Émetteur d'Allouis

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L'émetteur d'Allouis est un émetteur de radiodiffusion et de signaux horaires situé dans la commune d'Allouis, dans le département du Cher, en France, qui diffusait les programmes de France Inter en grandes ondes (Modèle:Unité, Modèle:Unité) jusqu'au Modèle:Date-. Depuis lors, il diffuse uniquement les signaux horaires du Temps Légal Français<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Son indicatif officiel est FLE<ref name="F5LJT">Modèle:Lien web.</ref>.

L'antenne comprend deux pylônes de Modèle:Unité de haut qui font partie des plus hautes structures existant actuellement dans le pays depuis le démantèlement de l'émetteur Oméga de Chabrier, à La Réunion. L'indication du village d'Allouis pendant plusieurs décennies sur les postes de radio a fait la réputation de cette localité dans l'Europe entière. Le centre émetteur d'Allouis est géré par la société TDF, première société européenne de télédiffusion.

La puissance de l'émetteur d'Allouis lui permet d'assurer une couverture de tout le territoire national et au-delà, même dans des enceintes confinées<ref name="audeladeslignes">Modèle:Lien web.</ref>. Cette capacité lui confère un caractère stratégique. Jusqu'au 31 décembre 2016, il constituait le canal officiel pour obtenir des informations en cas de catastrophe, avec le réseau France Bleu et les stations locales de RFO<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Histoire

L'émetteur d'Allouis est entré en service en Modèle:Date (inauguré en Modèle:Date) en tant qu'émetteur central des grandes ondes en France. Il était alors composé d'une antenne de quatre mâts de Modèle:Unité et de deux émetteurs de Modèle:Unité. Dès sa mise en service, l'émetteur diffuse le poste national Radio-Paris. L'émetteur de Saint-Rémy-l'Honoré, situé dans la région parisienne et qui diffusait cette radio précédemment est conservé comme site de secours<ref name="Vignaud">Modèle:Lien web.</ref>.

Durant la Seconde Guerre mondiale, en raison de l'Modèle:Nobr de la [[armistice du 22 juin 1940|convention d'armistice du Modèle:Date-]]<ref name="convention d'armistice">Modèle:Lien web.</ref>, l'émetteur cessa sa diffusion. Puis, situé en zone nord en vertu du tracé de la ligne de démarcation décidée selon l'Modèle:Nobr de cette convention<ref name="convention d'armistice"/>, il fut utilisé par les Allemands pour diffuser leurs émissions, mais aussi pour brouiller les émissions de Radio Londres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans la nuit du 9 au Modèle:Date-, Henri Clastère et Paul Bodhaine, parachutistes du BCRA, réalisent l'opération Pilchard en détruisant l'antenne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il fallut douze jours de réparation pour que l'antenne soit remise en état d'émettre.

Les Allemands dynamitèrent le site lors de leur retrait, le Modèle:Date. Le centre émetteur ayant été totalement détruit, sa reconstruction dura huit ans<ref name="Vignaud"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'émetteur fut reconstruit, notamment par la société Joseph Paris de Nantes pour le pylône<ref name="Vignaud"/>, et mis en service par la Société française radio-électrique, le Modèle:Date-<ref name="Vignaud"/>,<ref name="structurae">Modèle:Lien web.</ref>, avec un nouvel émetteur d'une puissance de Modèle:Unité et une antenne d'une hauteur de Modèle:Unité<ref name="Vignaud"/>,<ref name="structurae"/>.

La puissance d'émission fut portée, en 1957, à Modèle:Unité par la mise en service d'un deuxième émetteur de Modèle:Unité, puis à Modèle:Unité par celle d'un troisième émetteur de Modèle:Unité (le Modèle:Date-)<ref name="Vignaud"/>.

Un deuxième mât de Modèle:Unité fut mis en service le Modèle:Date-. Le premier pylône fut rehaussé à Modèle:Unité (chaque pylône pèse Modèle:Unité) et la puissance fut portée à Modèle:Unité en 1974 (réduite à Modèle:Unité la nuit)<ref name="Vignaud"/>.

Les deux anciens émetteurs de Modèle:Unité furent remplacés par un seul de Modèle:Unité, de conception plus moderne, inauguré le Modèle:Date-, l'émetteur de Modèle:Unité restant en réserve<ref name="Vignaud"/>.

