The Stranglers

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Modèle:Langue du titre Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Musique (artiste)

The Stranglers est un groupe rock britannique, originaire de Guildford, Surrey, en Angleterre. Difficilement assimilable à un style musical, les Stranglers ont évolué d'album en album, passant par le rock, le post-punk, le rock électronique, la new wave et le pop rock avec des incursions dans le jazz, le reggae, la soul ou encore le rhythm and blues. Leur son est caractérisé par la basse à la fois mélodique et agressive de [[Jean-Jacques Burnel|Jean-Jacques Modèle:Citation Burnel]] et par les rapides arpèges de Dave Greenfield, joués indifféremment sur orgue Hammond, synthétiseur, piano ou clavecin.

Apparu un peu avant la première vague punk à laquelle il a été associé, il est formé à l'origine de Jet Black (batterie), [[Jean-Jacques Burnel|Jean-Jacques Modèle:Citation Burnel]] (basse, chant), Hugh Cornwell (guitare, chant) et Dave Greenfield (claviers, chant).

Le groupe a existé dans cette configuration pendant seize ans avant de connaître le départ d'un de ses membres fondateurs, Hugh Cornwell. En tant que guitariste, il a été remplacé deux fois : en 1990, par John Ellis et en 2000, par Baz Warne. Un chanteur, Paul Roberts, s'est ajouté à la formation entre 1990 et 2006, prenant en charge les parties vocales que se partageaient jusque-là Hugh Cornwell, Jean-Jacques Burnel et Dave Greenfield. Depuis 2006, le groupe est revenu à sa forme originelle de quatuor. Au milieu des années 2010, Jet Black a été contraint d'arrêter de tourner avec le groupe, en raison de problèmes de santé et de son âge, et il a été remplacé par Jim Macaulay.

Sur scène et en studio, les Stranglers, ou du moins leur première formation jusqu'en 1990, se sont distingués par un humour provocateur et pas toujours très bien compris. Groupe très populaire en Grande-Bretagne, ils sont parvenus à placer vingt-trois singles et dix-huit albums dans le top 40 britannique. En France, c'est JJ Burnel, né à Londres de parents français, qui a fait et qui continue à faire le lien avec le public.

En septembre 2014, les Stranglers entrent dans leur cinquième décennie d'existence, ce qui en fait un des groupes les plus durables de la scène rock et l'un des très rares issus du mouvement punk à n'avoir jamais cessé d'exister. S'aventurant souvent en dehors des trois minutes de rigueur durant le punk, cherchant de nouvelles voies, ils ont défriché le terrain pour beaucoup d'autres groupes, de la fin des années 1970 jusqu'à aujourd'hui.

Biographie

Années de formation (1974–1976)

le pub Hope and Anchor à Londres
Le pub Hope and Anchor à Londres où les Stranglers jouent régulièrement à partir de décembre 1975.

Jet Black et Hugh Cornwell sont à l'origine de la formation des Stranglers. À la fin de l'année 1973, Hugh Cornwell rentre de Suède avec Johnny Sox, le groupe qu'il a formé durant ses années d'étude sur place. Le groupe est alors composé d'un Suédois et de deux déserteurs américains<ref>De nombreux jeunes américains ont fui la guerre du Viêt Nam dans laquelle les États-Unis se sont engagés en 1964. La Suède, en tant que pays neutre, était un de leurs pays d'accueil.</ref>. Ils s'installent à Londres et commencent à tourner dans le circuit des Modèle:Langue. Hugh Cornwell a fait partie, durant son adolescence, d'un groupe amateur avec Richard Thompson, futur Fairport Convention, qui est aussi un de ses camarades de collège<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

De son côté, Jet Black essaie vainement de former un groupe à Guildford, la petite ville du sud de l'Angleterre où il habite. Jet est un ancien batteur de jazz qui a eu une carrière semi-professionnelle au tournant des années 1950-1960, avant de raccrocher les baguettes. Au cours de l'année 1973, il passe une petite annonce dans le Melody Maker et auditionne plusieurs musiciens dont la motivation ou le talent se révèlent défaillants<ref name="thestranglers.net">Modèle:Ouvrage</ref>. Changeant de tactique, il répond alors à l'annonce que les membres de Johnny Sox, dont le batteur vient de quitter le groupe, ont passée<ref>Modèle:Article</ref>. Jet Black leur propose de venir vivre et répéter à Guildford, chez lui<ref name="thestranglers.net"/>.

Quelque temps après, ce sont le bassiste et le chanteur qui décident, à leur tour, de rentrer en Suède<ref>Modèle:Article</ref>. Le bassiste est remplacé par Jean-Jacques Burnel, que le groupe a rencontré quelques semaines auparavant, après que JJ eut pris le chanteur du groupe en stop. Jean-Jacques Burnel a une formation de guitariste classique, mais n'a jamais joué ni de la basse électrique ni au sein d'un groupe de rock. Il commence à répéter avec eux en avril 1974<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Hugh Cornwell fait alors appel à Hans Warmling, un multi-instrumentiste et compositeur qui faisait partie de Johnny Sox en Suède. Ensemble, ils écrivent Modèle:Langue. Le groupe répète et compose assidûment. Il tourne dans les clubs de la région, sous plusieurs noms, avant d'adopter celui de Guildford Stranglers, puis The Stranglers. Jet Black enregistre ce dernier nom le 11 septembre 1974, date considérée, depuis lors, comme la date de naissance du groupe<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Fatigué de devoir jouer une bonne part de reprises lors de leurs concerts alors qu'ils ont suffisamment de compositions originales, Hans Warmling repart au bout de six mois<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il est remplacé, en juillet 1975, par le claviériste Dave Greenfield<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Guitariste à l'origine, Dave s'est formé tout seul aux claviers. C'est un musicien professionnel qui a joué dans plusieurs groupes et a écumé le circuit des bases militaires américaines en Allemagne. Lui aussi a répondu à une annonce passée dans le Melody Maker qui demandait un clavier pour un groupe de « soft rock »<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Hugh Cornwell dira plus tard que Dave a été embauché parce que le son de son orgue lui faisait penser aux Doors dont Hugh et JJ étaient fans<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Selon leur premier manager, c'est l'arrivée de Dave qui permet au groupe de trouver sa cohésion<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

« Soft rock » : comme en témoignent les premières démos de 1974<ref>Une partie a été rassemblée sur l'album The Early Years '74 '75 '76 Rare Live and Unreleased, les autres circulent sous forme d'enregistrements pirates depuis les années 1980.</ref>, le son du groupe est en effet beaucoup moins « dur » qu'il ne le deviendra lors de l'enregistrement de leur premier album. La démo de Modèle:Langue qui y figure se révèle assez proche de l'enregistrement qu'ils en feront en 1982. Leurs influences déclarées couvrent à la fois le style des groupes de rock mélodique des années 1960 (Doors, Love, The Kinks, The Beach Boys)<ref>Modèle:Harvsp</ref> ainsi que celui de groupes plus expérimentaux des années 1960 et 70 (Captain Beefheart, The Velvet Underground, Pink Floyd, Can et Kraftwerk)<ref>Modèle:Harvsp</ref>. JJ Burnel apporte une tonalité plus blues, Hugh Cornwell plus psychédélique et Dave Greenfield une touche de rock progressif<ref>Modèle:Article</ref>.

À la fin de l'année 1975, ils signent un contrat avec l'agence de management Albion qui contrôle virtuellement le circuit pub rock à Londres. C'est grâce à elle qu'ils peuvent débuter à Londres, enchaîner Modèle:Unité pour la seule année 1976, faisant ainsi la première partie de Patti Smith, en mai, puis celle des Ramones, le 4 juillet, lors d'un concert qui célèbre l'anniversaire de l'indépendance des États-Unis<ref>Modèle:Harvsp</ref>. C'est d'ailleurs cette première partie, combinée à l'influence de [[Dr. Feelgood (groupe)|Modèle:Dr Feelgood]], qui les incite à accélérer leur tempo<ref>Modèle:Lien web</ref> dans un contexte où les premiers groupes punk apparaissent dans la capitale anglaise. On croise alors, dans leurs concerts, des membres de groupes du futur mouvement punk (Joe Strummer, Steve Jones et Paul Cook, Chrissie Hynde)<ref>Modèle:Article</ref>.

Explosion punk et post punk (1977–1979)

Fichier:The-Stranglers-Palace-1979.jpg
Les Stranglers en concert au Palace à Paris en 1979.

Après avoir été refusés par pas moins de vingt-quatre maisons de disques au cours des deux années précédentes<ref>Selon les dires de JJ Burnel au site web Punk 77. Modèle:Lien web</ref>, les Stranglers signent leur premier contrat avec United Artists le 6 décembre 1976<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le groupe s'enferme dans le studio londonien TW, avec Martin Rushent (producteur) et Alan Winstanley (ingénieur du son), pour enregistrer une quinzaine de titres qui constitueront le premier single Modèle:Langue, le premier album Modèle:Langue et une bonne moitié du deuxième Modèle:Langue, le tout sur une durée de six jours<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Modèle:Langue sort en janvier 1977 et se classe à la Modèle:44e des charts britanniques<ref name="ukcharts">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Langue, publié en avril, grimpe à la Modèle:4e<ref name="ukcharts"/>.

