Fulminate de mercure(II)

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Modèle:Infobox Chimie

Le fulminate de mercure(II) (ou di-fulminate de mercure), composé organomercuriel de formule générale Hg(CNO)2, est un explosif employé dans les amorces et les détonateurs. Il est très sensible aux chocs et frottements, donc dangereux à manipuler. C'est en outre un produit très toxique et écotoxique en raison du mercure qu'il contient sous forme de mercure(II), également très toxique.

Description

Fichier:Mercuryfulminate puryfied.jpg
Fulminate de mercure purifié.
Fichier:Mercury-fulminate-xtal-3D-vdW.png
Cristal (représentation 3D).

Ce fulminate se présente sous la forme d'une poudre gris-blanchâtre insoluble dans l'eau.

Son anion a un isomère : le cyanate de mercure(II) qui, bien que de formule chimique identique, a un arrangement atomique et des propriétés différents.

La structure cristalline de ce composé n'a été déterminée qu'en 2007<ref>W. Beck, J. Evers, Modèle:M. Göbel, G. Oehlinger et TM Klapötke, The Crystal and Molecular Structure du fulminate de mercure (Knallquecksilber), Zeitschrift für anorganische und allgemeine Chemie, 2007, Modèle:Vol.633, Modèle:P.1417-1422, Modèle:DOI.</ref>. Le fulminate de mercure cristallise dans le groupe d'espace Cmce avec Modèle:Mvar = Modèle:Nb, Modèle:Mvar = Modèle:Nb et Modèle:Mvar = Modèle:Nb. Les distances et angles dans les molécules O-N≡C-Hg-C≡N-O sont Hg-C Modèle:Nb, C≡N Modèle:Nb, N-O Modèle:Nb et C-Hg-C 180,0(1)°, Hg-C≡N 169,1(5)° et C≡N-O 179,7(6)°.

Histoire

Ce composé est découvert par Berthollet en 1788. Un procédé de synthèse est mis au point par Edward Charles Howard en 1800 ; il consiste à reprendre dans l'éthanol (C2H5OH) une solution de nitrate mercurique [2(NO3), Hg2+] obtenue elle-même par l'action de l'acide nitrique sur le mercure<ref>Modèle:Article.</ref>.

D'abord testé et utilisé comme composant explosif, il a rapidement été utilisé comme explosif primaire de munitions, dans des capsules de cuivre ou de laiton dites « amorces », vers la fin des Modèle:Lnobr. Il a ainsi rapidement remplacé le silex comme moyen de déclencher l'ignition de la poudre noire utilisée dans les cartouches d'armes à feu à chargement par la bouche.

Soixante-dix ans plus tard, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dans la plupart des cas au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le fulminate de mercure a remplacé le chlorate de potassium dans les amorces des munitions pour fusil, pistolet et obus. Il présente un avantage important sur le chlorate de potassium : il n'est pas corrosif, mais tend à s'affaiblir ou à devenir instable avec le temps.

Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, pratiquement toutes les amorces de cartouches de fusils, de carabines et de revolvers et autres munitions à percussion (dont obus) étaient à base de fulminate de mercure.

En raison de son danger<ref>INRS, Fiche toxicologique 55 : mercure et ses composés minéraux, 1997.</ref>,<ref name=MT54>Toxicologie du mercure (Word), Fiche formation, Médecine du travail-54, 18Modèle:Nb p.</ref>, et de sa toxicité due aux ions mercure, il est peu à peu remplacé par des composés également toxiques, mais moins fortement et plus faciles à fabriquer en temps de guerre :

Synthèse

Sa synthèse se fait par ajout d'acide nitrique sur du mercure :

Hg + 4 HNO3 → Hg(NO3)2 + 2 NO2 + 2 Modèle:H2O.

Après dissolution complète du métal, la solution de nitrate mercurique obtenue est mélangée avec de l'éthanol :

Hg(NO3)2 + CH3-CH2-OH → O-N+≡C-Hg-C≡N+-O + 3 Modèle:H2O + Modèle:O2.

La solution nitrate mercurique/éthanol réagit après quelques instants et bout (réaction exothermique). Le fulminate se dépose au fond du récipient de la réaction.

Toxicologie, écotoxicologie

Comme tous les composés mercuriels, le fulminate de mercure est toxique, par inhalation et ingestion.

À la suite d'un contact avec la peau, le fulminate de mercure peut aussi induire<ref name=MT54/> :

Après ignition ou explosion, il libère de la vapeur de mercure, également toxique, qui franchit facilement la barrière pulmonaire si elle est inhalée.

Dans la fiction

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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