Edgar le Pacifique
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Edgar, né vers 943 ou 944 et mort le Modèle:Date de décès, est roi d’Angleterre de 959 à sa mort.
Deuxième fils d'Modèle:Noble, il devient le souverain des Merciens et des Northumbriens dès 957, puis de toute l'Angleterre à la mort de son frère aîné Eadwig. Son règne est marqué par la réforme monastique menée par les archevêques Dunstan de Cantorbéry et Oswald d'York, ainsi que par l'évêque Æthelwold de Winchester. En 973, Edgar est sacré lors d'une cérémonie grandiose à Bath.
Edgar n'est âgé que d'une trentaine d'années lorsqu'il meurt, en 975. Il laisse deux jeunes fils, Édouard et Æthelred, qui lui succèdent tour à tour sur le trône. Avec le recul, le règne d'Edgar est considéré comme un âge de paix et de prospérité. Le surnom de « Pacifique » Modèle:Langue lui est attribué par le chroniqueur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Jean de Worcester.
Biographie
Origines et jeunesse
Edgar est le plus jeune des deux fils d'Edmond et de sa première femme Ælfgifu. Il naît en 943 ou 944, année de la mort de sa mère qui est enterrée et vénérée comme sainte à l'abbaye de Shaftesbury, un couvent auquel elle a fait de nombreux dons de son vivantModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Orphelin de mère, Edgar est éduqué par Ælfwynn, la femme d'Æthelstan Demi-Roi ; une fois majeur, en 958, il lui exprime sa gratitude en lui offrant un domaine de Modèle:Nobr à Old Weston, dans le HuntingdonshireModèle:Sfn. Edgar grandit ainsi dans la maisonnée d'Æthelstan Demi-Roi, qui est l'un des principaux soutiens laïcs du mouvement réformateur bénédictin et compte l'abbé Dunstan parmi ses proches. C'est peut-être pour cela qu'il se montre à son tour l'allié sincère des réformateurs monastiques une fois sur le trôneModèle:Sfn.
Edgar et son frère aîné Eadwig apparaissent dans les sources contemporaines en 955, année où ils commencent à attester sur les chartes de leur oncle Eadred. Leur absence avant cette date suggère qu'ils ne sont pas souvent présents à la cour durant leur enfanceModèle:Sfn. Peu avant sa mort, Eadred concède le ministère d'Abingdon-on-Thames à Æthelwold, un moine de Glastonbury qui le refonde suivant les principes de la réforme bénédictineModèle:Sfn. Edgar est éduqué dans cette nouvelle abbaye d'Abingdon sous la tutelle d'Æthelwold, qui en est devenu l'abbé. Cela contribue vraisemblablement à son adhésion aux principes de la réforme monastiqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Eadred meurt le Modèle:Date- et Eadwig, l'aîné de ses neveux, lui succède sur le trôneModèle:Sfn. Celui-ci souffre d'une réputation posthume tres négative, étant généralement dépeint comme un monarque irresponsable ou incompétent. Il semble avoir cherché à s'émanciper des différentes factions qui dominent la cour et entre en conflit ave certains conseillers de son oncle, en particulier Dunstan qu'il contraint à l'exilModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Sa grand-mère Eadgifu disparaît presque totalement des chartes et affirme par la suite avoir été spoliée de ses biens sous son règneModèle:Sfn. En revanche, Edgar est très présent à la cour de son frère et une charte lui donne même le titre de Modèle:LangueModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
L'hostilité dont Eadwig est la cible s'explique probablement en partie par la manière dont il promeut ses alliés, notamment Ælfhere, nommé ealdorman en Mercie en 956, au détriment de figures bien établies comme DunstanModèle:Sfn. Parmi les autres ealdormen nommés par Eadwig se trouvent Æthelstan Rota en Mercie, Byrhtnoth pour l'Essex et Æthelwold, le fils aîné d'Æthelstan Demi-Roi, en Est-AnglieModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ces hommes sont tous issus de familles bien établies et ils conservent tous leur poste sous le règne d'Edgar, signe que leur élévation n'est pas aberranteModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Roi des Merciens
