François Morellet
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 François Morellet, né le Modèle:Date de naissance- à Cholet (Maine-et-Loire) et mort le Modèle:Date de décès- dans cette même ville, est un peintre, graveur et sculpteur français.
Il est considéré comme l'un des acteurs majeurs de l'abstraction géométrique de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et un précurseur du minimalisme. Il est également industriel de 1948 à 1975.
Biographie
Modèle:Section à sourcer François Charles Alexis Albert Morellet naît à Cholet<ref>Modèle:Lien web</ref> où son grand-père maternel, Alexis Guérineau<ref>Modèle:Lien web</ref>, fondateur d'une société de jouets et voitures d'enfants, a été maire de 1919 à 1932. Son père, Charles Morellet, est sous-préfet de Chinon puis de Mayenne, avant d'intégrer la société de son beau-père dont il est le successeur. La famille s'installe à Paris en 1937.
François Morellet commence à peindre en 1940, à 14 ans. Après son baccalauréat, il fait des études de russe à l'école des langues orientales. Il épouse Danielle Marchand en 1946. En 1948, il intègre la société familiale, carrière qu'il poursuit en parallèle de son activité artistique jusqu'en 1975.
Dès la fin des années 1940, la peinture de Morellet s'efforce d'évacuer la subjectivité individuelle en obéissant à des préoccupations collectives. Après une courte période figurative (1947-1950), il amplifie cette évolution vers un art délivré de tout romantisme en choisissant l'abstraction en 1950, sous l'influence de Pierre Dmitrienko ; il adopte alors un langage géométrique très dépouillé, marqué par l'exemple de Mondrian, composé de formes simples (lignes, carrés, triangles), dans un nombre limité de couleurs, assemblées dans des compositions élémentaires sur deux dimensions. Ces recherches sont marquées par l'œuvre de Max Bill et l'art concret, découverts lors d'un voyage au Brésil en 1951 et par les motifs géométriques de l'Alhambra de Grenade, admirés en 1952.
Jusqu'en 1960, Morellet établit les différents systèmes d'arrangement des formes qu'il emploie (superposition, fragmentation, juxtaposition, interférences) en créant notamment sa première « trame », un réseau de lignes parallèles noires superposées selon un ordre déterminé.
De 1961 à 1968, il est l'un des créateurs et protagonistes de l'art cinétique au sein du Groupe de recherche d'Art visuel (GRAV) avec cinq autres artistes : Francisco Sobrino, Horacio Garcia Rossi, Julio Le Parc, Yvaral et Joël Stein ainsi que Ferenc et Vera Molnár qui quittent très rapidement le groupe. Il participe également au mouvement international de la Nouvelle Tendance. Il cherche dans ce contexte à créer un art expérimental qui s'appuie sur les connaissances scientifiques de la perception visuelle et qui soit élaboré collectivement.
En 1963, Morellet commence à créer des œuvres avec des tubes au néon, comme l'artiste américain Dan Flavin.
Après 1970, débute pour lui une troisième période marquée par la création d'œuvres de plus en plus dépouillées qui jouent avec leur support et l'espace qui les environne. Il réalise alors un grand nombre d'intégrations architecturales, depuis sa première intervention monumentale sur le plateau de la Reynie à Paris, au centre Beaubourg en 1971.
Il meurt à Cholet le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Œuvre
Pour Morellet, l'œuvre d'art ne renvoie qu'à elle-même. Son titre, généralement sophistiqué Modèle:Incise indique la règle du jeu qui a présidé à son élaboration.
Il entend contrôler le processus de création et démystifier la mythologie romantique de l'art et de l'artiste, en justifiant chacun de ses choix par un principe établi au préalable, qui peut d'ailleurs aller jusqu'à faire intervenir le hasard dans certaines composantes de l'œuvre. Ainsi, il multiplie les références mathématiques dans son travail, dont certains titres expriment l'idée que ses œuvres sont construites sur la base d'équations et de systèmes numériques généralement complètement inventés<ref name="lintermede">Modèle:Lien web.</ref>. Des inspirations avec les arts de l'Islam ont été évoquéesModèle:Sfn.
L'application rigoureuse des notions de géométrie, apporte au fil des années une approche spatiale qui le situe d'emblée à l'avant-garde de l'art concret ou art minimal. Trois artistes américains, Ellsworth Kelly, Frank Stella et Sol LeWitt ont poursuivi des recherches similaires à celles de François Morellet. Cela aboutit à une création d'où le sentiment est absent : Modèle:CitationModèle:Sfn.
