Île-de-Sein
Modèle:2autres Modèle:Infobox Commune de France
Île-de-Sein (Modèle:MSAPI ; Modèle:En langue) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle est essentiellement constituée des îles de Sein et de Kélaourou ainsi que d'îlots avoisinants. La commune fait partie du parc naturel marin d'Iroise et du parc naturel régional d'Armorique. Elle a la particularité de ne pas être rattachée à une intercommunalité à fiscalité propre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ses habitants sont appelés les Sénans.
Géographie
Localisation
L'île de Sein est située à environ Modèle:Conversion de la pointe du Raz. Elle fait partie d'une arête granitique dont la partie immergée se prolonge sur Modèle:Unité vers le large et forme la barrière de récifs appelée la chaussée de Sein. Cette chaussée s'interrompt un peu au-delà du phare d'Ar-Men.
L'île s’étend sur environ Modèle:Unité. Elle a globalement la forme d'un S inversé (écrit en commençant en haut à gauche, terminé en bas à droite) dont la partie centrale étranglée est large d'à peine Modèle:Unité. L'est de l'île est occupé par le port et le bourg où est regroupé l'ensemble des habitations. Le grand phare de l'île est situé à l'extrémité ouest.
L’île est bordée principalement par des plages de galets et de sable qui constituent un rempart fragile contre les tempêtes. Des digues ont donc été construites pour éviter sa « destruction » pure et simple.
Géologie et relief
L'île a une surface de seulement Modèle:Unité et est basse, avec une altitude moyenne de Modèle:Unité. Elle fut plusieurs fois presque submergée par des tempêtes (celles de 1830, 1868 et décembre 1896<ref>Charles Le Goffic a décrit La tempête de décembre 1896 à Sein dans Sur la côte, Paris, Armand Colin, 1897.</ref> ont marqué de leur extraordinaire puissance, la mémoire de générations de Sénans qui étaient allés jusqu'à se réfugier sur les toits pour ne pas être emportés). Elle se situe au milieu d'une zone de récifs très étendue et particulièrement dangereuse, la chaussée de Sein parcourue par des courants souvent violents qui dépassent Modèle:Conversion en vives eaux. Située non loin d'un axe important de navigation commerciale entre la Manche et l'Atlantique, elle a été le témoin de nombreux naufrages de navires venus s'échouer sur sa barrière de récifs. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs phares ont été construits sur son pourtour, dont le plus célèbre est le phare d'Ar-Men.
Hyacinthe Le Carguet décrit en détail en 1897 la géologie de l'île ; en voici un court extrait : « L'Île de Sein est composée d'une assise granitique recouverte de roches sédimentaires. Le granit qui forme le sous-sol profond n'est pas homogène. Tantôt en grosses masses compactes, presque sans fissures, il émerge : tels les Kornog, roches ou îlots de la chaussée ; ou bien ces blocs, en avancée sur toutes les pointes de l'île, s'opposent à l'action érosive de la mer. Tantôt il forme des plateaux sous-marins, appelés Louzouennou dans le langage des îliens. (...) Les embruns et les raz-de-marée le dénudent »<ref>Hyacinthe Le Carguet, L'Île de Sein aux temps préhistoriques, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1897, tome 24, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f443.image.</ref>.
Les dunes sous-marines de sable coquiller de Kafarnao, situées vers Modèle:Unité de profondeur à Modèle:Unité au sud-ouest de l'île (une dune relique haute de Modèle:Unité et longue de Modèle:Unité), ont été une première fois exploitées entre 1987 et 2008. L'entreprise « Les Sabliers de l'Odet » a déposé une nouvelle demande d'autorisation d'extraction qui a mis en émoi la population sénane, majoritairement opposée à ce projet (ce sable coquiller est destiné à l'alimentation des poules pondeuses) craignant qu'il n'accentue l'érosion de l'île et perturbe la faune marine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un collectif dénommé « Peuple des dunes Île de Sein » anime l'opposition à ce projet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Insularité
Le vent est tout-puissant à Sein : ni arbre ni buisson, une haie maigre. Les petits champs entourés de murets coupe-vent, où les paysannes cultivaient autrefois l'orge et les pommes de terre, sont laissés à l'abandon. Les rares terres de Sein sont envahies de ronces et de broussailles. Là où les murets de pierre tiennent encore, des soucis fleurissent à l'abri, au printemps les pâquerettes ont des tiges. Là où ils s'écroulent, les fleurs subissent l'anémomorphose. Cette absence de relief fait courir le risque des vagues déferlantes qui se sont souvent abattues sur l'île, envahissant les maisons, dévastant les dunes et le port, mais Sein est une île dont Modèle:Citation écrit le général de Gaulle.
Afin de protéger les maisons sénanes des rafales chargées de sable, l'espace entre les façades a été calculé au plus étroit.
Un vieux dicton des marins témoigne du danger de certaines îles de la côte bretonne et particulièrement de l'île de Sein : Modèle:Citation bloc
Pour les navires de guerre qui partent de Brest, la tétralogie d'Ouessant devient :
Une île menacée par l'érosion marine
De tout temps, l’île de Sein, en raison de sa petitesse et de sa platitude, a été menacée par l'érosion marine, voire par la submersion. Le journal du Père Maunoir évoque une tempête qui se serait produite vers 1638 : « Les habitants de ce lieu ont été à la veille d'être submergés, une partie des maisons furent renversées par la mer et remplies d'eau ». Gustave Geffroy écrit en 1904 : « Sur cet étroit territoire, ma mer déferle. Il a fallu construire des digues, détruites en partie par la tempête de 1896, qui détruisit aussi plusieurs bateaux : Sein resta une quinzaine de jours isolée. Le fait n'était pas nouveau, et les tempêtes de 1756, 1821, 1868, 1879, sont restées célèbres »<ref>Gustave Geffroy, La Bretagne du Sud, revue Le Tour du Monde, 1904, lire en ligne.</ref>.
En 1756, en raison de la coïncidence d'une tornade avec une grande marée, la mer faillit engloutir toute l'île, et le duc d'Aiguillon incita alors en vain les Sénans à abandonner leur île, à nouveau envahie par la mer en 1761 lors d'une grande marée. La tempête des 28 et Modèle:Date inonda un tiers des habitations, détruisit la digue et de nombreux bateaux de pêche<ref>Les Sénans reçurent une aide de Modèle:Unité, provenant de l'État, du roi Louis-Philippe et du duc et de la duchesse d'Angoulême.</ref>. Une autre tempête les 22 et Modèle:Date renverse Modèle:Unité de la digue, les muretins servant de clôture aux terres labourées dans la partie sud de l'île, et submerge les trois-quarts des terres labourables. « Environ trente maisons du village ont été submergées momentanément »<ref name="ReferenceA">G. Goury, Souvenirs polytechniques, ou Recueil d'observations, de mémoires et projets, concernant l'hydraulique, les dunes, les ponts, l'architecture et autres objets divers, Paris, Carilian, 1827</ref>. Un raz de marée survient en 1830, obligeant les habitants à se réfugier dans le clocher et sur les toits. L'île est à nouveau submergée pendant une douzaine d'heures en 1836. En Modèle:Date-, la mer envahit à nouveau rues et maisons, et à nouveau les 10 et Modèle:Date, ainsi que les 17, 18 et Modèle:Date et encore en 1882. L'ouragan des 4 au Modèle:Date détruit les jetées de l'île et coule de nombreux bateaux<ref>"Histoire de l'Île-de-Sein", http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf.</ref>.
« À chaque tempête, l'érosion fait perdre un mètre de côte à l'île » affirme Bernard Bisson dans le Journal du dimanche<ref>Juliette Demey, Le Journal du dimanche du 9 novembre 2013, lire en ligne.</ref>. Les tempêtes de la fin Modèle:Date- et du début de Modèle:Date- ont aussi éprouvé l'île : « On peut raconter mais je ne sais pas si les gens pourront comprendre. C’était dantesque ! Les murs des maisons ont tremblé. Et le bruit… le bruit terrible. Celui de la mer, pas du vent. Ça vous glace, c’est angoissant. La mer, on ne sait jamais, elle peut avoir le dernier mot… »<ref>https://www.ouest-france.fr/meteo-sein-les-murs-des-maisons-ont-tremble-1836887</ref>.
Le Modèle:Date une forte tempête endommage le quai des Paimpolais<ref>Modèle:Lien web.</ref> : « Un parapet protégeant le quai des Paimpolais a sauté avec la mer sur Modèle:Unité de long, c'est un bloc de Modèle:Nombre qui a été emporté. Témoin de la force inédite des vagues, du goémon a été retrouvé au niveau de l'église, le point culminant de l'île à Modèle:Unité. (...) Une des deux gares maritimes de l'île a été éclatée par un sac d'une tonne de sable placé pour la protéger, emporté comme un fétu de paille »<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date, l'île de Sein a été à nouveau coupée du monde par la tempête Qumeira<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Une érosion touristique s'ajoute à l'érosion naturelle : la pratique récente d'empilement de galets pour constituer des cairns déstabilise les cordons de galets et un galet emporté en souvenir par un touriste est un morceau d'île en moins<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La prolifération des lapins dans l'île menace aussi celle-ci : les terriers creusés en bord de mer sont autant de trous par lesquels la mer s'engouffre<ref>Les lapins, acteurs de l'érosion sur l'île, Le Télégramme du 22 décembre 2011, lire en ligne.</ref>.
Voies de communication, transports et énergie
L'île est desservie quotidiennement, sauf conditions météorologiques défavorables, par l'Enez Sun 3, une vedette de la compagnie maritime Penn-ar-Bed qui assure la liaison aller et retour avec le port d'Audierne-Sainte-Evette(Esquibien) qui se situe une vingtaine de kilomètres plus à l'est sur le continent. D'autres liaisons maritimes existent pendant la saison touristique.
Sur l’île de Sein, il n’y a pas de voitures, seulement le camion des pompiers, une camionnette-citerne pour le transport du fioul et le petit train des poubelles (en fait un tracteur tirant des poubelles). L’usage des bicyclettes étant même interdit en juillet et août dans le village par arrêté municipal, les Sénans se déplacent surtout à pied et possèdent de petites charrettes pour les courses ou objets encombrants<ref>Marcel Robert, Iles sans voitures, 2013.</ref>.
À partir de 1961, Sein, Ouessant et Molène reçoivent deux fois par semaine leur courrier en hélicoptère<ref>Annuaire rétrospectif de la France, 1948-1988, lire en ligne.</ref>.
L'Île de Sein est alimentée en électricité par trois groupes électrogènes au fioul, logés aux pieds du phare, qui alimentent tout le réseau, car l'île n’est pas connectée au réseau électrique du continent<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un projet de transition énergétique citoyenne visant à alimenter l'île exclusivement avec des sources d'énergie renouvelables est porté par la société Île de Sein Énergies (IDSE)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais il se heurte au monopole d'EDF<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Île-de-Sein est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (60,8 %), zones urbanisées (36 %), zones humides côtières (3,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>.