En 957, le royaume d'Angleterre est divisé entre Eadwig, qui conserve le Wessex, et Edgar, qui devient roi de Mercie. La Tamise constitue la frontière entre leurs domaines. L'origine de cette division est incertaine : elle pourrait aussi bien être le fruit d'un coup d'État contre Eadwig que d'un arrangement entre les deux frèresModèle:Sfn. La plus ancienne hagiographie de Dunstan affirme qu'Eadwig est rejeté par les habitants du Nord de l'Angleterre parce qu'il estun mauvais roiModèle:Sfn, mais l'auteur de ce texte, qui n'est connu que par son initiale « B. », est biaisé en faveur de Dunstan et en défaveur d'Eadwig ; il se trouve probablement en exil avec Dunstan au moment de la division du royaumeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Plusieurs historiens modernes la considèrent tout de même comme la conséquence d'une crise politiqueModèle:Sfn engendrée par les tentatives manquées d'Eadwig de renouveler les élites du royaumeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Les quatre versions de la Chronique anglo-saxonne qui mentionnent la division du royaume le font d'une manière qui laisse entendre qu'il s'agit d'un événement naturel, voire attendu. Les manuscrits D et F la datent de 955, comme si elle avait été décidée avant la mort d'Eadred, mais n'avait pu être appliquée avant qu'Edgar ait atteint sa majorité en 957, l'année de ses quatorze ans. Les chartes montrent que les barons du royaume ne se répartissent pas en fonction de leurs affinités, mais sur des critères strictement géographiques : les évêques et ealdormen dont les domaines se trouvent au sud de la Tamise continuent à témoigner sur les chartes d'Eadwig, alors que les autres apparaissent sur celles d'EdgarModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Simon Keynes note que l'unification de l'Angleterre est alors si récente qu'elle n'est pas forcément considérée comme allant de soiModèle:Sfn. Le partage pourrait s'inscrire dans la tradition de royauté partagée établie de longue date chez les Anglo-Saxons, tradition à laquelle s'oppose l'ÉgliseModèle:Sfn. Æthelwold se lamente de l'unité perdue du royaume, pour laquelle il blâme la jeunesse et l'ignorance d'EadwigModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Quelles que soient les origines du partage, les deux frères ne sont pas sur un pied d'égalité. Eadwig conserve le titre de « roi des Anglais » sur ses chartes, tandis qu'Edgar est seulement « roi des Merciens » ou plus rarement « roi des Merciens, des Northumbriens et des BretonsModèle:Sfn,Modèle:Sfn ». Les pièces sont toutes frappées au nom d'Eadwig jusqu'à sa mort, même celles provenant d'ateliers situés au nord de la TamiseModèle:Sfn, Modèle:Sfn. Rien n'indique une quelconque rivalité entre les deux frères, mais ils sont en désaccord sur au moins un sujet : Dunstan, qu'Edgar rappelle de son exil pour le nommer évêque de Londres, puis de WorcesterModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Roi d'Angleterre
Eadwig meurt le Modèle:Date- sans laisser d'enfants, ce qui permet à Edgar de devenir seul roi de toute l'Angleterre. Son ancien précepteur Æthelwold occupe dès lors une place prépondérante au service d'Edgar jusqu'à sa nomination comme évêque de Winchester, en 963Modèle:Sfn. Dunstan, qui accède quant à lui au siège archiépiscopal de Cantorbéry en 959, reste une présence importante à la cour d'Edgar tout au long de son règneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dans la sphère laïque, Æthelstan Demi-Roi s'est retiré dans un monastère en 956Modèle:Sfn et les principaux ealdormen du royaume au début des années 970 sont Æthelwine d'Est-Anglie, Ælfhere de Mercie, Oslac d'York et Byrhtnoth d'EssexModèle:Sfn.
Les listes de témoins des chartes n'enregistrent pas de grands bouleversements politiques entre les années 960 et le début des années 970, mais elles présentent davantage de noms provenant du Nord de l'Angleterre à partir de la fin des années 960Modèle:Sfn. Cette région est alors divisée en deux grands domaines, l'un autour de Bamburgh et l'autre autour d'York. Osulf de Bamburgh gouverne les deux depuis que Éric à la Hache sanglante a été chassé d'York en 954. À sa mort, Edgar est en mesure de placer un homme à lui à York en la personne d'Oslac, mais son autorité dans la région n'est pas suffisante pour lui permettre de choisir le successeur d'Osulf à BamburghModèle:Sfn.
Durant cette période où plusieurs rois successifs meurent jeunes, les ealdormen apportent une continuité bienvenue, mais les familles d'Æthelwine d'Est-Anglie et d'Ælfhere de Mercie, solidement établies sur leurs bases, menacent la stabilité du royaume par leurs rivalitésModèle:Sfn. Si Edgar est en mesure de les maîtriser, ces tensions éclatent en conflit ouvert après sa mortModèle:Sfn,Modèle:Sfn. À partir de 970, on ne trouve plus mention d'ealdormen au sud de la Tamise, peut-être parce qu'Edgar préfère s'appuyer sur des officiers royaux de rang inférieur comme les reeves pour gouverner cette régionModèle:Sfn. Ce n'est qu'après sa mort que trois nouveaux ealdormen sont nommés dans le SudModèle:Sfn.