Cette recherche de la neutralité active conditionne le propos de François Morellet et l'inscrit dans une contemporanéité certaine qui peut se définir par des expérimentations comme les Répartitions aléatoires et les Trames depuis les années 1950, les Désintégrations architecturales depuis 1971, les Geometrees depuis 1983, les Défigurations depuis 1988 et les Déclinaisons de pi depuis 1998.
Expositions
François Morellet a participé à plusieurs exposition<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, à Dijon, il expose au Consortium et participe à l'exposition collective Mises en pièces, mise en place, mise au point<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, il inaugure la galerie Oniris à Rennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il y expose régulièrement comme du Modèle:Date- au Modèle:Date- puis du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il expose La géométrie dans les spasmes au Consortium<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Artiste à forte réputation internationale usant de multiples supports comme matériaux (toiles, tableaux, adhésifs, néons, surfaces de bâtimentsModèle:Etc), il jouit d'une grande considération en France et en Allemagne se manifestant par un nombre important de commandes publiques et privées ainsi que dans de nombreux pays européens comme la Suisse, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas de même qu'aux États-Unis. Son intervention sur le lieu au travers d'une pratique in situ lui fait explorer les domaines de l'installation et de l'environnement. En 1991, il réalise en collaboration avec la manufacture nationale de Sèvres une série de trente plats au décor blanc sur bleu, dont une partie sera remise aux grands prix nationaux du ministère de la Culture<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La même année, il installe une première œuvre sur la façade du musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds, suivie en 1996 d'une deuxième, devenue un symbole identitaire de cette institution.
En 2002, il réalise Hommage à Lamour, une installation in situ au musée des Beaux-Arts de Nancy qui lui consacre une rétrospective l'année suivante.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il propose au musée d'Art moderne de Paris un projet d'exposition Blow-up 1952-2007, posant la question de l'agrandissement et de la reprise d'œuvres antérieures.
Second artiste à voir de son vivant une de ses œuvres exposée au Louvre, François Morellet a inauguré le Modèle:Date- un décor pérenne commandé par le musée du Louvre, L'Esprit d'escalier. Il a discrètement investi les baies et oculi de l'escalier Lefuel (aile Richelieu), édifié au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Citation.
Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il présente Réinstallations au centre Pompidou<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> puis du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Projet à sticker au Centre national édition art image à Chatou<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Association François-Morellet est créée en Modèle:Date- afin de promouvoir et diffuser l'œuvre de l'artiste<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Séries
Pour les séries suivantes, la date indiquée marque l'année où François Morellet les a débutées.
- Années 1950 :
- Répartitions aléatoires :
- Répartition de 16 formes identiques, maillage à double trame peint après sa visite à l'Alhambra de Grenade,
- 6 répartitions aléatoires de 4 carrés noirs et blancs d'après les chiffres pairs et impairs du nombre pi, 1958, peinture à l'huile sur bois, Modèle:Dunité, Paris, musée national d'Art moderne<ref>Fiche sur la base insecula.</ref>,
- Répartition aléatoire de Modèle:Unité carrés selon les chiffres pairs et impairs d'un annuaire de téléphone, 1961, huile sur toile, Modèle:Dunité, musées de la ville de Strasbourg<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- Trames :
- 3 × 3, 1954, peinture à l'huile sur bois, Modèle:Dunité, Paris, musée national d'Art moderne<ref>Fiche sur la base insecula.</ref>,
- 4 simples trames formant des carrés 0°, 45°, 90°, 135°, 1954, huile sur contreplaqué, Modèle:Dunité, musée d'Art de Toulon,
- Du jaune au violet, 1956, peinture à l'huile sur bois, Modèle:Dunité, Paris, musée national d'Art moderne<ref>Fiche sur la base insecula.</ref>.
- Répartitions aléatoires :
- 1971 : Désintégrations architecturales ;
- 1983 : Geometrees.
- 1988 : Défigurations.
- 1996 :
- Grotesques ;
- Lunatiques.
- 1998 : Déclinaisons de pi.
- 2000 :
- Décrochages ;
- Lamentables.