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.
Toponymie
Attestations anciennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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L'étymologie du toponyme Sein est discutée (Modèle:Langue). Il serait peut-être un théonyme issu d'une divinité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il pourrait dériver du gaulois sen (vieille)<ref>Apparenté au latin senex, senis « vieillard », et que l'on retrouve en breton contemporain sous la forme hen « vieux, ancien ». Cependant on peut y voir un terme celtique non attesté, proche parent du latin sinus utilisé au sens « d'anse, petite baie : partie rentrante d'une côte occupée par la mer, golfe, vaste échancrure d'une côte »</ref>, du roman sena (sinueuse)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pour la forme bretonne Sun, Lucien Boulain penche pour une contraction du toponyme Sizun, du nom du Cap Sizun situé en face sur le continent<ref>Lucien Boulain, Raz de Sein : diverses légendes sur la ville d'Is (françaises et bretonnes), études sur l'affaissement progressif du littoral, monographie de l'île de Sein (relation de voyage), A. de Kerangal, Quimper, 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5529105z/f24.image.r=Perguet.langFR.</ref>. Par exemple, la monographie du Père Guillaume Le Roux consacrée au prédicateur Julien Maunoir, publiée en 1848, parle encore de l'île de Sizun<ref name="gallica.bnf.fr">R.P.G. Guillaume Le Roux, "Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir", L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624088k/f61.image.r=Sein.langFR.</ref>. Sizun a une étymologie incertaine, il procède de la forme de l'ancien breton Seidhun attestée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de sens inconnu. Il pourrait s'agir d'un hagionyme qui évoque saint Sidonius<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Histoire
Une chronologie détaillée de l'histoire de l'Île de Sein, ainsi que de nombreux documents, sont consultables sur un site Internet<ref name="mairie-iledesein.com">Histoire de l'Île-de-Sein, http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf.</ref>.
Préhistoire et Antiquité
Deux mégalithes, les "Grands Causeurs" (Prégourien-Bras en breton, deux menhirs face à face comme s'ils se parlaient l'un l'autre), situés sur un tertre proche de l'église autrefois entouré de pierres debout (c'était donc un cairn), témoignent de l'ancienneté de l'occupation humaine. Ils sont classés monument historique depuis 1901. Hyacinthe Le Carguet a identifié onze traces de peuplement néolithique dans l'île, dont des tumulus et des menhirs et des dolmens plus ou moins détruits<ref>Hyacinthe Le Carguet, L'Île de Sein aux temps préhistoriques, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1897, tome 24, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f448.image</ref>. Il ne reste plus aucune trace du tumulus de Nifran, détruit par des chercheurs d'or<ref name="fresques.ina.fr">Modèle:Lien web.</ref>.
L'île de Sein, Modèle:Langue en breton, est sans doute l’Modèle:Langue des Romains. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un auteur romain, Pomponius Mela<ref name=Mela>Pomponius Mela, Description de la terre : livre troisième. Ch. VI : Iles de l'Hispanie extérieure et de l'océan Septentrional, Modèle:1er §.</ref>, rapporte qu'un oracle d'une divinité gauloise était installé sur l'île, servi par neufs prêtresses, les Gallisenae, ayant fait vœu de virginité perpétuelle.
Longtemps l'on a attribué à Sein un passé mythique. Jacques Cambry par exemple écrit dans son Voyage dans le Finistère (voyage effectué en 1794-1795) : « l'île de Sein, qui, dans les tems les plus reculés, fut un lieu de féerie, de nymphes et de dryades<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome second, page 246, librairie du Cercle social, Paris, 1798.</ref> ».
Moyen Âge
Selon la tradition, vers 440, saint Guénolé, trop importuné sur le continent par les fidèles qui venaient le visiter, aurait décidé de se retirer dans un lieu solitaire, et se serait réfugié, avec quelques jeunes disciples, dans l'île de Seidhun (Sein), qui lui aurait été donnée par le roi Gradlon, y fondant un prieuré, avant de partir fonder l'abbaye de Landévennec. Ce qui est prouvé historiquement, c'est que l'abbaye de Landévennec assura pendant plusieurs siècles le service religieux de l'île, qui lui devait en compensation « Modèle:Nombre de rente ». L'église antérieure à l'actuel sanctuaire, dédiée à saint Collodan<ref>Saint Collodan est également honoré à Plogoff où une statue le représente dans l'église paroissiale, voir http://fr.topic-topos.com/saint-collodan-plogoff.</ref>, aurait été construite par les moines de Landévennec au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle fut vendue en 1912 et démolie après la construction en 1901 de l'église actuelle Saint-Guénolé, qui conserve une relique de saint Guénolé (un fragment d'os).
En 1360, en pleine guerre de Cent Ans, les Anglais débarquent sur l'île et la pillent (Modèle:Nombre, Modèle:Nombre placées sous le commandement de sir John Paveley) en représailles après un raid de marins normands qui auraient pillé la ville anglaise de Winchelsea<ref>John Lingard, Histoire d'Angleterre depuis la première invasion des Romains, consultable https://books.google.fr/books?id=KkAPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false.</ref>.
Époque moderne
Des naufrageurs ?
La pratique du droit de bris est certainement, comme un peu partout le long des littoraux, très ancienne : la première trace historique de cette pratique par les Sénans remonte à 1476 : le pillage d'un navire espagnol échoué est évoqué dans un mandement du duc de Bretagne Modèle:Souverain2 qui demande la restitution des cinq-sixièmes de la valeur de la cargaison au marchand espagnol propriétaire<ref>Histoire-de-l'Île-de-Sein, consultable http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf.</ref>.
François-Nicolas Baudot, sieur du Buisson et d'Aubenay a écrit dans Itinéraire de Bretagne en 1636 : Modèle:Citation bloc
Cette accusation d'être des naufrageurs, ce qui est très controversé, est reprise par la suite par divers auteurs, par exemple par Edmond Perdrigeon du Vernier, qui écrit : « Avant que Maître Michel [Le Nobletz] ne fût venu les convertir, ces "démons de la mer", comme on les appelait non sans raison, avaient la barbare coutume d'allumer des feux sur leurs récifs pour tromper les navigateurs, les attirer à leur perte, et profiter des débris de leurs navires »<ref name="Vernier, 1870">Edmond Perdrigeon Du Vernier, Maître Michel Le Nobletz, T. Hauvespre (Rennes), 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707520/f136.image.r=Sein.langFR.</ref>. Mais il ne fait que reprendre des allégations faites par d'autres auteurs antérieurement, par exemple par le Révérend Père Guillaume Le Roux en 1848 dans sa biographie consacrée au prédicateur Julien Maunoir : Modèle:Citation bloc
En Modèle:Date-, l'article 44 de l'Ordonnance de la Marine interdit ces pratiques des naufrageurs : « Ceux qui allument, la nuit, des feux trompeurs sur les grèves de la mer ou dans des endroits périlleux pour y attirer et faire perdre les navires, seront punis de mort et leurs corps attachés à un mât planté où ils auront fait des feux ».
Dom Noël Mars (1612-1702) écrit pour sa part : « Les habitants d'icelle étaient, il n'y a longtemps, tous sauvages, mais depuis quelque temps ils se sont rendus plus dociles »<ref>Cité par Marc Simon, L'Abbaye de Landévennec : de Saint Guénolé à nos jours, éditions Ouest-France, 1985 [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1601 une épidémie de peste décime la population sénane, obligeant les survivants à aller chercher des conjoints sur le continent, dans le Cap Sizun voisin, afin de repeupler l'île (entre 1602 et 1606, 24 mariages sont célébrés entre capistes et îliennes, et 20 entre des îliens et des femmes capistes)<ref>Hyacinthe Le Carguet, "Les épidémies du Cap Sizun, Le repeuplement de la Pointe du Raz après la peste de Lescoff, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076531/f301.image.</ref>.
L'abbé Kerdaffret écrit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parlant de l'Île de Sein : « Aucun prêtre ne se sentait le courage de vivre au milieu de ses sauvages habitants » et évoque « cette antique retraite des druidesses gauloises »<ref>Léon Renier et Anatole Chabouillet, Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes. Archéologie, 4 avril 1866, Imprimerie impériale, lire en ligne.</ref>. Le prédicateur Michel Le Nobletz est venu prêcher en 1613 une mission à l'Île de Sein : « Il prêche et catéchise deux fois le jour et obtient de tous une confession générale. Pourtant ces insulaires étaient tristement connus pour leurs mœurs barbares ». En raison de l'absence de prêtre, il choisit un marin, François Guilcher, dit François Le Su (Fañch ar Su), pour présider les cérémonies, finalement ordonné prêtre 28 ans plus tard en 1641, âgé de 60 ans, et devenu le premier recteur connu de l'île. Cette histoire a inspiré Henri Queffélec pour son roman Un recteur de l'île de Sein. Un autre prédicateur célèbre, Julien Maunoir, est venu prêcher une mission à Sein en 1641.
Le Révérend Père Boschet, jésuite, décrit ainsi l'île au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc L'Île de Sein à la même époque est ainsi décrite par Edmond Perdrigeon du Vernier (qui paraphrase d'ailleurs le père Boschet) : « Elle est si peu élevée au-dessus de la mer qu'il est à craindre qu'elle soit envahie par les flots en courroux. Elle ne peut produire aucun arbre ; on s'y chauffait alors avec du goémon desséché, dont la fumée est fort désagréable. La terre aride ne produisait que de l'orge, et en si petite quantité que les trois-quarts de l'année les insulaires étaient obligés de se nourrir de racines qu'ils mangeaient au lieu de pain, avec un peu de poisson, sans beurre, sans huile et sans aucun autre assaisonnement. Ils ne buvaient jamais de vin à moins que quelque naufrage ne leur en fournît. L'eau même de leur unique puits était saumâtre, à cause du voisinage de la mer »<ref name="Vernier, 1870"/>.
En mai 1636, l'Île de Sein fut occupé quelque temps par des troupes espagnoles<ref>Henri Bourde de La Rogerie, Le prieuré de Saint-Tutuarn ou de l'Île Tristan, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1905, lire en ligne</ref>.
Les difficultés de vie et l'absence de prêtre
Vivre à Sein était si difficile et les revenus si restreints qu'aucun prêtre ne voulait y être nommé. Pendant une partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, entre 1602 et 1635 les îliens durent traverser le Raz pour aller à Plogoff pour faire baptiser leurs enfants<ref>Hyacinthe Le Carguet, Les épidémies du Cap-Sizun, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1900, pages 212-213.</ref>. En 1641 encore, une archive atteste l'absence de prêtre dans l'île<ref>Séjourné, Histoire de Julien Maunoir, Paris, 1895, page 151</ref>. Un ancien aumônier de marine, Joachim-René Le Gallo, resta un peu plus longtemps dans l'île, mais décrivit la difficulté d'y vivre dans un mémoire daté de 1729 : Modèle:Citation bloc
Hyacinthe Le Carguet décrit ainsi la misère régnant en avril 1723 lors de l'arrivée de Joachim-René Le Gallo à l'"Isle-Saint" : Modèle:Citation bloc
À la demande de Auguste François Annibal de Farcy, évêque de Cornouaille, Jean-François Boyer, alors chargé de la feuille des bénéfices, c'est-à-dire responsable nommé par le Roi de l'attribution des bénéfices ecclésiastiques eût l'idée d'attribuer les revenus du prieuré de Saint-Tutuarn (Île Tristan) pour aider le curé et secourir les habitants de l'île, comme en témoigne sa lettre en date du Modèle:Date adressée à l'évêque de Quimper (l'orthographe de l'époque a été respectée).