L'historien Peter Rex remarque que le règne d'Edgar se distingue par l'absence d'opposition interne comme externe à son autoritéModèle:Sfn. Aucune attaque viking sur l'Angleterre n'est documentée durant cette période, même si plusieurs campagnes militaires prennent place. En 966, le Westmorland est ravagé par les troupes d'un certain Thored, fils de Gunnar, qu'il faut peut-être identifier au Thored qui devient par la suite ealdorman d'YorkModèle:Sfn, et le roi écossais Modèle:Noble mène plusieurs raids en Northumbrie dans les années 970Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'ealdorman Ælfhere dévaste quant à lui le Gwynedd, dans le nord du pays de Galles, en 967Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
La stabilité de l'Angleterre repose en partie sur sa puissance navale, qui est louée par la Chronique anglo-saxonneModèle:Sfn et exagérée par les chroniqueurs ultérieurs, comme Jean de Worcester qui pretend qu'Edgar dispose d'une flotte de Modèle:Unité avec laquelle il fait le tour de la Grande-Bretagne tous les étésModèle:Sfn. Sans aller jusque là, il est probable que l'organisation navale observée sous le règne de son fils Æthelred a pour origine la flotte d'EdgarModèle:Sfn. Celle-ci se compose sans doute en partie de mercenaires vikings, un expédient auquel d'autres rois anglais ont recours avant et après luiModèle:Sfn, Modèle:Sfn.
Le sacre de 973 et l'assemblée de Chester
Rory Naismith décrit l'année 973 comme une Modèle:Langue pour le royaume d'AngleterreModèle:Sfn. Edgar et Ælfthryth sont sacrés roi et reine à Bath le Modèle:Date-, jour de la Pentecôte. En règle générale, les rois sont couronnés peu après leur élection par les grands du royaume, mais rien n'indique qu'Edgar a été couronné au début de son règneModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Certains historiens ont cherché des raisons ayant pu l'inciter à retarder ainsi son sacre. Une théorie veut qu'il ait attendu d'être dans sa trentième année parce que l'âge minimal pour être sacré prêtre est de trente ansModèle:Sfn, mais il serait encore trop jeune à vingt-neuf ansModèle:Sfn. Le prieur Nicolas de la cathédrale de Worcester, qui écrit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, affirme qu'Edgar a attendu d'avoir dépassé les passions de sa jeunesseModèle:Sfn et Frank Stenton suggère de même qu'il peut avoir voulu atteindre une certaine maturité avant d'être sacré Modèle:Sfn. D'autres historiens, comme Janet Nelson, considèrent qu'il est presque certain qu'Edgar a été sacré une première fois vers le début de son règne. D'après elle, il s'agit d'une étape cruciale pour asseoir sa légitimité en tant que nouveau roi, et elle estime que la cérémonie de 973 vise plutôt à asseoir ses prétentions à la suzeraineté sur toute la Grande-BretagneModèle:Sfn. Le fait que certaines versions de la Chronique anglo-saxonne y consacrent tout un poème alors que les sacres royaux n'y sont en règle générale même pas mentionnés laisse à penser qu'il ne s'agit pas d'un couronnement ordinaireModèle:Sfn. La cérémonie qui prend place à Bath s'inspire peut-être du rituel utilisé en Germanie, qu'Edgar a pu découvrir par l'entremise de l'ambassade qu'il a envoyée à la cour d'Otton le GrandModèle:Sfn.
La version D de la Chronique, produite dans le Nord de l'Angleterre vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rapporte qu'après son sacre, Edgar fait voile avec sa flotte jusqu'à Chester, où six rois s'engagent à être ses alliés sur terre comme sur merModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ælfric d'Eynsham affirme quant à lui, apparemment dans une référence au même événement, que tous les autres rois de Grande-Bretagne, au nombre de huit, se soumettent à EdgarModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les chroniqueurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Jean de Worcester et Guillaume de Malmesbury décrivent plus en détail l'assemblée de Chester et notamment le fait qu'Edgar navigue sur la Dee à bord d'un bateau dont les rameurs sont les autres rois, en signe de leur soumission à son autorité. Contrairement aux autres sources, ils donnent leurs noms : il s'agit de Kenneth, roi des Écossais ; Dyfnwal, roi du Strathclyde, avec son fils Maél Coluim ; Maccus, roi des Îles ; Iago et son neveu Hywel, rois du Gwynedd ; et deux autres rois inconnus par ailleurs, Siferth, qui pourrait être un Viking, et Iuchil, dont le nom correspond peut-être au vieuw gallois Modèle:LangueModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
L'historien Christopher Lewis estime que les chroniqueurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont tellement embelli les événements de Chester qu'il est impossible d'en déterminer la nature exacteModèle:Sfn. Certains historiens y voient une réunion entre monarques de statut égalModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il s'agit peut-être pour eux de mener des négociations dans le contexte des attaques anglaises sur le pays de Galles et écossaises sur l'Angleterre dans les années précédentes. Le Lothian semble contrôlé par les Écossais depuis les années 950 et c'est vers cette période qu'Edgar le reconnaît formellementModèle:Sfn. Kenneth pourrait s'être rendu à Chester pour en obtenir confirmation et Ann Williams juge peu probable qu'il se soit considéré comme l'inférieur d'EdgarModèle:Sfn.
