Plouha
Modèle:Infobox Commune de France
Plouha {{#ifeq:1|0|[plua]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du Goëlo dans l'ancien Pays de Saint-Brieuc, dans le département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Situation
La commune se situe sur l'ancienne route nationale D 786 de Saint-Malo (Modèle:Unité à l'est) et Saint-Brieuc (Modèle:Unité au sud-est) à Paimpol (Modèle:Unité au nord-ouest), Lannion et Morlaix. Saint-Quay-Portrieux est à Modèle:Unité au sud-est, Guingamp à Modèle:Unité au sud-ouest, Rennes à Modèle:Unité au sud-est.
Le bourg de Plouha est à Modèle:Unité de la mer. Les falaises, situées sur la façade ouest de la baie de Saint-Brieuc, culminent à la pointe de Plouha à Modèle:Unité du niveau de la mer, ce qui en fait les plus hautes des côtes bretonnes<ref>« Falaises du Goelo », Conservatoire du littoral.</ref>. Les falaises sont bordées par le sentier des douaniers.
Plusieurs plages permettent des activités balnéaires : la plage de Bréhec, la plage Bonaparte, l'anse de Porz Moguer.
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Rocher du Pommier depuis la pointe de Plouha. -
Plage du Palus depuis la pointe de Plouha. -
Plage de Bréhec vue du nord (Plouézec).
Communes limitrophes
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Cadre géologique
Modèle:Article connexe Située à l'extrémité orientale du plateau du Trégor, Plouha est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Plouha appartient plus précisément à l'unité de Saint-Brieuc constituée d'un ensemble magmatique composite à affinité juvénile et déformations volcano-sédimentaires, affectés par une déformation et un métamorphisme dont l'intensité croît globalement du Nord vers le Sud<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette unité est limitée au nord par le batholite du Trégor, pluton de granitoïdes calco-alcalins Modèle:Incise mis en place au sein des gneiss icartiens et qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien<ref group=Note>De Modèle:Langue, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.</ref>.
L'histoire géologique du plateau du Trégor est marquée par le cycle icartien (de ca. -Modèle:Unité à -Modèle:Unité) dont la géodynamique est mal connue, et le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême<ref>E. ÉGAL et al., Carte géol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), éditions du BRGM, 1996, Modèle:P.</ref>. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique<ref>La position de cet océan est suggérée par une importante anomalie magnétique orientée NE-W qui a été reconnue dans la partie médiane de la Manche actuelle et qui pourrait être un corps ophiolitique CF. Modèle:Ouvrage.</ref> vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens issus de l’érosion rapide de la chaîne cadomienne sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Séries rouges » qui se déposent dans le bassin ordovicien de Plouézec-Plourivo, hémi-graben limité au nord par la faille de Trégorrois. Les grands traits de l’évolution géologique du Trégor sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l'action du vent (lœss, limons sur les coteaux)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La région de Bréhat est ainsi formée d'un plateau granitique de 80 à Modèle:Unité de hauteur. Elle correspond à la subduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous la marge nord du Gondwana, entraînant un métamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant un bassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Pétrographiquement, la granodiorite de Plouha est une tonalite à biotite datée à 570 Ma. Roche à grain moyen, parfois grossier (quartz, plagioclase et biotite sont les minéraux visibles à l'œil nu), elle peut montrer une texture écrasée (zones mylonitiques). Selon les points, la teinte va du gris-bleuté (présence locale de quartz bleuté, opalescent), au rose rougeâtre<ref>E. Égal, E. Le Goff, P. Guennoc, D. Thieblemont, B. Hallégouët, E. Houlgatte, M. Callier et A. Carna, Carte géologique à 1/50 000, feuille 204 « Pontrieux – Étables-sur-Mer », éditions du BRGM, 1996, Modèle:P.</ref>.
