Débora
Modèle:Infobox Personnalité politique
Débora, ou Dvora (en hébreu : Modèle:Lang, qui signifie « abeille »), est un personnage du Livre des Juges qui fait partie de la Bible. C'est une des rares prophétesses de la Bible et la seule femme parmi les Juges d'Israël<ref name="Jg 4 4">Modèle:Réf Bible</ref>. Elle exerce cette fonction pendant quarante ans.
Datation du récit
La datation du récit est très débattue. Selon F. M. Cross et E. Cortese, ce n'est que sous Josias, c'est-à-dire au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, que la rédaction commence. Pour d'autres, comme Modèle:Lien, le récit de Débora aurait été composé à Béthel après 720 av. J. C. Pour W. Richter, il aurait été transformé sous Josias, mais à partir de sources plus anciennes qu'il situe à l'époque de Jéhu. Quoi qu'il en soit, la majorité des exégètes sont d'avis qu'il s'agit d'une construction théologique, et non d'une réalité historique<ref>Thomas Römer (éd.), Jean-Daniel Macchi (éd.) et Christophe Nihan (éd.), Introduction à l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009 (1re éd. 2004), 902 p. Modèle:ISBN, p. 350-353</ref>.
Biographie
L'histoire de Debora est racontée à deux reprises en deux chapitres différents : les chapitres 4 et 5 du livre des Juges<ref> Holman Bible Editorial Staff, Holman Concise Bible Dictionary, B&H Publishing Group, USA, 2011, p. 158</ref>. Le premier est en prose, le second est de forme poétique et est largement admis comme l'un des plus anciens exemples de poésie hébraïque. C'est l'un des premiers portraits d'une femme dans un rôle héroïque.
On connaît assez peu d'éléments de la vie privée de Deborah. Elle est mariée à un certain Lapidoth<ref name="Jg 4 4" /> (« torches ») et elle rend la justice sous un palmier dans la Tribu d'Éphraïm entre Ramla et Béthel<ref>Modèle:Réf Bible</ref>.
À l'époque du récit, les Hébreux se sont détournés de Dieu et se sont retrouvés sous la domination du roi cananéen Yabin pendant vingt ans. Ils se tournent alors vers Dieu, qui entend leur supplication et leur envoie Débora<ref name="NG">Modèle:Ouvrage</ref>.
Elle convoque Barac et lui ordonne de lever une armée parmi la tribu de Nephthali et la tribu de Zabulon pour vaincre l'armée cananéenne de Siséra, au service du roi Yabin<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. Elle prophétise que la gloire de tuer Siséra en personne ne reviendra pas à Barac mais à une femme<ref>Modèle:Réf Bible</ref>.
Barac écrase les troupes de Siséra et celui-ci s'enfuit à pied<ref>Modèle:Réf Bible</ref> dans la maison de Yaël, qui lui propose de s'y cacher<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. Pendant le sommeil de Siséra, Yaël le tue en lui transperçant la tête avec un piquet<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. Puis, à l'arrivée de Barac, elle lui montre le corps de Siséra<ref>Modèle:Réf Bible</ref>.
Cette victoire amène la défaite finale du roi cananéen Yabin qui sera également tué<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. Débora entonne un chant de victoire qui résonne comme un avertissement aux princes et rois étrangers qui pourraient constituer une menace pour les Hébreux<ref name="NG"/>,<ref>Modèle:Réf Bible</ref>. La paix est rétablie pendant quarante années sur la Terre d'Israël<ref>Modèle:Réf Bible</ref>.
Personnage homonyme
Déborah est également le nom de la nourrice de Rébecca qui meurt au chapitre 35 de la Genèse<ref>Modèle:Réf Bible</ref>.
Postérité
Sciences
Le scientifique israélien Markus Reiner a défini le nombre de Deborah en référence à la prophétesse Deborah<ref>É. Guyon, J.-P. Hulin et L. Petit, Hydrodynamique physique, Modèle:P.184, EDP Sciences, CNRS Éd., 674 p., 2001. Modèle:ISBN. Google Livres</ref>.
Art contemporain
- Débora figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Judith<ref> Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Débora</ref>,<ref>Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel, 2007. Modèle:ISBN.</ref>.
Littérature
Dans Chants d'utopie, premier cycle de Brice Bonfanti, le chant XIII d'Israël, mêlant messianisme juif et messianisme utopique, est consacré à Debôrâh sous le titre : qui devine un bien meilleur, devient bien meilleur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
