Mourre

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Jeu Modèle:Infobox Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France

La mourre est un jeu de hasard dans lequel deux joueurs se montrent simultanément un certain nombre de doigts, tout en annonçant chacun la somme présumée des doigts dressés par les deux joueurs. Gagne qui devine cette somme.

Le nom « mourre » vient sans doute d’un mot dialectal du sud de l’Italie, morra, « troupeau » (les doigts levés par les joueurs faisant penser aux membres d'un petit troupeau ?)<ref>Selon le Trésor de la langue française</ref>. Il est encore pratiqué en Corse et dans le Sud de la France. Les nombres sont accompagnés d'expressions plus ou moins colorées et les participants crient pour intimider l'adversaire. La pratique de la mourre est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français<ref>Fiche d'inventaire du [1] au patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr</ref> depuis 2012.

La mourre dans les œuvres culturelles

Variantes

  • En Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur, les nombres sont criés en occitan : un, dus, très, quatre, cinc, sièis, sèt, uèit, nau o more, soit un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf ou mourre pour dix.
  • Dans le monde musulman, le jeu de mourre est connu sous le nom de mukhàraja (mot à mot : « ce qui fait sortir »)<ref>Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres, Paris, Bouquins-Robert Laffont, 1994, T.I, Modèle:P..</ref>.
  • En Vallée d'Aoste, Savoie, Valais et dans le domaine francoprovençal, les nombres sont criés en francoprovençal : eun, do, trë, càtro, tchisse (ou « tòtta man » c'est-à-dire « la main entière »), chui, sat, ouette, nou, dji (ou « totte man » c'est-à-dire « les deux mains »), soit un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf et dix.
  • Il existe une version au Japon qui se joue à plus de deux joueurs : chacun son tour, on dit « Modèle:Langue X » où X est un nombre.
    Au même moment, tout le monde lève, zéro, un ou deux pouces. Si le nombre annoncé correspond au nombre de pouces, le gagnant du tour utilise un pouce de moins.
    Un joueur n'ayant plus de pouce gagne et se retire, alors que le dernier joueur avec un (ou deux) pouces restants perd le jeu.
    Le jeu peut également se jouer avec des multiples de cinq, le joueur décidant d'ouvrir sa main ou de garder son poing fermé, on parle alors de 5, 10, 15.

Bibliographie

  • Pascal Colletta, La Mourra Bella : histoire et histoires d’un jeu interdit, Nice, Serre, Patrimoine Régional, 2006.

Liens externes

Notes et références

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