Le bénéfice du prieuré de Saint-Tutuarn fut officiellement attribué dans ce but à l'évêque de Quimper par le roi le Modèle:Date. Mais le bénéfice du prieuré fut vendu dès le Modèle:Date par l'évêque de Cornouaille Auguste François Annibal de Farcy à Jean-Jacques Laplanche, receveur des devoirs de la province de Bretagne et plus tard marchand à Douarnenez... et ne bénéficia donc plus au prêtre de l'Île de Sein<ref>Henri Bourde de La Rogerie, Le prieuré de Saint-Tutuarn ou de l'Île Tristan, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1905, lire en ligne.</ref>. Toutefois, C. Carval en 1767, et son successeur Étienne Porlodec jusqu'en 1771, recteurs de Sein, reçurent annuellement de l'évêché entre 256 et 270 livres et un prêtre auxiliaire, 60 livres<ref>Henri Bourde de La Rogerie, Le prieuré de Saint-Tutuarn ou de l'Île Tristan, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1905, lire en ligne.</ref>.
En 1772, une épidémie de "fièvre putride" aurait causé le décès de 70 habitants de l'île, alors peuplée d'environ 400 habitants<ref>Selon des archives datant de 1870 ; cité par Histoire-de l'Île-de-Sein, http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf.</ref>.
Les exonérations fiscales et les secours financiers
La tradition d'exonération fiscale remonte au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la fin du règne de Modèle:Souverain2 : « Vouloir imposer l’Isle des Saints ou l’Isle Molène, déjà accablées de tous les impôts de la nature, ce serait vouloir imposer la mer, les tempêtes et les rochers » aurait-il dit, reconnaissant lui-même que Sein subissait les colères de la mer d'Iroise et offrait ainsi peu de ressources à ses habitants, d'où son refus de l'imposer<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Les États de Bretagne accordèrent dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des droits supplémentaires ; le fermier adjudicataire de la perception des impôts en Bretagne « était tenu de laisser jouir les habitants de l’île des Sein de 30 barriques de vin et de 2 pipes d’eau-de-vie... qu’il leur sera libre d’acheter en gros où bon leur semblera, en faisant les déclarations au bureau du fermier, et qu’on leur permet, à titre de charité, de partager à même titre entre eux par pots, pintes ou chopines, suivant les besoins et facultés de chacun desdits habitants, sans payer aucun devoir et sans qu’ils puissent transporter aucune partie desdites boissons en terre ferme, dans aucune autre isle ». Cette exonération dura jusqu'à la Révolution française<ref name=":0" />.
Les insulaires ont, de 1617 à 1763, sauvé d'une perte certaine un vaisseau de ligne, une frégate, deux corvettes, un lougre, trois embarcations de commerce, dans lesquelles se trouvait un transport ramenant cinq cents hommes de troupes françaises des colonies; cinq équipages entiers de bâtiments de guerre et de négoce. Dans ses Mémoires, le Chevalier de Fréminville fait état de 20 équipages sauvés entre 1763 et 1817.
Parmi les naufrages de cette époque dont l'histoire a conservé la trace (généralement dans les archives de l'Amirauté de Quimper), on peut citer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :
- 1701 : naufrage de la Ville Marie, de La Rochelle, qui se rendait à Québec et coule sur les rochers des Basses Froides (nombreux noyés).
- 1703 : naufrage de la frégate française Diane, construite à Port-Louis, dont c'était la première sortie (140 membres de l'équipage sont lors enterrés dans l'Île de Sein). « Les habitants de cette île méritent quelques punitions de n’avoir pas averti l'amirauté de Quimper voyant que c'était un bâtiment du roi dans lequel on aurait peut-être pu trouver quelque chose et de ne s'être uniquement attachés qu'à profiter secrètement des dépouilles de ces pauvres gens et des débris du naufrage »<ref name="mairie-iledesein.com"/>.
- Modèle:Date : naufrage du Saint-Christophe, parti de Saint-Malo. Les Sénans pillent la cargaison.
- 1723 : naufrage du Diligence, navire hollandais d'Amsterdam, qui coule sur les rochers des Basses Froides
- nuit du 17 au Modèle:Date : naufrage de la Sarah, navire irlandais de Bantry, chargé de laine et de beurre, sur l'îlot de Kilaourou. Hyacinthe Le Carguet raconte ainsi les événements survenus :
- 1726 : le Parker, de Londres, fut envahi par des îliens qui coupèrent les voiles et les drisses et dirigèrent le navire droit sur des rochers ; une fois le bateau échoué, ils le pillèrent»<ref>Marie-Christine Theurkauff, Naufrageurs et pilleurs sur les côtes de Cornouaille au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1723-1791), Gwéchall. Le Finistère autrefois", tome 1, Quimper, 1978.</ref>.
- Modèle:Date- : le Jeune Abraham, d'Amsterdam, s'échoua dans l'anse de l'Aber à l'Île-de-Sein ; là encore le pillage : une femme de Lescoff (en Plogoff), surprise emportant des effets, menaça le gardien des épaves de lui briser la tête avec des grosses pierres qu'elle avait dans la main<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Date- : l' Ange Raphaël, de Bordeaux, un navire de 300 tonneaux, s'échoua à l'Île de Sein et fut pillé : le capitaine déclara qu'il avait Modèle:Nobr livres en or, argent et bijoux, mais qu'il ne parvint à en récupérer, remis par le curé de l'île, que pour une valeur de 420 livres ; un passager déclara que lorsqu'ils mirent pied à terre, les îliens vinrent bien à leur secours et ne leur firent pas de mal, mais que les dits îliens ont cependant pillé et volé tout ce qu'ils ont trouvé sur la côte ; une autre passager déclara qu'il avait pour Modèle:Nobr livres d'indigo et d'objets en or et argent et qu'il ne parvint à récupérer qu'une fourchette<ref name="bpt6k350548r" /> !
- Modèle:Date- : L'Aimable famille, de Ribérou se brisa sur le Rochic, près de Sein. Le capitaine déclara que « les îliens lui ont sauvé la vie, qu'ils ne lui ont rien volé, mais qu'il est à sa connaissance qu'ils ont bu du vin à se saouler ! »<ref name="bpt6k350548r" />.
- Modèle:Date- : échouage du Dame de la Pitié, du Croisic.
- Modèle:Date- : la Marie, de Bayonne, un navire de 140 tonneaux, s'échoua près d l'Île de Sein<ref name="bpt6k350548r" />.
- Le Modèle:Date- le Jeune laboureur, un bateau hollandais de 170 tonneaux, coula à l'Île de Sein<ref name="bpt6k350548r" />.
- 1761 : naufrages du Saint-Pierre, de Guernesey, puis d'une galiote hollandaise chargée de fromages dont la cargaison fut récupérée par les Sénans
- 1765 : des îliens remorquent le Prince Guillaume, venant d'Amérique, de la Pointe du Raz où ce navire de 200 tonneaux a été abandonné, jusqu'à Douarnenez.
- 1767 : un bâtiment de transport ramenant 500 hommes de troupe des colonies, engagé dans les écueils du Raz, est sauvé.
- 1777 : deux hommes rescapés d'un navire prussien disloqué sont sauvés. La même année le sauvetage d'un navire américain abandonné, le Hocq, de Boston vaut aux îliens le droit de récupérer légalement les deux-tiers de sa cargaison ; la même année encore est sauvé le Magnifique, vaisseau de 74 canons, victime d'un démâtage lors d'un sérieux coup de vent, en perdition à quatre milles nautiques de l'île de Sein.
- 1778 : échouage du Duc de Choiseul, navire négrier de Dunkerque. L'équipage est sauvé et une partie de la cargaison récupérée ; la coque du navire fut vendue à Cléden-Cap-Sizun.
- 1780 : naufrage de La Charmante, vaisseau du roy ; 35 des 220 hommes d'équipage sont sauvés.
- 1781 : la Jeune Marguerite, bateau français capturé par des Anglais qui dirigeaient le navire vers l'Angleterre, est pris par des Sénans qui ramènent le navire dans leur île et en récupèrent les provisions ; mais le navire fut confisqué par l'Amirauté car les Sénans, n'ayant pas de lettre de course, ne furent pas reconnus comme corsaires.
- 1783 : les Sénans sauvent les 150 hommes d'équipage de la frégate française L'Étourdie et, la même année, neuf hommes réfugiés sur un canot d'un navire danois naufragé sur la Chaussée de Sein
- 1793 : les insulaires pilotent la frégate française La Concorde, engagée par mauvais temps dans les écueils de Tévennec et, quelque temps plus tard, la même année, à déséchouer le lougre français L'Écureuil.
- Modèle:Date: sept cents hommes sur les mille cinq cents hommes d'équipage du Le Peletier, ex Séduisant, grand vaisseau de guerre venu se fracasser sur l'îlot de Tévennec à Modèle:Unité au NE de l'Île de Sein sont sauvés<ref name="photosdefrance">Modèle:Pdf Modèle:Lien web et http://www.archeosousmarine.net/seduisant.html</ref>. « Les habitans de la commune de l’Isle-des-Saints nous ont porté tous les secours possibles pour nous sauver » ont écrit les officiers rescapés, qui furent nourris pendant les onze jours que dura la tempête, ajoutant « si les hommes sauvés du naufrage ont souffert de la disette des vivres, c’est que les habitans de cette Isle n’ont reçu depuis longtemps de la République aucun secours en vivres et qu’ils sont trop malheureux pour faire quelque provision pour l’hyver »<ref name="ReferenceB">Cité par "Histoire de l'Île-de-Sein", http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf.</ref>.
- 1796 : un navire suédois en perdition près des écueils de Sein, ayant perdu son gouvernail, est sauvé et conduit à Brest.
- 1799 : sauvetage de la frégate française L'Arrogante, en perdition dans la baie des Trépassés.
