Serge Latouche
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Serge Latouche, né à Vannes le Modèle:Date, est un économiste français, professeur émérite de l'université Paris-Sud.
Biographie
Serge Latouche obtient en 1963 un diplôme d'études supérieures d'économie<ref>L'opposition du critère de la productivité à celui de la rentabilité dans la pensée économique européenne des débuts du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle: "Otto Effertz" et sa lignée doctrinale, notice Sudoc [1].</ref> et soutient une thèse d'économie en 1966, intitulée La Paupérisation à l'échelle mondiale<ref>Thèse de sciences économiques, université de Paris, 1966, notice Sudoc [2].</ref> puis une thèse de philosophie intitulée Essai sur l'épistémologie de l'économie politique à l'université de Lille 3 en 1974, sous la direction de Noël Mouloud<ref>Thèse de 3e cycle, université de Lille 3, 1974, notice Sudoc [3].</ref>.
Il fait une carrière universitaire, notamment à l'Université de Lille et à l'Institut d'étude du développement économique et social à Paris et puis à l'IUT de Sceaux, rattaché à l'université Paris-Sud, jusqu'à sa retraite<ref>Modèle:Harvsp, présentation de l'auteur.</ref>. Il est ensuite nommé professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean Monnet au sein de la même université<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il a dirigé le Groupe de recherche en anthropologie, épistémologie de la pauvreté (GRAEEP)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est cofondateur d'Entropia, revue consacrée à la décroissance<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il dirigeait depuis 2013 la collection Les précurseurs de la décroissance aux éditions Le Passager clandestin, où il publiait ses propres ouvrages.
Travaux
Il a passé dans les années 1960 plusieurs années au Congo et dans les pays d'Asie du Sud-Est, au cours desquelles il a conduit des recherches sur le marxisme<ref name="Famous"/>. À la suite de son séjour en Afrique, il construit une réflexion disant que les pays du Sud, furent soumis durant la colonisation à un système de la «rationalité techno-scientifique» dont ils sont incapables maintenant de s’émanciper<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Ses recherches l'ont aussi amené à développer une théorie critique envers l'orthodoxie en économie<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Dans sa théorie, Latouche dit que le paradigme dominant, celui que la croissance est intrinsèque à l'économie, nous amène à notre perte. Il faut plutôt penser à un système «d’accroissance», un système dépourvu de croissance économique, où nous ne produisons que le nécessaire<ref name=cassidy>Modèle:Article.</ref>.
Serge Latouche stipule que notre façon de fonctionner en société est présentement en pente fatale. En effet, il nous dit: « nous assistons en direct à l’effondrement de notre civilisation »<ref name=cassidy/>. Il juge que le point de départ de cette impasse est le XIXe siècle et la révolution industrielle propulsée par les idées capitalistes émergentes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Il dénonce l'économisme<ref>Modèle:Harvsp</ref>, l'utilitarisme dans les sciences sociales et la notion de développement<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Il est en France l'un des principaux théoriciens de la décroissance en économie<ref>Modèle:Citation étrangère extrait de Modèle:Chapitre</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> et a publié sur le sujet, entre autres, Le Temps de la décroissance. Après avoir critiqué les politiques actuelles de développement dans Faut-il refuser le développement<ref>Modèle:Ouvrage. </ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, il tente de conceptualiser l'après-développement. Il critique notamment les notions d'efficacité économique et de rationalité économique<ref>Modèle:HarvspModèle:Commentaire biblio SRL</ref>.
L’économie de croissance est très présente dans notre société moderne, à un point tel que Serge Latouche la qualifie de « constitutive à nos sociétés ». Selon lui, il faut plutôt encourager la frugalité, ou comme le dit le penseur Ivan Illich : l’austérité. Contrairement à ce que certains pourraient penser, la frugalité ne demande pas un recul en arrière selon Latouche. La décroissance demande plutôt de simplement renoncer aux idées capitalistes fondées sur la constante accumulation de richesse et la croissance économique. Il ne demande pas d’oublier toutes les connaissances acquises jusqu’à maintenant, mais plutôt de réorganiser le système afin que ses connaissances travaillent en tandem avec notre environnement<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Latouche offre plusieurs solutions afin de sauver le système économique: Il faut organiser le système autour de la production locale afin que la population puisse prospérer d’échanges humains et agréables<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Cette idée se rapproche de la décroissance conviviale élaborée par Illich. Il faut ainsi «refragmenter», afin de créer de petits communes autosuffisantes utilisant les ressources naturelles à leur disposition comme les sociétés d’abondance de l’âge de pierre<ref name=cassidy/>.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages, comme L’Occidentalisation du monde, La Planète des naufragés, L’Autre Afrique, Entre don et marché et Survivre au développement<ref name="Famous" />. Il a participé activement à la revue du MAUSS dont il a supervisé plusieurs numéros et pour laquelle il a écrit de nombreux articles<ref name="Famous">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Alain Caillé, « En hommage à Gérald Berthoud. Note sur la petite histoire du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales à l’usage des jeunes générations) », Revue européenne des sciences sociales En ligne, XLIV-134, 2006, mis en ligne le 14 octobre 2009, consulté le 07 janvier 2017, Modèle:DOI</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il a des activités de conférencier<ref>Modèle:Lien web</ref> et il est également sollicité par les médias en lien avec ses thèmes de recherches<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La décroissance
L’économiste français est le principal instigateur de la pensée de la décroissance dans la francophonie<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Il met à l’avant l’idée d’une société alternative qui ne repose nullement sur la surconsommation et l’accumulation illimitée de biens matériels. Afin de démontrer l’impératif de décroissance, il utilise le concept de « mégamachine » qu’il élabore dans son ouvrage « La Mégamachine : Raison technoscientifique, raison économique et mythe du progrès »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.
Lors des années 1970, Latouche étudie ce concept élaboré par Jacques Ellul qui lui provient notamment de l’œuvre de Lewis Mumford. L’expression de « mégamachine » permet d’illustrer la transformation des rapports humains en relation contractuelle avant tout économique, ce qui finit par la dissolution de l’ensemble des questions sociales, identitaires et politiques au profit du développement. Ainsi, le monde contemporain se retrouve devant un système qu’il ne peut plus contrôler et qu’il l’entraîne et le fusionne avec lui<ref name=":1" />. Latouche considère que le principal danger tient davantage à la modernité qu’à la technicité<ref>Modèle:Article</ref>. Il devance le besoin de focaliser nos nécessités de manière à empêcher notre propre effritement par les risques de la logique marchande et du progrès technologique<ref name=":1" />.
En conséquence, selon Latouche, la décroissance serait le moyen d’échapper au capitalisme qui lui se fonde sur la recherche de la croissance pour la croissance, l’accumulation sans limite du capital en sortant de la production infinie pour retrouver l’équilibre<ref name=":0" />. Ce dernier se trouve comme étant un opposé du capitalisme puisque celui-ci avance l’oxymore du développement durable, puisqu’il ne peut se qualifier de durable s’il contribue à la dégradation des équilibres économiques, écologiques et sociaux. Latouche caractérise ainsi la quête du développement comme l’occidentalisation du monde<ref name=":2">Modèle:Article</ref>.
Selon Latouche, la décroissance permettrait d’atteindre la réintégration de l’économie dans la société<ref name=":1" />. Afin d’aboutir à ce résultat, il faudrait d’abord « décoloniser l’imaginaire » capitaliste pour sortir l’humanité des rapports strictement marchands et de la culture de la production. Dans le but également de construire une société véritablement citoyenne et respectueuse des équilibres écologiques et sociaux<ref name=":2" />.
Publications
Ouvrages
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Articles
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Modèle:Lien web sur le site de la revue Entropia.
- La décroissance par Serge Latouche sur Dailymotion