D'autres historiens considèrent la supériorité anglaise comme vraisemblable. Levi Roach et Richard Huscroft interprètent les événements de Chester comme une mise en scène de la suzeraineté d'EdgarModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Molyneaux estime que le roi anglais bénéficie de capacités militaires suffisantes pour imposer sa volonté à ses voisinsModèle:Sfn. Les prétentions d'Edgar sur l'ensemble de la Grande-Bretagne se reflètent dans l'utilisation des termes Britannia et Albion pour décrire son royaume dans ses chartes. D'autres rois du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle font de même et les réformateurs monastiques aussiModèle:Sfn, mais bien que cette tendance atteigne son apogée sous Edgar, cela ne correspond pas à l'apogée réelle du pouvoir anglais. Ainsi, aucun roi écossais ou gallois ne témoigne sur les chartes d'Edgar, contrairement à celles d'Æthelstan, et alors que deux rois gallois au moins sont présents pour le sacre d'Eadred en 946, on ne trouve que des barons anglais dans l'assistance de celui d'Edgar. La prépondérance anglaise diminue encore après sa mort et il faut attendre 1031 pour voir à nouveau d'autres souverains britanniques reconnaître la suzeraineté anglaiseModèle:Sfn.
Mort et succession
Edgar meurt le Modèle:Date- à l'âge de trente-et-un ou trente-deux ansModèle:Sfn. Il est enterré à l'abbaye de Glastonbury, un monastère étroitement lié à Dunstan et à la réforme bénédictine où repose également son pèreModèle:Sfn. Sa sépulture à Glastonbury contribue à en faire un lieu de culte royal importantModèle:Sfn, même s'il n'existe aucune trace d'un culte qui lui aurait été rendu avant le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. David Rollason estime que le culte d'Edgar, qui aurait pu profiter de son soutien de la réforme monastique, souffre vraisemblablement des histoires concernant la vie amoureuse du roi et notamment ses relations avec des religieusesModèle:Sfn. Sa fille Édith et son fils Édouard deviennent en revanche des saints populaires peu de temps après leurs décès respectifsModèle:Sfn.
La succession au trône oppose les partisans des deux fils survivants d'Edgar. Æthelred est soutenu par sa mère Ælfthryth et son allié l'évêque Æthelwold, mais Édouard, l'aîné, bénéficie du soutien de Dunstan et ÆthelwineModèle:Sfn. Cette querelle de succession est purement personnelle et ne met pas aux prises les partisans de la réforme bénédictine d'un côté et ses adversaires de l'autre. La possibilité d'une division de l'Angleterre entre les deux princes n'est pas évoquée, ce qui témoigne peut-être du succès des réformes entreprises par Edgar pour unifier le paysModèle:Sfn. Édouard est reconnu roi, mais il est assassiné trois ans plus tard, en 978, et Æthelred lui succède. Son long règne, marqué par la recrudescence des attaques vikings, s'achève sur la conquête danoise de l'AngleterreModèle:Sfn.
Aspects du règne
Le droit
Edgar s'intéresse davantage à l'application concrète du droit qu'à son contenuModèle:Sfn. Il est à l'origine de deux codes de lois, développés avec l'aide de ses conseillersModèle:Sfn. Les historiens en dénombrent traditionnellement quatre, mais le code Modèle:Nobr rom, ou Ordonnance des hundreds, pourrait être antérieur à son règne, tandis que Modèle:Nobr rom et Modèle:Nobr rom correspondent respectivement aux provisions ecclésiastiques et séculaires d'un seul document législatif, le Code d'Andover. Le code Modèle:Nobr rom est donc le deuxième d'Edgar, en dépit de son nom conventionnelModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Patrick Wormald décrit le Code d'Andover comme un texte impressionnant et rationnelModèle:Sfn. Modèle:Nobr rom, qui couvre les affaires ecclésiastiques, s'intéresse particulièrement aux revenus de l'ÉgliseModèle:Sfn. Il réserve pour la première fois une peine spécifique aux individus ne versant pas la dîme, tandis que ceux qui ne paient pas le denier de Saint-Pierre sont condamnés à se rendre en personne à Rome pour le verser au pape, une peine qui edt vraisemblablement toute théoriqueModèle:Sfn. Modèle:Nobr rom vise à rendre la justice accessible, avec des tribunaux qui siègent à intervalles réguliers, proclament des sentences équitables et imposent des peines appropriées. Il vise l'uniformisation des poids et mesures et prescrit l'usage d'une même monnaie dans tout le royaumeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il impose également pour la première fois aux ealdormen et aux évêques de collaborer pour rendre la justiceModèle:Sfn.
Modèle:Nobr rom a davantage recours à la rhétorique que le Code d'AndoverModèle:Sfn. Il reconnaît les coutumes distinctes de l'ancien royaume viking d'YorkModèle:Sfn, comme sa division en wapentakes plutôt qu'en hundreds comme dans le reste de l'AngleterreModèle:Sfn. Ces subdivisions (comtés, hundreds et wapentakes) commencent à jouer un rôle important dans le contrôle de la population par le roi vers cette périodeModèle:Sfn Edgar ordonne que de nombreuses copies de ce code soient envoyées aux ealdormen Ælfhere et Æthelwine pour qu'elles soient distribuées et leur contenu connu de tousModèle:Sfn.