Description de l'île et de ses croyances à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Jacques Cambry décrit ainsi l'Île de Sein vers 1795 : Modèle:Citation bloc
Paul Sébillot décrit les croyances et coutumes des Sénans à la même époque : Modèle:Citation bloc
Une autre croyance des Sénans est décrite également par Paul Sébillot : Modèle:Citation bloc
Le Bag noz (le « bateau de nuit ») est au monde maritime breton l'équivalent de Garrig an Ankou (le « chariot des morts ») sur la terre. Paul Sébillot décrit cette croyance répandue tout le long du littoral de la Basse-Bretagne : Modèle:Citation bloc
Le culte du soleil était encore pratiqué de manière détournée lors du feu de la Saint-Jean. Hyacinthe Le Carguet décrit cette coutume à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc
Révolution française
La loi du Modèle:Date « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse d'Esquibien comme succursales Primelin, Audierne et l'Île-de-Sein<ref>" Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable http://www.archives-finistere.fr/medias/medias.aspx?INSTANCE=exploitation&PORTAL_ID=portal_genere_EACCPF_C000274.xml.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La pauvreté et la misère
En 1790, le curé de l'île écrit au roi Modèle:Souverain2 pour se plaindre de l'arrêt des livraisons de vivres faites depuis une trentaine d'années et aux administrateurs du tout nouveau département du Finistère pour leur indiquer que l'église menace ruine. En 1792, et à nouveau en 1793, les Sénans adressent des pétitions aux autorités, déclarant qu'ils sont « réduits à la dernière extrémité », « sans vivres », « réduits à la mendicité ». En 1795 encore, les Sénans écrivent, cette fois aux administrateurs du district de Pont-Croix, « notre seule nourriture est le poisson (...) Nous vous supplions de bien vouloir nous faire délivrer [des vivres] des magasins de la République à Audierne ». En 1797 encore, les Sénans écrivent aux autorités départementales qu'ils sont « réduits à la famine » et il fallut le naufrage du Séduisant pour qu'on ravitaille enfin l'île<ref name="ReferenceB"/>, même si Jacques Cambry écrit en 1794 dans son Voyage dans le Finistère : Modèle:Citation bloc Ces secours alimentaires cessèrent définitivement en 1858.
G. Goury, dans Souvenirs polytechniques, décrit ainsi Sein en 1822 : Modèle:Citation bloc Le Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:Date écrit : Modèle:Citation bloc
Un décret impérial du Modèle:Date autorise une deuxième coupe de goémon dans l'année à l'Île-de-Sein et à l'Île-Tudy, comme c'est déjà le cas à l'Île-de-Bréhat, entre le Modèle:1er août et le Modèle:1er octobre car ces îles « ne produisent d'autre combustible que le goémon »<ref>J.B. Sirey, Recueil général des lois et des arrêts : en matière civile, criminelle, commerciale et de droit public, Sirey, 1857, lire en ligne.</ref>.
Jusque vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Sein ne disposait que de moulins à bras, « que les femmes manœuvrent à force des bras » écrivait déjà le père Manoir.
Dans un rapport d'avril 1877, qui aboutit d'ailleurs à l'installation d'un médecin de la marine détaché dans l'île, comme il en existait à Ouessant et à l'Île-Molène lors d'une séance du Conseil général du Finistère, le rapporteur, Gestin, déclare, pour illustrer les difficultés de vie que ce médecin rencontrera : Modèle:Citation bloc
La pauvreté reste grande à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, même si les conditions de vie s'améliorent lentement, si l'on en juge par cette évocation en 1872 par Théophile de Pompéry, conseiller général, des Îles de Sein et de Île-Molène : Modèle:Citation bloc
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L'île de Sein en 1873 (photo J. Duclos).
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Homme de l'île de Sein vers 1876 (dessin de Penguily).
En 1892, les Sénans possèdent un troupeau d'une soixantaine de vaches, qui broutent certes de l'herbe, mais aussi du varech frais et en particulier de la dulse<ref>"Histoire de l'ïle-de-Sein", http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf</ref>. A. Mahé de la Bourdonnais écrit en 1892 qu'« on n'y voit pas un seul cheval »<ref>A. Mahé de La Bourdonnais, Voyage en Basse-Bretagne chez les Bigoudens de Pont-l'Abbé, H. Louve, Paris, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k555953/f74.image.r=Sein.langFR.</ref>.
Le puits de l'île, le problème de l'eau et la médiocrité des conditions sanitaires
Henri Monod décrit ainsi le puits de l'Île-de-Sein en 1885 : Modèle:Citation bloc
Henri Monod poursuit : Modèle:Citation bloc
En 1852 arrivent sur l'île deux Sœurs de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit qui créent une salle d'asile, s'occupent des malades et des nécessiteux et ouvrent l'école Saint-Guénolé.
La construction de la citerne du Nifran en 1896, un réservoir creusé dans le roc qui recueille les eaux de pluie, permet en janvier 1898 qu'un réseau de distribution d'eau potable ouvre à l'Île-de-Sein<ref>Henri Monod, L'alimentation publique en eau potable de 1890 à 1897 devant le Comité consultatif d'hygiène publique de France, 1901, Imprimerie administrative, Melun, lire en ligne.</ref>.
Un rapport du docteur Prigent daté de 1897 insiste sur la persistance des médiocres conditions sanitaires dans l'île, aussi bien pour les accouchements (« C'est à peine si on peut obtenir un drap propre pour placer sous le siège de l'accouchée ») que pour l'état des rues (« les maisons étant dépourvues de tinettes, certaines ruelles sont de véritables dépotoirs ») ou des mares (« formées des eaux de pluie et des eaux ménagères auxquelles vient s'ajouter le purin des crèches »)<ref>Rapport du docteur Prigent sur son séjour à Sein, Archives de l'Amirauté, Brest, cité par http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf.</ref>. En 1899, le docteur Chabannes, médecin à Sein, écrit que l'été « le niveau de la source est très bas, on ramène, quand on plonge le seau, autant à boire qu'à manger », d'où la fréquence des affections intestinales.
Les épidémies de choléra
En 1849, une épidémie de choléra frappe l'Île-de-Sein faisant Modèle:Nombre dont Modèle:Nombre. Une autre épidémie survient en décembre 1854 : le maire de Primelin écrit alors dans un rapport au préfet : « Les rues de l'île de Sein offrent un aspect fort triste, elles sont boueuses, tortueuses (...) ; la misère est si grande dans ce malheureux pays que lorsque l'eau du ciel vient à manquer, les habitants sont forcés de boire une eau de couleur noirâtre, d'une odeur fétide et d'un goût saumâtre »<ref>Cité par H. Lejeune et C. Heurte, "Regards sur la médecine et la pharmacie en Bretagne", Institut culturel de Bretagne, 1991.</ref>.
L'épidémie principale survient entre le Modèle:Date et le Modèle:Date, touchant 102 des Modèle:Nombre de l'île (dont Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) et provoquant Modèle:Nombre (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre). Selon Henri Monod « la disproportion entre le nombre des femmes et le nombre des hommes atteints [s'explique par] la malpropreté domestique, les femmes, plus casanières, s'y trouvant plus exposées que les hommes [et à cause du fait que] tous les habitants mâles et valides de l'île étant marins, beaucoup étaient absents de leur foyer au moment de l'épidémie, qui a duré six semaines à peine ». Cette épidémie a contaminé l'Île-de-Sein probablement à partir du port d'Audierne ou de celui de Douarnenez, frappés par le choléra dès Modèle:Date-.
Le docteur Gouzien, médecin de l'île lors de cette épidémie, prend les mesures suivantes : Modèle:Citation bloc
Cette épidémie de choléra coïncide avec une épidémie de suette qui frappe l'île au même moment : Modèle:Citation bloc
Le peintre Émile Renouf peint lors d'une visite dans l'île à cette époque son tableau La veuve de l'Île de Sein, qui aurait été inspiré par cette épidémie de choléra. C'est à la suite de cette seconde épidémie de choléra que les Sénanes, qui portaient jusque-là une coiffe blanche, se mirent à porter en signe de deuil une coiffe noire, dite en breton Jibilinenn ("Jobeline" en français), ainsi qu'une jupe et un châle de la même couleur.
L'usage du « droit de bris » et la participation aux sauvetages pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Lucien Boulain décrit ainsi en 1893 l'habitude du droit de bris pratiqué par les Sénans : Modèle:Citation bloc
L'échouage le Modèle:Date de La Guyenne<ref>Modèle:Lien web.</ref> à la suite d'une erreur de navigation sur la roche An-Amouig dans la Chaussée d'Ar-Men fut suivi d'un vol considérable. Lucien Boulain raconte aussi que lorsque les employés des Ponts et Chaussées vinrent dans l'île pour les études préliminaires à la construction du phare de l'île, les Sénans « firent un simulacre assez sérieux de révolte » car « les insulaires trouvaient une source de revenus dans les nombreux naufrages qui avaient lieu dans ces parages » et « la menace d'une répression armée put seule les faire rentrer dans l'ordre »<ref name="lire en ligne"/>.
Mais les Sénans continuent aussi à pratiquer le sauvetage des navires en perdition (la liste ci-après est incomplète, pour une liste plus complète, voir "Histoire de l'Île-de-Sein"<ref>http://www.mairie-iledesein.com/docs_pdf/Sein_livre1_MB.pdf</ref>) :
- 1802 (nivôse an X) : échouage du lougre L'Écureuil, venant de Nantes et se dirigeant vers Brest avec 45 forçats à bord. Le bâtiment, malgré de fortes avaries, est sauvé par les Sénans.
- 1802 : le naufrage d'une canonnière dans le Raz de Sein provoque la noyade de 80 hommes d'équipage.
- 1803 : sauvetage des 280 hommes de la frégate anglaise Le Hussard, naufragée sur l'île.
- Modèle:Date : naufrage du Hussar, une frégate anglaise, qui a talonné au sud de l'Île de Sein. Les marins anglais débarquent sur l'île, qu'ils occupent momentanément et s'embarquent dans le canot ainsi que dans 13 bateaux de pêche réquisitionnés qui gagnent Brest (Le Conquet pour l'un d'entre eux) où les marins anglais sont faits prisonniers. Un autre navire anglais est naufragé en 1806 et 5 hommes réfugiés sur un rocher sont sauvés.
- nuit du 13 au Modèle:Date : naufrage du navire corsaire Les Deux Amis, venant du Conquet, avec 35 hommes à bord.
- 1817 : naufrage de La Marie, navire français : un seul survivant.
- 1821 : naufrage du Bonne Mère, venant de Port-Maurice et se dirigeant vers Rouen ; les huit hommes d'équipage sont sauvés.
- 1830 : naufrage du Lion de Bruxelles ; seul le capitaine parvient, à bord d'une chaloupe, à rejoindre l'île.
- 1832 : 18 navires sont jetés à la côte lors d'une tempête.
- 1835 : naufrage du Bellissima, un brick anglais, sur les écueils de l'île ; des Sénans, dont le père Charles, curé de l'île, forment une chaîne humaine pour sauver les naufragés. Le capitaine du Bellissima a écrit dans un rapport : « Vers neuf heures, nous vîmes sur la côte des lumières portées par les personnes susdites qui, ayant entendu nos cris, se portaient à notre secours. Ces braves, Recteur en tête, formèrent la chaîne en s'attachant les uns aux autres et essayèrent de s'approcher de nous. Dans l'eau jusqu'au cou, souvent repoussés par les lames qui les rejetaient sur les rochers, ils ne cessèrent leurs efforts, mais ne purent réussir que vers minuit et demi. Alors, presque épuisés par le froid et la fatigue, nous nous laissâmes couler un à un entre leurs bras et ils nous traînèrent par-dessus les rochers que peu de nous auraient pu gagner sans leurs secours »<ref name="photosdefrance"/>.