Économiquement, le principal atout de cette roche, tout au moins dans ses affleurements orientaux (pointement de Plouha) repose sur sa situation au sein d'un terroir dépourvu par ailleurs de granitoïdes. Par suite de sa bonne résistance à l'altération météoritique, la pierre de Plouha a été largement employée pour l'habitat local et plusieurs chapelles (chapelle de Kermaria an Iskuit, Saint-Samson, Sainte-Eugénie, Saint-Laurent et Saint-Riom en Plouézec, Saint-Michel en Pléhédel)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Touristiquement, les principaux aspects de la géologie dans cette région peuvent être abordés au cours de balades naturalistes et géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit du territoire, des roches d'âge et de nature différents, témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Voies de communication et transports
Routes
La route principale est l'ancienne nationale maintenant déclassée en [[Route nationale 786|Modèle:Nobr]], de Saint-Malo (Modèle:Unité à l'est) et Saint-Brieuc (Modèle:Unité au sud-est) à Paimpol (Modèle:Unité au nord-ouest), Tréguier, Lannion et Morlaix (Modèle:Unité, ou Modèle:Unité de Plouha à Morlaix en passant par Guingamp).
Outre ce grand axe régional, quatre routes secondaires desservent le bourg : la Modèle:Nobr vers Pléhédel, Pontrieux, Lannion ou Binic et Plourhan, la Modèle:Nobr vers Guingamp ou Bégard, la Modèle:Nobr vers Pléguien et Châtelaudren et la Modèle:Nobr vers Lanloup ou Pludual.
Autocars
Le réseau interurbain BreizhGo dessert Plouha pars la Modèle:Nobr allant de Saint-Brieuc à Paimpol mais également la Modèle:Nobr ayant pour terminus Guingamp.
Trains
Pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Plouha bénéficiait d'une desserte ferroviaire grâce à la Compagnie des Chemins de fer des Côtes-du-Nord. La voie ferrée Saint-Brieuc-Guingamp par Plouha fut ouverte en 1905. Desservant Plérin, Pordic, Binic, Etables-sur-Mer, Portrieux, Saint-Quay, Tréveneuc, Pléguien ou encore Lanvollon, elle marquait trois arrêts à Plouha. À la halte de Kérégal, à la gare de Plouha-Embranchement, à la halte de Lizandré. En 1922, la ligne de Plouha à Paimpol puis Tréguier et Pleubian par Plouézec, Kérity et Lézardrieux fut créée. À Plouha, elle partait de la gare Embranchement, d'où son nom, rejoignait celle de Plouha-Ville avant de poursuivre vers les haltes de Kerlerot et du Dernier Sou. Elle s'arrêtait ensuite à la gare de Lanloup puis à celle de Bréhec qui précédait un viaduc surplombant cette petite station balnéaire. Longeant en maints endroits le littoral, la dernière section, de Saint-Brieuc à Paimpol fut fermée à la fin de l'année 1956.
La gare la plus proche est à Guingamp. La gare de Saint-Brieuc, guère plus loin, est nettement mieux desservie.
Aéroports
L'aéroport le plus proche est celui de Saint-Brieuc Armor à Modèle:Unité. À Modèle:Unité à l'ouest se trouve l'aéroport de Lannion. L'aéroport de Dinard (Modèle:Unité à l'est) est aussi fréquenté tout comme ceux de Rennes et de Brest.
Ports
- le port de Bréhec ;
- le port de Gwin Zégal, un des derniers ports à pieux d'Europe ;
- la grève du Palus ;
- l'anse de Porz Moguer.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Modèle:Centrer
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Plouha est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouha, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,6 %), terres arables (29,7 %), forêts (11,7 %), zones urbanisées (11,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones humides côtières (0,6 %), eaux maritimes (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploeaza en 1198<ref>Dans une charte de l'abbaye de Saint-Rion et dans une bulle du pape Innocent III.</ref>, Ecclesia de Ploaha en 1202 et en 1206, Ecclesia de Ploehaà partir de 1212 <ref>Dans les chartes de l'abbaye de Beauport.</ref>, Parochia de Ploahaen 1230, Ploaza en 1259 et en 1267, Ploaha vers 1330, Ploeza en 1362, Ploehaha en 1364, Ploeha et Ploaha en 1428 <ref>Dans des lettres de Jean V, Modèle:N°</ref>, Ploeaza en 1453, Ploaha en 1454 et en 1480, Plouayaen 1486, Ploha en 1513, Plouaha en 1536 et en 1553 <ref>Archives des Côtes d'Armor, 1E 2554</ref>, Plohac en 1569 et Plouha dès 1579 <ref>Archives des Côtes d'Armor, 1E 2556</ref>,<ref name=infobretagne>Modèle:Lien web.</ref>.
