Vers holorimes
Des vers holorimes ou olorimes sont des vers entièrement homophones ; c'est-à-dire que la rime est constituée par la totalité du vers, et non pas seulement par une ou plusieurs syllabes identiques à la fin des vers comme dans la rime « classique ».
Cette figure de style est ancienne, mais le premier sonnet recensé entièrement constitué d'holorimes est l'œuvre de Jean Goudezki (1866-1934). Daté de 1892 et dédié à Alphonse Allais, il s'intitule Invitation et a été écrit au célèbre cabaret du Chat noir à Paris.
Exemples
Invitation, de Jean Goudezki
Autres exemples
Modèle:Citation blocModèle:Début citationIl pensait, nostalgique, au grand Kubilaï Khan,
Puis, vers le ciel tragique, il leva les yeux, quand
Il eut lu La Danse des peaux-rouges, et de l’île
Il ulula, dans ce dépôt, Rouget de Lisle… Modèle:Fin citationModèle:Début citationL’engoulevent, époux vanté des truies célestes,
Vole et crie au-dessus de la langue de terre…
Langue où le vent épouvanté détruit ces lestes
Dentelles de vieux stucs jonchant le cimetière. Modèle:Fin citationModèle:Citation bloc
Comme beaucoup de ces formes fondées sur des contraintes extrêmes, les poèmes composés d'holorimes tiennent en général plus de la prouesse que de la littérature. Louise de Vilmorin pourtant, dans son recueil L'Alphabet des aveux, parvint à la synthèse du jeu et de l'émotion : Modèle:Citation bloc
Des vers holorimes sont également présents dans le rap français, notamment chez Nekfeu<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation blocModèle:Citation blocModèle:Citation bloc