Zoroastre

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Zoroastre, aussi appelé Zarathushtra ou Zarathoustra (en persan : زرتشت ; en avestique : Zaraϑuštra ; en grec : Ζωροάστρης, en kurde Zerdeşt), est une figure considérée comme le prophète et fondateur du zoroastrisme. Il est difficile, étant donné l'époque et l'importance du personnage, sources de nombreuses affabulations, de donner des dates et des lieux précis à son sujet. Il serait né dans le Nord ou l'Est de l'actuel Iran. Traditionnellement, l'histoire de sa vie est présentée comme se déroulant entre les {{#switch: VI

 | e | er | = 
   {{#switch: VI
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: VI|-| – | VI }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: VI|-| – | VI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles Modèle:Av JC

}}

}} mais de nouvelles études tendent aujourd'hui à repousser cette estimation pour finalement situer sa vie entre les {{#switch: XI

 | e | er | = 
   {{#switch: XI
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles Modèle:Av JC

}}

}}<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Quelques bribes de sa vie sont connues grâce aux hymnes gathiques (en persan "gathas" گاتاها) de l'Avesta (en persan اوستا), rédigés en vieux Persan, tandis que le reste de l'Avesta est composé de "vedas" (hymnes) rédigés dans une langue indo-iranienne archaïque, vieille d'environ Modèle:Unité, l'avestique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette dernière se montre très proche des textes védiques indiens du Rig-Véda, où l'on retrouve le même type de grammaire que dans le livre saint de Zoroastre. On le connaît aussi à travers la tradition qui rapporte un récit épique de sa vie, tel un scénario exemplaire empli d'événements surnaturels et de miracles. Il est donc perçu comme un personnage historique, mais les dates à son sujet sont très discutées.

Dès le IVème siècle Eusèbe de Césarée, évêque et écrivain, malgré ses préjugés chrétiens à l'égard du paganisme, écrit dans sa Préparation Évangélique : « La plus belle définition de la divinité qui se trouve parmi les Anciens est celle de Zoroastre. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Depuis les années 1980, une partie des chercheurs ont toutefois émis l'hypothèse que Zarathustra ne serait pas une figure historique, mais mythologique<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. En effet, en dehors des témoignages étrangers ou tardifs, les Gathâs, la partie la plus ancienne de l'Avesta, font de Zarathustra la figure idéale du prêtre, et non l'auteur ou le prophète à l'origine d'une réforme religieuse comme on a tendance à le croire<ref name=":0" />.

Nom de Zoroastre

Sur l'étymologie du nom Zarathoustra, de très nombreuses hypothèses ont été émises<ref name=Harlez>Modèle:Ouvrage</ref>, parmi lesquelles on trouve : adonné à l'agriculture<ref name=Maspero>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Plus exactement «der Bebauung des Feldes gewogen zugethan» (destiné à se dévouer à la construction du champ) - Modèle:Article, p.211</ref> (chez Ascoli), semence de la déesse Ishtar (chez Henry Rawlinson<ref name=Maspero/>), splendeur de l'or (chez Jules Oppert<ref name=Maspero/>). Eugène Burnouf voit dans ce mot, le composé bahuvrihi en avestique, zaraϑ-uštra, la finale uštra désignerait le chameau ou dromadaire mais plusieurs hypothèses existent concernant la première partie du mot. Il pourrait s'agir de l'adjectif « jaune », ou bien de l'adjectif « vieillissant » ce qui donnerait « celui qui possède de vieux chameaux » ou « celui qui possède des chameaux jaunes »<ref name=Nau>Modèle:Article, p. 154-155.</ref>. Modèle:Ref nec

Mais une autre hypothèse, décomposant le mot en Zara-Thustra, le traduit en «astre d'or» (Modèle:Lien<ref>Modèle:Chapitre</ref>, Anquetil-Duperron<ref name=Nau/>).

