La Roche du Sabbat – un bloc de grès évoquant une forme humaine – culmine à Modèle:Unité, bien fait « pour frapper la superstitieuse imagination de nos aïeux, qui en avaient fait le lieu de réunion des sorciers<ref>Selon le Dr. Fournier cité dans Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1907, A83, part 1, Modèle:P.131-132. Voir aussi Jacques Roehrig, À mort, la sorcière!, Nuée Bleue, Strasbourg, 2007, 222 p.</ref>».
Les mères allaient y chercher les nouveau-nés. Une vieille personne du village avait la clé de la Roche. Voilà ce que l'on disait aux enfants trop curieux...
Modèle:Communes limitrophes
Coinches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (63,4 %), prairies (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), zones urbanisées (4,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Ce que la tradition rapporte : le bourg de Coinches se réduit au quartier qui est dans le voisinage immédiat de l'église actuelle. C'est là où l'on trouve les maisons les plus anciennes, plusieurs sont du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Les anciens titres parlent de la Basse Coinche et de la Haute Coinche, ce qui fait du toponyme Coinche un féminin, et le pluriel englobe les deux lieux.
L'hypothèse latin concha > coinche = cuvette, séduisante, ne tient pas, d'autres lieux Coinches de la région pouvant être une côte ou une vallée encaissée.
le linguiste Ernest Nègre avance un anthroponyme gaulois Conchos dont le nom aurait pu être associé à une ferme avec terrain attenant.
La présence d'une voie ancienne qui traverse le village avec le toponyme stranon relevé sur un acte notarié, toponyme dont la première partie dériver du latin strata, le fait que l'on retrouve à Ginfosse, Raves le long de cette même voie le toponyme ensonge < gaulois andecinga que l'on retrouve dans Du Cange, plaide pour une origine très ancienne du lieu. La proximité du toponyme "le Haut Luxeuil", "lo Se" en patois local, du gaulois uxellos = élevé, plaide pour une origine gauloise, ces appellatifs n'ayant pas eu de descendants en ancien français. Jardiné est un jardinellus, dont la forme ne peut être antérieure au Modèle:Sap-, diminutif de jardinus, attesté en latin de très basse latinité (1269), que l'on trouve dans Du Cange, et qui est un petit jardin, et non un potager, dans le sens de petite propriété très fertile dans laquelle on peut effectuer plusieurs coupes dans l'année, mot d'origine également gauloise.
Histoire
Coinches était divisée autrefois en deux parties appelées Coinches-la Haute et Coinches-la-Basse. La première était le chef-lieu de la mairie, la seconde refermait l'église. Les habitants devaient annuellement au domaine 30 gros de rente ordinaire.
Coinches est une très vieille localité, effleurée par le vieux chemin qui de Saint-Dié gagnait l'Alsace par Le Bonhomme et Lapoutroie (voie romaine de Tullum Nasium, autrement dit Toul, à Argentouaria, autrement dit Horbourg, présente sur la table de Peutinger qui date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Cette route antique traversait Sainte-Marguerite, Remémont, la Planchette puis obliquait vers Fouchifol, laissant au nord Fouchifol, commune de Coinches et au sud Fouchifol, commune d'Entre-deux-Eaux. Un diverticule de cette ancienne voie s'en détachait à Remémont, pour filer via les Hayottes vers Coinches atteignant le hameau de la May, traversant le bourg d'ouest en est pour filer vers Sainte-Marie-aux-Mines via Ginfosse et le Giron.
Dans un paysage totalement déboisé selon nos vues actuelles, mis à part quelques haies de chemin, le village comprenait jadis deux parties : la Haute-Coinche, chef-lieu, relevant du bailliage de Saint-Dié, et la Basse-Coinche autour de l'église.
On rencontre d'autres graphies, Coënche ou le patois Couanche, dans les archives de cette localité.
Lieux-dits habités récents : Malingoutte, les Prés-Saint-Diez, les Goutteaux. Lieux-dits habités plus anciens du nord au sud : la Janchière, ferme isolée, Dessous-le-Village, ferme, Péraupré (le Coirion), le Danseux, les Grandes Aulnées, ces deux derniers sur la route de Ginfosse, la Pêche, lieu-dit où se trouvait l'ancienne chapelle, le Village, la May en allant vers l'ouest, Après avoir dépassé l'école, il y a Jardiné, ferme, puis la Corneille. Du centre en allant plein sud la Vigne, la Haute Coinche, la Goutte, la Grange des Aulnées et Fouchifol, commune de Coinches.
L'étymologie du nom de la commune ne peut être le latin concha, cuvette, que fournit Dauzat dans son Dictionnaire étymologique des noms de lieux. Cette hypothèse, séduisante au demeurant, ne tient pas au vu des microtoponymes de la région. En effet, la Coinche, à Bertrimoutier, désigne une côte et Hermancoinche, lieu-dit de Colroy-la-Grande, n'est pas dans une cuvette. Nègre, dans un dictionnaire plus récent, renvoie à un anthroponyme Concos, d'origine gauloise. Le gentilé Coinchelais(e), a été retenu.