- 1859 : naufrage de la corvette à aubes Sané, venant de Toulon et se dirigeant vers Cherbourg, près du phare d'Ar-Men. L'équipage est sauvé.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts Auffrudy. Les 13 hommes de l'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage Sainte-Marie.
- Modèle:Date : naufrage de la bisquine La Triomphante ; quatre personnes sauvées.
- Modèle:Date : naufrage de l'Ispahan, vapeur anglais mixte de 1221 tonneaux, venant de Bassorah et se dirigeant vers Dunkerque qui disparaît corps et biens dans les parages de l'Île de Sein (43 disparus).
- 1875 : le premier canot de sauvetage de Sein, le Sainte-Marie, construit au Havre et mis en service en Modèle:Date-, porte assistance au Lady Hoover, un brick anglais et parvient à sauver les 21 personnes à bord d'un autre brick anglais qui coule, le Lady Lorissa.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts Alsace-Lorraine, venant de Bilbao et se dirigeant vers Cardiff chargé de minerai de fer au milieu de la Chaussée de Sein.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur anglais Cerwyn, qui a heurté les rochers de la partie orientale de l'île (12 des 14 membres de l'équipage sont noyés).
- Modèle:Date : naufrage du Beignon, un cargo à vapeur anglais, au sud-est de Sein.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts norvégien Baltic ; les dix membres de l'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage de Sein.
- Modèle:Date : naufrage du cargo à vapeur anglais Gardames, qui heurte les rochers de Sein à la suite d'une erreur de navigation. L'équipage de 16 hommes est sauvé.
- 1886 : naufrage du vapeur anglais Tasso, qui allait d'Anvers au Río de la Plata. Son épave a été découverte en 2003.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur espagnol Merqueder (ou Mesquidor) : 15 marins sauvés, trois noyés enterrés dans l'île.
- Modèle:Date : échouage de la Gironde, un vapeur anglais venant de Bordeaux et se dirigeant vers Cardiff, chargé principalement de poteaux de mines. L'équipage est sauvé.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur anglais Pretoria, allant de Glasgow à Bordeaux. L'équipage est sauvé par un bateau sénan, le Père Maunoir.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts Joséphine Henriette. Les 10 hommes d'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage Sainte-Marie.
- Modèle:Date : naufrage du cargo anglais Allonby, de Cardiff : onze disparus. Les autres membres de l'équipage sont recueillis par le paquebot français Biscaye<ref>http://www.archeosousmarine.net/allonby.html.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du lougre Jeune Eugène, de Nantes. L'équipage de 5 hommes est sauvé
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts suédois Catharina sur les rochers de la presqu'île de Kalaourou. Les 10 hommes d'équipage sont sauvés.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur Charles Chagot, de Saint-Nazaire, sur les roches de Tévennec. L'équipage est sauvé.
- Modèle:Date : naufrage du cargo à vapeur anglais Cyanus, venant de Bilbao et se dirigeant vers Glasgow, au sud-ouest de l'île. Vingt victimes sur 21 hommes d'équipage.
- Modèle:Date : naufrage du Gorsedd, cargo à vapeur anglais. Les 35 hommes d'équipage sont sauvés « grâce aux prompts secours apportés aux naufragés par les insulaires »<ref>Journal Le Figaro du Modèle:Date.</ref>.
En Modèle:Date-, un nouveau canot de sauvetage est mis en service, l'Amiral Lalande ; il resta en service à Sein jusqu'en 1904, date à laquelle il fut remplacé par l'Amiral Barrera<ref>http://www.audierne.info/pagesphp/services_publics/snsm_iledesein.php.</ref>.
De nombreuses pièces récupérées sur diverses épaves au voisinage de l'Île de Sein sont visibles dans le "Musée de l'Île de Sein"<ref>http://www.archeosousmarine.net/museesein.html.</ref>.
La construction des phares proches de l'île
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le développement du commerce maritime et les progrès des sciences ont entraîné la construction d'une série de phares autour de l'île de Sein. La construction du premier phare de l'île, haut de Modèle:Unité, à sa pointe ouest, pendant la décennie 1830 provoqua un mécontentement des insulaires craignant d'être privés de naufrages désormais. Ce phare fut allumé en Modèle:Date-<ref>Dynamité par les Allemands le Modèle:Date, il a été remplacé par un nouveau phare haut de Modèle:Unité en 1952.</ref>. Les autres phares suivirent : le Tévennec construit à partir de 1871 et qui s'allume pour la première fois le Modèle:Date ; la construction du phare d'Ar-Men, édifié sur la roche qui porte son nom, commença en 1867 ; il fut allumé pour la première fois le Modèle:Date (il fut automatisé le Modèle:Date). Ce dernier signale l'extrémité Ouest de la chaussée de Sein aux navires qui contournent la pointe de la Bretagne pour entrer dans la Manche. Le phare de la Vieille enfin, qui est allumé le Modèle:Date.
C'est en 1877 que l'Île-de-Sein est reliée télégraphiquement au continent, grâce à un câble venant de la Baie des Trépassés<ref>Journal télégraphique du 25 octobre 1894, lire en ligne.</ref>.
La dévotion à Notre-Dame-du-Bon-Voyage (à Plogoff)
Selon un témoignage datant de 1856, les Îliens [de [Sein] ont une dévotion spéciale (...) pour N.-D. du Bon-Voyage [en Plogoff] (...) où de temps immémorial ils se rendent processionnellement le jour du pardon. Tout le monde se rend au port [de Sein], on entonne l' Ave Maris Stella en breton et les bateaux partent. C'est un cierge que les marins offrent ordinairement à la Vierge, ils le portent à la procession et Lee tiennent allumé pendant le Magnificat. Ils sont habillés tout en blanc »<ref name=enquete>Sein. Enquête de Mgr Sergent sur le culte de la Vierge, Réponses des desservants, 1856, Archives de l'évêché de Quimper, cité par Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les Îliens avaient aussi une dévotion spéciale pour Notre-Dame-de-Rumengol où plusieurs d'entre eux se rendaient tous les ans malgré la distance et les difficultés pour s'y rendre<ref name=enquete/>.
Les relations avec le continent et les périls de la traversée
Lucien Boulain indique en 1893 que « deux fois par semaine, hiver et été, le bateau-poste qui prend des passagers, fait la traversée d'Audierne à l'île, et vice-versa. Sur la semaine, d'autres occasions se présentent ; on profite d'un bateau venu à Audierne pour y vendre le produit de sa pêche ». Le même auteur précise plus loin, qu'avant de franchir le Raz de Sein « le patron de votre barque se découvre, vous fait signe d'en faire autant, et l'on dit une courte prière, qui peut se résumer en ces mots : [traduit du breton] Seigneur, secourez-moi au passage du Raz, la barque est petite et la mer est grande !<ref name="lire en ligne"/>.
L'immigration saisonnière des pêcheurs paimpolais
Cette immigration saisonnière estivale de pêcheurs paimpolais, venant en fait pour la plupart de Loguivy en Ploubazlanec, se produisit principalement pendant le dernier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les Îliens firent longtemps grise mine aux nouveaux venus. Selon Adolphe Paban, « Pour commencer, on refusa de céder aucun logement aux nouveaux venus ou on leur demanda des prix impossibles ; les pauvres gens furent obligés de se retirer dans leurs bateaux, d'y vivre pendant plusieurs jours et d'entamer de longs pourparlers avant que les indigènes consentissent à leur donner abri ». En 1896, Charles Le Goffic écrit : « Il y a aujourd'hui un peu moins de prévention contre eux ». Il poursuit : « Car la plupart amènent avec eux leurs femmes et leurs enfants, jusqu'à de petits êtres âgés de huit à dix jours à peine. Les femmes se rendent par terre [en fait par train] au Conquet où elles embarquent " à bord de leurs hommes" ; toute la tribu est là pour Pâques et ne s'en va qu'à la Saint-Michel [29 septembre] ». Il poursuit en précisant que chaque famille loue comme logement une pièce unique, que Paimpolais et Sénans ne se fréquentent pas et qu'il y eut, au moins jusqu'en 1878 des conflits aigus et des rixes provoquant plusieurs morts<ref>Charles Le Goffic, Quatre joues à l'île de Sein, http://fr.wikisource.org/wiki/Quatre_jours_%C3%A0_l%27%C3%AEle_de_Sein/1896.</ref>.
Le ramassage du goémon, la fabrication de la soude et la pêche
Depuis des siècles, le goémon a d'abord servi d'engrais. Louis Le Cunff décrit ainsi le ramassage du goémon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le varech a aussi été ramassé, mis en meule et brûlé pour les besoins de l'industrie de la soude. En 1851, L. Rosier écrit dans l'hebdomadaire L'Illustration : « Des différents côtés, nous apercevions des panaches de fumée qui s'élevaient dans l'air, pareils aux fumerolles qui se dégagent de la terre dans le voisinage des volcans. Nous apprîmes que ces colonnes de fumée étaient produites par la combustion du varech, qui forme la principale industrie des habitants ».
Alice Marin décrit ainsi cette activité en 1936 : Modèle:Citation bloc
Une première sécherie pratiquant le salage du poisson est installée sur l'île en 1801 en raison du blocus anglais qui empêche la pêche lointaine par une granvillaise, Thérèse Lamort. La pêche au congre était également pratiquée. Elle est décrite en 1772 (mais elle se poursuit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) par Fortunato Bartolomeo De Felice dans son Encyclopédie dite d'Yverdon : Modèle:Citation bloc
À partir de 1850 environ, les Sénans, imitant les pêcheurs paimpolais, commencèrent à utiliser des casiers pour la pêche aux crustacés et la palangre pour la pêche au congre.
Le quai du port fut construit à partir de 1875, et la digue, longue de Modèle:Unité, protégeant le port, à partir de 1877.
La persistance des croyances légendaires
Lucien Boulain raconte qu'« en avril 1892, après les grands froids de l'hiver, un monstre marin, un morse probablement, circulait le long des côtes de l'île, il cherchait à accoster. Sa tête, le soir, se dessinait au milieu des vagues, on apercevait comme de longs cheveux, c'était disait-on, la fille du roi Gradlon, la belle Dahut, qui voulait revoir ses anciennes possessions et le théâtre de ses orgies »<ref name="lire en ligne"/>.