Dans la foulée, le groupe démarre une tournée de quarante-deux dates en Grande-Bretagne (dont une partie est annulée) et commence à s'aventurer sur le continent européen (France, Pays-Bas, Allemagne, Suède)<ref>Il n'existe pas de liste complète des concerts du groupe mais on peut se référer à la liste qui est donnée sur le forum de discussion non officiel du groupe : Burning Up Time.</ref>. Les concerts en province dégénèrent souvent, pour eux comme pour les autres groupes punk : de nombreuses bagarres sont déclenchées par des fans d'autres styles de rock, des skinheads, des supporters de foot ou de simples habitants scandalisés par ce mouvement venu de Londres et dont le but est effectivement de choquer. Mais les Stranglers affrontent cette violence, aidés de leur « armée privée »<ref>C'est le terme employé par JJ pour désigner ce groupe de fans, selon Jet Black dans : Modèle:Harvsp</ref> constituée de fans londoniens qui les suivent depuis la fin 1976 et surnommée les Modèle:Langue. La violence dans les concerts se prolongera durant la première partie des années 1980, coûtant souvent beaucoup d'argent au groupe qui doit rembourser les dégâts occasionnés par son public<ref>Un exemple de tractation financière entre le groupe, le promoteur et le propriétaire de la salle, en marge d'un concert agité au Royaume-Uni, est donné dans un article de Rock & Folk : Modèle:Article</ref>.

En juin 1977, le groupe retourne en studio pour enregistrer la seconde moitié de son deuxième album de l'année Modèle:Langue. Celui-ci sort en septembre et se classe à la Modèle:2e des charts britanniques<ref name="ukcharts"/>. L'album contient deux singles dont JJ Burnel dira qu'ils étaient des réactions au punk au cours de l'été 1977 : Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils enchaînent avec une nouvelle tournée de quarante-sept dates en Grande-Bretagne et en Irlande.

Les deux premiers albums sont généralement bien reçus par la presse spécialisée anglaise. Toutefois, une critique mitigée de Modèle:Langue, dans le magazine Sounds, vaut à son auteur de recevoir une correction en public de la part de JJ Burnel<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette anecdote illustre à la perfection les relations des Stranglers avec la presse anglaise jusqu'aux années 2000, les journalistes leur reprochant tour à tour d'être misogynes, racistes, fascistes, trop vieux, pas assez punks, trop punks<ref>Youri Lenquette en dresse la liste dans un article du magazine rock Best : Modèle:Article</ref>… et les Stranglers répondant par la violence physique ou, essentiellement, verbale. Une interview avec les Stranglers ressemble souvent à un match de ping-pong verbal, au cours duquel les interviewés (et en particulier JJ) testent leur intervieweur, mais non sans humour de part et d'autre<ref>Steven Wells en donne un exemple dans un article qui s'ouvre par : Modèle:Citation et qui se termine par : Modèle:Citation. Modèle:Article</ref>.

La presse spécialisée française, quant à elle, les défend depuis le début, préférant se concentrer sur la musique. Rock & Folk évoque Modèle:Langue en disant que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. En conséquence, les relations avec les journalistes français seront toujours apaisées.

Un homme portant un bonnet et un pull noirs, ainsi qu'une barbe blanche.
Martin Rushent, producteur des trois premiers albums des Stranglers.

À la fin de l'année 1977, la première vague punk est morte et tout le monde cherche un second souffle musical. Les Stranglers s'enferment alors dans une maison isolée à la campagne, pour écrire les morceaux de leur album suivant<ref name="B&W">Modèle:Harvsp</ref>. Modèle:Langue est enregistré dans la foulée, toujours aux studios TW, toujours avec Martin Rushent comme producteur, et sort en mai 1978. Comme le précédent, il atteint la seconde place du classement des ventes d'albums au Royaume-Uni<ref name="ukcharts"/>. En 2001, Hugh Cornwell expliquera : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cet opus, que le journaliste John Robb décrit aujourd'hui comme le premier album post punk<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, renferme des chansons aux ambiances sonores plus sombres et plus synthétiques. Dave Greenfield troque son vieil orgue Hammond pour des synthétiseurs sur la majorité des titres<ref>Il donne tous les détails techniques dans : Modèle:Article</ref>. La critique de l'album, publiée dans le New Musical Express, note : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Parallèlement à la musique, les sujets traités dans les chansons évoluent aussi : si les deux premiers albums étaient centrés sur la transposition d'expériences personnelles – amoureuses, professionnelles ou musicales – Modèle:Langue voit les Stranglers élargir leurs horizons. De Modèle:Langue qui brocarde le militarisme, à Modèle:Langue qui traite de la robotisation de la société, on retrouve beaucoup de sujets communs à ceux des autres groupes de l'époque, tandis que Modèle:Langue qui parle de l'ennui de la vie en Suède ou Modèle:Langue qui s'inspire de la vie et de l'œuvre de Yukio Mishima, touchent à des thèmes plus personnels au groupe<ref>Pour la signification des chansons enregistrées entre 1977 et 1990, se reporter à : Modèle:Harvsp</ref>.

Le lancement du disque se fait par l'intermédiaire d'un voyage de presse en Islande, au cours duquel les Stranglers règlent leurs comptes avec un certain nombre de journalistes anglais<ref>Le journaliste du New Musical Express titre avec humour son article sur le sujet : Steve Clarke se rend en Islande pour se faire insulter par les Stranglers Modèle:Article</ref>. Le groupe effectue ensuite une tournée européenne pendant laquelle ils visitent de nouveaux pays (Espagne, Portugal, Yougoslavie, Belgique). En février 1979, ils se rendent pour la première fois au Japon et en Australie. La Nouvelle-Zélande leur ferme ses portes après les incidents qu'ils ont provoqués en Australie (notamment lors d'une interview sur une chaîne de télévision australienne, où ils rejouent une variante du scandale Sex Pistols-Bill Grundy)<ref>Modèle:Article</ref>.

En parallèle, le premier album solo de JJ Burnel, Modèle:Langue, enregistré en même temps que Modèle:Langue, est publié en avril 1979. En novembre, Hugh Cornwell fait de même avec Nosferatu, enregistré entre Londres et Los Angeles en compagnie de Robert Williams, le jeune batteur du Magic band de Captain Beefheart.

En septembre sort le quatrième album studio, Modèle:Langue, que le groupe a écrit en Italie et enregistré aux studios Pathé Marconi de Paris, entre deux tournées<ref name="Longships">Modèle:Harvsp</ref>. Cet album signe le divorce du groupe et de son producteur attitré, Martin Rushent, en particulier à cause de la chanson Modèle:Langue, une version ralentie de Modèle:Langue (qui figurera sur l'album suivant), sur laquelle la voix de JJ Burnel est passée à travers un harmonizer<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le résultat paraît tellement étrange et tellement anti-commercial au producteur qu'il préfère cesser sa collaboration avec le groupe. Les Stranglers finissent alors l'album avec Alan Winstanley, l'ingénieur du son qui les suit depuis leurs débuts.

En 1997, JJ Burnel reconnaîtra que Modèle:Langue est un disque plus accessible que Modèle:Langue<ref>Modèle:Citation. Modèle:Harv</ref>, ce qui n'exclut pas la complexité des arrangements. Comme le souligne leur biographe, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. C'est aussi, sur le plan des paroles, leur album le plus cosmopolite, voyageant de la Scandinavie (le titre Modèle:Langue) à l'Iran (Modèle:Langue) en passant par les États-Unis (Modèle:Langue) et l'Australie (Modèle:Langue). Hugh Cornwell expliquera en 2001 que cet aspect cosmopolite était le reflet de leurs premières grosses tournées à l'étranger et de ce qu'ils y voyaient<ref name="Longships"/>. Les critiques de Modèle:Langue sont globalement bonnes. Le magazine Sounds écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. The Guardian parlera en 2007 de Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Il se classe Modèle:4e au classement des ventes britanniques<ref name="ukcharts"/>.

Pour la première fois, l'album ne sort pas simultanément aux États-Unis. A&M, leur maison de disques américaine, a en effet rompu son contrat après le refus du groupe de sortir une compilation des trois premiers albums. C'est le label indépendant IRS qui sortira cinq titres de Modèle:Langue, accompagnés des titres de trois 45 tours inédits, sous le titre Modèle:Langue en 1980<ref name=deadloss>Modèle:Harvsp.</ref>. JJ Burnel a exprimé des sentiments mitigés sur cette affaire, disant : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

La relation des Stranglers avec les États-Unis a toujours été compliquée : entre les tournées effectuées sans, parfois, une sortie américaine à défendre et le boycott de la presse de l'époque<ref>Chris Salewicz qui les a suivis sur leur tournée américaine, raconte que l'influent critique new-yorkais Robert Christgau avait « mis en garde » ses confrères contre les Stranglers, choqué par leurs paroles qu'il jugeait misogynes. Modèle:Article</ref>, ils n'atteindront jamais, au mieux, qu'un statut de groupe culte. Hugh Cornwell expliquera à ce propos en 2011 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Depuis 2006, c'est lui qui s'applique à tourner régulièrement dans le pays pour promouvoir ses disques solos et faire connaître les disques des Stranglers première mouture. Quant à JJ Burnel, il ne s'est jamais caché d'un certain anti-américanisme qui s'est adouci au fil des ans : Modèle:Citation<ref name="kane">Modèle:Article</ref>.

Année charnière (1980)

Le titre Modèle:Langue sur Modèle:Langue annonce la couleur de l'album suivant. Composé et enregistré, dans divers studios européens, entre janvier et août 1980, Modèle:Langue est un ambitieux concept-album qui traite des Modèle:Langue. Les Stranglers commencent à s'intéresser à ces voyageurs de l'espace dès 1978, à la suite de Jet Black, et décident d'y consacrer tout un disque sur lequel ils explorent le lien entre les extra-terrestres et les religions humaines<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'enregistrement de cet album marque le point de départ d'une incroyable série de déboires que les Stranglers attribueront à leur tentative de parler de ce sujet délicat.