La traduction grecque du nom en Ζωροάστρης (Zôroástrês), par confusion avec les prêtres chaldéens spécialisés en astronomie, conduit à la version française ZoroastreModèle:Sfn. Cette traduction conforte une interprétation qui le lierait aux astres. Modèle:Ref nec

Enseignement de Zoroastre

Zoroastre, dit « fils d'Ormuzd »<ref>On trouve parfois aussi « fils d'Oromaze ».</ref>, « fils d'Horomasde »<ref>Modèle:Harvnb.</ref> ou « fils de Pouruchaspa » Modèle:Incise aurait commencé sa vie comme prêtre de la religion régnant alors en Perse, le mazdéisme, qui comportait entre autres de nombreux rites sacrificiels, en particulier d'animaux. Il eut une série de visions, dans lesquelles il vit Ahura Mazda (en persan : اهورامزدا), divinité suprême, et commença alors une prédication, prêchant :

  • la venue du Royaume de Justice, la coopération à l'œuvre de Dieu (Ahura Mazda), sous peine de châtiment total ;
  • le dieu Ahura Mazda, élevé au rang de dieu suprême, reléguant les autres divinités de la religion à un rang secondaire ;
  • une forme de monothéisme (Ahura Mazda) et de dualisme à la fois, dualisme cosmique (Esprit Saint/Esprit Mauvais) et dualisme éthique (bien/mal). Ce thème sème le désaccord entre les savants en mazdéisme : Plutarque est pro-dualisme, Martin Haug pro-monothéisme, Walter Henning pro-dualisme, Gherardo Gnolli pro-monothéisme, etc. Yasna gâthâ 30.3 et 30.4 (trad. J. Duchesne-Guillemin) : Modèle:Citation Modèle:Citation Donc deux Esprits, Angra Mainyu (l'Esprit Mauvais, la Mauvaise Pensée ; Ahriman en moyen-perse) (45.2) et Spenta Mainyu (l'Esprit Saint) (44.7) ; Ahura Mazda est le père de Spenta Mainyu, d'Asha, de Vohu Manah, d'Armaiti. Et deux choix : Asha (Justesse) et Druj (Tromperie, Mensonge).
  • la critique des pratiques de la religion traditionnelle notamment le culte de Mithra (le mithraïsme) – ce qui lui attire les foudres des prêtres –, car ces sacrifices d'animaux étaient particulièrement cruels (du fait de sa conviction qu'eux aussi possédaient une âme)<ref>Dans l'Encyclopédie des religions de Gerhard J. Bellinger.</ref> et qu'ils constituaient une source de revenus pour les dirigeants religieux ;
  • la condamnation de la consommation de boissons enivrantes — haoma (cf. le soma, en sanskrit) —, qui empêche l'homme de réfléchir avec clarté et qui avait cours dans le mithraïsme.

L'ancienne religion perse était soutenue essentiellement par les familles aristocratiques guerrières. Or les arguments de justice et de conscience personnelle heurtèrent profondément les coutumes et les mentalités de ces mêmes vieilles familles. Non seulement ses idées ne plurent pas, mais surtout elles remettaient en cause le pouvoir établi. Pourchassé par le peuple, il dut s'enfuir pour sauver sa vie.

Après plusieurs années d'exil au cours desquelles il aurait eu des entretiens mystiques avec Ahura Mazda, il finit par trouver à Bactres un protecteur puissant, Hystaspès, un personnage semi-légendaire. Hystaspès suivra son enseignement à travers un parcours initiatique.

Cette première victoire de Zoroastre va en engager d'autres : Hystaspès contraint ses sujets, puis les sujets qu'il a vaincus à la guerre, à se convertir au zoroastrisme. La religion s'étendit, surtout en Perse et chez les Parthes qui en firent une religion officielle, et la dotèrent d'une véritable institution ecclésiastique – la caste des Mobads – qui eut une grande influence dans les affaires de l'État ainsi que la politique.

Datation

Encore une fois, les dates de naissance et de mort de Zoroastre sont des données imprécises et discutées, qui varient grandement selon les sources<ref>academia.edu</ref>,<ref>zarathushtra.com</ref>. Dans la mythologie persane, notamment le Šahnāma, mais également dans ce que l'on peut entendre de la tradition orale, Zoroastre aurait vécu entre l'an -1000 et l'an -400.

  • Datation légendaire. Zoroastre était célèbre durant l'Antiquité pour avoir fondé la religion des Mages. Son nom est cité par Xanthos de Lydie, Platon, Plutarque, Pline l'Ancien, Diogène Laërce. Les estimations grecques, influencées par la mythologie perse sur les grands cycles de Modèle:Nombre, proposent des dates très reculées : -6480 selon Xanthos de Lydie<ref>Diogène Laërce, I, 2 : "Xanthos le Lydien dit qu'il y eut Modèle:Nombre de Zoroastre jusqu'à la traversée de Xerxès."</ref>, -6350 selon Pline l'Ancien<ref>Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXX, 3.</ref>, -6300 selon Eudoxe, -6200 selon Hermodore, -6000 selon Plutarque<ref>Plutarque, Isis et Osiris, 46, Modèle:369e.</ref>.
  • Datation haute (Gâthâs antérieurs au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle)<ref>Jean Kellens, « Réflexions sur la datation de Zoroastre », apud Jerusalem Studies in Arabic and Islam, vol. 26, 2002.</ref>. « Skjaervø<ref>Oktor Skjaervø, « Hymnic Composition in the Avesta », Die Sprache, 36.2, 1994.</ref> est partisan d'une datation ultra-haute, puisqu'il situe les Gâthâs en 1700 avant notre ère et les textes des Yashts en 900 avant notre ère. » Khosro Khazai Pardis retient aussi -1700 et mentionne les travaux du savant iranien contemporain Zabih Behrouz (2004), fondés sur des indications astronomiques, qui placent précisément le début de la rédaction des Gathas en -1738<ref>Khosro Khazai Pardis, Les gathas, Albin Michel, 2011, p. 39.</ref>. L'analyse linguistique des Gāthās, seuls textes directement liés à Zoroastre, et la comparaison avec les langues actuelles et passées de l'Iran et le sanskrit, donnent une estimation globale entre -1400 et -1000 (Mary Boyce, A History of Zoroastrianism, 1989.). Des estimations actuelles (B. C. Hummel, Lommel, Geldner...)<ref>Karl Friedrich Geldner, Awwestaliteratur, 1896 ; Avesta. The Sacred Book of the Parsis, Stuttgart, 1889-1896. Herman Lommel, Die Religion Zarathustras, Tübingen, 1930. Dastur M. N. Dhalla, History of Zoroastrianism, 1938, rééd. 1985.</ref> situent l'époque de Zoroastre autour de -1000. Jean Kellens invite à « placer Zarathustra aux alentours de l'an mil avant notre ère »<ref>Jean Kellens, Qui était Zarathustra ?, Université de Liège, Modèle:2e éd., 1984, p. 14.</ref>. Bartholomae propose 900 av. J.-C.<ref>Christian Bartholomae, Zarathustras Leben und Lehre, 1924.</ref>.
  • Datation moyenne (entre {{#switch: e
 | e | er | = 
   {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:-s mini siècles Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:-s mini siècleIV Modèle:Av JC

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:-s mini siècle Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:-s mini siècles Modèle:Av JC

}}

}}). L'approche historique compare les coutumes sociales décrites dans les Gathas à celles connues par l'étude historique — mais à cause du caractère « ésotérique » des Gāthās, qui prêtent à l'interprétation libre, l'estimation est plus difficile. Les savants sont nombreux à pointer les {{#switch: e

 | e | er | = 
   {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:-s mini siècles Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:-s mini siècleVI Modèle:Av JC

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:-s mini siècle Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:-s mini siècles Modèle:Av JC

}}

}}<ref>A. V. Williams Jackson, Zoroaster, the prophet of ancient Iran (1899), Nabu Press, 2010. Ernst Herzfeld, Zoroaster and his world, Princeton, 1947. Walter B. Henning, Zoroaster, Oxford, 1951. Ilya Gershevitch, "Approaches to Zoroaster's Gathas", Iran, vol. 33, 1995. Gherardo Gnoli, Zoroaster in History, New York, 2000.</ref> : 660 av. J.-C. selon Arthur Christensen<ref>Arthur Christensen, Les Kayanides, 1931-1932</ref>, 660-583 selon Jackson, 618-541 selon Henning, 570-550 selon Ernst Herzfeld, 589-512 selon Anquetil-Duperron<ref>Anquetil-Duperron, Zend-Avesta, 1771, 3 vol.</ref>. Walther Hinz suppose une rencontre entre Zoroastre et Cyrus II, fondateur de l'Empire perse achéménide entre -550 et -530<ref>Walther Hinz, Zarathustra, W. Kohlhammer Verlag, 1961.</ref>. Pour les parsis : 660-583 av. J.-C., sous les rois mèdes Phraortès, Cyaxare et Astyage<ref>Edward William West, Pahlavi Texts, part V, Oxford, coll. "Sacred Books of the East", vol. 47, 1897, p. XXXVIII. Jean Varenne, Zarathustra et la tradition mazdéenne, Seuil, coll. "Maîtres spirituels", 1960, Modèle:P..</ref>.

