Joal-Fadiouth

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Modèle:Infobox Subdivision administrative

Joal-Fadiouth est une commune du Sénégal située à l'extrémité de la Petite-Côte, au sud-est de Dakar.

Elle réunit en réalité deux villages. En effet, Joal le plus gros est établi sur le littoral et Fadiouth, le plus visité est une île artificielle constituée d'amoncellements de coquillages et reliée à la côte par un pont de bois. La ville est connue pour être le lieu de naissance du premier président Léopold Sédar Senghor.

Histoire

Les origines de la ville restent controversées. L'installation des Sérères dans cette zone pourrait s'expliquer par l'avancée des Almoravides qui les contraignirent au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à quitter la vallée du fleuve Sénégal pour venir occuper la Petite-Côte et la région du Sine. Joal-Fadiouth pourrait aussi avoir été fondé par la dernière dynastie sérère Guelwar, après leur expulsion du royaume mandingue de Gabou. Les deux versions trouvent aisément leur justification si l'on considère les patronymes les plus répandus aujourd'hui.

La période coloniale voit se succéder Portugais, Hollandais, Français et Anglais. Joal devient par la suite l'un des plus grands comptoirs commerciaux de l'ouest du Sénégal. Le développement du commerce triangulaire favorise aussi la pénétration chrétienne et, dès 1636, des missionnaires s'installent sur la côte. Mais l'évangélisation rencontre une forte résistance et c'est seulement au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que le christianisme commence à prendre de l'importance, notamment grâce aux missionnaires français. En 1850 une mission est érigée dans le village et le premier prêtre y est ordonné en 1885.

C'est également à cette époque que l'on signale le passage à Joal du fondateur de l'empire toucouleur El Hadj Oumar Tall (1794c-1864), comme en témoigne la mosquée construite en son hommage.

Un important patrimoine architectural rappelle cette grandeur passée, mais la plupart des édifices, dont le palais du gouverneur, sont menacés de ruine.

Administration

Fichier:Faddiouth sign.jpg
À l'entrée de la nouvelle commune

Joal-Fadiouth a d'abord été un canton, puis un cercle. Elle a été érigée en commune de plein exercice dans le cadre de la loi 66-20 du Modèle:Date, complétée par le décret Modèle:N° du Modèle:Date fixant les limites de la commune.

Aujourd'hui Joal-Fadiouth fait partie du département de M'bour, elle occupe la pointe sud de la région de Thiès.

Bordée par l'Océan Atlantique à l'ouest, la commune est entourée par la communauté rurale de Nguéniène du nord-ouest au sud-est et au sud par la communauté rurale de Palmarin.

Ses maires successifs ont été Jean Collin, Emmanuel Sobel Diouf, Paul Ndong et aujourd'hui Boucar Diouf.

Géographie

Fichier:Joal 8178.jpg
Pont reliant Joal et Fadiouth.

La commune s'étire le long de la côte, sur une longueur de Modèle:Unité, entre Ngazobil et Palmarin.

Outre ces deux villages, les localités les plus proches sont Ndianda, Ndiarogne, Fadial, Diakhanor, Palmarin, Ngalou Sessene et Ngalou Sam Sam.

Dakar, la capitale, se trouve à Modèle:Unité<ref>Dakar et ses environs, carte 1/16 000, édition 2007-2008</ref>.

Le territoire de la commune couvre Modèle:Unité, dont Modèle:Unité pour Joal et 12 pour Fadiouth.

Physique géologique

Joal-Fadiouth occupe aussi une position intermédiaire du point de vue du climat et de la végétation, entre le domaine sahélien au nord et la luxuriance de la Casamance au sud.

Du fait de sa position dans l'estuaire, la plus grande partie de la superficie de la commune (Modèle:Unité) est régulièrement immergée sous l'influence des marées.

Fichier:CoquillagesFadiouth.jpg
Coquillages.

Le climat est de type sahélien avec 3 à Modèle:Nombre d'hivernage de juillet à octobre et des températures douces de novembre à avril. La moyenne maximale ne dépasse pas 29°.

L'estuaire vasier occupé par la mangrove verte toute l'année, est sillonné de bolongs et parsemé de petits îlots de coquillages, qui servent de sanctuaires aux Pangols (Fassanda Tinine, Kouta, tec.) et peuplé de baobabs et d'acacias.

Les palétuviers, la zone des tannes et le littoral sont peuplés d'oiseaux marins (mouettes, bécasses, pélicans, flamants roses) ; on y trouve des singes, quelques cigognes et des hyènes.

La faune marine est très riche. La mer étant peu profonde, les coquillages s'y développent très bien, surtout les pagnes (Senilia senilis), les rochers (Murex hoplites), les volutes (ou yeet en wolof) (Cymbium spp.), les moules et les huîtres (Crassostrea gasar)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les racines de la mangrove constituent une véritable nurserie et les bolongs des viviers naturels pour beaucoup de poissons, de céphalopodes et de crustacés.

Population

Fichier:PeacefulCoexistence.jpg
Le cimetière mixte à Fadiouth.

Lors du recensement de 2002, la population s'élevait à Modèle:Nombre.

En 2007, selon les estimations officielles, Joal-Fadiouth compterait Modèle:Nombre, dont plus des 3/4 pour Joal.

La population est principalement d'origine sérère.

Dans un pays majoritairement musulman, dans l'île de Fadiouth 90 % des habitants sont chrétiens.

Économie

Joal vit de la pêche (premier port de pêche du Sénégal), de l'agriculture et du tourisme.

L'Est de Joal, anciennement réservé aux activités rizicoles, reste une zone de dépression et de marécage en hivernage.

Les algues rouges se développent très bien dans l'océan et encombrent très souvent la plage, depuis l'arrêt de leur exploitation industrielle vers les années 1975.

Pour le voyageur venu de Dakar, Joal-Fadiouth constitue une étape et une transition entre les stations balnéaires façon Saly ou Nianing sur la Petite-Côte et une autre zone touristique très prisée, le Sine Saloum, « la Polynésie du Sénégal ».

Culture

Joal et surtout l'île de Fadiouth est un lieu touristique incontournable à découvrir<ref>Modèle:Lien web</ref>.

A découvrir :

  • L'île aux coquillages (à laquelle on accède par une passerelle en bois) ;
  • L'église Saint-François-Xavier ;
  • Le cimetière mixte (situé sur une deuxième île plus petite) ;
  • La maison du Lion, maison d'enfance de Léopold Sédar Senghor et aujourd'hui musée en son honneur (Mbind Diogoye).

Personnalités liées à la commune

  • C'est à Joal qu'est né le poète Léopold Sédar Senghor, apôtre de la négritude et premier président de la République du Sénégal. Enfant, il a fréquenté la mission catholique avant d'être envoyé à Ngazobil. On peut visiter sa maison familiale qui porte le nom de Mbind Diogoye ("maison du lion" en sérère).
  • C'est à Fadiouth qu'est née Marthe Ndiaye, ancienne basketteuse (1982-1994) et capitaine à l'équipe nationale du Sénégal de basket ball. Elle a été reine du basket en 1987.
  • Yékini, le champion de lutte sénégalaise, est également né à Joal.
  • Le général François Ndiaye, Chef d'état-major de l'Armée de Terre du Sénégal, est également originaire du village de Fadiouth.
  • C'est aussi ici que repose le premier missionnaire français mort au Sénégal, né à Achenheim (Bas-Rhin, France) et venu pour enseigner le christianisme. Il fut enterré au point culminant du cimetière de Fadiouth, tout autour des tombes en coquillages, plantées d'une croix blanche. Fadiouth est habité par une majorité de chrétiens et a la particularité d'avoir un cimetière mixte chrétien et musulman.
  • En 2000, l'écrivain Kama Sywor Kamanda est fait citoyen d'honneur de la ville de Joal-Fadiouth.
  • Le chanteur-auteur-compositeur-guitariste Rémi Jegaan Dioh est originaire de Fadiouth.
  • L'évêque Jacques Sarr est né à Fadiouth en 1934.
  • Le criminel Mamadou Traoré y est né en 1973.
  • L'abbé David Boilat évoque Joal dans son livre illustré Esquisses Sénégalaises<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les illustrations qu'il a pu réaliser sur Joal ne figurent pas dans son livre, mais sont visibles sur le site Gallica<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Jumelages et partenariats

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Autres projets

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