États pontificaux

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Modèle:Coord Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale

Les États pontificaux<ref>Modèle:Académie (Modèle:Nobr) [consulté le Modèle:Nobr 2018].</ref>,<ref>Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2018].</ref>, États de l'Église ou États du Pape (en italien : Modèle:Lang ou Modèle:Lang) sont les États qui furent entre 754 et 1870 sous l'autorité temporelle du pape. Le premier noyau de ces États était baptisé patrimoine de saint Pierre. Les accords du Latran en 1929 ayant réglé la question romaine sans toutefois se prononcer sur l'abolition des États pontificaux proclamée par Victor-Emmanuel II en 1870 mais non acceptée par le pape, on considère que leur continuité se retrouve aujourd'hui dans l'État de la Cité du Vatican.

Si en 344 a été achevée la basilique Saint-Pierre à Rome, l’Empire byzantin s'est emparé de la riche cité religieuse en 593 sous le pape Grégoire le Grand, et c'est en 756 que le roi des Francs Pépin le Bref délivre Rome, conférant au pape Étienne II le pouvoir sur les régions contiguës à la basilique Saint-Pierre, donnant lieu aux États de l'Église<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Histoire

Origine

[[Fichier:La donacion de Pipino el Breve al Papa Esteban II.jpg|thumb|left|210px|La donation de Pépin (ou traité de Quierzy) au pape [[Étienne II (pape)|Modèle:Nobr]] (754).]] L'origine des États pontificaux remonte à la donation de Pépin. Par ce texte promulgué en 754 devant l'assemblée de Quierzy, Pépin le Bref, redevable au pape Zacharie d'avoir légitimé le renversement des Mérovingiens, s'engage à céder à Étienne II Modèle:Incise un territoire à conquérir sur les Lombards et correspondant à l'ancien exarchat de Ravenne. Il s'agit essentiellement de terres pauvres (incluant notamment les marais pontins), où se pratique depuis des siècles l'agriculture. La donation est confirmée en 774, à Rome, par Charlemagne, fils de Pépin.

Un faux appelé Donation de Constantin est utilisé par la suite pour renforcer la légitimité des États pontificaux<ref>Modèle:Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon ce document composé au Modèle:S mini ou Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":5">Modèle:Ouvrage</ref> et intégré dans les Décrétales pseudo-isodoriennes<ref name=":1">Modèle:Chapitre</ref>, l'empereur [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] aurait cédé en 335 toutes les provinces de l'Occident au pape [[Sylvestre Ier|Sylvestre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. Le document prétend reproduire une lettre de Constantin à Sylvestre par laquelle l'empereur partage avec l'évêque de Rome la souveraineté temporelle sur Rome et l'Italie ainsi qu'elle confère à ce dernier la primauté spirituelle sur l'ensemble des patriarcats ecclésiastiques<ref name=":5" />. La Donation sert par exemple au pape Adrien Ier pour faire reconnaître à Charlemagne les prérogatives de l'évêque romain sur certaines villes<ref name=":1" />. L'autorité de la Donation, reconnue même des adversaires de la papauté, fonde ainsi juridiquement le pouvoir temporel du pape pendant tout le Moyen Âge avant que la falsification soit démasquée au XVe siècle par Laurent Valla<ref name=":5" />. Il faut néanmoins attendre la Renaissance pour que la critique écarte définitivement la Donation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Du Moyen Âge à l'époque moderne

Ces États s'accrurent en 1115 par l'héritage de la comtesse Mathilde de Toscane.

En réponse aux luttes fratricides entre guelfes (partisans du pape) et gibelins (partisans de l’empereur), la paix de Venise de 1177 consacre l'indépendance des États du pape vis-à-vis du Saint-Empire.

Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Trecento, les États pontificaux sont à leur extension maximale et les Constitutions égidiennes établissent en 1357 sept provinces dans l'ensemble central de l'Italie : Rome, les provinces de Campagne et Maritime (entre Rome, Ostie, vallée du Liri et Terracina), le patrimoine de saint Pierre en Toscane, la Sabine, la marche d'Ancône et le duché de Spolète ; auxquels il faut ajouter les enclaves de Bénévent et de Pontecorvo dans le royaume de Naples, Avignon et le Comtat Venaissin.