L'hagiographe de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Lantfred de Winchester décrit une série de châtiments corporels violents que la loi d'Edgar impose aux voleurs : ces derniers sont censés avoir les yeux crevés, les mains tranchées, les narines arrachées et les pieds amputés avant d'être abandonnés aux bêtes sauvages dans la natureModèle:Sfn. Aucun texte législatif connu du règne d'Edgar n'évoque de telles mutilations, même si Modèle:Nobr rom fait référence à une liste perdue de peines. En revanche, un code de lois de Knut le Grand mentionne des châtiments similaires et son auteur, l'archevêque Wulfstan d'York, affirme que la législation de Knut s'inspire de celle d'EdgarModèle:Sfn. Ce dernier est encore tenu en grande estime pour son œuvre législative après la conquête normande de l'Angleterre : le chroniqueur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Eadmer évoque notamment les « lois saintes » du « roi Edgar, glorieux entre tous », même si rien ne permet d'affirmer qu'il en connaît effectivement le contenuModèle:Sfn.
La monnaie
À la fin de l'époque anglo-saxonne, la seule pièce de monnaie en circulation courante est le penny d'argentModèle:Sfn. Quelques halfpennies sont également produits durant cette période ; neuf exemplaires du règne d'Edgar subsistentModèle:Sfn. La frappe monétaire d'Edgar se divise en deux grandes phases : il reprend d'abord les monnaies variées de ses prédécesseurs avant de procéder à une réforme d'ampleur vers la fin de sa vieModèle:Sfn. Le chroniqueur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Roger de Wendover est le premier à mentionner cette réforme, qui est confirmée par les preuves numismatiquesModèle:Sfn.
Le degré de variation géographique des frappes monétaires augmente sous les règnes d'Edmond et Eadred, notamment en Northumbrie, une région disputée entre Anglais et Vikings, mais sa conquête définitive en 954 permet un retour progressif à la frappe plus uniforme de l'époque d'ÆthelstanModèle:Sfn. Les premières pièces d'Edgar s'inscrivent dans la continuité de celles de son frère, avec un motif que les numismates modernes appellent « Horizontal » sur lequel le nom du monnayeur est écrit sur deux lignes horizontales. Edgar reprend également le motif de la « Croix circonscrite » (Circumscription Cross), apparu à l'époque d'Æthelstan mais peu utilisé par ses successeurs, sur lequel le nom du roi et du monnayeurs sont écrits en cercle autour d'une croix centrale. Le motif de type « Buste couronné » (Crowned Bust) devient également plus fréquent sous EdgarModèle:Sfn. Ces pièces portent souvent le nom de la ville où elles ont été frappées, ce qui est rare entre la fin du règne d'Æthelstan et la réforme d'Edgar : on en dénombre 30,et six autres peuvent être déduitesModèle:Sfn. Le déclin de la qualité des pièces, tendance observée à partir de la mort d'Édouard l'Ancien, se poursuit sous Edgar, avec une augmentation notable du nombre de pièces comprenant moins de 90 % d'argentModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
La grande réforme d'Edgar s'inspire des frappes d'ÆthelstanModèle:Sfn. Les nouvelles pièces se composent d'argent à 96 %, un taux uniforme et plus élevé que dans la majeure partie du reste de l'EuropeModèle:Sfn. Leur poids augmente également, mais avec quelques différences régionalesModèle:Sfn. En revanche, tous les ateliers monétaires du pays utilisent désormais le même motif : un portrait de profil du roi à l'avers, entouré par l'inscription +EADGAR REX ANGLOR[UM], et une petite croix au revers, avec le nom du monnayeur et de l'atelier monétaire autour. Il n'est pas original, étant très inspiré d'un motif d'Æthelstan, mais c'est la première fois que toute l'Angleterre utilise le mêmeModèle:Sfn.
Cette standardisation monétaire reflète le souci d'uniformité d'Edgar, aussi bien dans la sphère matérielle que spirituelleModèle:Sfn, et la manière dont il parvient à la concrétiser témoigne de l'étendue de son pouvoirModèle:Sfn. Levi Roach la décrit comme « l'un des plus grands accomplissements de la royauté anglo-saxonne tardiveModèle:Sfn ». Bien que le taux d'argent des pièces commence à fluctuer selon les régions après sa mortModèle:Sfn, Edgar est l'instigateur d'une frappe qui perdure plus d'un siècle et demiModèle:Sfn.
La religion
Edgar n'est pas le premier roi anglais à soutenir la réforme bénédictine, mais son royaume ne compte que deux monastères bénédictins à son avènementModèle:Sfn et son appui s'avère décisif dans la réussite de ce mouvementModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pour Frank Stenton, il s'agit du facteur décisif dans la refondation du monasticisme anglais accomplie par la réformeModèle:Sfn.
Les meneurs du mouvement réformateur, Dunstan, Oswald et Æthelwold, sont tous trois promus à de hautes responsabilités sous le règne d'EdgarModèle:Sfn. Le roi offre l'archevêché de Cantorbéry à Dunstan, écartant le candidat de son frère Eadwig, Byrhthelm, au prétexte de sa trop grande douceurModèle:Sfn. Oswald, évêque de Worcester depuis 962, reçoit quant à lui l'archevêché d'York en 971Modèle:Sfn. Enfin, Æthelwold devient évêque de Winchester en 963, mais il témoigne sur les chartes d'Edgar dès avant cette date, alors qu'il n'est qu'abbé d'Abingdon, une présence inhabituelle qui reflète son importance aux yeux du roiModèle:Sfn.
Æthelwold s'oppose farouchement au clergé séculier, dont les membres ont contrairement aux moines le droit de se marierModèle:Sfn. Peu après son arrivée à Winchester, il réforme le New Minster pour en faire un établissement réservé aux moines. L'ancienne communauté séculière du New Minster est expulsée avec l'aide de troupes envoyées par Edgar (qui a recu l'autorisation du pape) et dirigées par un officier royalModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le roi accorde au New Minster réformé d'importants privilèges en 966 à travers une charte richement décorée qui évoque l'expulsion des clercs séculiers et accorde à Edgar le titre de « vicaire du ChristModèle:Sfn,Modèle:Sfn ». L'intransigeance d'Æthelwold vis-à-vis du clergé séculier n'est pas partagée par Dunstan et Oswald, qui considèrent (comme les réformateurs d'Europe continentale) qu'il a sa place au sein de l'Église et ne le chassent pas de leurs cathédralesModèle:Sfn.
Edgar demande à Æthelwold de produire une traduction en anglais de la règle de saint Benoît afin de faciliter l'enseignement religieux des laïcs. Cette traduction est préservée au sein de la Modèle:Langue, document élaboré par Æthelwold pour servir de règle monastique à toutes les abbayes d'Angleterre, en accord avec le désir d'uniformité d'EdgarModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Produite vers 973, peut-être après le sacre d'Edgar à Bath, la Modèle:Langue impose l'accord du roi pour l'élection des abbés, ainsi que la récitation de psaumes plusieurs fois par jour pour le roi et la reine dans toutes les abbayes du royaumeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'Angleterre fait figure d'exception en ce sens que l'uniformité monastique y est un sujet politique et pas seulement religieux, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l'Europe occidentaleModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
S'ils font preuve d'austérité dans leur vie privée, les réformateurs adoptent des cérémonies de plus en plus grandioses pour la messe, la liturgie et la prière. Ils œuvrent également avec vigueur pour enrichir leurs monastères en biens mobiliers et en terresModèle:Sfn. Ils bénéficient pour ce faire de donations effectuées par le roi et ses officiers, ainsi que par d'autres laïcs, et puisent aussi dans leurs ressources personnelles, qui sont considérables puisqu'ils sont tous issus de la haute aristocratieModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Æthelwold verse 200 mancus d'or au roi et lui offre également une coupe d'argent d'une valeur de cinq livres afin d'obtenir le renouvellement de privilèges accordés à l'Old Minster de Winchester, et la reine Ælfthryth reçoit aussi 50 mancus de sa part pour son aide dans cette affaireModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Æthelwold s'efforce également d'obtenir gain de cause pour les abbayes de son diocèse dans les disputes qui les opposent à des laïcs sur des questions de propriété terrienne. Le roi intervient fréquemment en sa faveur dans ces disputesModèle:Sfn. Même les plus grands barons ne sont pas à l'abri : l'ealdorman Æthelwine doit batailler pour récupérer le domaine de Hatfield que lui et ses frères ont été contraints de céder à ÆthelwoldModèle:Sfn. Après la mort d'Edgar, les prétentions des abbayes sont remises en question par les laïcs, qui ont parfois recours à la violence pour faire valoir leurs droits. Cela reflète le degré auquel les réformateurs dépendaient du soutien d'Edgar, mais leurs adversaires n'ont pas laissé d'écrits permettant de déterminer la manière dont ils percevaient le roiModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le soutien d'Edgar à la réforme lui vaut d'être encensé par les bénédictins, y compris des auteurs plus tardifs comme Byrhtferth et Wulfstan dans les années 990Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il acquiert une aura quasiment théocratique : la Modèle:Langue le compare au Bon PasteurModèle:Sfn et le théologien Ælfric d'Eynsham enjoint son lectorat à obéir à une monarchie qu'il considère de droit divin Modèle:Sfn.
Comme ses prédécesseurs, Edgar témoigne d'une grande générosité dans ses dons à l'Église. À ses débuts, ces dons ne se limitent pas aux établissements réformés : en 958, alors qu'il n'est que roi de Mercie, il offre des terres au minster de Sainte-Werburgh, une maison de clercs séculiers à ChesterModèle:Sfn. Lorsque l'abbaye d'Ely est réformée par Æthelwold, en 970, elle reçoit du roi un crucifix richement décoré d'or et d'argent, un manteau brodé d'or et un évangéliaire à la reliure sertie d'émaux et de pierres précieusesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Edgar compte également parmi les principaux bienfaiteurs de l'abbaye d'AbingdonModèle:Sfn, réformée par Æthelwold, ainsi que de l'abbaye de Romsey, un couvent fondé ou réformé en 967 où son fils Edmond est enterréModèle:Sfn,Modèle:Sfn. À Winchester, l'Old Minster bénéficie aussi de ses largesses, notamment à l'occasion des deux translations des reliques de Swithun en 971 et 974Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
L'importance du mouvement réformateur ne doit pas être exagérée : les monastères réformés sont concentrés dans le Wessex et certaines régions de Mercie et ils restent bien moins nombreux (mais beaucoup plus riches en moyenne) que les maisons séculières. L'historien John Blair estime que la présentation du règne d'Edgar comme un âge d'or par les réformateurs est trompeur et que la culture religieuse prévalente à l'époque s'observe déjà sous les règnes d'Æthelstan et EdmondModèle:Sfn.
Unions et descendance
Edgar a des enfants de trois femmes différentes et s'il est certain qu'il a épousé la troisième, l'une ou l'autre des deux premières pourraient n'avoir été que des concubinesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Barbara Yorke considère qu'il pourrait avoir été marié à trois reprises, sans compter d'autres liaisons extramaritalesModèle:Sfn.
La première conjointe d'Edgar, qui est la mère de son fils aîné Édouard le Martyr, n'est nommée que dans des sources postérieures à la conquête normande. Osbern de Cantorbéry, qui écrit à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, affirme qu'Édouard est le fils d'une religieuse séduite par Edgar, mais les chroniqueurs ultérieurs rejettent son récitModèle:Sfn et les historiens modernes accordent davantage crédit à Jean de Worcester et Guillaume de Malmesbury, qui la nomment Æthelflæd EnedaModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après eux, elle est la fille de l'ealdorman Ordmær, mais aucun ealdorman ni thegn ne porte ce nom sur les chartes connues du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cependant, le Modèle:Langue mentionne un échange de terres entre Æthelstan Demi-Roi et un « homme puissant » (Modèle:Langue) nommé Ordmær. S'il s'agit du père d'Æthelflæd, Edgar aurait pu la rencontrer pendant son enfance dans la maisonnée du Demi-RoiModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ann Williams la décrit comme sa femme, mais Cyril Hart décrit comme douteuse la légitimité d'Édouard le MartyrModèle:Sfn, Modèle:Sfn. Nicholas Brooks considère que Dunstan n'aurait pas apporté son soutien à Édouard s'il n'avait pas été légitime, et donc qu'Edgar et Æthelflæd devaient être mariésModèle:Sfn. Quoi qu'il en soit, elle meurt vraisemblablement vers 960Modèle:Sfn.
La deuxième conjointe connue d'Edgar est Wulfthryth, mère de sa seule fille connue, Édith (Eadgyth). D'après l'hagiographe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Goscelin de Saint-Bertin, Edgar souhaite épouser une dénommée Wulfhilde, fille d'un noble nommé Wulfhelm qui l'a envoyée à l'abbaye de Wilton pour son éducation, mais Wulfhilde, qui souhaite devenir religieuse, résiste à ses avances et Edgar se rabat sur sa cousine Wulfthryth, elle aussi éduquée à WiltonModèle:Sfn Modèle:Sfn. Pour Williams, il n'est pas certain qu'il soient mariésModèle:Sfn, mais Yorke estime qu'ils le sont en s'appuyant sur la formulation utilisée par Goscelin et sur le sceau personnel d'Édith, qui la décrit comme « sœur royale » des fils d'Edgar, ce qui suggère que ces derniers la reconnaissent comme légitime. Wulfthryth retourne à l'abbaye de Wilton avec sa fille en 964 au plus tard pour y devenir religieuse, ce qui permet à Edgar de se remarierModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La société anglo-saxonne tolère en effet qu'un individu dont le conjoint est entré dans les ordres se remarie, ce qui est théoriquement interdit par l'interprétation la plus stricte du droit canonModèle:Sfn, Modèle:Sfn. Edgar fait appel pour l'éducation de sa fille à un érudit lotharingien réputé, Radbod de Reims, ainsi qu'à l'artiste Benna de TrèvesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Sa mère et elle sont ultérieurement considérées comme des saintesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
La troisième conjointe d'Edgar est Ælfthryth. Veuve de l'ealdorman Æthelwold en 962, elle épouse le roi en 964. Ils ont deux fils : Edmond, mort jeune, et Æthelred le MalaviséModèle:Sfn. En 966, c'est en tant que « femme légitime » du roi qu'elle témoigne sur la charte de fondation du New Minster. Son fils Edmond, né peu de temps auparavant, y est décrit comme le « fils légitime » d'Edgar, alors qu'Édouard est simplement « engendré par le même roi », ce qui laisse entendre qu'il a été écarté de la succession au profit de son demi-frère cadet. Cependant, il est possible que ces formulations ne reflètent pas les intentions d'Edgar et qu'elles soient plutôt le fait de l'évêque Æthelwold, ami et allié d'Ælfthryth. Cette dernière est sacrée reine en 973 et porte par la suite le titre de Modèle:Langue sur les chartes. Son sacre marque un changement de statut important pour les épouses des rois de la maison de Wessex, qui ne portent quasiment jamais le titre de reine avant cette dateModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ælfthryth n'est pas dépourvue d'influence sur la scène politique et son père Ordgar est nommé ealdorman du Devon par EdgarModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'historienne Ann Williams la décrit comme « une force avec laquelle il faut compter » et elle est pour Pauline Stafford « l'une des reines les plus importantes du dixième siècleModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Comme Eadgifu, la dernière femme d'Édouard l'Ancien, elle occupe la première place parmi les femmes de la famille royale et son pouvoir atteint son apogée lorsqu'elle devient reine mère à l'avènement de son fils ÆthelredModèle:Sfn. Des chroniqueurs tardifs l'accusent d'avoir commandité le meurtre d'Édouard le Martyr pour permettre à son fils de monter sur le trôneModèle:Sfn.
Historiographie
Plusieurs historiens, parmi lesquels Judith Green et Eric John, considèrent que le règne d'Edgar constitue l'apogée de la royauté anglo-saxonne, l'absence d'incident marquant dans les annales reflétant la stabilité dont bénéficie l'Angleterre à cette époqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Levi Roach souligne cette stabilité et l'importance des réformes monastiques et administratives que connaît alors le paysModèle:Sfn. George Molyneaux estime que le mérite des réformes de la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ne revient pas nécessairement à Edgar en personne, mais il s'accorde à les considérer comme cruciales dans le développement des structures étatiques anglaises du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, davantage que les règnes d'Alfred le Grand et ÆthelstanModèle:Sfn. Frank Stenton est plus modéré dans ses louanges. Il considère que le mérite principal d'Edgar est d'avoir su préserver le royaume que lui ont légué ses prédécesseurs, mais note qu'il n'a jamais eu besoin de le défendre contre des adversaires extérieurs ou intérieurs. D'après lui, cela en fait un monarque d'une classe inférieure à un Alfred ou un ÆthelstanModèle:Sfn.
Le jugement d'autres historiens est plus réservé. Pour Simon Keynes, il est significatif que la paix du royaume vole immédiatement en éclats à la mort d'Edgar. Les troubles du règne d'Édouard le Martyr sont à ses yeux la conséquence naturelle de la disparition d'un monarque personnifiant un régime excessivement autoritaireModèle:Sfn. Ann Williams considère également que la nature personnelle du pouvoir d'Edgar est à l'origine des troubles qui suivent sa mortModèle:Sfn, tandis que Ben Snook y discerne le retour en force des luttes de factions temporairement interrompues par EdgarModèle:Sfn.
La Chronique anglo-saxonne est presque intégralement en prose, mais elle comprend quelques panégyriques en vers célébrant des événements tels que la victoire d'Æthelstan à Brunanburh en 937 ou la reconquête des Cinq Bourgs par Edmond en 942. Edgar est le sujet de trois de ces poèmes, qui sont insérés aux années correspondant à son avènement, son sacre et sa mort. Pour Mercedes Salvador-Bello, ils sont l'œuvre de réformateurs monastiques qui le célèbrent comme leur protecteur en n'hésitant pas à le comparer au ChristModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pauline Stafford note qu'il est difficile de concevoir Edgar différemment en raison de la rareté des sources et de leur biais monastiqueModèle:Sfn.
Le règne d'Edgar est considéré a posteriori comme un âge d'or qui contraste avec les temps difficiles que connaît l'Angleterre sous ses fils. Son surnom de Modèle:Langue est attesté pour la première fois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous la plume de Jean de WorcesterModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Bien qu'il soit couramment traduit par Modèle:Langue en anglais et « le Pacifique » en français, Sean Miller suggère que « le Pacificateur » (Modèle:Langue) serait plus approprié dans la mesure où Edgar n'hésite pas à faire usage de violence pour préserver la paixModèle:Sfn.
Références
Bibliographie
Sources primaires
- Modèle:Ouvrage.
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Sources secondaires
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- Modèle:Chapitre.
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- Modèle:Article.
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Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Edgar sur Modèle:Langue
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Une partie des lois d’Edgar