- François Morellet, extraits de l'album 10 sérigraphies de 1952 à 1961, 1975, musée de Groningue
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Œuvres dans l'espace public
Modèle:Article détaillé Selon ses propres termes, François Morellet aurait réalisé plus d'une centaine d'œuvres dans l'espace public<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1990, il réalise une mosaïque couvrant une surface de Modèle:Unité au sol dans le quartier du Fort-Nieulay de Calais, L'avion de Blériot en dentelles. L'œuvre est en grand péril<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2006, dans le cadre d'une commande publique, il a réalisé pour la Chalcographie du Louvre une photogravure intitulée Bandes à part<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À Besançon, Morellet a laissé une œuvre qui ne passe pas vraiment inaperçue : le Delta du Doubs, composé de deux grands triangles métalliques de 12 mètres de côté, l'un pointé vers le ciel l'autre vers la terre, tous les deux agrémentés de jets d’eau<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Publications
Hommages
- Le Modèle:Date-, le prix François-Morellet est décerné pour sa première édition à Catherine Millet par Laurent Hamon (député de Maine-et-Loire), Régine Catin (membre du conseil régional des Pays de la Loire) et Philippe Méaille<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il récompense une personnalité pour ses écrits sur l'art et est remis tous les ans à Saumur par Philippe Méaille, dans le cadre des Journées nationales du livre et du vin, en collaboration avec le château de Montsoreau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le Modèle:Date-, le centre Pompidou réunit les amis et complices de Francois Morellet lors d'une soirée-événement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le Modèle:Date-, le château de Montsoreau installe Courbe contrainte au porte à porte sur sa façade<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le Modèle:Date-, le musée d'Art et d'Histoire de Cholet dédie une salle à François Morellet dans laquelle seront régulièrement présentées des œuvres<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
- Le Modèle:Date-, Calixte de Nigremont lui rend hommage dans son Modèle:63e article Le panthéon de l'Anjou<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Dominique Bozo, Bernard Blistène, Catherine Millet, Rudi Oxenaar, Alain Coulange, Johannes Cladders, Morellet, entretien avec Christian Besson, Paris, Centre Georges-Pompidou, musée national d'Art moderne, 1986.
- Jean-François Groulier et Jacqueline Lichtenstein, Thomas McEvilley, Arnauld Pierre, Morellet, chronologie de Stéphanie Jamet, Paris, Galerie nationale du jeu de paume/Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées, 2000.
- Serge Lemoine, François Morellet, Zurich, Waser Verlag, 1986.
- Gérard Denizeau, « François Morellet », L'Œil, 1993.
- Serge Lemoine, François Morellet, Paris, Flammarion, 1996.
- Christian Skimao, Carrément - discrètement, [catalogue], Ville de Montpellier, 2001.
- Lynn Zelevansky , « 4 Grids : François Morellet at the Crossroads », in: catalogue du musée des Beaux-Arts d'Angers, 2006.
- Marie-Laure Bernadac, Laurent Salomé, Guillaume Fonkenell, François Morellet au Louvre : L'esprit d'escalier, Paris, Éditions du Regard, 2010.
- Ceci n'est pas un parc, éditions Libel, 2010.
- Bernard Marcadé, Jean-Claude Marcadé, François Morellet, Serge Lemoine, Kazimir Malévitch et François Morellet/ Carrément, Paris, Éditions Kamel Mennour, 2011.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Filmographie
- Jean-Paul Arrivé, Geometrees, 1984, Modèle:Heure, production DAP, Association des amis du musée de La Roche-sur-Yon.
- Jean-Pierre François et Hervé Dresen, François Morellet et la clé de Saint-Pierre, 1987, Modèle:Heure, production DAP, Secrétariat général du groupe central des villes nouvelles, Vidéox, les ateliers d'été de Cergy-Pontoise.
- Christophe Loizillon, François Morellet, 1990, Modèle:Heure, production DAP, centre Georges Pompidou, la Sept-Arte, Lazennec tout court, distribution : Lazennec tout court.
- Claude Guibert, François Morellet, 1997, Modèle:Heure, Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain, production Imago.
- Camille Guichard, François Morellet, 1999, Modèle:Heure, avec la participation de Daniel Soutif, production Terra Luna Films, France 5, France 3 Ouest, centre Georges Pompidou.
- Claire Laborey, série documentaire L'Art et la Manière de Jean-Paul Boucheny diffusée sur Arte, épisode « François Morellet », 2010, Modèle:Heure.