Pendant les guerres d'Italie, le pape Jules II prend possession des villes que César Borgia avait conquises en Romagne et dans les Marches. Léon X y ajoute les villes d'Émilie que sont Plaisance, Parme, Reggio, Modène et Bologne. Le duché de Parme et de Plaisance est toutefois détaché en 1545 par le pape Paul III au profit de la maison Farnèse, à laquelle il appartient.

En 1598, Clément VIII annexe Ferrare et Comacchio. La maison d'Este, établie à Ferrare, s'installe dans le duché de Modène, créé en 1452 par l'empereur pour elle (Reggio d'Émilie leur appartenant également).

Enfin, Urbino est intégré aux États pontificaux en 1631, puis Castro et Ronciglione en 1649.

Sous la Révolution française

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Les États pontificaux en 1849.

En 1796, le Directoire envoie le général Bonaparte accompagné de Gaspard Monge pour la campagne d'Italie. Le Modèle:Date, les troupes françaises envahissent Rome. Le Directoire avait demandé au pape d'abandonner ses pouvoirs temporels, tout en gardant ses pouvoirs spirituels. Le Modèle:Date-, pensant qu'il n'est pas possible de séparer les deux pouvoirs, les émissaires du Directoire demandent à Pie VI de quitter Rome dans les deux jours. Celui-ci quitte la ville dans la nuit du 19 au Modèle:Date. La République romaine est proclamée.

Pie VI trouve refuge dans la chartreuse de Florence. Il est fait prisonnier et emmené par les troupes françaises à Bologne, puis à Parme, Turin, Grenoble, et enfin Valence où, épuisé, il meurt le Modèle:Date.

En Modèle:Date-, les troupes napolitaines reprennent Rome, Pie VII, élu depuis peu, y rentre et les États pontificaux sont restaurés en Modèle:Date-. Ils sont de nouveau envahis par les Français en 1808. Le Modèle:Date-, par un décret pris à Schönbrunn, Napoléon décide d'annexer les États pontificaux à l'Empire français pour former les départements du Tibre et de Trasimène.

En 1815, grâce aux puissances réunies au congrès de Vienne, Pie VII rétablit les États pontificaux, qui prennent brièvement une forme républicaine en 1849. Avignon et le Comtat Venaissin, annexés par la France en 1791 et cédés officiellement par le traité de Tolentino de 1797, restent cependant français.

Fin des États pontificaux

Modèle:Article détaillé

À l'issue de la deuxième guerre d'indépendance italienne en 1859, les légations, l’Ombrie, les Marches et la Romagne, ainsi que la délégation d'Orvieto, furent intégrées aux Provinces-Unies d'Italie centrale, État satellite du royaume de Sardaigne, laissant Rome et le Latium au souverain pontife.

Un an plus tard, en 1860, le Piémont annexe ces territoires.

En 1870, après l'évacuation des troupes françaises, Rome est envahie et rattachée à son tour au royaume d'Italie.

Le Modèle:Date, le pape Léon XIII dissout officiellement les États pontificaux<ref>Joachim Guimenez, Vatican II : une fenêtre toujours ouverte. Introduction à la lecture des principaux documents conciliaires, Éd. Édilivre Modèle:ISBN.</ref>. Le pape reste désormais enfermé dans son palais apostolique.

L'État de la Cité du Vatican est créé le Modèle:Date, par les accords du Latran avec Mussolini. Il est reconnu par cet ensemble de traités internationaux comme « État souverain de droit public international, distinct du Saint-Siège ».

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • Louis Saltet, « La lecture d'un texte et la critique contemporaine. Les prétendues promesses de Quierzy (754) et de Rome (774), dans le Liber Pontificalis », dans Bulletin de littérature ecclésiastique, 1941, tome 42, Modèle:N°, Modèle:P. (lire en ligne)
  • Élie Griffe, « Aux origines de l'État pontifical. Le couronnement impérial de 800 et la Donatio Constantini », dans Bulletin de littérature ecclésiastique, 1958, tome 59, Modèle:N°, Modèle:P. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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