Descriptions de l'Île de Sein à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Lucien Boulain fait cette description de l'Île de Sein : Modèle:Citation bloc Le même auteur ajoute que des bateaux-viviers abritent langoustes et homards, que les crabes et les araignées de mer sont énormes (des familles viennent l'été de Paimpol pour les pêcher) ainsi que les turbots, mais qu'ils ne font pas le régal des îliens car ils sont vendus sur le continent ; les Sénans mangent le plus souvent des pommes de terre recouvertes d'un lit de poisson sec, mais aussi des vieilles qui abondent dans les rochers avoisinant l'île. Il précise aussi que Sein possède alors 24 auberges pour une population de 805 habitants.
Il décrit ainsi la campagne de l'île : Modèle:Citation bloc
Lucien Boulain précise encore que « le sol de l'île ne produit que pour trois mois de vivres en pommes de terre, céréales, etc. ».
Ce n'est que le Modèle:Date qu'est inauguré le moulin à vent du Nifran, qui rend inutile les braou (les anciennes meules utilisées jusque-là).
Charles Le Goffic a longuement décrit la vie de l'île en 1896 dans Quatre jours à l'île de Sein, son accueil dans l'auberge À l'abri de la tempête tenue par un certain Kernaléguen, la longue tempête survenue l'hiver précédent entre le Modèle:Date et le Modèle:Date, envahissant maisons et champs de l'île, les mœurs et la consanguinité (« Il n'y a que 19 noms de famille à l'île » écrit-il), les vêtements, en particulier ceux des femmes (« Toutes portent la cape noire, dite jubilinen, le châle noir, la jupe noire que vous avez vue dans le célèbre tableau de Renouf : La veuve de l'Île de Sein »), les rituels des enterrements, les croyances superstitieuses et la méfiance à l'égard du médecin de l'île, la pauvreté et la vie quotidienne, la pêche et l'immigration saisonnière pendant l'été des pêcheurs paimpolais, la récolte du goémon et la fabrication des cristaux de soude vendus aux usines du continent, les secours aux naufragés et la pratique du droit de bris, etc.
Dans Sur la côte, publié également en 1896, Charles Le Goffic décrit plus brièvement Sein et ses parages en ces termes : Modèle:Citation bloc
Jacques de Thézac achète en 1899 à l'île de Sein une maison pour abriter les marins et fait construire en 1900 le second Abri du marin (abri de 1900), le premier ayant été construit quelques mois plus tôt au Guilvinec ; s'il a choisi cet endroit, c'est en raison de la pauvreté des insulaires et du nombre important de marins de passage à l'époque en raison de son port abrité. Confortable, accueillant, il offre le gîte et le couvert, des soins médicaux, des animations de loisirs et une formation professionnelle aux hommes de la mer. Un second Abri du marin (l'Abri de 1906) est construit dans l'île en 1906. Il ferma en 1974<ref>Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du Marin", éditions Sked, 1995, Modèle:ISBN erroné Modèle:BNF.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1900, le docteur Chabannes, médecin à Sein, écrit : « L'îlien va à l'église chaque matin, communie fréquemment, ne manque jamais la messe du dimanche, assiste aux vêpres et au chapelet, à toutes les prières qui se disent et suit souvent les pèlerinages et les retraites diverses »<ref>Cité par Serge Duigou et Jean-Michel Le Boulanger, Cap-Sizun. Au pays de la pointe du Raz et de l'île de Sein, éditions Palantines, 2005, Modèle:ISBN Modèle:BNF.</ref>.
Les naufrages survenus au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans les parages de Sein
- Modèle:Date : naufrage du vapeur danois Oscarshal, qui allait de Dunkerque à Nantes, sur la chaussée de Sein :
- Modèle:Date : le vapeur espagnol Arratia, de Bilbao, s'échoue, perdu dans la brume, près de l'île de Sein et disparaît quelques jours plus tard<ref>Journal La Lanterne no 11271 du 27 novembre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75081399/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le cargo anglais War Song fut torpillé par le sous-marin allemand U84 au sud-ouest de l'île : treize survivants furent sauvés par les îliens sur les 29 hommes d'équipage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du paquebot anglais Egypt, de la Peninsular Oriental Company, qui faisait route de Londres vers Bombay, à la suite d'un abordage avec le vapeur Seine dans le raz de Sein par Modèle:Unité de fond, à 28 milles au nord du phare d'Ar Men (98 morts). L'Egypt transportait entre autres de l'or et des espèces pour une valeur de plus d'un million de livres. L'épave fut repérée en 1926 et de grandes quantités d'or récupérées en 1930<ref>"Revue de droit maritime", juillet 1933, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62116418/f221.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : l'échouage du vapeur danois Hélène sur la grève de Biliog Vraz fit 4 morts et 15 rescapés. Le remorqueur Iroise du commandant Malbert tenta en vain de le sauver. Ces faits inspirèrent à Roger Vercel son roman Remorques, dont Jean Grémillon fit un film<ref>http://uim.marine.free.fr/hisnav/archives/carpass/iroise-helene-galdames.htm et http://plongepave.e-monsite.com/pages/epaves-du-finistere-sud/helene.html.</ref>.
Le sauvetage en mer dans ces parages dangereux fut effectué entre 1961 et 1978 par le Patron François Hervis, qui s'illustra notamment dans la nuit du 12 au Modèle:Date en portant assistance aux 217 hommes de l'escorteur d'escadre Duperré<ref>Duperré (site netmarine).</ref>. Celui-ci, à la suite d'une erreur de navigation, s'était échoué sur la Plate en franchissant le raz de Sein. Le sauvetage en mer est désormais assuré par le canot tous temps de la SNSM, le Ville de Paris (SNS 060).
La construction de la nouvelle église paroissiale Saint-Collodan
La seconde église de l'île (la première avait été construite par les moines de l'abbaye de Landévennec) s'avérant trop petite et son toit menaçant de s'effondrer, la construction d'une nouvelle église fut décidée en 1898 sur un nouvel emplacement situé en hauteur près des menhirs des Causeurs. La première pierre est posée en Modèle:Date- et l'église est construite en bonne partie par les Sénans eux-mêmes pour limiter le coût des travaux, sous la direction de l'architecte Armand Gassis. Une inscription dans l'église dit : « Les hommes ont extrait la pierre de la grève et les femmes l'ont transportée sur leur tête jusqu'ici » (traduction du breton)<ref>Serj Le Maléfan, "Granites de Bretagne", Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>. De style néo-roman, elle est consacrée en Modèle:Date-<ref>Nathalie Meyer-Sablé, Il y a un siècle. La vie dans les îles de Bretagne, éditions Ouest-France, 2009 [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le Modèle:Date, le sloop Marie-Hélène, un bateau de pêche sénan, parti relever des casiers aux alentours d'Ar Men, rencontre un sous-marin allemand qui avait fait surface. Les Allemands tuent trois hommes de l'équipage : Jean-Louis Guillou, Jean-François Guilcher et Jean Milliner, et en blessent gravement deux autres, avant de replonger. Le seul homme de l'équipage indemne put ramener le bateau au port<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un monument situé face à l'église paroissiale, porte l'inscription suivante : « Trois victimes civiles d'un sous-marin boche » ; cette inscription vengeresse échappa aux occupants allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, qui ne la détruisirent donc pas<ref>Journal Ouest-France du Modèle:Date.</ref>. Il est très rare en France que le mot "boche" figure sur un monument.
Dans l'église paroissiale Saint-Guénolé, on peut voir un tableau représentant le bateau Star of Sea, cadeau du gouvernement britannique pour remercier les Sénans de leur courage lors du torpillage du War Song le Modèle:Date par un sous-marin allemand U Boot<ref name="fresques.ina.fr"/>. Une vingtaine d'hommes de l'équipage furent, dans la tempête, sauvés par les Sénans alors que leur canot s'était drossé sur les rochers de Porkaïd, jetant les hommes à la mer. Il y eut toutefois dix noyés, qui ne purent être secourus à temps et qui sont enterrés dans le cimetière communal<ref>Memorialgenweb.org - Ile-de-Sein : sépulture collective de marins britanniques.</ref>.
24 Sénans sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Leur liste peut être consultée sur un site Internet<ref name="memorial-genweb.org">Memorialgenweb.org - Ile-de-Sein : monument aux morts.</ref>.
L'entre-deux-guerres
Le cinéaste Jean Epstein fait en 1930 cette description de l'île de Sein : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
La Seconde Guerre mondiale
Dès le Modèle:Date, le bateau Ar Zenith, commandé par Jean-Marie Menou, qui effectuait habituellement le transport des passagers et du courrier entre Audierne et Sein, part pour Ouessant, puis gagne l'Angleterre avec à son bord Modèle:Nombre, des militaires et des civils, dont quatre Sénans. Le Modèle:Date, prévenus par un gardien du phare d'Ar-Men, les Sénans écoutent sur le poste de radio que Tin'ti Marie avait posé sur le rebord de fenêtre de l'Hôtel de l'Océan<ref group=Note>L'appel du 18 juin fut peu entendu, contrairement à ceux des jours suivants</ref> une retransmission de l'appel du 18 Juin 1940 du général de Gaulle. Le Modèle:Date, à l'initiative entre autres du maire Louis Guilcher et du curé, l'abbé Louis Guillerm, deux bateaux partent à leur tour pour l'Angleterre, la Velléda de Jean-Marie Porsmoguer et le Rouanez ar Mor de Prosper Couillandre. Trois autres bateaux partent le Modèle:Date, le Rouanez ar Peoc'h de François Fouquet, le Corbeau des Mers de Pierre Couillandre et la Marie-Stella de Martin Guilcher<ref>Premier départ de pêcheurs de l’île de Sein vers l’Angleterre, consultable http://www.cndp.fr/cnrd/ephemeride/874.</ref>. En tout, les Modèle:Nombre de l'île l'ont quittée sur ces six bateaux pour répondre à l'appel du général de Gaulle<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans l'intervalle, 4 autres Sénans partirent de Brest vers l'Angleterre le Modèle:Date et six autres îliens le firent individuellement. Enfin, plus tardivement, cinq marins-pêcheurs gagnèrent l'Angleterre le Modèle:Date<ref>Île de Sein. Des Bretons choisissent la France Libre 22-26 juin 1940, Collection « Mémoire et Citoyenneté ».</ref>.
Ces hommes furent parmi les premiers Français à gagner la Grande-Bretagne (en tout Modèle:Nombre, âgés de 16 à Modèle:Nombre, et Modèle:Nombre de la garnison de Sein): quelques jours après l'appel du général de Gaulle, environ 25 % des Français arrivés à Londres venaient de Sein. Ce qui valut un éloge de la part du général de Gaulle, qui vint visiter l'île le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> : « L'île de Sein est un quart de la France ». L'Île-de-Sein est l'une des cinq communes françaises qui ont été faites compagnons de la Libération<ref>Île-de-Sein, sur le site ordredelaliberation.fr, consulté le 8 mai 2020.</ref>.
