Trélon
Modèle:Infobox Commune de France
Trélon est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Géographie
Trélon se situe dans le sud-est du département du Nord (Hainaut) en plein cœur du parc naturel régional de l'Avesnois. L'Avesnois est connu pour ses prairies, son bocage et son relief un peu vallonné dans sa partie sud-est (début des contreforts des Ardennes), dite « petite Suisse du Nord ».
En fait, Trélon fait partie administrativement de l'Avesnois, géologiquement des Ardennes, historiquement du Hainaut et ses paysages rappellent la Thiérache.
La commune se trouve à 110 km de Lille (préfecture du Nord), Bruxelles (Belgique) ou Reims (Marne), à 50 km de Valenciennes, Mons (Belgique), 45 km de Charleroi (Belgique), à 15 km d'Avesnes-sur-Helpe (sous-préfecture) et 5 km de Fourmies.
La commune est bordée par les villages suivants : Fourmies, Glageon, Ohain.
La Belgique se trouve à 8 km, le département de l'Aisne à 10 km.
Communes limitrophes
Modèle:Carte communes limitrophes Modèle:Communes limitrophes
Environnement
Trélon est fortement lié à sa forêt, qui pourrait être l'un des restes de l'ancienne Haye d'Avesnes et plus largement de l'ancienne forêt charbonnière.
La forêt de Trélon semble avoir évolué depuis le haut-Moyen Âge sous l'action des sylviculteurs qui y ont probablement favorisé le chêne. Le naturaliste J. Macquart disait d'elle en 1851 qu'elle était, à cette époque, couverte de chênes alors que, ajoute-t-il, « d'après la tradition locale, c'était autrefois de hêtres, ce qui paraît être confirmé par le nom de « faijne », donné à toutes les forêts dans cette partie de la France, et qui dérive évidemment du nom de fau, fuyard, fagus, de cet arbre »<ref>, Arbres et arbrisseaux d'Europe et leurs insectes, par J. Macquart, Membre résident dans les Mémoires de la Société des sciences de l'agriculture et des arts de Lille, 1851 (page 192-193)</ref>.
La forêt a notamment alimenté en bois la verrerie blanche de Trélon située près du château de Mérode qui produisait du verre à vitre, puis qui fut rachetée en 1822 par la cristallerie de Baccarat<ref name=Nikitin1992>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>, afin de produire du « verre au plomb » (cristal) ce qu'elle fera à partir de 1826, avant de finalement s'autonomiser (louée par Baccara au fils d'un de ses directeurs, qui quittera le groupe en 1874). Cette verrerie, devenue cristallerie puis à nouveau verrerie, fermera finalement ses portes en 1966.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aubenton », sur la commune d'Aubenton, mise en service en 1998<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Trélon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Trélon, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fourmies, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,7 %), prairies (13,8 %), zones urbanisées (3,8 %), terres arables (2,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie - Étymologie
Dès l'époque romaine, il est fait mention du territoire trélonais sous la dénomination « Terluinum, Teloniae Castellum ». « Terluinum » signifie « terre lointaine ». Le nom actuel de la commune a subi l'influence de la langue régionale picarde. En langue picarde, « lon » signifie « loin ».
Histoire
- C'est une localité sans doute très ancienne car on y a retrouvé des tuiles, des débris d'origine romaine et des médailles d'Auguste et de Domitien. Dès l'époque romaine, il est fait mention du territoire trélonais sous la dénomination de Terluinum, Teloniae Castellum, notamment dans un acte du cartulaire de l'abbaye de Liessies. Terluinum signifie « terre lointaine ».
- 843 : avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne octroie à Lothaire I, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
- 855 : avec le traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
- 870 : avec le traité de Meerssen après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
- 880 : avec le traité de Ribemont en 880, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
- Son histoire est liée à l'histoire tourmentée de son château. Trélon appartient dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la famille d'Avesnes. Le château fut construit par Nicolas d'Avesnes en 1150. Le château est, à l'origine, une forteresse garnie d'un pont-levis, de larges douves et de grands remparts. Des dates se succèdent, long inventaire de sièges, de destructions, de reconstructions ; tour à tour français, bourguignon, espagnol, le château et les environs sont bien malmenés. Les habitants qui survivent aux destructions, aux pillages, doivent faire face aux famines et à la peste.
- 1478 : Le château est assiégé par Jean de Luxembourg.
- 1543 : assiégé par François Modèle:1er.
- 1552 : Henri II reprend le château tombé entretemps aux mains de brigands.
- 1637 : assiégé par Turenne.
- 1651 : assiégé par le général Rose.
- Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Louis baron de Mérode (maison de Mérode) épouse Louise de Blois, dame de Trélon.
- 1604 : (ou le Modèle:Date) le roi d'Espagne Philippe IV fait de Trélon un marquisat rattachant les villes de Willies, Baives, Trélon, Ohain, Wallers, Moustier et Eppe-Sauvage, en faveur d'Herman-Philippe de Mérode, seigneur de Trélon<ref name=":0">Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 229, lire en ligne.</ref>.
- 1620 - 1625 : Un nouveau château est érigé sur l'emplacement de l'ancienne forteresse.
- 1625 : fondation du couvent des Carmes
- 1678 : Trélon devient français après le traité de Nimègue.
- 1704 : Le château est reconstruit, détruit en partie lors de la Révolution.
- 1806 : Verrerie "blanche" : Création d'une gobeleterie qui devient une cristallerie neuf ans plus tard. La verrerie, installée près du château de Mérode, est rachetée en 1825 par les célèbres cristalleries de Baccarat. Elle cesse toute activité en 1932.
- 1823 : Verrerie "Noire" : Création par Pailla et Collignon d'une verrerie à bouteilles pour le vin de champagne. Elle deviendra la société "Collignon Clavon" qui donnera son nom à la rue de l'atelier-musée du verre. En 1925, elle est vendue à Parant qui développa la verrerie vers le flaconnage de haut de gamme et ce jusqu'à sa fermeture en 1977.
- 1830 : Le château est une nouvelle fois profondément remodelé dans le style Louis XIII, ne gardant que ses deux bâtiments centraux. C'est à cette époque qu'il devient un domaine de plaisance, ouvert sur son jardin à l'anglaise. Le château actuel est toujours habité par la famille de Merode.
- 1860 : Au niveau du château, une tour renfermant une chapelle est bâtie.
- Plans du cadastre napoléonien (1822 et 1882)<ref>site internet des Archives départementales du Nord</ref>.
- 1885 : Le Modèle:Date-, la ligne de chemin de fer Maubeuge - Fourmies est inaugurée. Le tracé passe par Rousies, Ferrière-la-Grande, Ferrière-la-Petite, Sars-Poteries, Solre-le-Château, Liessies, Trélon-Glageon.
- Première guerre mondiale : Trélon se trouvera en zone occupée par les troupes Allemandes d'Modèle:Date- jusqu'au Modèle:Date-, date où le village est libéré par des troupes Françaises, 2 jours donc avant l'armistice. Après la guerre, des prisonniers de guerre allemands sont mis à disposition de nombre de communes de la région pour faciliter les opérations de déblaiement, reconstruction. Le Modèle:Date-, 250 prisonniers de guerre allemands se révoltent à Trélon<ref>Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 41</ref>.
- 1929 : La famille de Mérode acquiert son titre princier en 1929 par le roi Albert 1er pour ses services rendus à la Belgique.
- Seconde Guerre mondiale : Trélon est libéré le Modèle:Date- par des troupes américaines.
- 1980 : création de l'atelier-musée du verre dans le cadre de l'écomusée de l'Avesnois dans la Grande Halle aux fours de l'ancienne verrerie Parant.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2010 de la troisième circonscription du Nord.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Trélon<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre le canton de Fourmies.
Intercommunalité
Modèle:Article détaillé La commune était le siège de la communauté de communes Guide du pays de Trélon, créée fin 1992.
Celle-ci fusionne avec sa voisine pour créer, le Modèle:Date-, la communauté de communes du Sud Avesnois, dont la commune est désormais membre.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébutModèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinMaire en 1802-1803 : L. Bonnemaison<ref name=":3">Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 70, lire en ligne.</ref>.
Maire en 1806 : G. Deltour<ref>Modèle:Lien web</ref>.Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 37,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 52,18 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Trélon Modèle:S mini- - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Appartient à la famille de Merode.
- Musée-atelier du verre de Trélon. Antenne de l'Ecomusée de Fourmies, est consacré à l'activité verrière. Il est installé dans l'ancienne verrerie Parant, sont à voir : un four circulaire Boetius du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un four Stein de 1920, des bouteilles, des flacons et des démonstrations.
- Ancien moulin fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (rue du Fourneau).
- Maison de maître, 1786, brique et pierre bleue (rue du Maréchal-Foch).
- Maison Thénard, 1936, style Art déco (rue de la Liberté).
- L'église souvent remaniée mais dont les premières pierres datent de 1578. L'escalier « royal » qui donne à Trélon une allure médiévale.
- Le couvent des Carmes fondé en 1625 par Philippe-Eugène de Merode, il est devenu hospice et maison de retraite en 1933.
- Un kiosque à danser.
-
Château.
-
Animation Epouvantail, été 2022
-
Église Saint-Léger.
-
Kiosque à musique.
-
La Poupée de Cosette, tableau de Léon Comerre, natif de Trélon et conservé à la mairie.
Personnalités liées à la commune
- Félix de Merode (1791-1857), homme d'État belge.
- Werner de Merode (1816-1905) est un homme politique français, fils de Félix de Merode.
- Léon Comerre (1850-1916), Grand Prix de Rome de peinture d'histoire en 1875.
- Ernest Dimnet (1866-1954), prêtre et écrivain.
- Paul de Maleingreau (1887-1956) compositeur.
- Michel Crucis (1922-2012), sénateur, député, président de la Vendée de 1970 à 1988.
- Denis Saurat (1890-1958), universitaire, directeur de l'Institut Francais du Royaume-Uni (1924-1945).
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Trélon sur le site de l'Institut géographique national
- Trélon sur le site de l'Insee
- carte ancienne (Atlas de Trudaine pour la généralité de Hainaut-Cambrésis. « Chapitre 52 : chemin de traverse de la ville d'Avesnes à celle de Mariembourg toutes deux de ce département par Chimay terre étrangère ». Portion du chemin à partir de « Trelon » jusque bien au-delà du pont de « Moreri » proche de Wallers (« Walers »), en limite de la terre de Chimay. Carte réalisée entre 1745 et 1780.