  • Datation pahlevie. Le Būndahišn (Création), un texte important du zoroastrisme, indique que Zoroastre vivait 258 ans avant la conquête de la Perse par Alexandre le Grand (en -330), c'est-à-dire en -588<ref>Bûndahishn, chap. 36. Viktor Floigl, Cyrus und Herodot, Leipzig, 1881, Modèle:P.. Walter B. Henning, Zoroaster, Oxford, 1951, Modèle:P..</ref>, sous le roi mède Cyaxare.
  • Datation basse. Certains chercheurs ont postulé des dates plus tardives, aujourd'hui contestées : l'estimation à l'an -100 (James Darmesteter)<ref>James Darmesteter, Zend Avesta, vol. III, intro., 1893.</ref> est rejetée depuis 1938.

Vie de Zoroastre

Ce que l'on sait de la vie de Zoroastre nous vient principalement de l'Avesta, dont les Gathas sont la partie la plus ancienne, des textes grecs, de la tradition orale, et des preuves archéologiques.

Le Spena Nask, Modèle:13e section de l'Avesta, décrit la vie de Zoroastre. Ce chapitre, transmis oralement, n'a plus aucune cohérence. Les biographies dans les sept livres du Dēnkard (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et le Šahnāma (livre des Rois, en Persan شاهنامه) ont été démontrées comme fausses.

Il est aisé cependant d'affirmer que Zoroastre a vécu au nord-est de l'Iran actuel. Les Grecs s'y réfèrent en l'appelant le Bactrien (un habitant de la Bactriane, l'actuel Afghanistan du nord, un Mède ou un Perse d'il y a Modèle:Nombre). Son épouse est dénommée Hvōvi. Ils ont trois filles : Freni, Friti et Pourucistā, ainsi que trois fils : Isat Vastar, Uruvat-Nara et Hvare Ciϑra. Sa mère s'appelait Dughdova ; son père était Pourushaspa Spitāma. Son grand-père s'appelait Haecadaspa Spitāma.

Zoroastre aurait eu une illumination concernant le dieu Ahura Mazda, à l'âge de 30 ans. Il créa les bases de sa religion et y convertit son épouse, ses enfants et son cousin Maidhyoimangha.

Les Grecs ont beaucoup fabulé sur sa vie et notamment son enfance. D'après Pline, Zoroastre aurait ri le jour de sa naissance et aurait vécu dans la sauvagerie. Plutarque le compare à Lycurgue et Numa Pompilius (Numa, 4). Dion Chrysostome compare l'Ahura Mazdā de Zoroastre à Zeus. Plutarque, en s'inspirant de Théopompe, compare le zoroastrisme et l'histoire d’Isis et Osiris.

Les Gathas sont un recueil de prophéties et d'admonitions sous forme poétique, qui relatent un dialogue entre le Dieu et les Aməa Spəntas « Immortels » (en pahlavi Amahraspandān). Cependant, ces textes contiennent des allusions personnelles — sa difficulté à transmettre la religion, les insultes de l'entourage…

Il est important de reconnaître deux personnages différents, ou plutôt deux différentes visions du personnage : le Zoroastre tel que décrit dans l'Avesta et le Zoroastre des Gathas. Dans l'Avesta, on le décrit se battant avec les Daēva (démons immortels, en pahlavi Dēwān), et, dans les Yasht, il est tenté par Ahriman (en persan اهریمن) qui lui demande de renoncer à sa foi (Yasht, 17,19).

Enfin le Vendidad relate les dialogues entre Ahura Mazda et Zoroastre. Ce sont les dernières traces de son discours au sujet de sa doctrine exposée à la cour du Roi Vištaspa ; bien que son authenticité soit à de très nombreuses reprises remise en cause, y compris par certains spécialistes du zoroastrisme, telle que Mary Boyce, et même par des mobeds.

Pseudo-Zoroastre

Divers ouvrages sont, dès l'Antiquité, attribués à tort, à Zoroastre<ref>Joseph Bidez et Franz Cumont, Les mages hellénisés. Zoroastre, Ostanès et Hystaspe, Les Belles Lettres, 1939, 2 t. T. 1 : Introduction, XI-297 p. T. II : Les textes, 241 p.</ref>. Modèle:Citation<ref>G. S. Kirk, J. E. Raven, M. Schofield, Les philosophes présocratiques (1983), trad., Cerf, 1995, Modèle:P..</ref>. Citons :

  • Zostrien<ref>Zostrien : Écrits gnostiques, Gallimard, coll. Pléiade, 2007. Modèle:P..</ref>, traité gnostique rédigé en grec à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, conservé en copte. Le personnage central s'appelle Zostrien (Zôstrianos, en grec), il est considéré comme un ancêtre de Zoroastre.
  • Oracles chaldaïques (vers 170), attribués faussement à Zoroastre par Gémiste Pléthon<ref>J. Bidez et F. Cumont, Les mages hellénisés, 1938, t. I, p. 158-161. K. H. Dannenfeld, "The Peudo-Zoroastrian Oracles in the Renaissance", Studies in the Renaissance, vol. 4, 1957, Modèle:P..</ref>.