La plupart de ces volontaires furent d'abord affectés sur le Courbet<ref>Les bâtiments ayant porté le nom de Courbet, consultable http://www.netmarine.net/bat/flf/courbet/ancien.htm.</ref>, qui assurait la défense du port de Portsmouth, puis intégrés aux Forces navales françaises libres (FNFL) ; l'un d'entre eux, Joseph Guilcher, fut le Modèle:Date un des premiers Français du commando Kieffer à débarquer en Normandie. Vingt et un Sénans des Forces françaises libres moururent pour la France et leur liste peut être consultée sur un site Internet<ref name="memorial-genweb.org"/>. Parmi eux, par exemple, Jean Pierre Couillandre, né le Modèle:Date à Sein, parti de l'Île-de-Sein le Modèle:Date à bord du Rouanez ar Mor, affecté le Modèle:Date sur la corvette-escorteur Mimosa, puis matelot-timonier à bord du sous-marin Surcouf et Jean Noël Joseph Salaun, né le Modèle:Date à Sein, parti de l'Île-de-Sein le Modèle:Date à bord de la Velleda, matelot-cuisinier à bord du même sous-marin Surcouf, tous deux disparus en mer lors de son naufrage dans le Golfe du Mexique le Modèle:Date ; Pierre Michel Guilcher, né le Modèle:Date à Sein, parti de l'Île-de-Sein le Modèle:Date à bord du Rouanez ar Mor, matelot-gabier et tué à l'ennemi à Cowes le Modèle:Date ; tous les trois titulaires de la Médaille militaire et de la Médaille de la Résistance. En tout 32 Sénans sont morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale et leurs noms sont inscrits sur le monument commémoratif inauguré le Modèle:Date par le général de Gaulle, alors président de la République, lors d'une nouvelle visite dans l'île<ref>Memorialgenweb.org - Ile-de-Sein : monument commémoratif des FFL.</ref>. L'Île-de-Sein est la seule commune de France à avoir plus de morts militaires pendant la Deuxième Guerre mondiale (27 morts) que pendant la Première Guerre mondiale<ref>Ronan Dantec, "Bretagne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", éditions Ouest-France, 2010, Modèle:ISBN.</ref>.
Ce monument sculpté par René Quillivic a été érigé sur la côte nord, non loin du phare. Y est inscrit la devise de la Bretagne Kentoc'h Mervel (« Plutôt mourir ») et il proclame : « Le soldat qui ne se reconnaît pas vaincu a toujours raison ». En 1962, un timbre postal représentant ce monument a été émis pour commémorer cet épisode glorieux de l'histoire de l'île<ref>Le timbre de 1962.</ref>. Le quai où accostent tous les bateaux se nomme « quai des Français-Libres ». Une plaque y a été apposée sur la maison où fut entendu l'appel du 18 Juin. Elle rappelle les dates et les noms des bateaux qui partirent en direction de l'Angleterre.
Les Allemands occupèrent l’île de Sein dès le début de Modèle:Date-, y installant mines et barbelés. Une réglementation sévère fut appliquée concernant la navigation des bateaux. En 1944, le grand phare de l'île est dynamité par les Allemands ; il fut reconstruit en 1951; le Men Brial fut épargné, mais la tourelle d'Ar-Guéveur fut également détruite.
Les Tri Yann ont chanté Sein 1940<ref>Modèle:Lien web.</ref> en hommage aux 128 marins partis rejoindre Londres en 1940.
La deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Un Liberty ship a été baptisé "Sein" après la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Article.</ref> .
Un Sénan, Paul François Xavier Marie Guilcher, né le Modèle:Date, saint-cyrien, lieutenant du génie, est mort pour la France le Modèle:Date lors de la guerre d'Algérie.
François Mitterrand, alors président de la République, a visité l'Île de Sein en 1985.
Dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'île a connu un fort déclin démographique<ref>Atlas des îles de l'Atlantique (France) ; Collection Références du Commissariat général au Développement durable, juin 2009, 51 pages.</ref> très préoccupant pour la pérennité de la communauté, la population passant de Modèle:Nombre en 1936 à 230 selon le dernier recensement (2004). Parmi les origines de ce déclin, on peut citer principalement la diminution des stocks de crustacés et de poissons dans les parages de l'île, ce qui a entraîné progressivement le départ des pêcheurs. La dureté de la vie dans l'île, le prix de l'immobilier et l'attrait croissant du continent ont également joué un rôle important.
Depuis 1945 toute activité agricole a disparu de l'île.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Une île hostile ?
Lors d'un procès civil concernant le droit de garde des enfants d'un couple séparé, qui s'est déroulé à Montpellier en août 2013, un avocat qui défendait son client habitant cette ville a déclaré que l'île de Sein est une commune « totalement isolée, sans eau courante et potable, sans électricité, à Modèle:Unité de la Pointe du Raz, en plein océan Atlantique. C'est une île dangereuse qui subit de nombreuses tempêtes. Il n'y a pas de voitures, c'est une île dangereuse et hostile. Il y a cent habitants en hiver et ces derniers se déplacent avec de petites charrettes. Au mieux, on rejoint le continent en une heure de traversée, en bateau, par temps calme ». Le juge aux affaires familiales, sans retenir toute cette argumentation, a toutefois débouté la mère, soulignant dans son ordonnance que l'île « peut être assurément regardée comme étant un lieu de vie relativement hostile pour les enfants ». Le maire déclare : « Je rappelle que nous disposons ici d'une école primaire et d'un collège<ref>Le Collège des îles du Ponant dont l'administration est située à Brest au collège Anna-Marty, les cours étant dispensés sur les six sites insulaires : Île-de-Batz, Ouessant, Île-Molène, Île-de-Sein, Groix, Houat - Hœdic, voir http://www.clg-ponant.net/Pages/default.aspx et http://www.cg29.fr/content/view/full/15952. Ce collège éclaté accueillait 107 élèves pendant l'année scolaire 2012-2013.</ref>, d'un cabinet médical et de plusieurs commerces. Très rares sont les jours où le bateau ne peut pas passer. (...) Et en cas d'urgence, je pense qu'il est préférable d'être pris en charge à l'Île-de-Sein, car l'hélicoptère ne met que 20 minutes pour se poser au CHU de Brest. La continuité territoriale est pleinement assurée pour les adultes et les enfants. Et ces derniers s'épanouissent parfaitement dans l'île. Au moins, ici, ils peuvent se rendre seuls à l'école sans craindre de faire une mauvaise rencontre »<ref>Journal Le Télégramme du Modèle:Date et https://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Incroyable.-Un-juge-qualifie-l-ile-de-Sein-d-hostile-_6346-2226540-fils-tous_filDMA.Htm.</ref>.
Langue bretonne
Le breton est parlé à Île-de-Sein depuis le Haut Moyen Âge voire l'Antiquité tardive et l'installation progressive de colons bretons sur l'île. Le breton, longtemps resté l'unique langue employée par les Sénans jusqu'à la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, s'est relativement bien maintenu jusqu'à nos jours. L'ensemble de la population est aujourd'hui bilingue mais la langue est toujours largement employée chez les personnes âgées. Le breton de l'île de Sein est cependant de moins en moins pratiqué et reste, à l'instar du breton continental, menacé de disparition.
Le breton de l'île de Sein présente quelques particularités par rapport au breton du cap Sizun tout proche. L'une de ses originalités les plus remarquables est la disparition du son Modèle:MSAPI à l'intérieur des mots, remplacé par le Modèle:MSAPI. Le mot Modèle:Langue (« langue bretonne ») se prononce ainsi « bredonèk »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Politique et administration
Sur le plan administratif, la commune de l’Île-de-Sein fait partie du pays du Cap Sizun en Cornouaille et du canton de Douarnenez. Elle est en revanche exemptée à titre dérogatoire d'être rattachée à une intercommunalité à fiscalité propre.
L'île de Sein est une des îles du Ponant qui regroupent Ouessant, Molène, Sein, Groix, Batz, Arz, Houat, Hœdic et Belle-Île.
L'île de Sein fait partie du parc naturel régional d'Armorique, du parc naturel marin d'Iroise et de l'association des îles du Ponant.
Liste des maires
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Population et société
Démographie
L'île et la commune possèdent toutes deux le même nombre d'habitants. En effet, les îlots du territoire communal sont inhabités. Dès le Néolithique, l'île est habitée. En 1720, la population de l'île se monte à 350 habitants et 412 en 1741<ref>Audierne.info, informations sur l'histoire de l'île de Sein.</ref>. L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Île-de-Sein depuis cette date :
Modèle:Population de France/section Si l'île n'est désormais habitée que par 120 habitants environ pendant l'hiver (le recensement indique davantage, mais surestime le nombre des habitants permanents car certains îliens résidents secondaires se déclarent résidents permanents), sa population monte jusqu'à Modèle:Nombre l'été en raison de l'afflux des résidents secondaires et des touristes.
Économie
L'île est occupée par environ 100 habitants en hiver et 1 500 en été. L’usage de bicyclettes ou d’automobiles étant interdit en juillet et août dans le village par arrêté municipal, les Sénans se déplacent exclusivement à pied et possèdent de petites charrettes pour les courses ou objets encombrants. Hormis les bateaux de pêche et de plaisance, quelques véhicules sont néanmoins utilisés comme une camionnette-citerne pour le transport du fioul ou de petits engins de manutention…
L'île de Sein est isolée du réseau électrique continental. Elle produit son électricité localement dans une centrale thermique, localisée dans le phare de l'île. Les groupes électrogènes de la centrale alimentent en électricité environ 300 logements et quelques commerces (épicerie, cafés, restaurants). L'eau sanitaire est produite par un système de pompage et de dessalement de l'eau de mer par osmose inverse. Ce système est aussi alimenté par la centrale électrique.
L’activité principale de l’île est le tourisme : plusieurs dizaines de milliers de visiteurs débarquent sur l’île chaque année, principalement en saison estivale. Le tourisme permet de faire vivre des cafés, hôtels, restaurants et des résidences secondaires.
Exonération d'impositions foncières
Seules trois communes françaises n'ont pas de bases locales fiscales :
Les habitants d'Île-Molène et d'Île-de-Sein sont exonérés de taxe d'habitation et de taxe foncière<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>Décision ministérielle du 10 novembre 1914 confirmant une situation de fait ancienne et motivée dès l'origine tant par les conditions de vie exceptionnellement dures dans les deux îles que par les services rendus à la navigation dans une zone particulièrement dangereuse.</ref>. Par extension les biens immobiliers sis sur la commune que posséderait un non-résident seraient exonérés de ces taxes<ref name=":0" />. Une telle situation n'est pas sans conséquences sur le budget de la commune. Jusqu'en 1957, les résidents étaient dispensés de l'impot sur le revenu des personnes physiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La troisième commune est Suzan, de l'Ariège en raison de l'absence de cadastre et de délimitation communale.
Culture locale et patrimoine
L'île de Sein a fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France, association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité, mais n'est plus labellisée à ce jour.