L'année 1980 commence avec l'arrestation et la condamnation de Hugh Cornwell à huit semaines de prison pour possession de drogue. Puis le groupe est arrêté en juin 1980, à la suite d'un concert qui tourne à l'émeute à l'université de Nice. Plusieurs personnes de leur entourage meurent. À New York, lors de la tournée nord-américaine, le camion qui transportait tout leur équipement est volé et, pour parachever le tout, ils découvrent, un peu tard, que le matériel n'était pas assuré<ref>Modèle:Harvsp. Le chapitre est titré « Annus horribilis ! »</ref>. Leur manager, Ian Grant, qui démissionnera après l'affaire de Nice, a une vision des choses légèrement différente : Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

L'enregistrement de l'album, pour lequel ils louent les studios les plus coûteux de l'époque, les conduit à utiliser des techniques avant-gardistes pour créer un son que JJ Burnel qualifiera de techno : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

L'album sort au début de l'année 1981 et est mal accueilli par la critique. Même la presse française, qui les a toujours soutenus jusque-là, ne comprend pas l'album. Le magazine de rock Best écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Et pourtant, jusqu'à ce jour, les membres du groupe ont continué à défendre cet album incompris, Hugh Cornwell allant jusqu'à le désigner comme son album favori. Il le définira ainsi en 2001 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'album se classe dans les charts anglais à la Modèle:8e, mais aucun des trois singles n'entre dans le top 40, pour la première fois depuis le début de leur carrière<ref name="ukcharts"/>.

Tournant pop (1981–1984)

Fichier:The-Stranglers-FR3-1983.jpg
Les Stranglers pendant l'enregistrement de l'émission L'Écho des Bananes en septembre 1983.

Financièrement et moralement essorés, les Stranglers ont besoin de tourner la page. C'est chose faite avec leur Modèle:6e, sorti à la fin de l'année 1981. La Folie amorce un virage plus léger, plus pop, à l'image du deuxième single Modèle:Langue, un de leurs plus grands succès qui s'exporte bien hors de Grande-Bretagne. Il leur faut pourtant forcer la main à leur label - qui ne croit pas à cette valse - pour qu'il accepte de sortir le single<ref name="Folie">Modèle:Harvsp</ref>.

La Folie est, comme le précédent, un concept-album, construit autour du thème de l'amour sous toutes ses formes : l'amour de Dieu (Modèle:Langue), l'amour des idoles (Modèle:Langue), les relations familiales (Modèle:Langue) ou l'amour qui tourne au meurtre (La Folie). Quant à Modèle:Langue, les Stranglers ont longtemps été réticents à révéler de quoi parlait la chanson, JJ Burnel a même prétendu, dans un documentaire que leur a consacré la BBC, que la chanson parlait de toasts brûlés<ref>Modèle:Interview</ref>. Hugh Cornwell, qui est l'auteur des paroles, a fini par expliquer qu'elle fonctionnait Modèle:Citation<ref name="Folie"/>.

Les critiques sont, une fois de plus, mitigées en Angleterre et très bonnes en France. Le magazine Best écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Preuve de sa nouvelle popularité en France, le groupe fait son apparition dans le sondage annuel effectué auprès de ses lecteurs par Best : le groupe se classe à la Modèle:16e des meilleurs groupes, Jean-Jacques Burnel est le Modèle:12e (tous instruments confondus), et La Folie est classé Modèle:8e album pour l'année 81-82<ref>Modèle:Article</ref>.

le texte epic est écrit en rouge sur fond blanc.
Epic Records, label des Stranglers de 1982 à 1990.

Déçu par l'attitude de leur nouvelle compagnie de disques (EMI a racheté United Artists en 1980), les Stranglers décident de ne pas renouveler leur contrat. Le label leur réclamant un Modèle:7e, ils transigent sur un dernier Modèle:Langue : Modèle:Langue, qui est un succès en Grande-Bretagne. Les Stranglers ont choisi, avec une certaine perversité, d'enregistrer ce titre qui faisait partie des démos refusées par vingt-quatre maisons de disques dont EMI en 1976<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ils optent ensuite pour le label Epic qui appartient à la multinationale CBS.

Leur premier album sur Epic sort en janvier 1983. Enregistré à Bruxelles, Modèle:Langue est l'album le plus européen des Stranglers (et est marqué par son premier single extrait et tube European Female<ref>Classement du titre dans le UK official charts</ref>) : l'intention de départ était de marier des instruments qui représentaient l'Europe du Sud (les guitares acoustiques) avec des instruments illustrant l'Europe du Nord (les synthés et la batterie jouée en acoustique, mais dont les sons ont ensuite été synthétisés)<ref>Modèle:Article</ref>. Comme le souligne la critique parue dans Best, Modèle:Langue Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Ce qui faisait le son caractéristique des Stranglers jusque-là, c'est-à-dire la basse vrombissante de JJ Burnel, les arpèges et le son d'orgue de Dave Greenfield, est Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Hugh Cornwell dira en 2001 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Les fans – surtout anglais – sont un peu perdus, tandis que l'Europe continentale (Allemagne, Belgique, Norvège, Pologne) commence à succomber. En l'absence d'un classement officiel des albums en France (le top 50 n'apparaîtra qu'en 1984 et ne concerne que les 45 tours au début), il faut se fier aux dires de JJ Burnel, pour qui c'est l'album des Stranglers qui a le mieux marché en France<ref name="THE STRANGLERS">Modèle:Lien web</ref>. À l'automne 1983, le groupe embarque pour sa première vraie tournée française : quinze dates qui ont été précédées de trois concerts à Lyon, Strasbourg et Paris en février. C'est leur première réapparition sur le sol français depuis « l'incident » de Nice et le cataclysme médiatique qui s'est ensuivi.

L'album suivant, Modèle:Langue est de nouveau enregistré à Bruxelles mais, pour la première fois depuis Modèle:Langue, les Stranglers font appel à un vrai producteur, Laurie Latham. L'intention des Stranglers est de produire un album orienté soul<ref>Modèle:Harvsp</ref> et Laurie Latham vient de produire un disque de « pop soul » qui a été un énorme succès en Grande-Bretagne : Modèle:Langue de Paul Young. Alors que les Stranglers n'ont fait appel, jusque-là, qu'à deux musiciens extérieurs au groupe, c'est lui qui introduit une section de cuivres et des choristes noirs<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le résultat est un croisement Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
L'album sort en novembre 1984, les critiques sont partagées en Angleterre, mais le magazine Best le choisit comme album du mois et le résume ainsi : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Son premier single Skin Deep rencontre un vrai succès en Angleterre<ref>Classement du titre dans le UK official charts</ref> comme au niveau international<ref>Classement du titre dans plusieurs pays</ref>, cependant l'album ne parvient pas à rentrer dans le top 10 national<ref>Classement de l'album dans le UK official charts</ref> mais, pour la première fois<ref name="ukcharts"/>, il atteint le top 20 allemand et réussit également dans le reste de l'Europe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Derniers succès et dissensions (1985–1990)

Fichier:TheStranglers-London-1985.jpg
Les Stranglers dans les coulisses du Dominion Theatre de Londres en 1985.

Toutes les chansons étant créditées du nom du groupe, il a été difficile pendant longtemps de savoir qui faisait quoi. La sortie de leur biographie officielle, en 1997, a permis de découvrir que la majorité des chansons était issue de JJ Burnel et de Hugh Cornwell. Très proches au début du groupe, les deux Modèle:Langue des Stranglers commencent à s'éloigner l'un de l'autre dans la deuxième moitié des années 1980. Hugh Cornwell prend un manager pour s'occuper de sa carrière personnelle, notamment de celle d'acteur dans laquelle il veut se lancer<ref>Modèle:Harvsp</ref>. De son côté, JJ Burnel passe de plus en plus de temps en France, notamment les deux mois d'été pendant lesquels tous les deux avaient l'habitude, jusque-là, de se réunir pour travailler les nouvelles chansons<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais c'est un incident survenu au cours de la tournée de 1985 en Italie, au cours duquel JJ s'en prend physiquement à Hugh, qui altère progressivement leurs relations<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

À partir de 1984, les albums s'espacent de plus en plus : il s'écoule presque deux ans entre Modèle:Langue et Modèle:Langue et, de nouveau, deux ans entre Modèle:Langue et Modèle:Langue. De plus, quand les Stranglers rentrent en studio pour enregistrer leur Modèle:9e avec Laurie Latham, ils ne sont pas prêts. Les sessions doivent être reportées pour laisser le temps au groupe de retravailler les chansons et c'est un nouveau producteur, Mike Kemp, qui est crédité sur Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp</ref>. À l'époque, Hugh Cornwell déclare que c'est leur album le plus concerné par les problèmes sociaux : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
L'album sort en octobre 1986 et le deuxième single Modèle:Langue sera leur plus gros succès en France, se classant Modèle:15e des ventes<ref>Modèle:Lien web</ref>, rencontrant aussi un certain succès international (il n'atteindra cependant que la Modèle:30e en Angleterre)<ref>Classement du titre dans le UK official charts</ref>. Décidé à conquérir l'Amérique, le groupe s'embarque, en avril 1987, pour leur plus grosse tournée nord-américaine depuis 1983, mais Modèle:Langue, seul disque du groupe à s'être jamais classé dans les charts US, monte péniblement à la Modèle:172e, le 9 mai 1987<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.