Pline l'Ancien s'interroge : Modèle:Citation<ref>Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXX, 2.</ref> Antoine Fabre d'Olivet soutient que « le premier Zoroastre » établit une monarchie théocratique mille ans avant la naissance de la Perse avec Ninus<ref>Antoine Fabre d'Olivet, Histoire philosophique du genre humain (1822), Éditions traditionnelles, 1972, t. I, Modèle:P..</ref>.

Influence sur la culture européenne

Fichier:Also sprach Zarathustra.GIF
Couverture allemande d'une édition de Ainsi parlait Zarathoustra.

La connaissance sur le zoroastrisme et sur Zoroastre commence à se développer en Europe dès la Renaissance où il est perçu comme un maître oriental de la sagesse par des auteurs comme Jean Pic de la Mirandole et Marsile Ficin<ref name=Faszination> Modèle:Article</ref>. Avec la naissance de l'orientalisme et les études orientales du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le personnage de Zoroastre et sa philosophie sont étudiés : Pierre-Daniel Huet le compare à Moïse dans son Demonstratio evangelica de 1679 ; Barthélemi d'Herbelot le mentionne dans sa Bibliothèque orientale (1697), et Thomas Hyde vulgarise son œuvre dans son Historia religionis veterum persarum (1700)<ref name=Faszination/>.

La vulgarisation de l’œuvre de Hyde conduit à populariser le personnage<ref name=Faszination/>. Voltaire s'empare de son image dans ZadigModèle:Sfn et dans Essai sur les mœurs Modèle:Sfn. Il lui consacre tout un chapitre critique de son Dictionnaire philosophique<ref>{{#invoke:Biblio | ouvrage |langue = |titre = [[s:{{#if: | : | }}{{#if: Dictionnaire philosophique/Garnier (1878)/Index alphabétique/Z | Dictionnaire philosophique/Garnier (1878)/Index alphabétique/Z | Dictionnaire Philosophique (lettre Z) }}|Dictionnaire Philosophique (lettre Z)]] }}{{#if: | Fac-similé disponible sur Wikisource | }}{{#if: | Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF | }} (Wikisource{{#switch:

| en = anglophone
| de = germanophone
| es = hispanophone
| 

}})</ref>.

Cette fascination pour ce personnage trouve son expression dans l’opéra franc-maçon de Mozart, La Flûte enchantée (1791), avec la personne de Sarastro<ref name=Faszination/>. Cet opéra est précédé de près de quarante ans par une œuvre de Rameau et Cahusac , Zoroastre (1749)<ref> Modèle:Article</ref>. Il apparait également, comme magicien, dans le prologue de l'opéra-ballet, Les Génies (1736), de Mademoiselle DuvalModèle:Sfn.

En 1883, Nietzsche écrit Ainsi parlait Zarathoustra. Dans cet ouvrage, Nietzsche s'empare du personnage de Zoroastre, imagine son retour, et lui fait « renverser son message moraliste »<ref>Modèle:Article, p. 162</ref>,<ref>«Victoire de la morale remportée sur elle-même, par amour de la véracité, victoire du moraliste sur lui-même pour aboutir à son contraire, à moi, voilà le sens que prend dans ma bouche le nom de Zarathoustra» - Friedrich Nietzsche , {{#invoke:Biblio | ouvrage |langue = |titre = [[s:{{#if: | : | }}{{#if: Ecce Homo/Pourquoi je suis une fatalité | Ecce Homo/Pourquoi je suis une fatalité | Ecce Homo }}|Ecce Homo]] }}{{#if: | Fac-similé disponible sur Wikisource | }}{{#if: | Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF | }} (Wikisource{{#switch:

| en = anglophone
| de = germanophone
| es = hispanophone
| 

}}), p.257</ref>, en changeant radicalement son message<ref>Modèle:Article - p. 24</ref>.