L'île abrite deux petits musées. « L'Abri du marin » évoque la vie quotidienne d'autrefois à aujourd'hui, ainsi que les événements survenus pendant la Seconde Guerre mondiale. La « Station de sauvetage en mer » rend hommage aux sauveteurs et expose des objets récupérés dans les épaves.
À l'ouest de l'île, non loin du phare, une petite chapelle isolée entourée d'un muret est dédiée à saint Corentin, premier évêque de Cornouaille, qui évangélisa la région. La chapelle Saint Corentin fut bénie le Modèle:Date. Une plaque rappelle le rôle que joua l'abbé Yves Marzin (1920-1999), recteur à l'île de Sein entre 1968 et 1975, dans la reconstruction de la chapelle sur l'emplacement des anciennes ruines. Selon la tradition, les veuves de l'île, en cas de maladie grave, se rendaient ensemble à la chapelle avec un cierge et du pain, pour implorer saint Corentin.
Légendes
De nombreuses légendes se rapportent à l'Île de Sein :
- la Légende du diable (qui tente saint Guénolé) ;
- la Légende des Arbres (qui « explique » la quasi-absence d'arbres à Sein) ;
- la Légende de la Ville d'Ys ;
- la Légende de l'Ankou ;
- la Légende des Barques Sorcières ;
- la Légendes des Korrigans ;
- la Légende des neuf vierges ;
- la Légende du Roi Arthur ;
- la Légende de l'Enfer de Plogoff : connue sous le double titre L'enfer de Plogoff ou Légende de l'Île-de-Sein, elle conte l'histoire d'un jeune noble, M. de Kerglaz, tombé amoureux d'une jeune fille de l'Île de Sein. La jeune îlienne étant refusée par la famille du noble, celui-ci voulut la reconduire dans son île, mais en raison d'une tempête provoquée par la malédiction divine, la barque s'engouffra dans une faille de la Pointe du Raz connue depuis comme le « Trou de l'Enfer » ou « L'Enfer de Plogoff »<ref>M. Le Carquet, L'Enfer de Plogoff (Légende de l'Île-de-Sein), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2081934/f275.image.r=Plogoff.langFR.</ref>.
Toutes ces légendes sont contées sur un site Internet<ref name="mairie-iledesein.com"/>.
- Des Marie Morgane (sirènes bretonnes) auraient vécu dans les eaux de l'Île de Sein.
L'île et la peinture
De nombreux artistes sont venus dans l'île, « attirés par l'âpre beauté de l'endroit »<ref>René Pichavant, Sein, l'île des cormorans bleus, Douarnenez, éditions Morgane, 1991.</ref>. Parmi eux, Emmanuel Lansyer visite l'île en 1868 et Émile Renouf peu après<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'île inspire les peintres Henri Royer (qui peint par exemple Jeune femme de l'Île de Sein<ref>Modèle:Lien web.</ref> en 1906), Charles Cottet, Jean Rigaud (1912-1999), peintre officiel de la Marine nationale, et son ami Maurice Boitel (1919).
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Charles Filiger : L'Île de Sein (vers 1895).
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Henri Royer : Jeune femme de l'Île de Sein (1906).
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Charles Cottet : Jeune fille de l'Île de Sein (1909, musée d'Arts de Nantes).
L'île et la chanson
Elle a été chantée par Louis Capart (de mère sénane) dans les chansons Marie-Jeanne-Gabrielle et Héritage sénan. La première a été reprise par le groupe Tri Yann dans son album Marines. Ce groupe écrira également la chanson Sein 1940 qui se veut le récit du départ des hommes de l'Ile pour l'Angleterre en Modèle:Date-, à la suite de l'Appel du 18 Juin<ref>Récit du départ des sénans pour l'Angleterre.</ref>.
Les chansons Marie-Jeanne-Gabrielle et Sein 1940 ont été interprétées en concert par Tri Yann et l'Orchestre national des Pays de la Loire et sont présentes sur l'album enregistré à cette occasion.
Elle a été chantée également par un auteur inconnu qui a laissé une chanson fort appréciée des îliens : Ma p'tite îlienne.
Elle est évoquée dans la chanson 'Souvenirs de naufrageurs' du groupe de rock progressif Mona Lisa.
L'île et la littérature
- Hippolyte Violeau : Amice du Guermeur, 1853
- Charles Le Goffic : Quatre jours à l'île de Sein, 1896) et Ceux de la côte, 1896.
- Anatole Le Braz fit paraître en 1900 un roman Le gardien du feu qui a pour sujet le phare dit de Gorlebella car posé sur le rocher du même nom, l'intrigue se déroule sur le phare de la Vieille où va se jouer toute une intrigue amoureuse qui se terminera de manière tragique.
- Henri Queffélec a écrit deux romans sur l'île de Sein (voir bibliographie plus bas). Un feu s'allume sur la mer raconte la construction du phare d'Ar-Men et évoque la société de l'île de Sein de l'époque (années 1860).
- Jeanne Nabert : L'Îlienne, Paris, Librairie celtique, 1946 (roman qui a pour cadre l'Île de Sein).
- Marie-Claude Gay : Le défi de Solenn, éditions J.C. Lattès, 2005 [[[:Modèle:ISBN]]]
- Michel Bataillard : Histoire de l'île de Sein, Ed. Empreintes, Modèle:Date- [[[:Modèle:ISBN]]]
L'île et le cinéma
Mor vran (1931), de Jean Epstein, y a été tourné.
Dieu a besoin des hommes est un film français en noir et blanc de Jean Delannoy sorti en 1950 d'après le livre d'Henri Queffélec intitulé : Un recteur de l'Île de Sein.
La seconde partie du film Élisa de Jean Becker se déroule sur Île-de-Sein.
La mer et les jours est un film de Raymond Vogel et de Alain Kaminker tourné à Sein en 1958. Il retrace la vie des Sénans durant une journée sur l'île : vie quotidienne, relève des gardiens de phares, pêche et sauvetage en mer. Alain Kaminker a perdu la vie lors du tournage de ce film, emporté par une vague sur le canot de sauvetage.
Héraldique
Patrimoine historique
Deux menhirs, Les Causeurs, sont classés aux monuments historiques depuis 1901. Deux abris du marin sont inscrits aux monuments historiques depuis 2007 (l'ancien abri du marin construit en 1900 et l'ancien abri du marin construit en 1906).
Différents objets sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- la croix du Nifran ;
- le moulin du Nifran ;
- le phare de l'Île de Sein ;
- le phare d'Ar-Men ;
- la chapelle Saint-Corentin ;
- le phare de Men Brial.
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La chapelle Saint-Corentin.
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La croix du Nifran.
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Le moulin du Nifran.
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La croix du cimetière.
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Monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale.
Personnalités liées à la commune
- Désiré-Joseph-Marie Milliner, né le Modèle:Date à l'Île-de-Sein, devint curé de la cathédrale Sainte-Lucie de Colombo. Il est décédé le Modèle:Date au Sri Lanka.
- André Guilcher né le 19 mai 1913 à Brest et professeur d’Université.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage. — Publié dans : Archéologie en Bretagne : bulletin d’information de la Direction des Antiquités historiques de Bretagne, no 6, 1975, Modèle:P..
- Jean-Pierre Abraham, Armen, récit autobiographique sur la vie d'un gardien du phare d'Ar-Men
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage — Histoire chronologique de l'île, illustrée, complétée par une bibliographie.
- Modèle:Ouvrage — Roman en deux volumes.
- Modèle:Ouvrage. — Contient : Diverses légendes sur la ville d’Is (françaises et bretonnes) ; Études sur l’affaissement progressif du littoral ; Monographie de l’île de Sein (relation de voyage).
- Modèle:Ouvrage — Publié dans : Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 113, no 1, 2006, Modèle:P..
- Modèle:Ouvrage — Roman.
- Cédric Gourin, « La Pointe du raz et l'Ile de Sein », Éditions Alan Sutton, Modèle:Coll., Modèle:Date-, Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage — Thèse de médecine (Paris, 1886-1887).
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage. — Partition.
- Modèle:Ouvrage — Thèse de médecine (Paris, 1949).
- Modèle:Ouvrage — Contient une bibliographie.
- Modèle:Ouvrage
- Charles Le Goffic, Quatre jours à l'île de Sein, 1896
- Jacques Lescoat, Sein est son nom, Éditions FinisterrE, Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage — Publication du Ministère des Travaux publics (Ports maritimes de France).
- Modèle:Ouvrage. — Publié dans : ÉchoGéo, no 19, 2012.
- Henri Queffélec, Un feu s'allume sur la mer (1956), sur la construction du phare d'Ar-Men.
- Henri Queffélec, Un recteur de l'Île de Sein (1944) (roman porté à l'écran par Jean Delannoy en 1950 sous le titre Dieu a besoin des hommes)
- Loïc Quintin, Sein et sauf (Naturaid), roman, Éditions Thot (2004). Un nouveau médecin s'installe sur l'île…
- Jean-Paul Rivière, Carnet d'Iroise, une promenade en dessins et aquarelles à la découverte des îles d'Ouessant, Molène, et Sein. Le quai des Français libres, ou celui des Paimpolais, le phare de Men Brial, l'église Saint-Guénolé, les « deux causeurs », la chapelle Saint-Corentin, le grand phare, à Sein…
- Modèle:Ouvrage — Thèse de médecine (Rennes 1, 2004, dir. Ambroise Menou).
Articles connexes
- Îles du Ponant
- Autres îles : Groix, Molène, Ouessant
- Parc naturel marin d'Iroise
- Région : raz de Sein, chaussée de Sein
- Phares : grand phare de l'île, Tévennec, la Vieille, Ar-Men, la Plate, Men Brial
- Gallisenae
- Michel Le Nobletz
- Esplanade des Villes-Compagnons-de-la-Libération et la Place de l'Île-de-Sein (à Paris)
- Liste d'îles sans voiture
Émission de Radio
Liens externes
- L'Ouest en mémoire (Ina)
- L'île de Sein ou de Cap Sizun 1882, Gallica, Bulletin de la Société archéologique du Finistère
- L'île de Sein au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Messire Joachim-René Le Gallo, recteur de l'Isle Saint (1723-1734) 1901 & suite 1902, Gallica, Bulletin de la Société archéologique du Finistère
- Page sur l'île sur le site de l'Ordre de la Libération
- Récit de l'appel du général de Gaulle par François Hervis
- L'île de Sein en 1940 sur le site Chemins de mémoire
- Monuments historiques, bâtiments et objets artistiques
- Les Modèle:Base Mérimée, Modèle:Base Palissy, Modèle:Base Mémoire, d'après l'Inventaire général du patrimoine culturel du ministère de la Culture
- Île-de-Sein sur topic-topos d'après l'ouvrage de Flohic éd., Le Patrimoine des communes du Finistère, sous la dir. d'Anita Six, avec la collab. de Jérôme Le Bel, Charenton-le-Pont, 1998, 2 vol. (Le patrimoine des communes de France, 29) Modèle:ISBN.
- Île-de-Sein sur Les Mégalithes du Monde