Plouha vient du breton Plou (paroisse) et de Aza ou Adda (forme galloise, homonyme, du nom biblique Adam). Ce nom aurait été porté par le chef ayant donné son nom à la paroisse au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=infobretagne/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses habitants sont appelés les Plouhatins et les Plouhatines.
Histoire
Préhistoire
L'occupation du site de Plouha est ancienne. La découverte en 1879 de douze haches en bronze en atteste. Ces haches se trouvent actuellement au musée de Bretagne à Rennes. Des vestiges de l'âge du fer sont également visibles aujourd'hui, telle une pierre taillée que l'on peut voir devant la chapelle de la Trinité et dont la finalité est imprécise.
Temps modernes
Sous l'Ancien Régime, Plouha était une paroisse appartenant à l'évêché de Saint-Brieuc et au comté du Goëlo.
Un aveu de 1690<ref>Modèle:Lien web.</ref> indique qu'à Plouha se trouvait une « caquinerie », un hôpital où l'on traitait la lèpre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Article détaillé Du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les seigneurs de Plouha furent successivement les Kerimel, Rohan, Guéméné et Montbazon. Les autres nobles faisaient partie d'une noblesse très pauvre.
Charles Colbert de Croissy écrit en 1665 que « pour la garde de la pointe et coste (côte) de Plouha (...) la parroisse (paroisse) de Plouha, fournit quatre gardes de cent hommes chacune, les parroisses de Lanlesse (Lanleff) et Saint-Loup (Lanloup) une garde de cent hommes, Lanvollon (Lanvollon une autre de cent hommes, la parroisse de Peudual (Pludual) idem et les paroisses de Lambert (Lannebert) et Tremesan (Tréméven) une de cent hommes »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Révolution française
La période de la Révolution fut marquée par la chouannerie qui connut une importante activité. Ainsi, en Modèle:Date-, quelques centaines de chouans attendirent en vain un ravitaillement maritime britannique sur la plage du Palus. Par contre, ils y rencontrèrent une troupe armée de révolutionnaires qui les extermina presque. Plus tard, le 19 pluviôse an VIII (Modèle:Date-), un groupe de chouans pillèrent les maisons des citoyens et assassinèrent certains d'entre eux. Quelqu'un fut même enterré vifModèle:Référence nécessaire.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Les guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le monument aux Morts porte les noms de Modèle:Nombre morts pour la Patrie<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- 168 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 68 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale ;
- 2 sont morts durant la Guerre d'Algérie ;
- 3 sont morts durant la Guerre d'Indochine ;
- 2 sont morts hors conflit.
Le réseau Shelburn et la plage Bonaparte
En Modèle:Date-, les Québécois ou « Canadiens français » Lucien Dumais de Montréal et Raymond Labrosse, engagés dans le MI9 des services secrets britanniques, viennent organiser et diriger le réseau Shelburn qui a pour but de récupérer les pilotes des avions alliés abattus et de les rapatrier vers le Royaume-Uni. Ils étaient recueillis un peu partout en France et hébergés dans des familles plouhatines ou des environs, ceci, bien sûr, à l'insu de l'occupant nazi. Avant l'embarquement, 20 à 25 aviateurs étaient regroupés dans la maison (nom de code : Maison d'Alphonse) où habitaient Marie et Jean Gicquel puis acheminés de nuit, par la lande, par des passeurs plouhatins. Ils arrivaient à l'anse Cochat (renommée depuis plage Bonaparte du nom du code utilisé pour ces opérations) où les attendaient des embarcations légères chargées de les acheminer sur une corvette britannique qui était mouillée au large. Cent trente-cinq personnes, aviateurs américains, canadiens et agents secrets furent ainsi évacués vers le Royaume-Uni.
En Modèle:Date-, Le Parisien relève qu'Éric Duval, élu à Plouha, est le seul maire à porter encore l'uniforme officiel des maires lors des cérémonies publiques<ref name="MairePlouha">Modèle:Lien web.</ref>.
Robert Houston Sweatt, mitrailleur, était à bord du bombardier américain Trouble qui s'écrasa le Modèle:Date- à Bouville (Eure-et-Loir) ; grièvement blessé, il fut le seul survivant des dix aviateurs à bord. Il fut exfiltré via la plage Bonaparte dans la nuit du 23 au Modèle:Date-. Reconnaissant, il est resté toute sa vie en contact avec Plouha. Il est décédé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique et administration
Plouha est un chef-lieu de canton et fait partie de la Leff Armor Communauté.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |colspan="5" align="center" bgcolor= | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges en 2004
Sexe | Plouha | Moyenne nationale |
---|---|---|
Hommes | 45,9 % | 48,6 % |
Femmes | 54,1 % | 51,4 % |
Tranches d'âges | Plouha | Moyenne nationale |
---|---|---|
Plus de Modèle:Nobr | 16,5 % | 7,7 % |
60 - Modèle:Nobr | 26,8 % | 13,6 % |
40 - Modèle:Nobr | 22,6 % | 26 % |
20 - Modèle:Nobr | 17,1 % | 28,1 % |
0 - Modèle:Nobr | 16,9 % | 24,6 % |
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le Modèle:Date-. Le Modèle:Date- a été remis à la commune le label Ya d’ar brezhoneg de Modèle:Nobr.
À la rentrée 2017, Modèle:Nobr étaient scolarisés dans les filières bilingues publiques (soit 16,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>Office public de la langue bretonne.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La chapelle de Kermaria an Iskuit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle offre une représentation murale du Dit des trois morts et des trois vifs et l'une des deux fresques bretonnes montrant une Danse macabre. La chapelle est classée au titre des Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Chapelle de Kermaria an Iskuit
-
Chapelle de Kermaria, extérieur.
-
Le clocher, le calvaire et le porche.
-
La nef du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
-
Fresque représentant une danse macabre.
- L'église de Plouha, ou l'église Saint-Pierre (1857-1872), édifiée sur les plans d'Alphonse Guépin à l'emplacement de l'ancienne église<ref>L'église de Plouha sur infobretagne.com.</ref>.
- La chapelle de Sainte Eugénie dédiée à Sainte Twina, invoquée pour les grossesses et éponyme de la sainte galloise Twynen.
- La chapelle Saint-Jean.
- La chapelle Saint-Samson.
- La chapelle Saint-Laurent des sept chemins.
- La chapelle Notre-Dame de Kérégal.
- La chapelle de la Trinité Jean.
- La chapelle du Lizandré.
- La chapelle du Kerdreux.
- Plusieurs croix et calvaires, dont, sur la route de Kermaria, la croix de la Sauraie inscrite en 1926 au titre des Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> et la croix du Run inscrite en 1928 au titre des Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Le château de Lysandré, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, extérieur visitable toute l'année sur rendez-vous. La chapelle, l'orangerie et le parc ont été créés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les façades et toitures de la chapelle et de l'orangerie sont inscrits depuis 1952 au titre des Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Le domaine de Keravel, qui appartint un temps au peintre Paul Chardin.
- Le port de Gwin Zegal et son îlot, où les bouées de mouillage habituelles sont remplacées par des troncs d'arbres plantés dans le sol marin. « Une petite trentaine de troncs d'arbres de huit à dix mètres de hauteur est plantée dans le sable marin, avec leurs racines, au creux d'une petite anse protégée par une pointe rocheuse. Des pierres consolident la base de chaque arbre et l'ensemble constitué une petite forêt de mâts qui traverse les siècles »<ref>Anne Lessard, Gwin-Zégal, port de poche de Plouha, Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du Modèle:Date-.</ref>.
- Le Palus, station balnéaire avec sa plage, sa grève, ses marais, ses falaises et son cordon littoral.
- Bréhec, la station balnéaire des paimpolais.
- Les blockhaus et abris à munition de Bréhec.
- La casemate ou batterie de Beg Hastel.
- La plage de Porz Moguer, sa demi lune et son quai en granit rose.
- La plage Bonaparte : haut-lieu de la résistance durant la Seconde Guerre mondiale, le réseau Shelburn<ref>Le réseau Shelburn de Plouha</ref> l'a utilisée pour permettre à de nombreux pilotes de la RAF de regagner la Grande-Bretagne. Modèle:Référence souhaitée.
- La maison d'Alphonse incendiée lors de la seconde guerre mondiale.
- Le sentier Shelburn utilisé lors des évasions.
- La Vallée Verte.
- Les restes des nombreux moulins à vent et à eau de la commune.
- Les lavoirs, pressoirs et rouoirs.
- L'Usine, ancienne manufacture de pinceaux.
- Le sentier de grande randonnée GR 34A longe la limite nord-ouest de la commune.
Patrimoine naturel
L'inventaire national du patrimoine naturel comprend plusieurs sites de la commune, sous des classifications diverses<ref>Plouha, fiche sur inpn.mnhn.fr.</ref>.
Plouha est concerné par trois ZNIEFF.
- la ZNIEFF continentale de Modèle:Nobr des « Falaises de Plouha »<ref name="znFalaisesPlouha">« Falaises de Plouha » - 530014725. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.</ref>, soit Modèle:Nombre sur six communes : Binic-Étables-sur-Mer, Plouha, Pordic, Saint-Quay-Portrieux et Tréveneuc<ref group=Note name="Lanloup">La cartographie de l'INPN montre une zone qui inclut aussi une petite partie de la commune de Lanloup, vers Kerjolis.</ref>. Elle vise les côtes rocheuses et falaises maritimes ;
- la ZNIEFF continentale de Modèle:Nobr « Le Pommier près de la Pointe de Plouha »<ref name="znPommier">« Le pommier près de la Pointe de Plouha » - 530006449. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.</ref>, soit Modèle:Nombre entièrement sur Plouha, vise les eaux du talus et du plateau (eaux néritiques), les côtes rocheuses et les falaises maritimes. Le Pommier est un rocher côtier à Modèle:Unité au nord-ouest de la Pointe de Plouha, près de Kerjean ;
- la ZNIEFF continentale de Modèle:Nobr du « Bois de Lizandré »<ref name="znLizandre">« Bois de Lizandré » - 530015139. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.</ref>, soit Modèle:Nombre de forêt sur Plouha.
Espace protégé et géré
L'espace protégé et géré des « Falaises du Goëlo »<ref name="epgFalaises">« Falaises du Goëlo » - FR1100710. Fiche et cartographie espace protégé et géré Natura 2000.</ref> est un ensemble de terrains acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une surface totale de Modèle:Unité soumis à un arrêté préfectoral de protection de biotope passé le Modèle:Date-. Il s'agit de petits terrains isolés et disséminés le long des falaises et des cours d'eau de la région. C'est sur Plouha que leur densité est la plus importante. Sur la commune la plus grande surface couvre presque entièrement le vallon qui débouche à Port Moguer ; d'autres ensembles importants de terrains se trouvent entre le Palus et Port Logot pour l'un, au Pommier pour un autre et enfin à la Pointe de Plouha.
Zone de protection spéciale (ZPS, directive Oiseaux)
Toute la côte de la commune est incluse dans la zone de protection spéciale (ZPS) de « Tregor Goëlo »<ref name="zpsTrevor">« Tregor Goëlo » - FR5310070. Fiche et cartographie Zone de protection spéciale (ZPS) Natura 2000.</ref>, un site Natura 2000 selon la directive Oiseaux qui couvre Modèle:Unité répartis sur Modèle:Nobr des Côtes-d'Armor<ref name="zpsTrevor" />.
Tourisme
Trois terrains de camping se trouvent sur la commune : au domaine de Kéravel, les Tamaris (à Bréhec) et le Varquez (à Bréhec).
Plages : le Palus, Moguer, plage Bonaparte (vers Trévos), anse de Bréhec.
Les ports (Bréhec, Gwin Zégal, grève du Palus, anse de Porz Moguer) sont surtout des ports de plaisance.
Une école de voile se trouve au Bréhec.
-
Plage de Bréhec. La côte à gauche est sur Plouézec.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Lannion, famille noble bretonne.
- Jean-Marie de Courson de Kertanguy, commandant une bande de Chouans, trahi par son domestique et fusillé à Plouha.
- Jean-Louis Hamon (Plouha, 1821 - Saint Raphaël, 1874), artiste peintre, auteur de L’escamoteur, quart d’heure de Rabelais peint en 1861. Ce tableau vient d'être restauré par le Musée d'arts de Nantes. Le collège public de Plouha porte son nom.
- L'impératrice Eugénie (1826 - 1920) qui fit rénover la chapelle qui porte désormais son nom.
- Paul Chardin (1833 - 1918), peintre et illustrateur.
- Marie-Thérèse Le Calvez, une héroïne de la Résistance<ref>Dominique-Martin Le Trividic, Une héroïne de la Résistance (Marie-Thérèse Le Calvez), éditions Ouest-France.</ref>.
- Georges Le Calvez (Plouha, 1918 - 1941), aviateur des Forces aériennes françaises libres.
- Lt Cdr David Leslie Birkin (1914 - 1991), lieutenant commandant de la Royal Navy britannique, père de Jane Birkin.
- Maurice Le Lannou (1906 - 1992, Plouha), géographe, universitaire, professeur au Collège de France, membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques).
- Mona Ozouf (née en 1931), historienne.
- Hervé Guillou (né en 1955) PDG de DCNS.
- Germain O'Livry, dit [[Dr Nozman|Modèle:Dr Nozman]] (né en 1990), vidéaste et youtubeur
Divers
Dans le cimetière de Plouha repose le sergent Georges Le Calvez (né à Plouha Modèle:Date-), pilote d'un Bristol Blenheim du Groupe « Lorraine » qui, à court de carburant, disparut dans le désert le Modèle:Date-, au retour d'une mission effectuée sur l'oasis de Koufra. L'appareil, intact, ne fut retrouvé – avec ses trois membres d'équipage décédés – qu'en 1959.
Héraldique
D'après Régis de Saint-Jouan dans son Dictionnaire des communes (Département des Côtes-d'Armor, 1990), Plouha avait été représenté en 1882 dans la décoration de la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture par les armes suivantes : Modèle:Blasonnement Modèle:Citation bloc
Voir aussi
Bibliographie
Faits d'armes du réseau Shelburn :
- Colonel Rémy, « La Maison d'Alphonse » et « Autour de la plage Bonaparte »
- Dominique-Martin Le Trividic, Une héroïne de la Résistance (Marie-Thérèse Le Calvez), éditions Ouest-France
- La chapelle Sainte-Eugénie en Plouha – Les Carnets du Goëlo Modèle:N° (1991- par Francine et Jean Maillard) et Modèle:N° (1994 - par Louis Dagorn), bulletin de la Société d'études historiques et archéologiques du Goëlo
Articles connexes
Liens externes
- Le site de la mairie
- Fiche Station Verte de Plouha
- Plouha sur le site de l'Institut géographique national
- Site de la Société d'études historiques et archéologiques du Goëlo
Notes et références
Notes
- Notes sur la démographie