Pierre-Olivier Lapie
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Pierre-Olivier Lapie, né le Modèle:Date de naissance à Rennes et décédé le Modèle:Date de décès à Paris<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est un avocat, homme politique, résistant et écrivain français.
Élu député sous le Front populaire, il participe en 1940 à la campagne de Norvège, avant de s'engager dans la France libre. Gouverneur du Tchad de 1940 à 1942, il combat dans les rangs de la [[1re division française libre|Modèle:1re française libre]], avant de siéger à l'Assemblée consultative provisoire. Élu député presque sans interruption entre 1945 et 1958 sous l'étiquette SFIO, il occupe plusieurs portefeuilles ministériels, avant de représenter la France dans les instances européennes et de se rapprocher des gaullistes de gauche.
Biographie
Jeunesse, étude et premières occupations
Fils du philosophe Paul Lapie, futur recteur de l'académie de Paris<ref name="Carbonelpara18">Modèle:Harvsp, paragraphe 18</ref>, et de Marie Tanchou<ref name="world">Modèle:Harvsp.</ref>, Pierre-Olivier Lapie naît le Modèle:Date à Rennes, où son père est en poste à l'université<ref name="Comor">Modèle:Harvsp.</ref>. Il fait des études primaires à Bordeaux, ses études secondaires à Paris, où il entre au lycée Buffon puis au lycée Condorcet, avant d'entrer à l'École libre des sciences politiques et à la faculté de droit de Paris. Auteur d'une thèse sur l'État actionnaire (les entreprises d'économie mixte<ref name="Carbonelpara18"/>), il s'inscrit au barreau de Paris<ref name="Carbonelpara18"/> en 1925 comme avocat à la cour d'appel, et se spécialise dans les affaires de droit international. Membre de la Société de législation comparée et vice-président de la Section française de l’International Law Association, il devient un collaborateur de Joseph Paul-Boncour. En 1934, il est membre de l'Ordre nouveau<ref name="Carbonelpara18"/>, animé par Robert Aron<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Entrée en politique
Il est élu député USR (Union socialiste républicaine) de la Modèle:3e de Meurthe-et-Moselle lors des élections législatives des 26 avril et Modèle:Date<ref name="Carbonelpara18"/>,<ref name="noticeAN"/>,<ref name=Johnson>Modèle:Harvsp</ref>, avec 5 003 voix (sur 25 734 votants) au premier tour et 12 642 (sur Modèle:Unité) au second (grâce au désistement du socialiste Nordemann et du communiste Thouvenin), face au modéré Désiré Ferry. Durant la campagne il joue sur son jeune âge face à Désiré Ferry. À la Chambre, il fait partie des commissions de l'aéronautique, d'Alsace-Lorraine et des mines. En 1939, il demande de subordonner la reconnaissance du régime franquiste, après sa victoire dans la guerre d'Espagne, à l'instauration d'une loi d'amnistie.
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé le Modèle:Date comme lieutenant de réserve de la Légion étrangère<ref name="Carbonelpara18"/>, il est envoyé sur le front de l'Est et devient officier de liaison au Modèle:1er de la garde britannique. En Modèle:Date, il se porte volontaire comme officier interprète pour le Corps expéditionnaire de Scandinavie<ref name="Comor"/> et participe comme capitaine à l'expédition de Norvège<ref name="Carbonelpara18"/> — il reçoit pour cela la Croix de guerre (Norvège) — au sein de la [[13e demi-brigade de Légion étrangère|Modèle:13e de Légion étrangère]]<ref name="Comor"/>, avant de rejoindre Londres dès le Modèle:Date<ref name="Carbonelpara18"/>. De Gaulle le nomme directeur des Affaires extérieures dans son cabinet en juillet, fonction qu'il occupe jusqu'en septembre<ref name="Carbonelpara18"/>. À ce titre, il négocie l'accord du Modèle:Date qui fixe les relations entre la France libre et le gouvernement britannique. En Modèle:Date-, il est condamné à mort par contumace par un tribunal de Vichy<ref name="Carbonelpara18"/>.
Après l'opération Menace et le ralliement des territoires de l'Afrique-Équatoriale française (AEF), il est nommé en novembre 1940 gouverneur du Tchad en remplacement de Félix Éboué<ref name="Carbonelpara18"/>. En 1942, il obtient un commandement au sein de la [[13e demi-brigade de Légion étrangère|Modèle:13e de Légion étrangère]] et participe aux campagnes de Libye et de Tunisie. En Modèle:Date, il est chargé d'une nouvelle mission de liaison avec les Britanniques et réussit à aplanir le conflit entre Montgomery et Larminat. En octobre suivant, il est désigné pour siéger à l'Assemblée consultative d'Alger<ref name="Comor"/>,<ref name="Carbonelpara18"/>,<ref name=Johnson/>.
Le Modèle:Date, il épouse Yolande Friedmann<ref name="Carbonelpara18"/>, avec laquelle il a une fille, Dominique<ref name="world"/>.
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Drapeau utilisé par le gouverneur du Tchad Pierre-Olivier Lapie
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Drapeau du gouvernement du Tchad « France libre » sous Pierre-Olivier Lapie
Après-guerre et retour en politique
Il est élu conseiller général de Nancy en Modèle:Date puis député à la première Assemblée constituante le 21 octobre suivant<ref name="Carbonelpara19">Modèle:Harvsp, paragraphe 19</ref>. Battu le Modèle:Date, il est en revanche élu le 10 novembre suivant et reste député socialiste SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) jusqu’en 1958<ref name="Carbonelpara19"/>,<ref name="noticeAN">Modèle:Harvsp</ref>. Il est sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Léon Blum (3) du Modèle:Date au Modèle:Date. Il est ministre de l'Éducation nationale du gouvernement René Pleven (1) (du Modèle:Date au Modèle:Date), puis du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au Modèle:Date). Confronté à la question des subventions à l'enseignement privé, il demande à Joseph Paul-Boncour de prendre la tête d'une commission chargée de rapprocher les positions des défenseurs de la laïcité et ceux de l'enseignement privé ; ces travaux permettent d'envisager une politique contractuelle, qui a été mise en place en 1959 par Michel Debré, mais n'aboutissent pas, sur le moment, dans un contexte de campagne électorale. En Modèle:Date, l'ancien ministre vote contre la loi Marie-Barangé, qui accorde des subventions à l'enseignement privé.
Il s’oppose à la Communauté européenne de défense<ref name="Carbonelpara19"/> (CED), ce qui lui vaudra son expulsion du groupe socialiste<ref name=Johnson/>. Lapie est vice-président de l’Assemblée nationale de 1956 à 1958<ref name="noticeAN"/>. Il est aussi délégué à l'Unesco et à l'ONU<ref name="Carbonelpara19"/>.
En 1957, il se prononce en faveur des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom)<ref name="Carbonelpara19"/>.
Le Modèle:Date, il vote l'investiture du général de Gaulle et, le 2 juin, la loi constitutionnelle<ref name="Carbonelpara19"/>. Le Modèle:Date, candidat dans la Modèle:7e de Meurthe-et-Moselle, il est battu au second tour, lors d'une triangulaire avec un gaulliste et un communiste<ref name="Carbonelpara19"/>.
Pierre-Olivier Lapie est nommé, en Modèle:Date-, président d'une commission d'enquête sur les rapports entre l'État et l'enseignement privé<ref name="Carbonelpara19"/>. Il est exclu du Parti socialiste et se rapproche des gaullistes de gauche. En 1965, il appelle à voter pour le général de Gaulle à l'élection présidentielle.
Il siège à la Haute Autorité Malvestiti de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), alors dirigée par Piero Malvestiti une première fois entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-. Il se trouve alors dans les groupes de travail « Règles de concurrence, y compris pour le secteur des transports » et « Coordination des politiques énergétiques »<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il sert ensuite sous l'autorité Del Bo jusqu'au Modèle:Date-. Il se trouve alors dans les groupes de travail « Coordination des politiques énergétiques » (dont il est président), « Transport » et « Règles de concurrence, y compris pour le secteur des transports »<ref name=CVCE9et10>Modèle:Harvsp</ref>. Il est également membre de l'autorité Coppé, une autorité ad interim avant l'entrée en vigueur du traité de fusion des exécutifs communautaires, entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref name=CVCE9et10/>.
Il demande à continuer ses fonctions au niveau européen après l'établissement du premier exécutif unifié des Communautés européennes – la commission Rey – sans succès<ref name="Carbonelpara19"/>.
Il est membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe<ref name="Carbonelpara19"/> et de l’Assemblée parlementaire des Communautés européennes (aujourd'hui Parlement européen).
Pierre-Olivier Lapie est élu, en 1969, au quatrième fauteuil de la section générale de l'Académie des sciences morales et politiques, où il succède à Jean Lépine.
Fin de vie
Il meurt le Modèle:Date à Paris<ref name="Carbonelpara19"/>,<ref name="noticeAN"/>.
L'iconothèque des Archives nationales d'outre-mer conserve un fonds privé à son nom<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Œuvres
- L'État actionnaire, Paris, Dalloz, 1925, IV-166 p.
- Paul Lapie. Une vie, une œuvre, Modèle:Date--Modèle:Date- (préface de Célestin Bouglé), Paris, Société universitaire d'éditions et de librairie, 1938, VIII-242 p.
- Certitudes anglaises, Paris, Rieder, 1938, 96 p.
- La Légion étrangère à Narvik (avant-propos du général de Gaulle, préface du major P.C. Wren), Londres, J. Murray, 1941, XX-102 p. (Paris, Flammarion, 1945, 157 p.)
- Mes tournées au Tchad, Londres, John Murray, 1943, 178 p. (Paris, Office français d'éditions, 1945, 282 p.)
- Le Tchad fait la guerre, Alger, Office français d'édition, 1943, 52 p. (Beyrouth, imprimerie du journal La Syrie et l'Orient, 1943)
- Les Déserts de l'action, Paris, Flammarion, 1946, 293 p.
- Cromwell, Paris, Flammarion, 1949, 283 p.
- L'Europe de demain, armées intégrées ou communautés d'armement, Paris, Centre d'études de politique étrangère, 1953, 24 p.
- Lisos ou l'Action, Paris, la Table ronde, 1955, 127 p.
- Les Trois communautés, Charbon-acier, Marché commun, Euratom, Paris, Fayard, 1960, 239 p.
- De Léon Blum à de Gaulle - Le caractère et le pouvoir, Paris, Fayard, 1971, 917 p. (il s'agit en fait d'une histoire de la [[Quatrième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} République]])
- Aujourd'hui, l'Angleterre, Paris, Plon, 1972, 350 p.
- La Coopération franco-allemande, Paris, la Documentation française, 1973, 63 p.
- Thésée ou la Contestation, Paris, A. Silvaire, 1974, 94 p.
- Les Anglais à Paris : de la Renaissance à l'Entente cordiale Paris, Fayard, 1976, 307 p. Modèle:ISBN
- Aristée : roman, Paris, J.-C. Lattès, 1979, 331 p.
Sources
Références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage
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- Modèle:DicoParlement1889
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- Modèle:Lien web
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- Modèle:Article
Compléments
Article connexe
Liens externes
- Modèle:Article
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- Papiers personnels de Pierre-Olivier Lapie, conservés aux Archives nationales.
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