Quatre ans s'écoulent de nouveau entre Modèle:Langue et Modèle:Langue. Entre-temps, le groupe sort un deuxième album live en 1988 et leur reprise de Modèle:Langue, des Kinks, est un succès en Angleterre, atteignant le top 10<ref>Classement du titre dans le UK official charts</ref>. JJ Burnel et Dave Greenfield montent un groupe de reprises, les Purple Helmets, qui enregistre deux disques pour le label parisien New Rose et tourne en France et en Angleterre. On les verra notamment aux rencontres Trans Musicales de Rennes en décembre 1986. Et les deux auteurs-compositeurs des Stranglers publient chacun un album solo supplémentaire : Modèle:Langue pour Hugh Cornwell et Un jour parfait pour JJ Burnel. Mais Hugh est de plus en plus fatigué par l'agressivité et le besoin de controverse permanent de JJ<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Pour JJ, c'est exactement le contraire : c'est Hugh qui s'est trop embourgeoisé<ref>Il le dira encore dans une interview filmée pour Overviews : Modèle:Lien web</ref>.

un homme qui joue de la guitare devant un micro dans la nuit.
Hugh Cornwell quitte le groupe en 1990 et poursuit depuis une carrière solo.

Durant l'hiver 1988/1989, le groupe enregistre les démos de Modèle:Langue avec Owen Morris, futur producteur d'Oasis, mais celles-ci ne satisfont pas le label. Epic les force à tout ré-enregistrer avec un producteur qu'il leur impose<ref name="Success"/>. Hugh Cornwell explique à ce sujet que Modèle:Citation<ref name="Success">Modèle:Harvsp</ref>. Le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. Dave Greenfield juge l'album Modèle:Citation, Jet Black Modèle:Citation, JJ Burnel Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Quant à Hugh Cornwell, qui a quitté le groupe en disant qu'ils avaient produit avec Modèle:Langue leur meilleur album, il est un peu revenu sur son jugement dans le livre qu'il a écrit en 2001 : Modèle:Citation<ref name="Success"/>.
Cet album paraît au printemps 90 et même si son premier single (96 Tears, une reprise du groupe américain Question Mark and the Mysterians) rencontre le succès<ref>Classement du titre dans le UK official charts</ref>, 10 ne reste finalement classé que quelques semaines dans les charts<ref>Classement de l'album dans le UK official charts</ref> ; et son second extrait, Sweet smell of success, est quant à lui un échec commercial.

Le groupe tourne en Angleterre et dans le reste de l'Europe une dernière fois, avec l'ex-Vibrators John Ellis comme second guitariste. Mais la tournée prévue aux États-Unis est annulée. Le 12 août 1990, après un dernier concert à l'Alexandra Palace filmé et édité en DVD, Hugh Cornwell quitte le groupe. Il s'est exprimé à plusieurs reprises sur les raisons de son départ et son discours a évolué dans le temps : Modèle:Citation (1990)<ref>Modèle:Article</ref> ; Modèle:Citation (1993)<ref>Modèle:Article</ref> ; Modèle:Citation (2001)<ref>Modèle:Harvsp</ref> ; Modèle:Citation (2011)<ref>Interview dans l'émission Les Nocturnes sur RTL le 21 septembre 2011.</ref>. Depuis, Hugh Cornwell poursuit une carrière solo, enregistrant sept albums sous son nom. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, le groupe se fait congédier par son label<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Fin 1990 est publiée une compilation (Greatest Hits 1977-1990) ; celle-ci ne connaît au départ qu'un succès limité mais entre à nouveau dans les classements nationaux début 1991, peut-être aidée à ce moment-là par la réédition promotionnelle du titre Always the Sun, dans une forme légèrement remixée, qui rencontre un certain succès<ref>Classement du titre - version '91 - dans le UK official charts</ref>. Cette compilation reste alors classée en Angleterre quasiment durant toute l'année 91, y atteignant le top 5<ref>Classement du disque dans le UK official charts</ref> et devenant l'une des meilleures ventes de la formation britannique (certifiée disque de platine).

Stranglers MK II (1991–2000)

Fichier:TOULOUSE 1995 - BINIKI2.jpg
Les Stranglers en concert à Toulouse en 1995.

C'est tout naturellement que le groupe propose la place de guitariste à John Ellis, vieux compagnon de route de JJ Burnel qu'il a déjà accompagné sur sa tournée solo de 1979 et au sein du projet parallèle des Purple Helmets<ref>Modèle:Harvsp</ref>. À la fin de l'année 1990, les Stranglers font une apparition à la télévision anglaise avec John Ellis à la guitare et JJ au chant, pour une version accompagnée par des cuivres de Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Mais le groupe est à la recherche d'un chanteur à temps plein, à la fois pour suppléer au départ de Hugh Cornwell et pour prendre la place de JJ Burnel, qui a perdu confiance en son chant<ref>Modèle:Article</ref>. Ils auditionnent plusieurs chanteurs connus, mais c'est un inconnu complet et fan de longue date qui obtient le poste. Paul Roberts est embauché en novembre 1990 et le nouveau groupe débute en concert le 22 février 1991<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Avec la nouvelle formation, ils enregistrent quatre albums, qui obtiennent notablement moins de succès que les dix précédents, et se replient sur la partie des fans qui leur est restée fidèle. Mais, pour beaucoup d'entre eux, Hugh Cornwell est et restera le guitariste et le chanteur emblématique des Stranglers<ref>Une anecdote résume à la perfection cette position : lors d'un concert, JJ est agressé verbalement par un fan qui lui répète durant tout le concert Modèle:Citation. Énervé, il finit par prendre le micro pour s'adresser à lui : Modèle:Citation. Modèle:Harv</ref>. De la même manière, une grande partie de la presse leur tourne le dos, considérant que sans Hugh Cornwell, les Stranglers ne valent plus rien<ref>C'est une idée qui prévaut encore à l'heure actuelle chez nombre de journalistes. Olivier Nuc titrait ainsi son article : Modèle:Article</ref>.

Les Stranglers MK II sortent leur onzième album Modèle:Langue en septembre 1992, sur leur propre label Psycho. Les deux nouveaux membres, John Ellis et Paul Roberts, contribuent activement à l'écriture et à la composition des chansons, ce qui injecte un souffle nouveau au groupe<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais l'accueil n'est pas à la hauteur des albums précédents. Le magazine Best juge que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. En Angleterre, il se classe seulement à la Modèle:33e<ref name="ukcharts"/> et le groupe se sent un peu découragé<ref>Modèle:Harvsp</ref>. De plus, l'écart commence à se creuser entre anciens et nouveaux membres du groupe : la motivation des uns, qui ont tous plus d'une décennie de succès international derrière eux, n'est pas la même que celle des autres dont les groupes précédents n'ont jamais très bien fonctionné<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

En 1993, sort N comme Never Again, l'album de la chanteuse Dani auquel trois des Stranglers ont activement collaboré : JJ Burnel à la production et à la basse, Dave Greenfield aux claviers et John Ellis à la guitare. Mais le disque, qui devait signer le retour de Dani à la scène, passe un peu inaperçu<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce n'est pas la première fois que JJ Burnel retrouve ses racines françaises : il avait déjà participé en tant que bassiste à l'album de Jacques Dutronc, CQFD…utronc, en 1987<ref>Modèle:Livret album</ref>.

Modèle:Langue, le deuxième album des Stranglers MK II et le douzième du groupe, est publié en avril 1995 sur un label indépendant. Produit par Alan Winstansley, l'ingénieur du son des premiers temps, il marque un retour vers un son plus brut<ref>Modèle:Article</ref> mais rencontre à peine plus de succès que le précédent avec une Modèle:31e au Royaume-Uni<ref name="ukcharts"/>. Les critiques sont toutefois un peu meilleures, le magazine Q notant : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Langue, sorti en janvier 1997, est écrit principalement par Paul Roberts et John Ellis<ref>Modèle:Harvsp</ref> et produit par Andy Gill, ex-Gang of Four, qui introduit de nouvelles techniques d'enregistrement pas toujours au goût du groupe<ref name="Buckley260">Modèle:Harvsp</ref>. Les critiques sont franchement mauvaises, le magazine Q jugeant cette fois que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. L'album se classe seulement à la Modèle:52e des charts britanniques<ref name="ukcharts"/>.

JJ Burnel commence à se désintéresser des Stranglers. Il raconte ses difficultés à se mettre au travail pour l'écriture de cet album au magazine Best : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Dave Greenfield se sent mis de côté : Modèle:Citation<ref name="Buckley260"/>. John Ellis se défend en arguant : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Bâtiment de forme ronde et éclairé vu de face dans le crépuscule.
Le concert donné le 13 juin 1997 au Modèle:Langue, à Londres, est filmé et enregistré, puis paraît sous le nom Modèle:Langue.

Après la sortie de cet album, les Stranglers signent avec le label Eagle Records qui est alors dans le giron de BMG. Cela signifie pour le groupe une meilleure visibilité<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En juin de la même année, ils donnent un concert exceptionnel au Modèle:Langue de Londres, une salle habituellement consacrée à la musique classique. Ils sont accompagnés pour l'occasion par un orchestre à cordes entièrement féminin, les Electra Strings. Le concert est filmé et enregistré et sort, en CD et en DVD, sur le nouveau label.