Richard Strauss, inspiré par Nietzsche, écrivit son Opus 30, connu sous le titre Also sprach Zarathustra, dont l'introduction grandiose fut utilisée dans de nombreux films, notamment 2001, l'Odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Paroles de Zoroastre traduites en français

Dans l'Avesta, les gâthâ (chants, cantiques, hymnes) de Yasna Modèle:N°, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 53. Khosro Khazai Pardis rappelle ceci : ce n'est qu' "en 1861 que le brillant philologue allemand Martin Haug réussit à isoler les dix-sept hymnes des Gathas du reste de l’Avesta et à les traduire (Die fünf Gathas, 1858-1862)" (Les gathas, Albin Michel, 2011, p. 35).

  • Charles de Harlez, Avesta, livre sacré du zoroastrisme, traduit du texte Zend, Maisonneuve, 1881. Traduction reproduite dans Guy Rachet, Avesta. Le livre sacré du zoroastrisme, t. I, Sand, 1996. en ligne
  • James Darmesteter, Le Zend-Avesta, Adrien-Maisonneuve, 1892-1893, 3 vol. Traduction académique.
  • Carlos Bungé, Les Gathas de Zoroastre. Invocations d'un sage de la Perse antique à la Divinité, transcrites en prose rythmée, Les éditions mazdéennes, 1933, 66 p. [1]
  • Jacques Duchesne-Guillemin, Zoroastre. Étude critique avec une traduction commentée des Gâthâ, Paris, G. P. Maisonneuve, 1948, Modèle:P.. Traduction reproduite dans Jean Varenne, Zoroastre. Le prophète de l'Iran, Paris, Dervy, 1996, Modèle:P..
  • Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio
  • Parviz Abolgassemi, Gāthā / Zarathus̆tra, Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 1999, 122 p. Modèle:ISBN
  • Khosro Khazai Pardis, Les Gathas, le livre sublime de Zarathoustra, Albin Michel, coll. "Spiritualités vivantes", 2011, p. 115-213. Khosro Khazai Pardis est le directeur du Centre Européen d’Études Zoroastriennes (Bruxelles). Docteur en archéologie, en histoire des civilisations et des philosophies orientales (Université libre de Bruxelles et Université de Gand).
  • Jean Kellens, Les Gâthâs dites de Zarathustra et les origines du mazdéisme, Collège de France, cours du 20 janvier 2012. en ligne Tentative de traduction des deux derniers chapitres de la première Gâtha, Collège de France, cours du 2012 en ligne. (Traduction savante).

Études sur Zoroastre

  • Yves Bomati, Houchang Nahavandi, Les grandes figures de l'Iran, Paris, Perrin, 2015 Modèle:ISBN. Modèle:Commentaire biblio SRL
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mary Boyce, A History of Zoroastrianism, Leyde, 1975.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mary Boyce, Zoroastrians, their religious beliefs and practices, Londres, Routledge, 1979.
  • Paul Du Breuil, Zarathoustra (Zoroastre) et la transfiguration du monde, Paris, Payot, 1978.
  • Jacques Duchesne-Guillemin, Zoroastre, étude critique avec une traduction commentée des gatha, Paris, Robert Laffont, 1975 (1948).
  • Richard Foltz, L’Iran, creuset de religions : de la préhistoire à la Révolution islamique, Québec : Les Presses de l’Université Laval, 2007
  • Gherardo, Gnoli, De Zoroastre à Mani : quatre leçons au Collège de France, Paris, Klincksieck, 2000.
  • Jean Kellens,, La quatrième naissance de Zarathushtra, Paris, Seuil, 2006.
  • Khosro Khazai Pardis, Les Gathas. Le livre sublime de Zarathoustra, Paris, Albin Michel, 2011.
  • Marijan Molé, Culte, mythe et cosmologie dans l’Iran ancien, Paris, Presses universitaires de France, 1963.
  • Ann Van Sevenant, Ainsi pensait Zarathoustra, une philosophie avant la lettre, Paris, Non Lieu, 2017 Modèle:ISBN.
  • Jean Varenne, Zarathushtra et la tradition mazdéenne, Paris, Seuil [rééd. 1977], 1962.
  • Jean Varenne, Zoroastre, le prophète de l'Iran, Dervy, 1996.
  • Geo Widengren, Les Religions de l’Iran, Paris, Payot, 1968.

Autres

  • Jean Prieur, Zarathoustra, homme de lumière, Paris, Robert Laffont, 1982.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Banques de données, dictionnaires et encyclopédies

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail