Apparitions mariales de Međugorje

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 14 août 2023 à 04:02 par >Biriwiki (→‎Histoire des apparitions : Retouches)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Événement historique Les apparitions mariales de Međugorje auraient lieu à Međugorje ou Medjugorje (prononciation /ˈmɛdʑu.ɡɔːrje/ selon l'API ou /méh’-djou-gor-yéh/), une paroisse catholique de la municipalité de Čitluk en Bosnie-Herzégovine. La Vierge Marie y apparaîtrait quotidiennement à six Croates d'Herzégovine depuis le Modèle:Date, selon trois des voyants.

Le jugement officiel de l'Église catholique sur ces phénomènes se réfère au non constat de supernaturalitate de la Déclaration de Zadar : Modèle:Citation.

Les pèlerinages diocésains et paroissiaux, interdits auparavant, sont autorisés par le pape François depuis le Modèle:Date-, afin de mieux encadrer l’important flux de pèlerins, sans que cela signifie la reconnaissance des apparitions.

Histoire des apparitions

L'histoire des apparitions débute en 1981. À l'époque, la Yougoslavie est sous régime communiste athée, et Međugorje est la réunion de quelques hameaux qui vivent essentiellement du tabac, de la vigne et de l'élevage.

Selon le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie (ouvrage collectif réalisé sous la direction de René Laurentin et Patrick Sbalchiero<ref group="Note">Liste des collaborateurs : Dom Thomas Acklin o.s.b., psychanalyste - Sylvie Barnay, historienne, maître de conférence à l'université de Metz - Dom Bernard Billet o.s.b., théologien et historien - Michel de Boucaud, psychiatre, professeur à l'université de Bordeaux-I - Gino Caneggianini, cinéaste et producteur - Christian Cannuyer, professeur à l'université catholique de Lille - Michel Corteville, prêtre, théologien - René Humetz, ancien juge d'instruction - Françoise Jeanlin, professeur à l'Institut orthodoxe Saint-Serge - Henri Joyeux, chirurgien, professeur de cancérologie digestive à la faculté de médecine de Montpellier - René Laurentin, théologien et journaliste, ancien expert de Vatican II - Philippe Loron, neurologue à La Salpêtrière - Michel Magdelaine, curé de Notre-Dame-de-Lourdes à Bastia - Roland Maisonneuve, théologien, essayiste - Christian Parmentier, journaliste - Émile Poulat, sociologue, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales - François Rossier, marianiste, théologien, université de Dayton - Patrick Sbalchiero, historien et journaliste - Bernard Sesé, professeur émérite à l'université Paris-X Nanterre - R. P. Alain Toméi, canoniste, official du diocèse d'Ajaccio.</ref>), le mercredi Modèle:Date dans l'après midi, deux jeunes filles âgées de 15 et 16 ans, Ivanka Ivanković et Mirjana Dragićević habitant Sarajevo, en vacances dans la maison familiale, vont se promener sur la colline du Podbrodo, à plus d'un kilomètre de l'église paroissiale de Medjugorje. Elles s'y détendent en écoutant de la musique et en fumant des cigarettes. De retour à l'entrée du village, elles perçoivent à leur droite sur la colline, à 200 mètres environ, une silhouette lumineuse. Ivanka Ivanković dit reconnaître la Gospa, « Notre-Dame » en croate. Mirjana Dragićević, quant à elle, doute de l'identité de la silhouette aperçue. Prises de crainte, elles s'enfuient.

Elles y retournent cependant le jour-même vers 18 heures 30, accompagnées de Milka Pavlović, 14 ans, qui vient ramener des moutons parqués dans une lande à 400 mètres du village. Les trois adolescentes longent la colline sans rien voir de particulier, mais à l'entrée du village, Ivanka Ivanković se dit à nouveau témoin du phénomène. Elles sont rejointes par Vicka Ivanković, 16 ans, retenue le matin par un examen de rattrapage à l'école de Mostar, qu'une sieste a fait rater la première promenade. Elle « voit » elle aussi, à 100 mètres de distance. Elle rencontre Ivan Dragićević (16 ans) et Ivan Ivanković (20 ans). Ils « voient » eux aussi. Le premier saisi de crainte se sauve, tandis que le second, perplexe, ne reviendra pas sur les lieux. Les quatre filles, Ivanka, Mirjana, Milka et Vicka observent la silhouette lointaine, une femme qui semble porter au bras droit un enfant et paraît leur faire signe d'approcher, ce qu'elles ne feront pas.

Le lendemain, le jeudi 25 juin, Ivanka, Mirjana, Vicka, Jacov Čolo (10 ans) et Marija Pavlović, 16 ans, sœur de Milka, mais sans cette dernière, reviennent sur les lieux. Ils escaladent très rapidement la colline malgré les pierres et les ajoncs. Ivan Dragićević, venu par un autre chemin, les rejoint. Modèle:Citation<ref group="l" name="Laurentin Sbalchiero 2007 pages 1196-1197">Modèle:Laurentin Sbalchiero 2007</ref>

Or, d'autres sources provenant principalement des dix-sept interrogatoires des visionnaires enregistrés les 27, 28, 29 et Modèle:Date- contredisent certains points. Ainsi, Ivan Ivanković a lui-même déclaré le Modèle:Date- qu'il n'avait jamais vu la Vierge : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. De même, Ivan Dragicevic ne dit pas dans ses premières déclarations qu'il a vu la Vierge portant un enfant mais simplement : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il n'était pas non plus présent le deuxième jour : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>

Après avoir entendu le récit, et d'abord suspicieux, Modèle:Lien, curé de la paroisse, croira relativement vite à l'authenticité de ces apparitions. Dans le contexte politique de l'époque, cette histoire n'est pas prise à la légère par le pouvoir communiste. Le père Jozo est arrêté et condamné à trois ans de prison. Il est relâché un an et demi après. Très vite, des pèlerins commencent à affluer du monde entier. Des scientifiques et des théologiens (comme le père René Laurentin, spécialiste en mariologie) s'intéressent au phénomène<ref group ="l">Modèle:Ouvrage</ref> et finalement le pouvoir relâche la pression.

La paroisse de Međugorje est à la charge pastorale des franciscains, historiquement influents dans cette région (l'Herzégovine).

Lieux successifs des apparitions

Fichier:Međugorje St.James Church.jpg
Église Saint-Jacques de Međugorje.

Du 24 au Modèle:Date-, les apparitions ont lieu sur le mont Crnica<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group="l" name="œil_28s">Modèle:Harvsp.</ref>. Par la suite, le lieu des apparitions sera variable : tantôt à l’église, tantôt dans une pièce attenante à la sacristie et, à partir de Modèle:Date-, au presbytère, l’évêque de Mostar ayant interdit toute apparition dans les lieux attenants à l’église<ref group="l" name="œil_28s"/>. Par la suite, le lieu des apparitions va grandement se diversifier, les voyants affirmant avoir désormais des apparitions individuelles (quotidiennes pour certains, mensuelles ou annuelles pour d’autres). Ces apparitions se produiraient à l’endroit où se trouvent les voyants<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les messages de 1981 à 1983

René Laurentin fournit une longue compilation des messages qu’aurait livrés la Gospa (Modèle:Langue signifie Notre-Dame en croate) entre 1981 et 1984<ref group="l">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il reste toutefois difficile de se faire une idée précise de leur teneur exacte, les messages semblant avoir fait l’objet de réécritures postérieures à leur enregistrement<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>. En outre, dès l’été 1981 les voyants prétendent avoir des apparitions personnalisées avec des messages différents, ce qui empêche toute comparaison<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>. Certains commentateurs notent toutefois que le contenu des révélations antérieures à 1984 révélerait des aberrations et des erreurs doctrinales qui mettent en doute leur véracité<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>. Joachim Bouflet note aussi qu’à plusieurs reprises, la Vierge aurait pris parti en faveur des franciscains de Medjugorje dans la querelle qui les a opposés à l’évêque de Mostar<ref group="l">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ordinaire du lieu, fait qui ne s’est jamais produit dans une apparition reconnue par l’Église, mais qui a été constaté dans des apparitions non reconnues<ref group="b">Modèle:Ouvrage</ref>. Par exemple, le Modèle:Date-, Vicka écrit que la Vierge lui a répondu : Modèle:Citation<ref group="l">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Joachim Bouflet, le message original de Medjugorje aurait insisté sur la réconciliation, ce qui aurait une signification très particulière, compte tenu du fait que les apparitions initiales eurent lieu à proximité d'un endroit où, au cours de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de personnes furent massacrées par les oustachis. Les franciscains qui se chargèrent de la « gestion » du phénomène auraient en fait escamoté cet aspect particulier du message de nature à remettre en cause la conduite d’une partie des membres de leur ordre au cours de la Deuxième Guerre mondiale<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Contenu des messages

Les messages tels qu'ils sont connus et compilés depuis 1984 ont pour thèmes principaux :

Les voyants

  • Mirjana Dragicevic-Soldo (née le 18 mars 1965 à Sarajevo)
  • Ivanka Ivankovic-Elez (née le 21 juin 1966 à Bijakovici)
  • Vicka Ivankovic-Mijatovic (née le 3 septembre 1964 à Bijakovici)
  • Ivan Dragicevic (né le 25 mai 1965 à Bijakovici)
  • Marija Pavlovic-Lunetti (née le 1er avril 1965 à Bijakovici)
  • Jakov Colo (né le 6 mars 1971 à Sarajevo)

Études scientifiques

Le Modèle:Date-, la sous-commission médicale de la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie émet la déclaration suivante : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Position de l'Église catholique

Déclarations officielles

Fichier:Medjugorje2.jpg
Église de Međugorje et les stations du Rosaire.

Selon les Normes de 1978 (Critères de discernement des apparitions et des révélations)  : Modèle:Citation<ref name="Normes de 1978">Cardinal Franjo Šeper (préfet), Critères de discernement des apparitions et des révélations, Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Rome, 27 février 1978 Modèle:Lire en ligne</ref> C'est donc cette procédure qui a été suivie jusqu'à maintenant.

Un peu plus de six mois après le début des apparitions supposées, dès le Modèle:Date-, Pavao Žanić, évêque du diocèse de Mostar, dont dépend Međugorje, crée une commission d'enquête constituée de deux prêtres séculiers et de deux prêtres franciscains. Le Modèle:Date-, tout en laissant la commission qu'il a créée libre de poursuivre ses recherches, Pavao Žanić exprime dans un premier rapport ses « soupçons » et ses « doutes » sur le caractère surnaturel des faits. Il fait valoir notamment que des prophéties faites par l’apparition ne se sont pas réalisées, que des promesses de guérison n’ont pas été suivies d'effet et que dans un différend ancien et grave entre lui et des Franciscains sanctionnés, l’apparition a encouragé ceux-ci à la désobéissance. Sans doute sur les conseils de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Pavao Žanić élargit en Modèle:Date- cette commission, en y ajoutant des théologiens de différentes facultés de théologie de Yougoslavie et des experts médicaux<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

Ainsi selon René Laurentin, le Modèle:Date-, Pavao Žanić « annonce un jugement négatif sur les apparitions pour le mois de mai, se rend à Rome pour proposer ce jugement à la Congrégation de la foi. Mais le cardinal Ratzinger, l'invite à dissoudre sa Commission et le dessaisit du jugement qui sera transféré à la Conférence épiscopale yougoslave. »<ref group="l">Modèle:Harvsp</ref>. Ce que confirme aussi l'historienne Sylvie Barnay : « Pour la première fois [dans l'histoire des jugements de l'Église sur des apparitions], l'évêque du lieu, seul juge de la décision, a en effet été dessaisi du dossier alors qu'il s'apprêtait à émettre un jugement négatif. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Cette version contredit le récit qu'il relatait en 1986, dans son livre Dernières nouvelles de Medjugorje - La prolongation des apparitions : Modèle:Citation <ref group="l">Modèle:Ouvrage</ref>. Cela concorde avec le communiqué conjoint du cardinal Kuharić et de l'évêque Žanić en date du Modèle:Date-. Ce dernier rend dans un premier temps un avis négatif après avoir étudié les faits, puis, comme le prévoient les Normes de 1978 lorsque le phénomène dépasse le cadre du diocèse, l'évêque a fait appel à une commission pour l'aider à étudier davantage les faits. L'évêque étant d'accord, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été informée de la transmission de l'étude du phénomène à une commission élargie. Elle a également félicité l'évêque pour son travail accompli<ref group="Note">Modèle:Citation</ref>,<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date- à Zadar, la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie déclare que Modèle:Citation<ref group="Note">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date-, Ratko Perić, qui a succédé à Pavao Žanić comme évêque de Mostar, se fondant sur les enquêtes précédentes et sur la connaissance personnelle qu’il a des voyants et du dossier, prend publiquement une position encore plus négative : Constat de non supernaturalitate ; c’est-à-dire qu'il est établi selon lui que les faits ne sont pas d’origine surnaturelle<ref name=":0" />.

Le cardinal Tarcisio Bertone, rappelant sa lettre envoyée en 1998 en tant que secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Gilbert Aubry, écrivait récemment : Modèle:Citation Puis il ajoute : Modèle:Citation<ref name="Bertone 2008 page 108">Modèle:Bertone 2008.</ref>

Commission d'enquête internationale sur Medjugorje

Le Modèle:Date-, la Salle de presse du Saint-Siège a annoncé, dans un communiqué, la création d'une commission d'enquête internationale sur Medjugorje, sous l'autorité de la Congrégation pour la doctrine de la foi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Présidée par le cardinal Camillo Ruini, elle est composée des cardinaux Jozef Tomko, préfet émérite de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, Vinko Puljic, archevêque de Vrhbosna (Bosnie-Herzégovine), Josip Bozanić, archevêque de Zagreb (Croatie), Julián Herranz, président émérite du Conseil pontifical pour les textes législatifs, Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, Tony Anatrella, Pierangelo Sequeri, professeur de théologie, ainsi que des pères David María A.Jaeger, consulteur du Conseil pontifical pour les textes législatifs, Józef Kijas Zdzisław, rapporteur de la Congrégation pour les causes des saints, Salvatore M.Perrella, professeur de mariologie. En outre, l'abbé Achim Schütz, professeur d'anthropologie théologique, revêt la charge de secrétaire, et Krzysztof Nykiel, official de la Congrégation pour la doctrine de la foi, celle de secrétaire adjoint<ref name="vis">V.I.S (Vatican Information Service), 13 avril 2010. À noter qu'Angelo Amato est depuis devenu Cardinal.</ref>.

Une première session s'est tenue le Modèle:Date- et plusieurs experts étaient présents : Modèle:Citation<ref name="vis"/>. Selon une déclaration faite le Modèle:Date- par le cardinal Ruini, la commission d'enquête internationale serait encore loin de pouvoir produire une déclaration autorisée sur les apparitions de Medjugorje<ref>http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=221047 Rome: Après 30 ans, toujours pas de reconnaissance pour Medjugorje.</ref>.

En Modèle:Date-, l'archevêque de Sarajevo et membre de la Commission d'enquête internationale sur Medjugorje, le cardinal Vinko Puljić, a exprimé publiquement que la commission souhaite conclure ses travaux d'ici la fin 2012. Elle soumettra l'ensemble de ses conclusions au pape pour qu'il puisse exprimer son jugement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Vaticano: card. Puljic, rapporto su Medjugorje pronto entro fine 2012 », ASCA, 14 février 2012 [lire en ligne: Italiano English</ref>.

Le Modèle:Date-, la Commission a officiellement terminé son travail, et son rapport a été remis peu après à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date-, le pape François annonce avoir reçu les conclusions de l'enquête<ref name="Kurian">Modèle:Article</ref>. Faisant suite à ces conclusions<ref name="Kurian" />, il nomme Henryk Hoser au poste d' « envoyé spécial du Saint-Siège pour Medjugorje » le Modèle:Date-. Sa mission, exclusivement pastorale, « est d’acquérir des connaissances plus approfondies de la situation pastorale de cette réalité, et surtout, des exigences des fidèles qui se rendent en pèlerinage, et, à partir de cela, suggérer des initiatives pastorales pour le futur ». Hoser n'aura donc pas à traiter des apparitions mariales qui sont de la compétence de la Congrégation pour la doctrine de la foi<ref>Modèle:Article</ref>. Il a clairement indiqué aux fidèles qu'il était chargé d'une enquête pastorale qui ne remet en cause ni la dévotion mariale locale ni le jugement officiel de l'Église sur les apparitions qui reste inchangé depuis la déclaration officielle des évêques de l’ex-Yougoslavie en 1991<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Il dénonce, dans une homélie du 4 juillet 2018 reprise par Vatican Insider<ref>Modèle:Article</ref>, l'infiltration de la mafia à Medjugorje<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, dans l'avion qui le ramène de Fátima, le pape François évoque les travaux de la commission d'enquête internationale dont il loue le « très bon travail », tout en faisant état des doutes émanant de la Congrégation pour la doctrine de la foi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il explique qu'il faut distinguer trois choses, à savoir d'une part les premières apparitions aux enfants sur lesquelles l'enquête doit se poursuivre, d'autre part les apparitions actuelles pour lesquelles « l’enquête émet des doutes » et enfin « le fait spirituel et pastoral » au sujet duquel il rappelle qu'il a chargé Henryk Hoser d'enquêter et de lui remettre un rapport<ref name="François-LaCroix">Le pape dans l’avion : Fraternité Saint-Pie-X, Medjugorje et abus sexuels, Nicolas Senèze, La Croix, 14 mai 2017.</ref>.

Le 7 février 2020, David Murgia, journaliste italien à la RAI et à Modèle:Lien, ayant eu connaissance du rapport final d'une trentaine de pages, en divulgue sur son blog<ref>Modèle:Lien web</ref> certains éléments qui sont repris dans la presse italienne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le rapport, tenu secret depuis 2014, est publié le 21 février 2020 aux éditions italiennes San Paolo par le journaliste de Famiglia Cristiana, Saverio Gaeta. Selon le rapport publié, dont l'authenticité n'est pas confirmée par le Saint-Siège<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, « les sept premières apparitions apparaissent intrinsèquement crédibles », mais la Commission se montre réservée pour les apparitions suivantes, « qui constituent un vrai problème » mettant en doute « la vérité des apparitions répétées à présent de façon programmée ». Le rapport critique également un « rapport ambigu avec l'argent » et « le manque d'accompagnement spirituel et humain » des voyants. La Commission se prononce pour la levée de l'interdiction des pèlerinages et l'encadrement pontifical du sanctuaire. De larges extraits du rapport sont également publiés par David Murgia dans un livre paru le 9 décembre 2021 en Italie : le rapport conclut qu'aucune guérison miraculeuse n'a eu lieu à Medjugorje, mais juge que Modèle:Citation est exclue Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Sur 487 cas de guérisons présumées déposés dans la paroisse de Saint-Jacques à Medjugorje, les membres de la commission ont sélectionné dix dossiers, parmi lesquels deux avaient une documentation suffisante et ont fait l'objet d'une étude par le conseil médical de la Congrégation pour la Cause des Saints<ref>Modèle:Article</ref>.

Avis personnels

La position officielle de l'Église catholique concernant ces phénomènes se réfère toujours à la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi faite le Modèle:Date-. (Voir ci-dessus). La section suivante présente des remarques d'ordre pastoral et des avis personnels qui doivent être considérés comme tels.

Le pape Jean-Paul II

Selon le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie, le pape Jean-Paul II « a manifesté son désir d'y aller [à Međugorje] et répété son encouragement à s'y rendre »<ref group="l" name="Laurentin Sbalchiero 2007 pages 1196-1197"/>. L'un des prêtres franciscains de la paroisse, Slavko Barbaric, déclare : « Le Vatican ne se prononce pas, et c'est bien normal ; le Pape, lui, est au courant, et très favorable. »<ref group="b">Modèle:Ouvrage</ref>. L'abbé René Laurentin affirme en 1986 qu'il a « vu plusieurs fois le Pape. J'ai pu lui remettre mes livres et j'ai su qu'il les avait lus très attentivement l'été 84 puis l'été 85 »<ref group="b">Modèle:Ouvrage</ref>.

Daniel-Ange s'interroge : « Pourquoi occulter ce qui, à des centaines d'indices, semble être l'attitude personnelle du Saint Père (des amis polonais demeurés ses intimes me l'ont certifié). »<ref group="b">Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, dans une lettre datée du Modèle:Date-, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'archevêque Alberto Bovone, met en garde l'épiscopat italien sur les pressions exercées par les partisans de Medjugorje : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De même, dans une lettre datée du Modèle:Date- et adressée à l'un de ses correspondants allemands, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, nie catégoriquement ces rumeurs de bienveillance papale : Modèle:Citation<ref group="b">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 2005, l'éditeur polonais Modèle:Langue publie la correspondance du pape Jean-Paul II avec ses amis de longue date Zofia et Marek Skwarnicki, dans laquelle on peut lire ce paragraphe à propos de Medjugorje : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jean-Paul II (transcription et annotations de Marek Skwarnicki), Pozdrawiam i błogosławię. Listy prywatne papieża, Świat Książki, Bertelsmann Media, Varsovie, 2005 Modèle:ISBN Modèle:OCLC, lettre du 8 décembre 1992, Modèle:P.106</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>

En Modèle:Date-, Slawomir Oder, chargé de rédiger le dossier en béatification de Jean-Paul II, fait paraître un livre, Pourquoi il est saint, dans lequel il affirme que Jean-Paul II soutenait Medjugorje : « Si je n'étais pas pape, je serais déjà à Medjugorje pour me confesser »<ref>Modèle:Article</ref>. Cette révélation est démentie par un biographe de Jean-Paul II, coauteur avec lui de Dono e mistero et ancien directeur de L'Osservatore Romano, Gianfranco Svidercoschi. Il rappelle que L’Osservatore Romano a choisi de pas accorder une seule ligne à la publication de cet ouvrage et explique que Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Le cardinal Joseph Ratzinger

Dans un article du 13 juin 2022 consacré à la suspension par le Saint-Siège des ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon, le magazine La Vie rapporte le témoignage d'un prêtre présent à une audience donnée par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>

Les évêques de Mostar

Pavao Žanić

Selon René Laurentin<ref group="l">Modèle:Harvsp</ref>, dans un premier temps (juillet-Modèle:Date-), l'évêque du lieu, Pavao Žanić, mariologue, s'intéresse au phénomène et interroge les jeunes gens. Il se montre favorable aux apparitions. Avant le Modèle:Date-, les autorités du gouvernement sous régime communiste de Bosnie-Herzégovine, le convoquent à Sarajevo. Elles jouent le grand jeu contre lui. L'évêque continue pourtant à défendre courageusement les apparitions contre les calomnies de la presse gouvernementale jusqu’au Modèle:Date-. S’ensuit alors une période silencieuse où il se fait discret. Ce n’est que dans les premiers mois de 1982 que l’interférence avec la querelle franciscaine retournera Pavao Žanić contre les apparitions. C’est toujours avec respect que les pèlerins allèrent visiter l'évêque à Mostar. Plusieurs voyants ont offert leur vie pour que cesse ce conflit, dans lequel Pavao Žanić avait dû interdire à ses prêtres de s'y rendre ou d'encourager leurs paroissiens. Pavao Žanić décède le Modèle:Date-.

Le sous-entendu de René Laurentin, qui laisse croire que Pavao Žanić aurait cédé à des pressions du gouvernement communiste yougoslave, a été repris dans un livre publié en 2011 par quatre journalistes qui ont publié des documents déclassifiés de la police secrète yougoslave. Ces documents laissent en outre entendre que l'évêque aurait collaboré avec les services de sécurité<ref>Misterij Međugorja, Zarko Ivkovic, Robert Bubalo, Zvonimir Despot, Sinisa Hancic, Ed. Vecernji List, 2011</ref>. Le journaliste Andrea Tornielli en a également fait état dans un article publié dans La Stampa en Modèle:Date-<ref>Medjugorje: Communists against apparitions, Andrea Tornielli, La Stampa, 9 août 2011</ref>, ce qui a provoqué une réaction du successeur de Pavao Žanić à l'évêché de Mostar, qui a publié sur le site web de l'évêché un clair démenti le Modèle:Date-. Dans ce document, Peric relève une série d'affirmations inexactes. Il explique ensuite qu'au début des apparitions, son prédécesseur avait un a priori favorable mais qu'il a revu son jugement par la suite en raison de mensonges des voyants et, essentiellement, parce qu'ils expliquaient que la Gospa prenait ouvertement le parti des Franciscains dans le conflit qui les opposait à l'évêque. Il explique par ailleurs que l'attitude de la Sécurité d'État fut à l'exact opposé : alors qu'au début des apparitions elle chercha à intimider les voyants, au fil du temps elle encouragea le phénomène qui attirait de nombreux pèlerins étrangers et permettait donc à l'État d'encaisser des devises étrangères dont il avait grand besoin. Selon Peric, on ne peut exclure que la Sécurité d'État ait cherché à compromettre Pavao Žanić en raison de son opposition de plus en plus affirmée à ce qui se passait à Medjugorje qu'il ne considérait plus du tout comme un phénomène d'origine surnaturelle<ref>Bishop Žanić in "the mystery of Medjugorje", Diocèse de Mostar, 31 décembre 2011</ref>

Ratko Perić

Son successeur, l'évèque Ratko Perić, reste sur cette même position et rappelle régulièrement que les apparitions de Međugorje n'ont jamais été reconnues par l'Église<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Lors de son homélie prononcée au cours de la messe de confirmation à Međugorje en Modèle:Date-, Ratko Perić résume ainsi sa position :
Modèle:Citation<ref name="Homelie2006">Modèle:Mostar-Duvno</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>

L'archevêque de Sarajevo

Le cardinal Vinko Puljić, président de la Conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine, a donné son avis dans un entretien publié par l'hebdomadaire Oslobođenje en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Intervju kardinala Puljića dnevniku Oslobođenje », Katolička Tiskova Agencija Biskupske konferencije Bosne i Hercegovine, 4 juillet 2009 Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>

L'archevêque de Vienne

Le cardinal Christoph Schönborn s'est régulièrement exprimé sur la position officielle de l'Église et ce qu'il considère comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> des apparitions. Lors du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Congrès International pour la Nouvelle Évangélisation à Paris en octobre 2004, il réaffirme la position de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont il est membre, qui est le non constat de supernaturalitate : Modèle:Citation Il estime que Modèle:Citation Sur un plan pastoral, il fait le constat personnel que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> De même, lors de la retraite sacerdotale internationale à Ars en septembre 2009, évoquant la régression du sacrement de réconciliation en Europe, il présente Medjugorje comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour Jean-Marie Guénois Modèle:Citation Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le cardinal Saraiva Martins

Le cardinal José Saraiva Martins, Recteur de l'Université pontificale urbanienne et ancien Préfet de la Congrégation pour les causes des saints s'est exprimé le Modèle:Date dans une entrevue donnée à Gianluca Barile : Modèle:Citation<ref name="saraiva">Modèle:Article</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref> Il rappelle la position de l'Église sur le sujet : Modèle:Citation<ref name="saraiva"/>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref> De même, il précise la position que doit adopter un pèlerin se rendant à Medjugorje : Modèle:Citation<ref name="saraiva"/>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>. Concernant les fruits positifs qui suffiraient à reconnaître l'existence du phénomène surnaturel, il ajoute : Modèle:Citation<ref name="saraiva"/>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>. Sur les voyants eux-mêmes, il fait part de ses réserves : « Comme je l'ai déjà dit, les petits bergers de Fatima se sont faits humbles et ont choisi le silence ; à Medjugorje je ne sais pas si c'est ce qui se passe ; Sœur Lucie est entrée au cloître, à Medjugorje, aucun n'a choisi la vie consacrée ; la même Sœur Lucie a mis par écrit les secrets que lui a confiés Notre-Dame, tandis qu'à Mejdugorje ils continuent à les garder pour eux-mêmes. Non, je ne vois rien de commun entre Fatima et de Medjugorje. »<ref name="saraiva"/>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>.

Le secrétaire d'État du Saint-Siège

Le cardinal Bertone, secrétaire d'État du Saint-Siège et ancien secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrit dans un ouvrage publié en 2007 en italien : Modèle:Citation <ref>Modèle:Bertone 2008</ref>

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège

Le quotidien La Croix titrait le Modèle:Date- : « Le Vatican confirme que les pèlerinages à Medjugorje sont interdits ». Deux mois plus tard, devant cette erreur reprise par les journaux étrangers, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Joaquín Navarro-Valls, a souhaité apporter une clarification : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Catholic News Service (retranscr. EWTN), 21 août 1996 Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>

Le cardinal Maradiaga

Selon l'hebdomadaire La Vie, le cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga s'est prononcé en faveur des apparitions<ref>Modèle:Article</ref>.

L'évêque exorciste d'Isernia-Venafro

Andrea Gemma est évêque émérite du diocèse d'Isernia-Venafro, dans la région Molise (Italie) (retiré le Modèle:Date-<ref>http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bgemma.html</ref>). Comme tous les évêques du monde, il a mission d'exorciste. Interrogé par le quotidien en ligne Petrus, le Modèle:Date-, il déclare : Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref name="gemma">Modèle:Article.</ref>. Il déplore à plusieurs reprises le mercantilisme qui gravite autour du phénomène : Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>, Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref name="gemma"/>, critique sévèrement les voyants : Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>, Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref name="gemma"/> et rappelle la position de l'Église catholique : Modèle:Citation<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref name="gemma"/>.

Le mariologue Manfred Hauke

Manfred Hauke est membre de l'Académie pontificale mariale internationale, président de la Société allemande de mariologie et professeur de dogmatique à la Faculté de théologie de Lugano. Dans un entretien accordé en août 2018 au journal catholique allemand Die Tagespost, il déplore que la commission présidée par le cardinal Ruini en charge de se prononcer sur les phénomènes de Medjugorje n'ait pas pris connaissance des transcriptions des entretiens enregistrés sur cassette aux premiers jours des apparitions entre les voyants et les franciscains de Medjugorje, ces transcriptions n'étant disponibles alors qu'en anglais et en français<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Traduction française de l'article : Une « pastorale de Medjugorje » ? Observations critiques de M. Hauke.</ref>.

Dans une étude publiée en 2018 par la Revue théologique de Lugano, Manfred Hauke a étudié en détail ces transcriptions qui consignent les propos des voyants entre le 27 et le 30 juin 1981 et une partie du journal personnel de la voyante Vicka Ivanković couvrant la période du 24 juin au 6 septembre 1981. À l'analyse de ce matériau historique, il considère qu'il est impossible, comme le fait la commission Ruini, de limiter le phénomène originel aux sept premières apparitions durant les dix premiers jours. En effet, il dénombre durant cette période dans les témoignages des voyants 17 ou 18 apparitions. Questionnant leur origine surnaturelle, il note un certain nombre de points problématiques : dans les enregistrements sur cassette les voyants déclaraient le 30 juin 1981 que "la Gospa" leur avait annoncé qu'elle apparaîtrait seulement encore trois jours, or les apparitions se poursuivent au-delà du 3 juillet, ce qui aux yeux du théologien constitue une Modèle:Citation. Par ailleurs, on ne distingue pas de message particulier dans les déclarations des voyants aux premiers jours de l'apparition. Modèle:Citation

Manfred Hauke relève aussi un certain nombre d'aspects insolites dans les témoignages immédiats des voyants, absents selon lui dans les apparitions mariales authentiques : le tremblement des mains de l'apparition qui couvre et découvre l'enfant qu'elle tient ; sa disparition répétée lorsque son voile est "piétiné" ; la couleur grise de la robe sans ceinture ; la dissimulation des pieds ; l'impression de toucher de l'acier à son contact ; l'évanouissement de trois voyants quand ils l'aspergent d'eau additionnée de sel bénit ; leur course extatique du 25 juin à travers la montagne (qui évoque des faits observés dans les apparitions mariales de Garabandal, non reconnues par l'Église catholique, et dans des cas de possession diabolique). Manfred Hauke conclut, à la suite du religieux français François-Marie Velut (Michel de la Sainte-Trinité) et de l'expert anglais de la mariophanie, Donal Anthony Foley, que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Traduction française : Les premières « apparitions » de la « Gospa » à Medjugorje et leur évaluation. Bref status quaestionis.</ref>.

Le pape François

Le Modèle:Date-, alors qu'il évoque devant la presse l'enquête de la commission internationale, le pape François déclare au sujet des apparitions qui se poursuivent : « sur les présumées apparitions actuelles, l’enquête émet des doutes. Moi-même je serais plus méchant : je préfère la Madone mère, plutôt que la Madone chef de bureau qui envoie des messages tous les jours. Cette femme n’est pas la mère de Jésus<ref name="François-LaCroix" /> ». D'autre part, sur le plan spirituel et pastoral, le pape reconnaît qu’« il y a des gens qui se rendent là, se convertissent, des gens qui rencontrent Dieu et changent de vie ». « On ne peut pas nier ce fait spirituel et pastoral »<ref name="François-LaCroix" />.

Le 12 mai 2019, Henryk Hoser et la nonciature apostolique à Sarajevo font savoir que le pape François autorise désormais l’organisation de pèlerinages diocésains et paroissiaux à Međugorje, afin de mieux encadrer l’important flux de pèlerins, sans que cela signifie la reconnaissance des apparitions<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Controverses

Le « cas d'Herzégovine »

Souhaitant résoudre un litige entre les franciscains et le clergé diocésain au sujet des charges pastorales dans les paroisses d'Herzégovine, la Congrégation pour l'évangélisation des peuples a publié un décret en 1975 ordonnant le transfert de la charge pastorale au clergé séculier des paroisses de Blagaj, Jablanica, Ploče, Nevesinje, Čapljina, Humac, ainsi qu'une partie de Mostar. Ce décret prend aussi en considération le contexte historique de la présence franciscaine dans la région : Modèle:Citation<ref>Modèle:Mostar-Duvno</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>.

Le litige n'est pas encore entièrement résolu comme en témoigne une récente homélie de Ratko Perić : Modèle:Citation<ref name="Homelie2006"/>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>

Pour la paroisse de Medjugorje, la situation reste inchangée depuis sa fondation en 1892. La légitimité de sa charge pastorale confiée aux franciscains n'a jamais été remise en cause, et aucun des évêques successifs n'a demandé que Medjugorje soit transféré à la charge du clergé séculier<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marko Perić, Hercegovačka afera: Pregled događaja i važniji dokumenti, Diocèse de Mostar-Duvno, Mostar, 2002, Modèle:P.93, 221, 338-9, 341-2, 367 et 538 [lire en ligne: Hrvatski</ref>,<ref name="Homelie2006"/>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère [traduction : Modèle:Citation</ref>

Conflit avec l'évêque concernant les phénomènes de Medjugorje

Les relations sont devenues de plus en plus difficiles entre l'évêché, seule autorité valable dans la hiérarchie catholique locale<ref>Modèle:Article Modèle:Commentaire biblio</ref>, et l'ordre des Franciscains. L'évêché de Mostar a interdit en Modèle:Date- que ce lieu soit qualifié de « sanctuaire ». Les autorités diocésaines interdisent notamment aux Franciscains de diffuser les messages des prétendues visions et de les commenter.

Reconnaissance du statut de sanctuaire

Selon le code canonique, Medjugorje n'est pas un sanctuaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. En effet, celui-ci prévoit :

Franjo Kuharić, à l'époque archevêque de Zagreb et président de la Conférence épiscopale de Yougoslavie, déclara en 1993 en interprétant la Déclaration de Zadar : Modèle:Citation<ref>Entrevue accordée à Glas Koncila, 15 août 1993 Modèle:Lire en ligne</ref>. Toutefois, la conférence des Évêques n'a pas confirmé officiellement que Medjugorje est un sanctuaire national et la Déclaration de Zadar n'en fait pas mention.

L'évèque Ratko Perić écrit en 1995 : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Mgr Ratko Perić, Prijestolje Mudrosti, Mostar, 1995, Modèle:P.285-286 Modèle:Lire en ligne</ref>.

Dans une lettre en date du Modèle:Date-, le cardinal Bertone répond, en tant que secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, aux interrogations de l'évêque de Langres, Taverdet, sur Modèle:Citation<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Annexes II, Modèle:P.</ref>. Il rappelle ainsi la déclaration de Zadar et précise Modèle:Citation<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Annexes II, Modèle:P.</ref>. Il confirme ainsi que le Saint-Siège n'a pas donné d'approbation au statut de sanctuaire international.

Le 12 mai 2019, la Salle de presse du Vatican annonce que l'organisation de pèlerinages est autorisée par le Saint-Siège. Le communiqué indique : « Étant donné le flux notable de personnes qui se rendent à Medjugorje et les abondants fruits de grâce qui en ont découlé, une telle disposition s’insère dans l’attention pastorale particulière que le Saint-Père a voulu donner à cette réalité, destinée à favoriser et à promouvoir les bons fruits.» « Ceci en ayant toujours soin d’éviter que ces pèlerinages soient interprétés comme une authentification des évènements connus, qui demandent encore d’être examinés par l’Église. Il faut donc éviter que de tels pèlerinages créent toute confusion ou ambiguïté sur l’aspect doctrinal. Cela concerne aussi les pasteurs de tous ordres et rangs qui ont l’intention de se rendre à Medjugorje et d’y célébrer ou concélébrer, y compris de manière solennelle. »<ref name=":1" />

Jozo Zovko

Le père Jozo Zovko est interdit de sacrements et suspendu par ses supérieurs le Modèle:Date-<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre Modèle:Numéro avec majuscule/94 de Modèle:Mgr Perić du 14 juin 1994</ref>. Malgré les rappels à l'ordre de sa hiérarchie<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre de Modèle:Mgr Perić du 7 février 2000, Prot. Modèle:Numéro avec majuscule/2000</ref>,<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre de Modèle:Mgr Perić du 26 juin 2004, Prot. Modèle:Numéro avec majuscule/2004</ref>, il passe outre cette décision, conforté par les messages qu'aurait adressés, en ce sens, la Vierge aux voyants. En 2008, le provincial des Franciscains d'Herzégovine a finalement accepté de le déplacer dans un autre lieu.