L'album studio suivant, Coup de Grace, qui représente un apport créatif plus important de JJ Burnel, est publié en octobre 1998. Il est encore plus mal reçu que les trois précédents, en n'atteignant qu'une Modèle:171e dans le classement des ventes britanniques<ref name="ukcharts"/>. Le New Musical Express lui octroie la note de 2 sur 10 et écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

En mars 2000, John Ellis quitte le groupe. JJ expliquera en 2005 que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Durant toutes les années 1990, les presses anglaise et française se désintéressent globalement d'eux : les critiques sont au mieux mitigées quand on ne parle pas d'eux dans la rubrique « que sont-ils devenus ? »<ref>C'est justement le titre de l'article de Rock & Folk de décembre 2000, dans lequel ils apparaissent et JJ Burnel fait un passage dans l'émission « After they were famous » le 4 décembre 1999 sur la chaîne ITV.</ref>. Les ventes des nouveaux albums sont en net recul, même si les nombreuses compilations et rééditions couvrant la période 1977-1990 se vendent bien.

Stranglers MK III (2000–2006)

un homme chauve en débardeur noir avec des tatouages sur le bras qui joue de la guitare devant la batterie.
Baz Warne au Bestival 2006.

Pour remplacer John Ellis, le groupe fait appel, en avril 2000, à Baz Warne, ex-guitariste de Smalltown Heroes, que les Stranglers connaissent car ce groupe a fait leur première partie dans les années 1990<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Plus jeune de douze ans que son prédécesseur, Baz apporte à l'ensemble un son plus contemporain et une nouvelle dynamique<ref>JJ Burnel parle, à propos de son arrivée, d'Modèle:Citation dans : Modèle:Article</ref>. De plus, c'est un adepte de la Fender Telecaster, la guitare qu'avait l'habitude d'utiliser Hugh Cornwell.

JJ et Baz se mettent rapidement à travailler ensemble sur ce qui deviendra l'album Modèle:Langue. En 1999, JJ Burnel s'était déjà isolé pendant cinq mois sur cette côte du Norfolk pour commencer à écrire de nouvelles chansons. Il raconte que l'inspiration lui est revenue subitement quand un site archéologique préhistorique est découvert à proximité de la maison qu'il a louée. Il écrit alors le titre Modèle:Langue qui donnera son nom et son orientation musicale à l'album<ref>Modèle:Article</ref>.

Celui-ci est enregistré entre 2002 et 2003 et produit par Mark Wallis. Il sort en février 2004 chez EMI, qui a été suffisamment impressionné par l'écoute du disque pour faire une offre au groupe<ref name="Baz Warne Stranglers Interview Pt3 - Norfolk Coast">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. C'est la première fois depuis 14 ans qu'un album des Stranglers profite d'une promotion et d'une distribution adéquates. La sortie d'un single (Modèle:Langue) accompagné d'une vidéo est même programmée<ref name="THE STRANGLERS"/>. Là encore, ça ne s'était pas produit depuis 1997 et Modèle:Langue.

Modèle:Langue signe le retour du son Stranglers : la basse est de nouveau mise très en avant et les claviers sont de retour. Bass Guitar Magazine souligne en particulier que le nouvel opus Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. C'est un succès : en Angleterre, Modèle:Langue rentre dans le top 40 pour la première fois depuis le remix d'Modèle:Langue en 1991<ref name="ukcharts"/>. En France, l'album se classe dans les charts à une modeste Modèle:142e, mais c'est la première fois depuis Modèle:Langue que le groupe y refait son entrée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Et les critiques suivent. Rock & Folk lui décerne quatre étoiles (sur cinq) et Guitarist écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Le groupe tourne intensément pour promouvoir l'album : Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Grèce, Australie, Nouvelle-Zélande, Canada et un long passage en France. Cela fait plus de vingt ans que le groupe n'a pas donné autant de concerts en une année<ref name="Baz Warne Stranglers Interview Pt3 - Norfolk Coast"/>. Baz Warne et JJ Burnel se remettent aussitôt au travail pour le disque suivant et, moins de deux ans après la sortie du quinzième album, le groupe entre de nouveau en studio. Mais Paul Roberts décide de le quitter au milieu de l'enregistrement de Modèle:Langue : frustré artistiquement que ses chansons n'aient pas été retenues, il préfère désormais se consacrer à son groupe Soulsec<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Il avait déjà exprimé en 2003 ses difficultés à trouver sa place, d'une formule laconique : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.

Dans l'urgence, l'album est terminé avec les voix de JJ (sur 5 titres) et de Baz (sur 6 titres). Il est publié en septembre 2006, toujours chez EMI. Rock & Folk lui octroie de nouveau quatre étoiles et l'édition française du magazine Rolling Stone trois et demi, se justifiant ainsi : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. L'album ne rentre, cependant, ni dans les charts britanniques ni dans les charts français<ref name="ukcharts"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Stranglers MK IV (depuis 2006)

Fichier:The Stranglers T in the Park 2008.jpg
Les Stranglers en concert au festival T in the Park en 2008.

Plutôt que de ré-embaucher un chanteur, les Stranglers décident de revenir à la formule des débuts, le quatuor, ce qui implique que JJ Burnel recommence à chanter ses chansons et que Baz Warne prenne celles écrites par Hugh Cornwell et Paul Roberts.

Le long intervalle de six ans séparant le seizième du dix-septième album est mis à profit par le groupe pour tourner. Mais les problèmes de santé de Jet Black s'aggravent, le forçant à limiter ses apparitions, notamment à l'étranger. Il est alors généralement remplacé par son technicien Ian Barnard<ref>Son premier concert en tant que batteur des Stranglers remonte à 2006 comme indiqué dans l'interview qu'il donne au site officiel des Stranglers : Modèle:Lien web</ref>. Ce n'est pas la première fois que le batteur historique du groupe ne peut plus monter sur scène (les premiers ennuis remontent à 1987 lors d'une tournée aux États-Unis où Robert Williams doit le remplacer<ref>Modèle:Harvsp</ref>) mais jusqu'à présent, il est toujours revenu. En 2008, il fête son soixante-dixième anniversaire et JJ Burnel commence à évoquer la fin du groupe<ref>Modèle:Article</ref> : Modèle:Citation, répond-il quand on lui parle de remplacement définitif<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le dix-septième opus, Modèle:Langue sort en mars 2012, cette fois-ci sous le propre label des Stranglers, Coursegood. Il est enregistré dans les studios du groupe avec le producteur maison Louie Nicastro. JJ Burnel le décrit comme le plus éclectique enregistré à ce jour. Il répond également à une volonté de simplicité dans la production, de manière à pouvoir être joué tel quel sur scène<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. La sortie de Modèle:Langue confirme le retour en grâce des Stranglers aux yeux du public et des médias. Rock & Folk lui décerne quatre étoiles et conclut sa critique par : Modèle:Citation tout en soulignant le côté non conventionnel du groupe : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Par rapport au précédent album classé dans les charts britannique et français (Modèle:Langue), Modèle:Langue fait même un peu mieux en grimpant à la Modèle:48e en Angleterre<ref name="ukcharts"/> et à la Modèle:82e en France<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pour promouvoir le disque, les Stranglers se lancent dans une longue tournée européenne au printemps 2012. Lors de la balance du concert d'Oxford, Jet Black est victime d'un malaise et doit être hospitalisé en urgence, relançant les spéculations sur l'avenir des Stranglers<ref>Modèle:Article</ref>. L'année 2012 voit également la sortie de l'album Modèle:Langue, sur lequel le groupe revisite son répertoire de manière semi-acoustique, accompagné de Neil Sparkes (ex-Transglobal Underground) aux percussions. Cela fait dix ans que les Stranglers alternent entre les deux formules, depuis l'album Laid Black, enregistrement studio Modèle:Langue en 2002 jusqu'à la tournée de 2011 aux Pays-Bas et en Belgique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Preuve de la confiance renouvelée dans le groupe, on les voit à nouveau, depuis quelques années, sur les scènes des grands festivals d'été : Glastonbury Festival (pour la première fois de leur carrière) et T in the Park en 2010, Benicàssim en 2011, Rock am Ring et île de Wight en 2012, où ils ont l'occasion de toucher un public plus jeune<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.

L'année 2013 s'ouvre avec la traditionnelle tournée anglaise de printemps sur laquelle la présence de Jet Black a fait l'objet d'un aménagement : la moitié du set est jouée par le batteur recruté dorénavant pour les tournées à l'étranger, Jim Macaulay, et l'autre moitié par un Jet Black remis de ses soucis de santé mais toujours fragile. En août, le groupe est invité à participer au principal festival de musique classique britannique, les Proms. Si l'on excepte la participation de Jeff Beck à un concert de Nigel Kennedy en 2008, c'est la première fois qu'un groupe de rock y est invité depuis Soft Machine en 1970. Ils jouent quatre morceaux de leur répertoire dont deux (Golden Brown et No More Heroes) font l'objet d'une orchestration par la compositrice Anna Meredith et sont interprétés avec le London Sinfonietta<ref>Modèle:Article</ref>.

L’année 2014 les voit fêter leur quarantième anniversaire à l’occasion d’une tournée britannique baptisée Ruby Tour. Le spectacle qui dure deux heures, reprend des titres de chacun de leurs 17 albums studio, y compris des titres rares (Coup de Grace de l’album éponyme, Still Life tiré d’About Time ou Was it you ? de Dreamtime). Jet Black est toujours présent mais il ne joue plus que deux ou trois titres et encore, pas tous les soirs. Cet anniversaire est également l’occasion de diverses rééditions : le label Parlophone, émanation de Warner Records qui a racheté à EMI les droits de la plupart des albums des Stranglers l’année précédente, sort un coffret de 11 CD intitulé Giants and Gems. Le label Eagle re-édite en coffret trois albums de la période MKII et les Stranglers eux-mêmes, à travers leur label Coursegood, sortent une compilation de faces B de la période Epic intitulée Here & There<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Interrogé sur les chances de survie du groupe en cas de retraite de Jet Black, JJ Burnel répond à l’époque : Modèle:Citation Dans la même interview, Jet Black pousse le groupe à continuer : Modèle:Citation

La tournée anglaise du printemps 2015 est la dernière occasion de voir sur scène le batteur historique des Stranglers<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais seulement les soirs où la scène est suffisamment grande pour accueillir deux kits. Jim Macaulay joue l’essentiel du concert et Jet Black, deux ou trois morceaux au tempo plus lent ou moins énergique. Finalement, après la retraite du batteur-fondateur, Macaulay reprend définitivement la suite. En 2017, il apparaît même pour la première fois sur les affiches du groupe (tournée Classic Collection).

Bien qu’il soit bien accepté par la plupart des fans, celui-ci fait très attention à ne pas donner l’impression qu’il a pris la place de son emblématique prédécesseur ; dans une de ses premières interviews, il déclare ainsi : Modèle:Citation<ref name=blog2017>Modèle:Lien web.</ref> Jet, quant à lui, garde un œil sur son jeune successeur<ref name=blog2017/> et JJ Burnel annonce, dès 2015, qu’il le consultera sur la production future du groupe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En préambule à la sortie du 18ème album, le groupe commence à jouer un nouveau titre intitulé Water sur la tournée britannique 2018. Trois autres apparaîtront ponctuellement par la suite : This Song Will Get me Over you, Payday et The Last Men on the Moon<ref name=punktuation2021>Modèle:Lien web.</ref>. L’enregistrement des cinq premiers titres se fait au cours du mois d’avril 2019, dans un studio loué à Oxford mais l’agenda chargé du groupe laisse peu de place à la continuation de l’enregistrement<ref>Modèle:Lien web</ref>. Celui-ci reprend au début de l’année 2020, dans le studio du manager du groupe, mais est interrompu par l’épidémie de COVID 19 puis par la mort de Dave Greenfield en mai. Le groupe décide malgré tout de terminer l’album sans lui, en travaillant à distance et en ajoutant deux titres hommages au claviériste disparu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

C’est l’un de ces deux titres, And if you Should See Dave, qui sort en préambule à l’album, le 14 mai 2021. L’album Dark Matters est publié, quant à lui, le 10 septembre 2021. Il est produit par l'ingénieur du son des Stranglers, Louie Nicastro, et Dave Greenfield est présent sur huit des onze morceaux que contient le disque<ref name=punktuation2021/>.

Style musical

Un débat est toujours en cours pour savoir si les Stranglers ont appartenu au premier mouvement punk, celui qui a frappé l'Angleterre entre 1976 et 1977. À l'époque, la plupart des critiques musicaux les avaient accusés d'avoir pris le train en marche, profitant de l'effervescence qu'il y avait autour de la scène punk pour signer leur premier contrat avec une maison de disques<ref name="opportunisme">Par exemple, un mystérieux M.O. dans Modèle:Article</ref>. La majorité de ces journalistes contemporains du punk, qui avaient défendu le mouvement au moment où il est apparu et qui ont écrit des livres sur le sujet par la suite, n'ont pas modifié leur opinion (voir par exemple Jon Savage<ref>Jon Savage explique dans une interview au site web 3:am magazine : Modèle:Citation. Modèle:Article</ref> ou Julie Burchill et Tony Parsons). Mais la génération suivante de critiques musicaux (John Robb, Alex Ogg<ref>Dans une interview au site web Punk Rocker, Alex Ogg explique les raisons qui l'ont conduit à écrire un livre sur le mouvement punk britannique, livre dans lequel les Stranglers sont mentionnés et qui s'intitule… No more heroes : Modèle:Citation. Modèle:Lien web</ref>) qui ont vécu le punk en tant que spectateurs, a généralement un point de vue diamétralement opposé.

Les membres du groupe eux-mêmes reflètent des opinions contrastées. Hugh Cornwell voit le groupe comme étant à la marge : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Tandis que JJ Burnel considère le groupe comme faisant partie du mouvement punk : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quant à Dave Greenfield, il venait de l'univers du rock progressif, c'est-à-dire exactement de ce que les punks abhorraient.

S'il est vrai que le son des Stranglers était différent de celui des autres groupes de l'époque (ils savaient jouer, ils avaient un orgue, ils s'aventuraient déjà en dehors du format des 3 minutes « couplet-refrain-couplet »), ils jouaient dans les mêmes clubs londoniens et partageaient souvent les mêmes scènes<ref>Les Stranglers ont fait la première partie des Ramones le 4 juillet 1976 à Londres, pour leur premier concert en Grande-Bretagne. The Skids, The Vibrators, The Undertones, The Damned, London, 999 ont tous fait leur première partie.</ref>. Leur biographe, David Buckley, a écrit qu'ils étaient Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Laissons le dernier mot à Captain Sensible des Damned : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

C'est un journaliste du magazine Sounds, Chas de Whalley, un de leurs premiers supporters, qui les a surnommés les Punk Floyd pour exprimer la dualité des Stranglers de l'époque qui avaient à la fois l'énergie et la rage des groupes de la « nouvelle vague » et la complexité et l'ambition des groupes de rock progressif<ref>Chas de Whalley écrit dans la critique d'un concert : Modèle:Citation. Modèle:Article</ref>.

Caractéristiques

Une des caractéristiques musicales des Stranglers est d'avoir quatre instruments qui jouent Modèle:Langue<ref>Hugh Cornwell explique : « Je ne suis pas d'accord avec le fait que nous soyons basés sur les claviers, nous utilisons une basse lead ce qui est très inhabituel et maintenant, par moments, nous utilisons une batterie lead. Nous sommes réellement un groupe avec 4 instruments lead et c'est l'essence de notre son et personne d'autre ne fait ça. » dans : Modèle:Article</ref>. Parmi ces quatre instruments, on a beaucoup parlé du son de basse à la fois très mélodique et très agressif de JJ Burnel (par exemple sur Modèle:Langue), son qui a établi le standard pour toute une génération de bassistes après lui<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais ce sont le plus souvent les claviers de Dave Greenfield qui jouent la mélodie principale. Si celui-ci a souvent été comparé à Ray Manzarek, il s'en est beaucoup distingué, notamment après sa conversion aux synthés, par une recherche permanente sur le son de ses claviers (de Modèle:Langue à Modèle:Langue).

Jet Black, qui n'a pas oublié qu'il avait été un batteur de jazz, a un style dépouillé qui peut parfois devenir rythmiquement compliqué (par exemple sur Modèle:Langue)<ref name="kane"/>. Il s'est mis, au fil des ans, à avoir une touche plus légère qu'un batteur de rock et joue parfois avec des balais<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quant au guitariste des débuts, Hugh Cornwell, son jeu sensible et original fait d'interventions ponctuelles qui viennent en contrepoint de la basse ou des claviers (le titre La Folie) plus que de vrais soli au sens où le rock l'entend habituellement, doit beaucoup à Robby Krieger<ref>Dans le livre qu'il a écrit en 2001, Hugh Cornwell dit : Modèle:Citation. Modèle:Harvsp</ref>. John Ellis et Baz Warne sont des guitaristes plus conventionnels.

La structure des morceaux s'éloigne souvent du traditionnel couplet-refrain-couplet avec l'introduction de longs passages instrumentaux en intro (le titre Modèle:Langue) ou en coda (Modèle:Langue)<ref>Dans la même source, Hugh Cornwell dit : Modèle:Citation. Modèle:Harvsp</ref>. Le groupe écrit également beaucoup d'instrumentaux (Modèle:Langue), une tradition qui doit plus au rock progressif qu'au punk. Les Stranglers Mark I avaient l'habitude de terminer leurs albums par des morceaux qualifiés d'« épiques », une habitude empruntée aux Doors<ref>Modèle:Article</ref>. L'exemple le plus parlant est représenté par Down in the Sewer à la fin de Rattus Norvegicus, un morceau qui fait près de huit minutes (une provocation en plein mouvement punk) et qui est découpé en quatre mouvements aux thèmes différents, comme une mini-symphonie.

Une autre de leurs particularités musicales est d'avoir utilisé le contrepoint dans la construction de leurs titres particulièrement sur les albums La Folie et Modèle:Langue<ref>Comme le note Phil Mc Neill dans sa critique de Modèle:Langue : Modèle:Citation. Modèle:Article</ref>. Les Stranglers se sont également amusés avec les structures rythmiques. La fausse valse que constitue Modèle:Langue en est un excellent exemple : au début, la chanson alterne entre trois mesures en 3/4 et une mesure en 4/4, contrairement à la valse classique qui est en 3/4<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Enfin, le groupe s'aventure fréquemment dans d'autres styles musicaux que le rock : le reggae (Modèle:Langue), le blues (Modèle:Langue), le rhythm and blues (Modèle:Langue), la ballade (Modèle:Langue), la valse (Modèle:Langue), le jazz manouche (Modèle:Langue), la soul (Modèle:Langue) ou la musique country (Modèle:Langue).

Évolution musicale

Les Stranglers se font un point d'honneur de changer de style à chaque album. JJ Burnel expliquait ainsi au moment de la sortie de l'album Modèle:Langue : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Composition et crédit des chansons

Toutes les chansons sont toujours créditées du nom du groupe, quel que soit l'apport de chaque musicien. En ce qui concerne les Stranglers Mark I et Mark IV, les paroles sont écrites par JJ Burnel, Baz Warne ou Hugh Cornwell et la musique initiée par l'un des trois et souvent retravaillée avec l'autre partenaire d'écriture. Puis Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce choix revendiqué dès le départ est, selon JJ Burnel, une des explications de la longévité du groupe<ref>Modèle:Article</ref>.

Chant

Les Stranglers Mark I ont utilisé deux chanteurs principaux (Hugh Cornwell et JJ Burnel) et un accessoire (Dave Greenfield). Le choix d'avoir deux voix différentes remonte aux débuts du groupe quand Hugh Cornwell, à la recherche d'un bassiste qui soit aussi chanteur, avait en tête l'exemple des Beatles<ref name=deadloss/>. Généralement, chacun des deux auteurs (JJ et Hugh) chantait ses textes, Dave Greenfield étant utilisé en appoint, sur des titres sur lesquels les deux autres instrumentistes avaient du mal à assurer en même temps chant et jeu<ref>C'est le cas de Dead Ringer et Peasant in the Big Shitty sur No More Heroes, de Do You Wanna sur Black and White et de Genetix sur The Raven. Par contre, Dave chante Four Horsemen sur The Gospel According to the Meninblack parce qu'à ce point, le groupe avait décidé qu'il chanterait une chanson par album, ce qui ne se produira pas dans les faits. Modèle:Harvsp</ref>. Mais il est arrivé que les deux auteurs des débuts s'échangent leurs textes pour des raisons pratiques ou parce que la voix de l'un convenait mieux à la chanson<ref>Hugh Cornwell chante trois textes écrits par JJ Burnel : Goodbye Toulouse sur Rattus Norvegicus, English Towns sur No More Heroes et You'll Always Reap What You Sow sur Dreamtime. Modèle:Harvsp</ref>. Après le départ de Hugh, les Stranglers Mark II et III utilisent les services de Paul Roberts, chanteur à plein temps, qui chante alors ses textes ainsi que ceux écrits par JJ Burnel, Hugh Cornwell et John Ellis. Le retour à la forme quatuor voit Baz Warne reprendre les chansons et les parties de guitare de Hugh Cornwell, en plus de chanter ses propres textes. JJ Burnel et Dave Greenfield se remettent donc à chanter les titres qui leur étaient dévolus du temps du groupe originel.

Paroles et image

Thèmes abordés

Les Stranglers sont avant tout des observateurs, de la vie quotidienne (voir par exemple Modèle:Langue) comme de leur propre vie (Modèle:Langue). Hugh Cornwell se décrit d'ailleurs dans son livre comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>, tandis que JJ Burnel qualifie leurs chansons de Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Même leurs chansons plus politiques (Modèle:Langue) témoignent d'un état de fait plus qu'elles ne sont des Modèle:Langue. Cette situation a un peu changé à partir des années 1990, sous l'influence de John Ellis et Paul Roberts, et à partir des années 2000, de JJ Burnel lui-même (Modèle:Langue)<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette absence de parti pris politique leur a été souvent reprochée, notamment à leurs débuts<ref name="politique">, par exemple par Tony Parsons dans un article assez ironique, intitulé : Modèle:Article</ref>, quand des groupes comme les Sex Pistols faisaient scandale avec Modèle:Langue ou que les Clash appelaient à une Modèle:Langue.

Une partie des textes, essentiellement sur les premiers albums du groupe, est aussi traitée de façon métaphorique, avec par exemple Modèle:Langue, qui traite de la vie du groupe au moment de leurs premiers concerts londoniens et compare Londres à un égout<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Parmi leurs thèmes récurrents, on en trouve qui sont communs à beaucoup d'autres groupes contemporains ou plus anciens<ref>Dans ce qui suit : pour la signification des textes des Stranglers Mark I, se référer au livre de Hugh Cornwell. Modèle:Harvsp. Pour celle des textes postérieurs, on trouve des explications dans différentes interviews des membres du groupe.</ref> : les Stranglers ont décrit, à plusieurs reprises, la vie d'un groupe de rock dans toutes ses dimensions (fans, autres groupes, vie en tournée). Le thème rebattu - chez les groupes des années 1960-1970 - de la drogue, est abordée sur une demi-douzaine de chansons (Modèle:Langue), tandis que la vision angoissée du futur, dans le contexte de la guerre froide ou en lien avec les avancées de la science, a donné lieu à plusieurs titres (Modèle:Langue). On retrouve également chez eux des préoccupations écologiques (Modèle:Langue) ou sociales. La guerre, notamment les deux guerres mondiales (Modèle:Langue), mais aussi les guerres contemporaines (Modèle:Langue), sont à l'origine de divers textes. Mais le thème qui les a le plus inspirés, c'est de loin les femmes (Modèle:Langue).

D'autres thèmes sont plus originaux ou sont traités de manière non conventionnelle. Ainsi, beaucoup de leurs chansons ont trait à l'occulte, notamment aux écrits de Nostradamus (Modèle:Langue). Les Men in black ont fait l'objet d'un album entier (Modèle:Langue) et de quelques chansons à part (Modèle:Langue). La religion fournit soit le thème principal de la chanson (Modèle:Langue), soit un thème accessoire. Il y a également beaucoup de références bibliques un peu partout dans l'œuvre des Stranglers. La vie dans l'ex-Union soviétique a été le sujet d'une « saga » assez obscure, puisqu'elle figure essentiellement sur des faces-B de 45 tours : les chroniques de Vladimir qui comprennent six épisodes (le premier a été enregistré en 1982, le dernier en 1992). Et quand ils consacrent un album à l'amour (La Folie), c'est pour en évoquer toutes les facettes et en souligner les difficultés (il n'y a aucune chanson d'amour à proprement parler sur cet album).

Image

Modèle:Langue et Modèle:Langue

Fichier:Strangulation-4-couverture.jpg
Un exemplaire de Strangulation, le fanzine du SIS France entre 1993 et 2000.

À la fin de l'année 1977, les Stranglers adoptent leur image définitive, celle qui consiste à s'habiller tout en noir et qui leur vaudra le surnom de Modèle:Langue. C'est à la fois un moyen de se détacher du reste du mouvement punk<ref name="B&W"/> et de cesser de se faire attaquer par la presse sur leur look<ref>Plusieurs articles de l'époque mentionnent la moustache de Dave Greenfield (coupée depuis) et la barbe de Jet Black (toujours là) comme des incongruités au regard de l'orthodoxie punk.</ref>. Leurs fans suivent rapidement ce code vestimentaire et se donnent des surnoms sur le mode : (prénom)Modèle:Langue.

Les Stranglers ont développé une relation particulière avec leurs fans : des Modèle:Langue qui se battaient pour eux aux auteurs du webzine The Burning up Times qui décortiquent leurs œuvres depuis 2005, la relation a toujours été très proche tout en restant critique<ref>Thierry Chatain écrit dans un article de Rock & Folk : Modèle:Citation. Modèle:Article</ref>. Dans une interview de 2011, JJ Burnel décrit les fans des Stranglers comme étant des libre-penseurs et ajoute que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. À l'inverse, les Stranglers n'ont jamais cherché à aller dans la direction qu'on attendait d'eux. JJ Burnel expliquait ainsi en 1985 à propos de l'introduction de cuivres sur la tournée anglaise : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Dès 1977, les Stranglers établissent un « service d'information » (ils récusent le terme de fan-club) : le Stranglers Information Service ou SIS, qui existera jusqu'en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref> et engendrera le SFS (Stranglers France Service)<ref>Le magazine Best avait même consacré un article aux deux. Modèle:Article</ref>. Le SIS édite Modèle:Langue, un fanzine puis un magazine consacré au groupe, qui est issu de la transformation du fanzine punk Modèle:Langue fondé en 1976<ref>Toutes les couvertures et le sommaire des numéros sont sur : Modèle:Lien web</ref>. Le magazine, auquel les membres du groupe contribuent activement à travers la rédaction d'articles ou l'interview d'autres artistes, cessera de paraître en 1995. Depuis 2010, les Stranglers animent un blogue où ils donnent un éclairage de l'intérieur sur la vie du groupe et, dans la tradition de Modèle:Langue, s'intéressent aussi à d'autres sujets<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Controverses

Entre 1976 et 1990, les Stranglers ont soulevé un certain nombre de polémiques dont certaines ne sont toujours pas éteintes : la première des accusations a été d'avoir fait preuve d'opportunisme au moment de l'apparition du mouvement punk<ref name="opportunisme"/>, accusation qui, des années après, est devenue un peu obsolète. De même que le reproche de ne pas s'être engagé politiquement, contrairement à un groupe comme The Clash<ref name="politique"/>.

L'agitation qui régnait dans leurs concerts et qui faisait parfois fuir le public, a fini par se calmer dans les années 1990. Ils en avaient été bien souvent les otages consentants, en réagissant aux provocations et à la violence du public et en provoquant en retour plus de violence et de provocations<ref>Hugh Cornwell explique dans son livre : Modèle:Citation. Modèle:Harvsp</ref>. Mais parfois aussi, comme dans l'affaire de Nice en 1980, les Stranglers se sont retrouvés embarqués dans des histoires qui les ont dépassés : à la suite de l'annulation d'un concert à Cannes, ils avaient dû se rabattre sur l'université de Nice et avaient découvert sur place que les conditions matérielles ne leur permettaient pas de jouer. Le cocktail de propos énervés du groupe et d'un public frustré avait mis le feu aux poudres<ref>Modèle:Article. Voir aussi le compte-rendu des incidents, par Jet Black, dans Much Ado About Nothing, publié par le SIS sur 52 pages, en 1981</ref>.

Leur très mauvaise relation avec la presse rock anglaise des années 1970-1980 est plus ambiguë qu'il n'y paraît, les Stranglers s'étant servis de leur mauvaise réputation comme d'une forme de publicité<ref>Ce qui se traduit dans cet article du New Musical Express par l'extrait suivant : Modèle:Citation Modèle:Article</ref>. Cela fait d'ailleurs dire à leur biographe que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette publicité a fini par se retourner contre eux, ce que les deux ex-porte-parole du groupe ont reconnu par la suite. Hugh Cornwell explique : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. JJ Burnel constate : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Finalement, la dernière polémique qui subsiste encore aujourd'hui concerne leur traitement des femmes<ref>Voir ce post du blogue C-noise : Modèle:Lien web et voir aussi : Modèle:Ouvrage où les Stranglers sont décrits comme Modèle:Citation !</ref>. Le groupe a été précédé, pendant toute sa carrière, d'une réputation d'affreux misogynes, notamment à cause de certains titres des deux premiers albums (Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue) ou de l'habitude qu'ils avaient, au tournant des années 1980, de faire monter des strip-teaseuses sur scène<ref>Modèle:Article</ref>. Le groupe s'en est défendu, plus ou moins mollement au début, avant de mettre les choses au point à partir des années 1990 parce qu'on leur posait encore la question. Ils ont rappelé la part d'humour qu'il y avait dans leur démarche<ref>Pour Jet Black, Modèle:Langue fait partie Modèle:Citation. Modèle:Article</ref> et leur statut d'observateurs de la vie quotidienne<ref>Hugh Cornwell se qualifie lui-même d'anthropologue et de misanthrope dans : Modèle:Lien web</ref>.

Humour et provocation

On ne peut pas aborder ces controverses sans rappeler que les Stranglers avaient délibérément choisi la provocation pour faire passer leurs messages, dans la droite ligne de l'idéologie punk. JJ Burnel appelle cela Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. D'autre part, ils ont fait usage d'un sens de l'humour particulier – parfois noir et sarcastique, parfois absurde et burlesque – dans les paroles de leurs chansons, leurs interviews et leurs concerts. Beaucoup de gens, journalistes ou spectateurs, ont été déroutés par cela, ne sachant trop quoi penser de ce qu'ils voyaient et entendaient<ref>Ainsi Georges Daublon qui exprime ses réserves et son incompréhension dans la critique du concert parisien de septembre 1983. Modèle:Article</ref>.

Les concerts étaient, en particulier du temps des Stranglers Mark I, un moment où cet humour provocateur était particulièrement mis en valeur. Les premières parties étaient souvent inattendues au regard des autres concerts de rock<ref>On a ainsi pu voir des danseuses classiques faire des entrechats sur Modèle:Langue, des matches de catch féminin ou un transsexuel chantant du Marlene Dietrich.</ref>, Hugh Cornwell lançait des vannes au public entre deux chansons<ref>Antoine de Caunes rapporte les souvenirs d'un concert à San Francisco en 1978 où Hugh Cornwell s'amuse à comparer le public de la ville à celui de Los Angeles. Modèle:Ouvrage</ref> et le groupe faisait des blagues sur scène<ref>Les spectateurs du concert du Zénith à Paris en 1985 se souviennent certainement que le groupe a tenté de leur faire croire, pendant les rappels, qu'ils venaient de jouer tout le concert en play-back, en repassant les bandes qui venaient d'être enregistrées en vue de constituer un futur album live.</ref>. Avec le temps et l'apport de nouveaux membres, le déroulement des concerts est devenu plus classique.

Postérité

Influence

Groupe éclectique et inclassable, les Stranglers ont logiquement influencé une multitude de groupes ou d'artistes dans des genres aussi variés que le post-punk et la new wave (The Cure<ref>Robert Smith précise certaines de ses influences dans une interview à Guitar World Modèle:Article
Le bassiste de Cure, Simon Gallup, cite J.J. Burnel comme sa principale influence: Modèle:Article</ref>, U2<ref>Adam Clayton et Bono étaient des fans et U2 a débuté en jouant quelques reprises des Stranglers (entre autres) comme indiqué dans Modèle:Ouvrage</ref>, Joy Division/New Order<ref>À travers Peter Hook qui s'est toujours dit très influencé par JJ Burnel, par exemple dans cette interview de Modèle:Lien web</ref>), le rock gothique (Southern Death Cult/The Cult<ref>Voir l'interview de Ian Astbury par Modèle:Lien web</ref>), la britpop (Oasis<ref>Un certain nombre de critiques ont souligné la proximité entre les titres Modèle:Langue et Modèle:Langue par exemple Modèle:Lien web</ref>, Elastica<ref>dont les membres se sont rencontrés après avoir passé une petite annonce libellée ainsi dans le magazine Melody Maker: Modèle:Citation.</ref>, Supergrass<ref>Voir cette interview de Mick Quinn par Modèle:Lien web</ref>), le mouvement madchester (Inspiral Carpets<ref>Les Stranglers sont cités comme influence sur leur page myspace</ref>), le post punk revival (Kaiser Chiefs<ref>qui citent Modèle:Langue parmi leurs albums favoris dans Modèle:Lien web</ref>, Maxïmo Park<ref>Voir leur biographie officielle : Modèle:Lien web</ref>, Libertines<ref>Carl Barat a sorti une compilation titrée Modèle:Langue avec Modèle:Langue dessus</ref>) et même le heavy metal (Therapy?<ref>qui a repris leur titre Modèle:Langue tiré de Modèle:Langue en 1994</ref>) ou la musique électronique (The Prodigy<ref>Voir leur biographie sur le site officiel : Modèle:Lien web</ref>). Modèle:Langue est également souvent repris par des artistes de jazz. En France, des groupes comme Marquis de Sade<ref>Modèle:Article</ref>, Baroque Bordello<ref>dont le nom provient de la chanson éponyme des Stranglers (sur l'album Modèle:Langue)</ref> ou Little Nemo<ref>Voir cette interview du groupe par Modèle:Lien web</ref> se sont réclamés de leur influence dans les années 1980, et la nouvelle génération n'est pas en reste (la trilogie AS Dragon/The Film/Oh la la<ref>Voir l'interview de Natasha Lejeune : Modèle:Lien web</ref>, Zenzile<ref>Voir l'interview de Matthieu Bablée : Modèle:Lien web</ref>). A noter également que le nom du groupe new wave anglais A Flock of Seagulls est issu des paroles du titre A Toiler on the Sea<ref>[1]</ref>.

Adaptations

Leurs compositions ont été plusieurs fois réutilisées ou reprises : en 1999, par les groupes Therapy? (Modèle:Langue) et Violent Femmes (Modèle:Langue pour la bande originale du film Modèle:Langue) ; en 2001, par la chanteuse Tori Amos (Modèle:Langue) ; en 2004, par le groupe Tarmac sur son album live (Modèle:Langue) ; en 2009, par Nouvelle Vague, Prong et Simple Minds (les trois pour une version de Modèle:Langue). Plusieurs titres se retrouvent sur des bandes originales : en 2000, dans les films britanniques Snatch : Tu braques ou tu raques (Modèle:Langue) et Sexy Beast (Modèle:Langue) ; en 2008, dans la saison 2 de la série TV Clara Sheller (Modèle:Langue) ; en 2009, une version chantée par les acteurs de Modèle:Langue a été incluse dans la pièce Un cabaret Hamlet mise en scène par Matthias Langhoff d'après Shakespeare. En 2007, le jeu pour console Wii Modèle:Langue tire également son nom de l'album des Stranglers.

Membres

Membres actuels

  • Jim Macaulay - batterie (depuis 2013)
  • Jean-Jacques Burnel - chant, basse (1974-1990), basse (1991-2006), chant, basse (depuis 2006)
  • Baz Warne - guitare (2000-2006), chant, guitare (depuis 2006)
  • Toby Hounsham - chant, claviers (depuis 2021)

Anciens membres

  • Jet Black - batterie (1974-2022) (décédé en 2022)
  • Hugh Cornwell - chant, guitare (1974-1990)
  • Hans Warmling - guitare, claviers (1974-1975)
  • Dave Greenfield - chant, claviers (1975-1990), claviers (1991-2006), chant, claviers (2006-2020) (décédé en 2020)
  • John Ellis - guitare (1990-2000)
  • Paul Roberts - chant (1991-2006)

Chronologie

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Discographie

Modèle:Article détaillé La discographie des Stranglers comprend 18 albums studio, 15 albums live, de nombreuses compilations, 44 singles et EP (dont 8 sont des inédits ou figurent seulement sur des compilations) et 10 vidéos.

Albums studio

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Albums en concert

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Vidéographie

  • The Video Collection : 1977-1982 (VHS : 1982, DVD : 2000)
  • Screentime (VHS : 1986)
  • The Meninblack in Colour 1983-1990 (VHS : 1991)
  • The Old Testament (VHS : 1992)
  • Friday the Thirteenth (VHS : 1997, DVD : 2003)
  • Live at Alexandra Palace (DVD : 2000)
  • Eurolive (DVD : 2002)
  • Live at Shepherd's Bush Empire (DVD : 2008)
  • Chorus (3 DVD : 2010)<ref>Les Stranglers sont présents aux côtés des Clash, des Cure et autre Modèle:Dr Feelgood dans le triple DVD, sorti le 5 octobre 2010, de l'émission Chorus, présentée par Antoine de Caunes, entre 1979 et 1981. Ils ont été filmés lors d'un concert au Théâtre de l'Empire à Paris le 12 novembre 1979, mais seulement une vingtaine de minutes a été diffusée. Concert The Stranglers - Chorus - 25/11/1979 [archive] sur ina.fr</ref>
  • Rattus at the Roundhouse (DVD : 2012)

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Autres projets

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