Saint-Goin

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 3 septembre 2023 à 16:56 par >Roland45-Bot (Suppression bandeau ébauche)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Goin (en béarnais Sent-Güenh ou Sén-Goégn) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Le gentilé est Saint-Goinar<ref>Gentilé sur habitants.fr</ref>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Modèle:Carte interactive

La commune de Saint-Goin se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine<ref name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité d'Oloron-Sainte-Marie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sous-préfecture.

Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Geüs-d'Oloron (Modèle:Unité), Géronce (Modèle:Unité), Aren (Modèle:Unité), Préchacq-Josbaig (Modèle:Unité), Saucède (Modèle:Unité), Orin (Modèle:Unité), Poey-d'Oloron (Modèle:Unité), Préchacq-Navarrenx (Modèle:Unité).

Sur le plan historique et culturel, Saint-Goin fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Goin.

La commune est drainée par le Joos, L'Ibarle, un bras du Joos, le ruisseau Espondics, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail.</ref>.

Le Joos, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Montory et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Préchacq-Josbaig, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 5,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitation : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oloron-Ste-Mari », sur la commune d'Oloron-Sainte-Marie, mise en service en 1964<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie de Modèle:Unité, une rivière à saumon et écrevisse à pattes blanches<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> : le « bassin versant du Lausset et du Joos : bois, landes et zones tourbeuses » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Saint-Goin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oloron-Sainte-Marie, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,8 %), prairies (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), terres arables (12,9 %), zones urbanisées (5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et hameaux

  • Aignan ;
  • le Bois ;
  • Village.

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Saint-Goin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Joz erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2009 et 2021<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Fichier:64481-Saint-Goin-argile.jpg
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Goin.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 83,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :

  • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
  • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
  • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Toponymie

Le toponyme Saint-Goin apparaît sous les formes Sent-Goenh (1402<ref name="Raymond">Modèle:Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées.</ref>, censier de Béarn<ref name="censier">Modèle:Censier de Béarn.</ref>), Sengoenh, Sangoenh et Sanct-Guoenh (respectivement 1536<ref name="Raymond"/>, 1538<ref name="Raymond"/> et 1546<ref name="Raymond"/>, réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn">Modèle:Réformation de Béarn</ref>) et Sent-Jayme de Sent-Goenh (1608<ref name="Raymond"/>, insinuations du diocèse d'Oloron<ref>Modèle:Insinuations du diocèse d'Oloron.</ref>).

Son nom béarnais est Sent-Güenh<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou Sén-Goégn<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Aignan, ancien fief de Saint-Goin, dépendant du bailliage d'Oloron et de la vicomté de Béarn, est mentionné sous la forme Anhanh de Sen-Goenh (1385<ref name="Raymond"/>, censier de Béarn<ref name="censier"/>).

Histoire

Paul Raymond<ref name="Raymond"/> note qu'en 1385 Geüs et Saint-Goin formaient une seule paroisse qui dépendait du bailliage d'Oloron et comptait vingt-neuf feux.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

La commune fait partie de quatre structures intercommunales<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  • la communauté de communes de Josbaig ;
  • le syndicat AEP du Vert ;
  • le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
  • le syndicat mixte forestier des chênaies des vallées basques et béarnaises.

La commune accueille le siège de la communauté de communes de Josbaig.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

La commune fait partie de l'aire urbaine d'Oloron-Sainte-Marie.

Économie

L'activité est principalement agricole (élevage, pâturages, polyculture). La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

Culture locale et patrimoine

Fichier:Saint-Goin (Pyr-Atl, Fr) tour de l'église.JPG
Tour de l'église.

Modèle:Section à sourcer

Patrimoine civil

Intégré au village de Saint-Goin, le château de Mesplès s’élève au bout de l’actuelle rue du canal. Cette rue était à l’origine la rue centrale du village, montant vers le château et l’église. L’avenue Saint-Jacques fut créée plus tardivement, coupant en deux les terres nobles entourant le château.

L’église actuelle du village fut construite sur les terres du châtelain en 1844. Avant cette date, l’ancienne église était accolée aux communs du château qui avait la particularité d’être à la fois abbaye laïque (Abbadie) et maison noble (Domecq). Sans doute de l’époque romane dont les fondations retrouvées mesurent Modèle:Unité d'épaisseur et de dimension identique aux églises de Géronce et d’Orin mais trop délabrée, elle fut démontée pierre par pierre par les habitants du lieu, afin de construire celle que l’on connaît de nos jours. On retrouve dans l’église actuelle des éléments de décorations de l’ancienne église (retable, lustre, huile sur toile — Saint Dominique recevant le Rosaire).

Le château était connu dès le Moyen Âge sous le nom de « Maison Noble d’Anhanh », propriété de la famille d’Aignan, dont on trouve la trace dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le cartulaire de Lucq. Témoignage de l'importance de cette famille, Gaston Fébus y séjourna en 1343 au cours de sa tournée d'hommage. Les Aignan la possèdent jusqu’à la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis elle passe à la famille de Fréchou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis la famille de Barber au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. On retrouve à l’intérieur des bâtiments, des vestiges de cette ancienne maison noble qui devait ressembler dans ses grandes lignes, aux abbayes laïques voisines de Legugnon et d’Orin. Ces vestiges témoignent de l'importance de ce Château et du haut rang aristocratique qu'occupaient les seigneurs de Saint-Goin. Elle fut acquise par César de Mesplès le 2 avril 1646. La famille des Mesples-Esquiule, branche cadette des Mesplès-Aren, se distingua par des faits d’armes aux côtés d’Modèle:Souverain2, dans sa reconquête du royaume de France en Provence. Successivement gouverneur de Berre puis de Saint-Tropez, Anchot de Mesplès se fit notamment remarquer lors du siège et de la bataille de Vinon. En reconnaissance de ses services, son fils, César de Mesples reçut le titre de baron de Louis XIII, en 1633.

Le bâtiment fut totalement repris de 1715 à 1717 par Jean-Anchot de Mesplès, pour son mariage avec Madeleine d’Arros ; Jean-Anchot de Mesples reçut en donation la seigneurie de Saint-Goin de son père Jean-César de Mesplès en date du Modèle:Date- ; en sa qualité de Seigneur de Saint-Goin, Anchot de Mesplès fut admis au parlement de Navarre, devant lequel il prêta serment le Modèle:Date- et il se maria avec Magdelaine d'Arros le Modèle:Date-.

Il obtint par lettre patente du roi Louis XV d'avril 1732 et enregistrée le 20 août 1732 que l’ensemble de ses seigneuries soient élevées et érigées en titre prééminence et dignité de marquisat, sous la dénomination de « Marquisat de Mesplez ».

À la fin de l’Ancien Régime, le marquis de Mesplès s’était hissé parmi les plus hauts dignitaires de l’aristocratie régionale.

Président à mortier au parlement de Navarre, il possédait aussi des biens et des charges en Provence, et la famille de Mesplès s’était alliée aux plus grandes familles aristocratiques (d’Arros, de Lons, Roux de Gaubert, de Verthamont). Ils étaient à la tête d’une fortune considérable lorsque la Révolution les enferma comme « suspects » à la prison de Condom, dans le Gers ; ils échappèrent de peu à l’échafaud et finirent leur vie en Béarn.

La construction de Jean-Anchot de Mesplès est intéressante par son architecture classique dans les traditions béarnaises, mais surtout dans l’esprit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle naissant, caractéristique du « style Régence ». Elle marque une rupture avec les bâtiments antérieurs, et innove dans l’esprit et dans les formes. De nombreux exemples de châteaux similaires mais plus accomplis (et postérieurs) existent en Béarn. Mais il faut considérer qu’on introduit ici un nouvel art de vivre, importé par ses concepteurs qui ont voyagé et intégré les nouvelles modes. Il est néanmoins semblable pour l’essentiel au château de Viven, construit quarante ans plus tard par Jean-César de Mesplès (fils ainé de Jean Anchot), lorsqu’il hérita du fief des d’Arros par sa mère.

Un grand corps de logis rectangulaire (34x14m), coiffé d’une toiture massive d’ardoises avec coyaux, développe deux grandes façades au nord-est et au sud-ouest au rythme rigoureux de neuf et sept travées sur deux niveaux. La largeur du corps de logis au nord-ouest était occupée par une façade ouverte à trois travées, aujourd’hui masquée par l’implantation d’un pavillon moderne (1920). La largeur sud-est à une seule travée sur un petit avant corps, ouvre sur la cour des communs.

D’importants communs s’organisent autour d’une cour fermée qui s’ouvre sur neuf arches à la manière d’un cloitre, et comportent une maison de gardiens. On y accède depuis la façade du château par une porte cochère traversant les écuries. L’ensemble intérieur et extérieur est entièrement aménagé de calades du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (galets sur la tranche) bien conservées.

Enfin, un ensemble de murs en galets posés en « branches de fougères » en grande partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle clot l’ensemble de la propriété.

Dans sa fonction de résidence d’été, il était consacré à la réception et au confort de ses habitants, dans le bon goût et l’élégance de l’époque Louis XV.

En effet, les intérieurs conservent de nombreux témoignages de la vie luxueuse de ses concepteurs : grand hall de réception, grand escalier à volée droite et légère, salons en enfilades, appartements organisés en suites (salon, chambre, antichambre et vestiaire), pièces de services séparées… Les décors Régence rajoutent à cette ambiance : plafonds à plus de 4 mètres de hauteur, stucs sur tous les plafonds, lambris à hauteur d’appuis, cheminées en marbres aux trumeaux stuqués de décors végétaux (et colombes à la « Pompadour ») dans toutes les pièces, portes à doubles vantaux élégamment moulurées, volets intérieurs à toutes les fenêtres, parquets ou marbres aux sols, marqueteries dans les planchers représentants la croix de Malte rappelant l'appartenance des marquis de Mesplès à l'ordre de Saint-Louis et des cadets à l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, peinture sur toile représentant une scène mythologique…

Tout témoigne ici du haut rang de ses propriétaires dans l’aristocratie Béarnaise. Pinon, intendant du roi Louis XIV, dans son rapport classe la famille de Mesplès parmi les dix plus grandes familles aristocratiques du Béarn dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le bâtiment est ouvert en « rez-de-jardin » à une époque où ce concept apparaît tout juste dans la région. Tous les châteaux antérieurs ne comportaient des logements nobles qu’au premier et second niveau. À Saint-Goin, le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle débutant amenait une autre conception de la vie de château, en lien avec l’extérieur et les jardins. C’est pourquoi les façades sont largement ouvertes par une multitude de grandes fenêtres sans meneaux, dans le but de profiter largement de la nature et pour faire entrer la lumière. Désormais, les jardins font partie intégrante des décors intérieurs. Jardin de production et d’agrément, bien qu’il ne reste plus qu’un premier enclos de murs avec une orangerie attenante ainsi qu’une haie de buis pluri-centenaires dessinant un jardin à la Française, on peut aisément imaginer leur raffinement en accord avec l’esprit de l’ensemble.

Tous ces éléments confèrent à la bâtisse l’esprit de « château de famille » agréable à vivre et fonctionnel pour les réceptions ; ces deux critères, furent sans doute déterminants pour Jean-Anchot  et Madeleine, puisqu’ils y firent naitre leurs enfants et y vécurent l’essentiel de leur vie dans les nécessités dues à leur rang, donnant tour à tour, repas de famille et soirées mondaines (la vallée comptait un nombre important de familles aristocratiques qui aimaient à se retrouver à la belle saison).

Le château des marquis de Mesplès reste l’un des rares exemples aussi complet de l’architecture naissante du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Béarn.

Le château fut pourtant délaissé par les générations suivantes, au profit du château de Viven et de l’hôtel particulier de la rue Bayard à Pau, puis de la vie bordelaise.

En 1822, après un long sommeil engendré par la Révolution, le château fut racheté par Jean-Emmanuel Lagarde, riche négociant originaire d’Oloron-Sainte-Marie, ayant fait fortune à Cadix, en Andalousie. La marquise Marie-Angélique de Verthamont née de Mesplès, fille unique et sans descendance, lui vendit l’ensemble de ses biens hérités des marquis de Mesplès : l’hôtel particulier de la rue de l’Hospice à Oloron-Sainte-Marie, le château d’Esquiule, les forêts (plus de Modèle:Unité), les terres cultivables d’Ilhasse et Berbielle, les métairies, les moulins sur le Vert et Joos dont un à usage de papeterie (le château de Viven et l’hôtel particulier de Pau étaient semble-t-il, déjà vendus).

Jean-Emmanuel et plus tard sa fille Marie-Anne rendirent tout son lustre au domaine : travaux intérieurs, jardins, plantations d’arbres, une seconde orangerie (le pigeonnier cité dans le censier de 1677 avait déjà disparu), agrandissement des communs, réaménagement du grand portail d’entrée et de l’entrée secondaire, grilles, piliers à boules, etc.

Après leur disparition, le château inhabité fut vite exploité dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en hôtel de luxe avec tennis et golf à destination de l'aristocratie anglaise et d'Américains fortunés, attirés par la chasse au chevreuil et la pêche au saumon. La réputation de l’établissement n’était plus à faire, et six chambres furent ajoutées en 1920, avec la construction d’un nouveau pavillon mansardé d’architecture typique des villas anglaise de Pau, occupé par une grande et agréable loggia en rez-de-chaussée. Mais la crise de 1931 sonna la fin progressive de cette activité, et le gérant de l’hôtel, Verschoyle, dut regagner la Grande-Bretagne à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.

Pendant la guerre, le château servit de refuge. De 1948 à 1952, sous la direction de Miss Persis Miller, de l'Modèle:Lien, il constitua un centre d’accueil pour enfants espagnols victimes de la dictature franquiste, mais la rafle de l'opération Boléro-Paprika, organisée par le gouvernement français le 7 septembre 1950 en vue d'arrêter des militants communistes et anarchistes étrangers<ref>Henri Farreny, 1950 : un épisode peu glorieux et trop méconnu : l'opération Boléro - Paprika, Bulletin de l'Amicale des anciens guérilleros espagnols en France.</ref>, y mit fin. Il accueillit par la suite des colonies de vacances (UFOVAL) et devient, dans les années 1980, un centre de désintoxication (Narconon). Depuis, il est resté inoccupé, fermé et abandonné.

Patrimoine religieux

L'ancienne église romane, qui était à proximité du château, a été démolie en 1844. La nouvelle église, construite sur un terrain donné par le châtelain Emmanuel Lagarde, a été édifiée en 1844. Elle conserve des éléments de décoration de l'ancienne église.

Équipements

La commune dispose d'une école maternelle.

Sports

  • Rugby à XV : Union sportive Josbaig rugby
    • Champion du Béarn Promotion d'Honneur : 1994
    • Champion du Béarn 1re série : 2002
    • Champion du Béarn 2e série : 1963, 2000
    • Champion du Béarn 3ème série : 2011

Personnalités liées à la commune

Modèle:Refnec

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

Modèle:Références

  • Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Pour approfondir

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail