Verseau
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Le Verseau, ou Porteur d’eau, est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 16 février au 11 mars. Dans l'ordre du zodiaque, la constellation se situe entre le Capricorne à l'ouest et les Poissons à l'est. Verseau était l’une des Modèle:Nombre identifiées par Ptolémée.
Elle est parmi les constellations les plus vieilles du ciel et se trouve dans une zone souvent appelée la « Mer », à cause de son abondance de constellations aquatiques telles la Baleine, les Poissons, Éridan, etc. Parfois, le fleuve Éridan est dessiné provenant du pot du Verseau.
En astrologie, le Verseau est également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 21 janvier au 18 février. C'est dans ce sens qu'il y sert au repérage des déplacements planétaires.
Nomenclature, histoire & mythologie
En Mésopotamie
Nous avons, au départ, mul.GU.LA = Rabû, soit l’étoile du « Grand personnage » pour Alpha Aquarii / α Aqr dans les Listes de Nippur, datées de 2112-2004 av. è. c<ref> Modèle:Lien web.</ref>. On lit dans la Série MUL.APIN, qui est le premier traité d'astronomie mésopotamienne, découvert à Ninive dans la bibliothèque d'Assurbanipal et datant au plus tard de 627 av. è. c. : DIŠ mul.GULA d.é-a mul.NUN.ki d.é-a, ce qui signifie que « l’étoile GULA est celle du dieu Ea», sachant qu’ENKI = Ea est le seigneur de la Sagesse et des Eaux. Mais nous possédons déjà, sur un sceau cylindrique daté vers 2300 av. è. c., l’image de ce dieu tenant deux urnes versant chacune un courant d’eau<ref> British Museum, sceau-cylindre BM 89115, voir image ci-dessous.</ref>.
Par la suite, c’est-à-dire au début du 1er millénaire è.c., le ciel est organisé en constellations, c’est-à-dire que les étoiles sont désormais nommées par leur situation dans les figures célestes, les éphémérides, qui couvrent les événements astronomiques pratiquement sur le millénaire avant notre ère, ne retiennent aucune étoile-repère dans cette constellation, mais l'image traditionnelle du dieu ENKI = Ea s'impose comme figure de l'ancêtre d'Aquarius<ref> Modèle:Lien web</ref>.
En Grèce et à Rome
Les Grecs font de cette constellation Ὑδροχόος, littéralement le « Verseur d’eau », attesté chez Eudoxe<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais ils ne manquent pas de l’adapter à leur propre goût mythologique. Ainsi, pour Ératosthène, certains soutiennent qu’il s’agit de Ganymède, l’échanson de Zeus, le flot qu’il déverse ressemblant au nectar dont il abreuve l'Olympe<ref> Ératosthène, Le Ciel, mythes et histoires des constellations, Pascal Charvet (dir.), Paris : Nil Éditions, 1998, p. 125.</ref>.
Les Latins ont le plus souvent rendu le nom grec de la constellation par Aquarius, et ce à partir de Cicéron dans ses Aratea, c’est-à-dire sa version latine des Φαινόμενα d’Aratos. Mais ils ont aussi, plus rarement, employé Hydrochoos, soit sa transcription, et diverses autre appellations, parmi lesquelles Urna et Amphora<ref> André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, pp. 178-180.</ref>, qui se ressentent d’une influence orientale, sachant la constellation se dit en araméen דולא Dawla, « le Vase », influence probablement venue par ce qu’à côté de la Sphaera graecana, le philosophe Nigidius Figulus, ami de Cicéron, nommait la Spheara barbarica, et dont les riches matériaux furent constamment renouvelés par des apports réguliers de sources syriennes et mésopotamiennes<ref> Roland Laffitte, « Les Noms sémitiques des signes du zodiaque, de Babylone à Baghdad », Comptes Rendus du GLECS (Groupe Linguistique d’Études Chamito-Sémitiques), t. XXXIV, 2003, pp. 114-117.</ref>.
Chez les Arabes
Chez les Arabes, il faut distinguer le ciel traditionnel qui comprend les manāzil al-qamar ou « stations lunaires », et ciel gréco-arabe, c’est-à-dire celui que les astronomes classiques ont repris des Grecs au IXe siècle de notre ère.
Le ciel arabe traditionnel compte sur l’espace correspondant au Verseau quatre des dix astérismes de la série nommée السعود al-Suᶜūd, « les Propices », dont les levers héliaques s’étalaient de la mi-janvier au début mars, soit la période des pluies<ref> Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 104.</ref>. Or trois de ces quatre astérismes correspondent à des manāzil al-qamar ou « stations lunaires » : ce sont, dans l’ordre des levers héliaques : سعد البلع Saᶜd Bulaᶜ, « la Propice de Bulaᶜ », pour le groupe εμν Aqr (23estation), سعد السعود Saᶜd al-Suᶜūd, « la Propice des Propices », pour le couple βξ Aqr (24estation), سعد الأخبية Saᶜd al-Aḫbiyya, « la Propice des Caches », pour le groupe γζηπ Aqr (25estation). Seul l’astérisme سعد الملك Saᶜd al-Malik, « la Propice du Roi », pour le couple αο Aqr, ne correspond pas à une station. Il faut noter que toutes ces étoiles ont fourni des noms empruntés aux Arabes dans les catalogues contemporains.
Quand les Arabes ont reprennent les constellations grecques, ils rendent Ὑδροχόος par ساكب الماء Sākib al-Mā’, « le Verseur d’eau ». Mais ils utilisaient déjà pour 11e signe du zodiaque, attesté dans l’horoscope de fondation de la ville de Baghdad en 762, ainsi que nous rapporte l’érudit persan al-Bīrūnī<ref> Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 46.</ref>, le nom arabe الدلو al-Dalw, « le Dalou », qui est, chez les Arabes, le seau de cuir qui sert à puiser l’eau du puits, nom venu de Babylone par l’araméen Dawla, qui est le même mot que l’akkadien dālu, de semblable signification, bien que le nom n’apparaisse pas dans des documents astronomiques ou astrologiques. Si bien que nous rencontrons ces deux noms concurremment dans le ciel des astronomes arabes hérité des Grecs.
Les catalogues contemporains fournissent aussi des noms d’étoiles empruntés aux Arabes dans le cadre du ciel gréco-arabe.
En Europe
Au Moyen Âge, les clercs latins connaissaient le nom Aquarius par les encyclopédies et les quelques manuscrits des Aratea, c’est-à-dire les versions latines des Φαινόμενα d’Aratos, à leur disposition, mais ils connurent dès l’an mil le nom arabe de cette figure. Nous lisons ainsi, chez Gérard de Crémone (ca. 1175) : Stallatio Idrudurus… & est Aquarius'<ref> Gérard de Crémone, Almagestum Cl. Ptolemei Pheludiensis Alexandrini astronomorum principis…, Venise : ex. Officina Petri Liechtenstein, 1515, fol. 84v.</ref>, qui reprend Isḥāq b. Ḥunayn, lequel écrit : كوكب اذروذوروس وهو الدلو kawkab Iḏrūḏūrūs … wa huwwa al-Dalw<ref>Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, p. 241.</ref>. À son époque, on ne lit pas encore le nom grec dans le texte, ce qui n’adviendra qu’à la Renaissance. Et l’on trouve par exemple, dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603), une liste de noms connus dans les différentes langues, selon l’usage de l’époque : non seulement Ὑδροχόος, mais encore en particulier Arabibus Edeleu, soit la transcription de l’arabe الدلو al-Dalw, soit le nom de cette figure dans le ciel arabe traditionnel<ref> (la)Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 32r. </ref>. Ces noms figurent encore dans plusieurs catalogues jusqu’à ce que la nomenclature approuvée en 1930 par l’Union astronomique internationale (UAI) ne chasse définitivement les appellations autres que Libra, à l’exception du grec Ὑδροχόος.
Bibliographie / Nomenclature
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- Otto Neugebauer & Richard A. Parker, Egyptian astronomical texts... 3. Decans, planets, constellations and zodiacs, 2 vol., Providence, R. I. : Brown university press / London : L. Humphries, 1969.
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« Ère du Verseau »
La constellation a été immortalisée dans l’ère du Verseau (Age of Aquarius dans la comédie musicale Hair des années 1960). Cependant, il semble qu’il n’y ait aucune définition standard pour les « ères astrologiques », censées correspondre à l'entrée du point vernal dans la constellation correspondante. L’ère du Verseau pourrait commencer soit en 2150, soit en 2660, en fonction de la définition préférée.
Présentation
Repérage de la constellation
L'axe principal du Verseau se situe dans la diagonale Nord-Est / Sud-Ouest du grand carré de Pégase, côté Sud. La constellation s'étend sur cet axe depuis les pieds de Pégase jusqu'à la tête du Capricorne, marquée par une paire d'étoiles assez brillantes (les cornes du Capricorne, α2 et β Cap).
Le Verseau peut également se repérer dans l'axe des ailes du Cygne, axe qui passe par les pieds de Pégase et aboutit côté Sud sur Fomalhaut du Poisson austral.
Le reste de la constellation s'étend dans l'axe marqué par le côté Ouest du grand carré de Pégase et qui se prolonge vers le Sud jusqu'à Fomalhaut, du Poisson austral. On y rencontre successivement λ, τ (plus faible) et δ Aqr (plus brillante).
Description de la constellation
Le Verseau est une constellation assez grande (il s’agit de la [[Liste des constellations par grandeur|Modèle:10e]] du ciel), mais ne présentant finalement que des étoiles moyennement lumineuses. On y découvre cependant deux nébuleuses planétaires assez remarquables.
Sa partie la plus visible est la « diagonale » marquée par ses étoiles les plus brillantes, α Arq (Sadalmeilk) et β Aqr (Sadalsuud). C'est cette diagonale qui prolonge le grand carré de Pégase et pointe sur les deux cornes du Capricorne. L'essentiel de la constellation s'étend au Sud-Est de cet axe.
Si les conditions de visibilité sont suffisantes (mag 5), on peut identifier devant la tête du Verseau (α Aqr) un astérisme appelé l’« Urne », qui serait la jarre d’où la constellation verse ses eaux. Cet astérisme a sensiblement la forme d'un triangle équilatéral formé par les étoiles γ Aqr (Sadalachbiah, à l'Ouest, la plus brillante du groupe), η Aqr (à l'Est), et π Aqr (au Nord, la plus faible), le triangle étant ponctué par ζ Aqr au centre.
Dans l'axe Pégase - Fomalhaut, quelques petits groupes épars et peu visibles marquent les « gouttes d'eau » répandues par le Verseau.
Grands alignements
Malgré son peu d'éclat, le Verseau est au carrefour de deux alignements majeurs :
- Le premier est l'alignement du grand carré de Pégase, qui fait le tour du globe, et qui est un axe de repérage majeur de la voûte céleste. Il passe par le grand carré de Pégase, le long de la diagonale d'Andromède, Algol, Capella, Castor et Pollux, puis Alphard (Hydre).
- De l'autre côté, cet alignement passe par l'axe du Verseau, la tête du Capricorne (β Cap), l'arc et la tête (σ Sgr) du Sagittaire, λ Scorpii (Shaula), Alpha Centauri, Acrux, et longe l'extrémité des Voiles avant de rejoindre Alphard.
- L'autre grand alignement est celui qui part du Verseau, passe par les pieds de Pégase, dans l'axe des ailes du Cygne, à travers la tête et sur le cœur du Dragon, pour aboutir sur la diagonale de la Grande Ourse.
- De l'autre côté, cet alignement passe par Fomalhaut du Poisson austral, et s'achève sur Achernar.
Étoiles principales
β Aquarii (Sadalsuud)
L’étoile la plus brillante de la constellation du Verseau est β Aquarii (Sadalsuud), avec seulement une magnitude apparente de 2,9. C’est une supergéante rouge et sa faible brillance relative provient de son éloignement, Modèle:Unité.
Son nom provient d’une expression arabe Al Sa'd al Su'ud, signifiant littéralement « la plus chanceuse parmi les chanceuses ». Cette désignation d’étoiles « chanceuses » est partagée par deux autres étoiles de la constellation, Sadalmelik et Sadalachbiah.
Autres étoiles
Voici quelques autres étoiles principales du Verseau :
- α Aquarii (Sadalmelik), « l’étoile chanceuse du roi », qui se trouve presque exactement sur l’équateur céleste
- γ Aquarii (Sadalachbiah), « étoile chanceuse des choses cachées »
- δ Aquarii (Skat) ou (Scheat), « tibia »
- ε Aqr (Albali)
- θ Aqr (Ancha)
- κ Aqr (Situla), une étoile double
- ζ Aqr, étoile double, qui a franchi l'équateur céleste et est passée dans l'hémisphère boréal en 2004.
R Aquarii est une étoile variable de type Mira, évoluant sur Modèle:Unité entre les magnitudes 5,4 et 9,59. C’est également une étoile symbiotique, son compagnon est une naine blanche qui arrache peu à peu des pans entiers de son enveloppe.
Objets célestes
Deux nébuleuses planétaires se trouvent dans le Verseau : NGC 7009, dite la « nébuleuse Saturne » à cause de sa forme semblable à celle de la planète, au sud-est de ε Aquarii ; et NGC 7293, la fameuse nébuleuse Hélix, au sud-ouest de δ Aquarii.
On peut noter également les amas globulaires M2 et M72. On y trouve aussi M73, traditionnellement catalogué comme amas ouvert, mais qui serait constitué en réalité d’étoiles sans aucun lien entre elles.
Plusieurs essaims météoritiques possèdent un radiant situé de la région du Verseau :
- les Êta aquarides, vers le Modèle:Date-.
- les Delta aquarides du Sud, vers le Modèle:Date-.
- les Iota aquarides du Sud, vers le Modèle:Date-.
- les Delta aquarides du Nord, vers le Modèle:Date-, avec un ZHT d'environ vingt météorites par heure
- les Iota aquarides du Nord, vers le Modèle:Date-.