Gognies-Chaussée
Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Commune de France
Gognies-Chaussée est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
La commune est située à Modèle:Unité de Maubeuge au sud et à Modèle:Unité de Bavay, au sud-ouest. C'est une agglomération constituée de la commune française de Gognies-Chaussée et du village belge de Gœgnies-Chaussée (commune de Quévy), séparés par la frontière franco-belge.
La rue centrale, dont la partie française constitue la route départementale 31<ref name="LSLF1930" />, est une des sept branches de la chaussée Brunehaut, anciennes voies romaines autour de Bavay.
Une ligne de bus binationale reliant Maubeuge et Mons dessert à nouveau Gognies-Chaussée depuis 2016<ref>Modèle:Article.</ref>.
Traité des Limites
La rue centrale est binationale : les maisons situées au sud sont en France, celles du nord, en Belgique (Gœgnies-Chaussée). Cette division existe depuis le traité des Limites, signé le Modèle:Date- à Courtrai, qui détermine la frontière entre la France et la Belgique, alors une partie des Pays-Bas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Procès-verbal de la remise par les Pays-Bas et de la prise de possession par la France et réciproquement des territoires de Gœgnies-Chaussée du 11 octobre 1820</ref>. Ce traité fut signé par le sieur Dusart, mayeur de Gœgnies-Chaussée (alors aux Pays-Bas) et le sieur Lotteau, maire de la commune de Gognies-Chaussée (France), en présence du comte d'Auxy, gouverneur de la province de Hainaut et de monsieur Lhomme, délégué du préfet du département du Nord.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le village est drainé par la Wampe, le ruisseau de Gueulard et le ruisseau de Petit-Prés.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Gognies-Chaussée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française), dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,1 %), zones urbanisées (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), forêts (4,1 %), prairies (2,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de Gognies contient la terminaison gnies d'origine tudesque, qui signifie demeure de; la signification de la racine go n'est pas connue. Chaussée réfère à la Chaussée Brunehaut.
Le village se trouve mentionné dans des actes médiévaux à partir de 1185.
Histoire
Gognies relevait de la prévôté et le décanat de Maubeuge, mais sa cure relevait de l'abbaye de Liessies.
Dans la période féodale, la division territoriale est complexe : plusieurs familles nobles, l'Abbaye d'Hautmont et le chapitre de Maubeuge se partageaient trois seigneuries: Gognies, Gontreuil et Rogeries, quelques fiefs en dehors des seigneuries et plusieurs sous-fiefs, parfois enclavés.
Au sujet d'un de ces fiefs se trouve dans les archives du chapitre de Maubeuge de 1190 une triste histoire d'amour entre la belle Aliénor de Pierre-Fontaine et le brave Arnould du Mesnil, qui se donnaient des rendez-vous secrets dans une forêt à Roteleux. L'hiver venu, Arnould se trouve devant une meute de loups, en tuera trois avant de trouver la mort. La fille affligée, entrée au chapitre, meurt peu de temps après et c'est d'elle que le chapitre a hérité la cense de Roteleux (leu : loup) <ref>Zéphyr-Joseph Piérart, op. cit. en bibliographie, p. 5-7.</ref>.
Le puzzle territorial est aujourd'hui d'autant plus complexe par le fait que le Modèle:Date-, au traité de Nimègue, Gognies est divisé en une partie belge et une partie française<ref>La Voix du Nord, 15 janvier 2010</ref> et qu'il y a eu en 1820 au traité des Limites une correction de frontières.
Pendant le blocus de Maubeuge en 1793, le jeune prince d'Orange, futur roi [[Guillaume Ier des Pays-Bas|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} des Pays-Bas]], séjourna au château de Gontreuil<ref>Modèle:Source insuffisante.</ref>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription du Nord.
Elle faisait partie de 1801 à 1910 du canton de Maubeuge, année où celui-ci est scindé par la loi du Modèle:Date- et Gognies -Chaussée intègre le canton de Maubeuge-Nord<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée à un nouveau canton de Maubeuge.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes du Nord Maubeuge, créée fin 1993.
Celle-ci fusionne le Modèle:Date- au sein de la communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre, dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
Maire de 1802 à 1807 : Blanchard<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 31,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 28,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 51,49 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Quentin de 1843. Elle contient une chaire du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>, ainsi qu'un tableau du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dédié à l'Adoration des bergers<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Images de l'église Saint-Quentin
-
L'église, façade.
-
L'église, vue latérale.
- Le château de Gontreuil avec le parc du château<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>
- La ferme Rogeries
- Le château et la ferme du Roteleux
- La chaussée romaine (Chaussée Brunehaut)
- Le Petit Roteleux
- Le pont Guillaume
- Le chemin des exilés, qui permettait autrefois aux Belges ou aux personnes interdites du territoire français de se rendre à l'église paroissiale, située sur la frontière et qui est un édifice franco-belge. Ce chemin de Modèle:Unité, pavé, a été restauré en 2015<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Le monument aux morts, déplacé en 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- La plaque funéraire de Rémy Broudehom, mayeur de Goegnies Cauchie, mort en 1578 et de Blandine Mathieu, sa femme morte en 1583, se trouve dans l'église paroissiale<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Anthony Prahl, lieutenant au Modèle:16e de l'armée américaine, dont l'unité libéra le village binational à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Modèle:Date- et permis l'avancée des Alliés. Une stèle portant son nom a été édifiée au village en 2016<ref>Modèle:Article Modèle:Citation.</ref>.
Gognies-Chaussée dans les arts
En Modèle:Date-, Michel Vergaelen édite un roman dans lequel il met en scène des personnages fictifs de Gognies-Chaussée, que le destin entraîne à Bruxelles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>...
- Léopold Levert (1819-1882), peintre français, est né à Gognies-Chaussée.
Héraldique
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Annexes
Articles connexes
- Liste des communes du Nord
- Gœgnies-Chaussée, village wallon de Belgique
Liens externes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage, sur Google Books.