Paul Barril

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Paul Barril, né le Modèle:Date de naissance à Vinay (Isère), est un ancien officier de la Gendarmerie nationale, élevé au grade de capitaine, auteur de plusieurs livres sur sa carrière, qui abordent diverses affaires impliquant l'État français.

Élève du colonel Michel Veillon, un ancien combattant chargé de la protection du général de Gaulle et officier instructeur à l'École des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN), il partage avec son formateur deux points communs : tous deux sont tireurs d'élite et fils et petits-fils de gendarme. Gendarme jusqu'en 1984, il commande le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) pendant deux ans avant de participer à la création de la cellule antiterroriste de l'Élysée sous le premier septennat de François Mitterrand. Jeune retraité militaire, il fonde ensuite plusieurs entreprises dans le domaine de la sécurité privée. Ses activités en Afrique et plus particulièrement au Rwanda à l'époque du génocide font l'objet de nombreuses controverses.

Biographie

Fils et petit-fils de gendarmes, son grand-père est grièvement blessé durant la bataille de Verdun durant la Première Guerre mondiale, ce qui lui vaut la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre 1914-1918 avec palme. Le jeune Paul Barril, grandit au gré des affectations de son père dans plusieurs brigades de gendarmerie. De fait, cette dernière apparaît pour lui très tôt comme une vocation, par tradition comme par passion.

Carrière militaire

Modèle:Refnec, il devient par la suite commandant en second du GIGN auprès du commandant Christian Prouteau de 1978 à 1980, puis commandant du GIGN par intérim de 1981 à 1982 (le commandant Prouteau ayant reçu pour mission de créer le GSPR). Il est décoré le même jour que Michel Veillon dans la cour des Invalides, élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur et son formateur à celui d'officier.

En 1979, il fait partie de l'équipe du GIGN envoyée à La Mecque pour aider le pouvoir saoudien à venir à bout d'une prise d'otages dans la Grande mosquée après, selon lui<ref>Le sous-officier Christian Lambert, qui a participé à cette opération, dément cette affirmation de Barril, source : Benoît Collombat, David Servenay, Au nom de la France, La Découverte, 2014, Modèle:P..</ref>, une conversion à l'islam « express » car aucun non-musulman ne peut entrer dans La Mecque<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après l'attentat de la rue Marbeuf du Modèle:Date, il participe avec Christian Prouteau à la création de la cellule antiterroriste de l'Élysée<ref name="fig">Modèle:Lien web.</ref>. Il est impliqué dans plusieurs affaires retentissantes comme celle des Irlandais de Vincennes qui éclate peu après et l'affaire des écoutes de l'Élysée, révélée onze ans plus tard. Il n'est pas poursuivi dans le cadre des procès concernant la perquisition irrégulière effectuée chez les « Irlandais ». Cependant le Modèle:Date-, Paul Barril perd le procès en diffamation qu'il avait intenté contre Le Monde pour un article d'Edwy Plenel relatant son rôle dans cette affaire. Modèle:Citation<ref> Modèle:Lien web </ref>. Le jugement est confirmé en appel et en cassation<ref>Commissaire Broussard, Mémoires, tome 2, Plon, 1998.</ref>.

Dans son ouvrage Guerres secrètes à l'Élysée, il remet en question le suicide de François de Grossouvre. Poursuivi par Gilles Ménage, il est condamné, pour diffamation envers une personne dépositaire de l'autorité publique, à Modèle:Unité d'amendes (Modèle:Unité pour ses accusations au sujet du suicide de François de Grossouvre, Modèle:Unité pour d'autres accusations), Modèle:Unité de dommages et intérêts et à la publication d'un communiqué judiciaire à ses frais dans la presse<ref>Modèle:Lien web </ref>,<ref> Modèle:Lien web </ref>.

Rôle au Rwanda

L'aspect le plus controversé des activités de Paul Barril est son implication au Rwanda pendant la première moitié des années 1990, à l'époque où se prépare le génocide des Tutsi. Barril retourne à Kigali en Modèle:Date-<ref>Le capitaine Barril est présent le lendemain de l'attentat. Selon le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, dans son livre « L'Inavouable, la France au Rwanda », Paul Barril était déjà à Kigali le jour de l'attentat.</ref>, le mois de l'attentat contre l'avion transportant le président Juvénal Habyarimana et d'autres personnalités, au moment où commence le génocide<ref name="lematin">Modèle:Article.</ref>. S'il est difficile d'imaginer que les services secrets français ignoraient ses activités, Paul Barril a déclaré Modèle:Citation<ref>Entretien avec Paul Barril publié dans le numéro de mars 1995 du magazine Playboy, reproduit sur le site du Réseau Voltaire.</ref>.

Le capitaine Barril se présente comme un conseiller du président Habyarimana. Il est contacté en 1989 concernant une réorganisation des services de renseignements rwandais<ref>Informations mentionnées dans l'annexe 10 du rapport de la Mission d'information de l'Assemblée nationale sur les opérations militaires au Rwanda entre 1990 et 1994 (disponible sur le site de l'Assemblée nationale.</ref>. D'autres sources parlent d'un audit de l'armée rwandaise réalisé en 1990<ref>Libération du 29 juillet 1994, cité par le Réseau Voltaire.</ref>. Barril est alors très proche de la femme du président, Agathe Habyarimana, et des membres de l'Akazu, qui sont responsables de l'organisation du génocide de 1994<ref name="parisien" />.

Il est également présent à Kigali le 7 et le Modèle:Date-<ref>Paul Barril, Guerres secrètes à l'Élysée, Albin Michel, Paris, 2000, cité par le Réseau Voltaire.</ref>. Après l'assassinat de Juvénal Habyarimana il est engagé, via sa société SECRETS<ref>Au Rwanda article du Réseau Voltaire.</ref>, par sa veuve (Agathe Habyarimana) pour éclaircir l'affaire et déclare à des journalistes du Monde et de France 2 détenir les boîtes noires de l'avion présidentiel<ref name="parisien">Modèle:Lien web</ref>. Il est également l'un des promoteurs de la thèse d'une culpabilité du FPR dans l'attentat<ref>France 2, 28 juin 1994, émission évoquée dans le Rapport parlementaire sur le Rwanda, Modèle:P.238.</ref>.

À la même époque, le Modèle:Date-, il est chargé par le gouvernement intérimaire Hutu, qui dirige le pays pendant le génocide, de recouvrer un acompte de Modèle:Unité américains versé dans le cadre d'un contrat d'achat d'armement non honoré<ref>Rapport parlementaire, Modèle:P.257-258 et annexe 10, notamment Modèle:P.575-581.</ref>.

Selon l'historienne Alison Des Forges et le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, le capitaine Paul Barril serait associé à l'opération insecticide qui aurait eu lieu entre avril et Modèle:Date.

Le Modèle:Date-, le juge anti-terroriste Marc Trévidic après avoir entendu Paul Barril ordonne une perquisition chez lui dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Barril dément alors avoir été en possession des boîtes noires de l'avion<ref name="parisien"/>. Cette perquisition permet de mettre la main sur un contrat qu'il avait signé le Modèle:Date- avec le premier ministre du gouvernement intérimaire rwandais, Jean Kambanda<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lematin" /> qui confirme des informations partielles antérieures. Devant ces éléments nouveaux, le Modèle:Date-, il est l'objet d'une plainte pour « complicité de génocide » déposée par la FIDH, la Ligue des droits de l'homme et l'association Survie auprès du Tribunal de grande instance de Paris. Il lui est reproché, alors que le génocide se déroulait, d'avoir signé « un accord d’assistance de fourniture d’armes et de munitions, et de formation et d’encadrement » avec les génocidaires hutu pour le compte d'une société privée<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="fig" />. À la suite de cette plainte les magistrats parisiens ont ouvert une information judiciaire le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette information judiciaire n'a pas abouti et aucune procédure n'a été ouverte contre Paul Barril<ref>Modèle:Article.</ref>.

Interrogé comme témoin, le Modèle:Date-, Barril avance aux policiers de la section antiterroriste des éléments selon lesquels il avait débarqué aux États-Unis le Modèle:Date- et en était parti le Modèle:Date-; prouvant ainsi qu'il n'était pas à Kigali le Modèle:Date-, jour de l’assassinat de Juvénal Habyarimana<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Rôle au Congo-Brazzaville

Dans son livre Noir silence, François-Xavier Verschave mentionne l'aide qu'aurait apportée Paul Barril, via sa société SECRETS, en recrutant quatre mercenaires en 1991, auprès de Denis Sassou-Nguesso, pour le compte d'Elf<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le privé

À la suite de l'affaire des Irlandais de Vincennes, fin 1984, il crée la société Epsylon, rue d'Artois, à Paris.

Paul Barril est également le dirigeant de la société SECRETS (pour Société d'Études de Conception et de Réalisation d'Équipements Techniques de Sécurité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pour des interventions de « sécurité » dans des pays étrangers (Congo-Brazzaville).

En 1988, il constitue un « groupe d'action » autour du président Félix Houphouët-Boigny, en Côte d'IvoireModèle:No-ref.

Mis en cause par un des suspects déjà écroués dans le cadre de l'enquête sur une affaire de blanchiment d'argent présumé au sein du cercle de jeux parisien Concorde, Paul Barril est mis en examen pour Modèle:Citation dans le cadre de l'affaire du cercle parisien de jeux Concorde, instruite par les juges marseillais Charles Duchaine et Serge Tournaire et écroué le Modèle:Date<ref name="lemonde">Modèle:Lien web </ref>,<ref name="fig" />.

Selon son avocate Modèle:Citation et il a interjeté appel de l'ordonnance de placement en détention<ref name="lemonde" />. L'appel est rejeté le Modèle:Date- devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence. Barril décide alors de se pourvoir en cassation contre cette décision.

Il sort de la prison des Baumettes le Modèle:Date contre le paiement d'une caution<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est relaxé le Modèle:Date- par le tribunal correctionnel de Marseille<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="fig" />.

Santé

Atteint de la maladie de Parkinson, Paul Barril a confié en Modèle:Date- être placé sous traitement médical lourd<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, un quiproquo entraîne l'intervention du Groupe d'intervention de la Police nationale qui soupçonne Paul Barril de s'être retranché, armé, dans son domicile du cap d'Antibes. La négociation d'un commandant de gendarmerie permet de dénouer la situation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paul Barril est hospitalisé dans un état de grande faiblesse<ref>Modèle:Article.</ref>. Atteint d'un cancer de la thyroïde et de la maladie de Parkinson, son état de santé s'était dégradé au cours des derniers mois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Décorations

Publications

  • Missions très spéciales, Presses de la Cité, Paris, 1984.
  • Guerres secrètes à l'Élysée, Albin Michel, Paris, 1996.
  • L'enquête explosive, Flammarion, Paris, 2000.
  • Les archives secrètes de Mitterrand, Albin Michel, Paris, 2001.
  • Paroles d'honneur, la vérité sur les génocides au Rwanda, Télémaque et L'Essor de la gendarmerie nationale, 2014

Notes et références

<references/>

Bibliographie

Liens externes

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