Dans les années 1970, il fut un temps envisagé d'installer un centre émetteur secondaire à Lury-sur-Arnon, pour assurer la diffusion nocturne de France Inter, ce qui aurait facilité l'organisation de la maintenance de l'émetteur d'Allouis. Ce projet très coûteux a été abandonné.

Entre 1939 et 1997, le centre d'émission d'Allouis était aussi utilisé pour la diffusion radiophonique en ondes courtes. Les antennes ont été démontées après la réalisation du programme ALLISS à Saint-Aoustrille près d'Issoudun. Au plus fort de cette activité, le centre ondes courtes disposait de quatre émetteurs de Modèle:Unité et d'un émetteur de Modèle:Unité. La zone d'émission s'étendait essentiellement sur l'Europe occidentale et orientale, ainsi que l'Afrique du Nord<ref name="Vignaud"/>.

Le centre ondes courtes a aussi diffusé France Inter, jusqu'en septembre 1981, avec un émetteur de 100 kW, pour les auditeurs métropolitains, non couverts par la diffusion en FM et recevant mal les signaux ondes moyennes ou ondes longues.

Paradoxe des ondes courtes, la couverture d'un émetteur ondes courtes de 100 kW était équivalente à celle de la diffusion grandes ondes à 2 000 kW.

Radio France ayant décidé de mettre fin à son contrat avec TDF, l’émetteur cesse la diffusion de France Inter grandes ondes le Modèle:Date-<ref name="leberry.fr">Modèle:Lien web.</ref>. Cet arrêt<ref name="Destot">Assemblée nationale – Modèle:14e – Question Modèle:N° de Modèle:M. Destot (socialiste, républicain et citoyen - Isère).</ref> qui semble programmé dans le cadre d'économies budgétaires<ref name="Destot"/>,<ref name="lalettre.pro">Modèle:Lien web.</ref> a fait l'objet d'une pétition<ref name="lalettre.pro"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref> et d'une question écrite au Gouvernement Modèle:Incise déposée à l'Assemblée nationale, le Modèle:Date-, par le député Michel Destot<ref name="Destot"/>. D'autres questions écrites ont suivi : Romain Colas, Modèle:N° JO du Modèle:Date- ; André Chassaigne, Modèle:N° JO du Modèle:Date- ; Christophe Premat, Modèle:N° JO du Modèle:Date-.

À l'automne 2016, quelques semaines avant l'arrêt de la diffusion de France Inter, l'Agence nationale des fréquences (ANFR) a indiqué qu'elle poursuivrait l'utilisation de l'émetteur pour la diffusion des signaux horaires<ref name="lalettre.pro2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Grandes ondes : France Inter s'arrêtera au 1er janvier, pas le service d'horloge atomique nextinpact.com, le 21 décembre 2016</ref> car ces derniers sont nécessaires à de nombreux utilisateurs (voir ci-après). À l'issue d'essais effectués début 2017, la puissance du signal est fixée à Modèle:Unité.

Depuis le 7 janvier 2020 à 12h00 la puissance de diffusion du signal horaire a été ramenée de 1 100 kW à 800 kW.

Technique

Fichier:Emetteur-allouis3.jpg
Vue du centre émetteur d'Allouis en grandes ondes et des deux pylônes de Modèle:Unité.

Émetteur de radiodiffusion

Jusqu'à fin 2016, Allouis émet en permanence en ondes longues (grandes ondes) sur une longueur d'onde de Modèle:Unité (Modèle:Unité) avec une puissance de Modèle:Unité (réduite à Modèle:Unité la nuit) (de Modèle:Heure à Modèle:Heure en horaire d'hiver, de Modèle:Heure à Modèle:Heure en horaire d'été)<ref name="Vignaud"/>, sauf lors des coupures de maintenance de Modèle:Heure à Modèle:Heure tous les mardis<ref>World Radio TV Handbook 2009.</ref>. La radiodiffusion est transmise en modulation d'amplitude (AM). Le signal provient de Paris par ligne téléphonique spéciale. Une ligne de secours vient également d'Issoudun où le signal de France Inter arrive par le réseau national des faisceaux hertziens de TDF.

L'amplification de puissance était assurée jusqu'au début des années 2000 par des tubes électroniques de puissance refroidis à l'eau selon les procédés supervapotron (refroidissement par vaporisation d'eau) et hypervapotron (refroidissement par un fort débit d'eau restant à l'état liquide)<ref name="Vignaud"/>.

La maintenance est assez lourde et nécessite l'arrêt de l'émetteur pendant quelques heures, généralement la nuit pour remplacer d'éventuels composants. Cette partie de l'émetteur a été modernisée en 2002 : les blocs émetteurs à tubes ont été remplacés par de nouveaux équipements de Thales Broadcast Multimédia, utilisant une technologie de radiodiffusion entièrement transistorisée (modules de puissance à semi-conducteurs, étages finaux à MOSFET<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Il s'agit des blocs S7HP (Modèle:Citation étrangère)<ref>Modèle:Lien web.</ref> offrant au moins la même puissance de diffusion<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La maintenance est réduite, et la puissance de l'émetteur pourrait alors en théorie, avec la même ligne d'alimentation électrique, dépasser celle de l'émetteur de Taldom de Modèle:Unité Modèle:Incise et atteindre Modèle:Unité.

Signaux horaires du Temps Légal Français<ref>Modèle:Lien web</ref>

Depuis 1977, l'émetteur d'Allouis assure la transmission de signaux horaires à partir d'une horloge atomique<ref name="audeladeslignes"/>,<ref name="datelec">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="RNT">Modèle:Lien web ou plus précisément : Modèle:Lien web.</ref> installée dans le bâtiment principal. Elle prend moins d'une seconde d'erreur en un million d'années<ref name="audeladeslignes"/>,<ref name="RNT"/>. Les signaux horaires sont émis en modulation de phase. Leur format de transmission est proche de celui du DCF77<ref name="Vignaud"/>. Le signal émis présente l'avantage d'une meilleure réception à l'intérieur des bâtiments que d'autres, tels les signaux GPS ou les signaux de téléphonie mobile<ref name="lalettre.pro2"/>.

Les signaux horaires permettent d'accéder à l'heure légale française et de synchroniser près de Modèle:Unité sur tout le territoire métropolitain<ref name="audeladeslignes"/>,<ref name="RNT"/>,<ref name="changement d'heure">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lalettre.pro2"/>. Des modules de réception sont commercialisés dans ce but.

Le financement et la maintenance du système sont assurés depuis 2004 par France Horlogerie - Industries du Temps et des microtechniques (FH-ITM)<ref>Modèle:Lien web</ref> (ex CFHM : Chambre française de l'horlogerie et des microtechniques<ref name="changement d'heure"/>). Ces signaux horaires sont ainsi largement utilisés dans des secteurs clés de l'industrie exigeant une fiabilité de synchronisation : production et distribution d'électricité, transports aériens, ferroviaires, routiers ainsi que pour la gestion de l'éclairage public, la synchronisation des feux tricolores de carrefours, les horodateursModèle:Etc.<ref name="audeladeslignes"/>,<ref name="RNT"/>,<ref name="lalettre.pro2"/>.

À la suite de l'arrêt de la diffusion de France Inter, l'ajustement des paramètres de diffusion du signal horaire seul est réalisé par des tests effectués, dès début 2017, sous l'égide de l'ANFR<ref name="anfr_tests">Modèle:Lien web.</ref>, en lien avec TDF, FH-ITM (ex CFHM) et les usagers du signal<ref name="lalettre.pro2"/>. Depuis février 2020, les signaux horaires sont diffusés avec une puissance de Modèle:Unité<ref name="anfr_tests"/>.

Le signal horaire, appelé ALS162<ref name=syrte>Modèle:Lien web.</ref>, diffuse le Temps Légal Français<ref name=syrte/> sur l'ensemble du territoire.

Perturbations

Modèle:Section à sourcer Dans la région et notamment dans les communes de Mehun-sur-Yèvre et de Foëcy, il fut pendant très longtemps très difficile d'établir des liaisons téléphoniques fixes : dans quasiment tous les foyers les abonnés entendaient leur(s) correspondant(s) et France Inter simultanément. Pour remédier à ce problème, les ingénieurs TDF ont dû mettre au point et utiliser la numérisation des signaux téléphoniques. Depuis ces modifications, plus aucune perturbation des lignes téléphoniques fixes par l'émetteur d'Allouis n'est à déplorer.

Avant la mise en service du deuxième pylône et le rehaussement du premier (en 1973-1974), il était fréquent dans la région proche d'Allouis, de ne pouvoir capter que France Inter sur toute l'étendue des grandes ondes ou ondes longues.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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