Le dictionnaire topographique du département des Vosges de Marichal propose page 105 les formes anciennes Coinche attestée en 1369 et Conche en 1380.
De 1790 à l'an XI, Coinches a fait partie du canton de Laveline.
Coinches dépendait autrefois de la paroisse de Bertrimoutier. En 1480, les habitants obtinrent le droit de construire un oratoire. En 1690, le grand prévôt de Saint-Dié autorisa le village à faire dire la messe dans leur chapelle les dimanches pendant les temps de guerres. En 1729, Coinches fut érigée en cure par l'archevêque de Césarée. L'église a été achevée en 1730, la nef remonte à 1834. L'église a été remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Fête patronale fixée au dimanche le plus proche du 7 juin.
L'orgue
Quelques incertitudes subsistent sur les origines de l'orgue. L’instrument pourrait avoir été construit par Jean Nicolas Jeanpierre le Jeune vers 1834-35<ref>Site sur les orgues du Département des Vosges : Page sur l'orgue de l'église de Coinches</ref>,<ref>Orgue de l’église de Coinches</ref>. Il aurait été installé à Coinches vers 1848. Des réparations ont été effectuées en 1870 par la maison Jaquot-Jeanpierre. Découvert par le pasteur Valloton de Saint-Dié vers 1971, il a été classé par les Monuments historiques et remis en état<ref>Modèle:Base Palissy Orgue de tribune</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy Orgue de tribune, partie instrumentale de l'orgue</ref>. Une autre restauration significative a été réalisée en 1983-1989 et l'orgue a été relevé en 2005.
Aujourd'hui il est composé de 14 jeux répartis sur deux claviers et un pédalier accroché au Grand Orgue. La transmission des notes et des jeux est mécanique.
L’Adoration des bergers, un tableau peint sur bois en 1620 par Claude Bassot est conservé dans l’église de Coinches. Les initiales C.B. et la date apparaissent près du pied droit de saint Joseph. L’œuvre a été classée par les Monuments historiques au titre d’objet dès 1951. Ses dimensions sont de 84 sur Modèle:Unité<ref>Modèle:Base Palissy tableau : l'Adoration des bergers</ref>.
Les monuments commémoratifs
Le monument aux morts, conflits commémorés : 1914-1918 et 1939-1945<ref>Monument aux morts</ref>.
Michel-Alexandre Petitnicolas (1828-1866), prêtre, missionnaire et martyr en Corée, est né à Coinches. Le jour de sa naissance, il a été baptisé dans l'église Saint-Claude qui abrite aujourd'hui son portrait.
Claude Barlier, directeur de recherches, directeur du Cirtes et du Gip-Insic à Saint-Dié, agrégé de génie mécanique, docteur de l'École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers, professeur des Écoles des Mines, il est responsable du DESS « Conception de Produit - Design Industriel - CFAO & Prototypage Rapide » mis en place par l'ESSTIN, avec l'ESIAL et l'ENSTIB à l'UHP dans le cadre d'un partenariat avec l'École des Mines de Nancy et l'École des Mines d'Albi-Carmaux. Source : P. Colin in base roglo.
Pierre Colin, né à Remomeix, domicilié à Coinches depuis 1988, mathématicien de formation, dialectologue spécialiste de la montagne vosgienne, généalogiste de la base non commerciale roglo depuis 2013, ancien président de la Société philomatique vosgienne (1998-2001)<ref>Société Philomatique Vosgienne</ref>,<ref>Inventaire du Patrimoine de Lorraine, Y a-t-il un chemin menant à Saint-Jacques de Compostelle dans la montagne vosgienne ?</ref>.
Jean Sébastien Adolphe Eugène Husson, né à Coinches le 3 février 1854, décédé en juillet 1910, Saint-Dié, conseiller général des Vosges, source : P. Colin in base roglo.
Paul Pierrat (1926-1990), prêtre, dernier titulaire en date de la cure de Coinches, avant son rattachement à la paroisse de Bertrimoutier, puis à celle de Sainte-Marguerite, auparavant curé de Nonville et de Belmont-lès-Darney. Il achète en 1973 l'église prieurale Saint-Maur de Bleurville, et avec une équipe de jeunes scouts, restaure l'abbatiale et y redécouvre la plus ancienne crypte romane de Lorraine, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aumônier de lycée.
Pierre Colin, Le Parler rural de Coinches (Vosges) : Approche linguistique et ethnographique, thèse de doctorat d'État ès Lettres et Sciences Humaines soutenue auprès de l'Université Nancy II, 1994.
« Érection de l'église de Coinches », Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 1912, tome XXXVII, Modèle:P.114