Ces actes contribuent à jeter le trouble sur l'authenticité des apparitions car ils contredisent certains éléments rapportés dans la Chronique paroissiale concernant Jozo Zovko : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Archives paroissiales de Medjugorje, Chronique paroissiale des apparitions, 21 octobre 1981, Modèle:P.21 (Ce jour-là, c'est le frère Tomislav Vlašić qui rédige.)</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>

Tomislav Vlašić

Le prêtre franciscain Tomislav Vlašić, qui a été durant plusieurs années le directeur spirituel des six voyants de Medjugorje et qui a déjà fait l'objet d'une sanction en 2008, est réduit définitivement à l'état laïc par le pape Benoît XVI. Tomislav Vlašić est accusé d'« immoralité sexuelle » et de « manipulation des consciences »<ref name="Lopes">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Adriana Dias Lopes, Modèle:Lang [« La Vierge suspecte de Medjugorje » (trad. Courrier international)], magazine Veja, São Paulo, no 2090, 10 décembre 2008 [lire en ligne: Português, Français</ref>. De plus, il doit se soumettre à un certain nombre de restrictions sous peine d'excommunication<ref>Modèle:Article</ref>. Cette situation est en contradiction avec les déclarations qu'aurait tenues la Vierge, selon les voyants de Medjugorje, à propos de Vlašić, tels que Modèle:Citation (message du Modèle:Date-), Modèle:Citation (Modèle:Date-)<ref group="l">Modèle:Harvsp</ref>. Enfin, lui-même se présente comme Modèle:Citation<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre de Tomislav Vlašić à Jean-Paul II, 13 avril 1984</ref>. Tomislav Vlašić est finalement excommunié par un décret de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 15 juillet 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

René Laurentin

Spécialiste dans l'étude des apparitions mariales, René Laurentin a cessé d'écrire à propos de Međugorje à la suite d'une requête en ce sens de l'évêque de Mostar en 1998<ref group="l">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} René Laurentin poriče, Diocèse de Mostar-Duvno, Mostar, 17 novembre 2008 Modèle:Lire en ligne</ref>. Par ailleurs, il a déclaré à un journaliste italien en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Entretien avec Gianluca Barile, « Padre René Laurentin fa marcia indietro », quotidien catholique en ligne Petrus, 29 juillet 2008 Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref> ainsi qu'à Francesco Dal Mas quelques années plus tôt : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Entretien avec Francesco Dal Mas, « Il mappamondo delle apparizioni », Avvenire, 26 mai 2004, retranscrit sur Liturgia Giovane Modèle:Lire en ligne et Medjugorje-Bz Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref group="Note">Citation originale : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère</ref>

Jugement sur la rectitude de la vie morale des voyants

La vie des voyants est un autre sujet d'interpellation au sein de l'Église. À l'inverse de Bernadette Soubirous ou Lúcia de Jesus dos Santos, aucun des voyants n'a choisi un état de vie religieux ou relativement modeste. D'autres voyants d'autres sanctuaires n'ont pas embrassé la vie religieuse, ainsi de Maximin Giraud, d'Estelle Faguette ou des petites voyantes de L'Île-Bouchard. Les voyants de Medjugorje sont tous mariés et ont des enfants. De plus, selon Adriana Dias Lopes du magazine Veja, ils se sont considérablement enrichis grâce aux nombreuses conférences, produits dérivés et spectacles autour de Medjugorje<ref name="Lopes"/>.

Lucie de Fatima et Medjugorje

Selon les partisans des apparitions, la voyante sœur Lucie de Fatima parlait avec la Vierge Marie de ses visites à Medjugorje<ref>Modèle:Article</ref>. Cette information est relayée dans une vidéo parue en 2005, Medjugorje, continuation de Fatima, par une religieuse de la Communauté des Béatitudes et fondatrice de l'association Les Enfants de Medjugorje, sœur Emmanuel Maillard. Dans son livre, Medjugorje, les années 1990 - Le triomphe du cœur, sorti en 1995, elle écrivait : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cette rumeur fait l'objet en 1998 de deux démentis de la part du père Luciano Cristino, directeur des études et de l'office de diffusion du sanctuaire de Fatima : Modèle:Citation<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Modèle:P., Lettre en date du 10 novembre 1998, du père Luciano Cristino, directeur du SESDI, Réf. 1J5.1/11.209 Modèle:Numéro avec majuscule</ref> ainsi que de la prieure du carmel de Coïmbra et supérieure de sœur Lucie, sœur Inacia de Carmo : Modèle:Citation<ref group="b">Ces dix jours qui ont fait Medj' , Modèle:P., Lettre en date du 22 décembre 1998, de mère Garcia de Carmo, prieure du carmel Sainte-Thérèse de Coimbra.</ref>.

Pèlerinage du cardinal Schönborn

Le déplacement du cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, du 28 décembre au 2 janvier 2010, vient alimenter la polémique sur les prétendues apparitions de Medjugorje<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans un communiqué du 3 janvier, l'évêque du lieu, Ratko Perić, estime que sa visite Modèle:Citation et Modèle:Citation. Le lendemain, le cardinal justifie sa visite en rappelant qu'elle revêtait un caractère de pèlerinage privé et qu'il souhaitait « voir le lieu à l'origine de beaucoup de fruits positifs » où il désirait « avant tout prier »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après avoir été reçu en audience privée par Benoît XVI le 15 janvier, le cardinal, dans une lettre d'excuses adressée à l'évêque, regrette que son pèlerinage ait pu « donner l'impression de nuire à la paix » en précisant que ce n'était « pas [son] intention »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Filmographie

  • 1995 : Gospa (récit des apparitions), film américano-croate, avec Martin Sheen et Michael York
  • 2005 : Les Voyants de Međugorje : au banc d'essai de la science, film documentaire de Michael Mayr réalisé par Martin Auer

Notes

Modèle:Références

Références

Bibliographie

Ouvrages favorables aux apparitions

(par ordre croissant de publication)

Ouvrages critiques

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail