Marcus Vipsanius Agrippa
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate
Marcus Vipsanius Agrippa (né vers Modèle:Date - mort en mars de l'année Modèle:Date), anciennement francisé en Marc AgrippeModèle:Note, est un général et homme politique romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle ; éduqué aux côtés du jeune Caius Octavius Thurinus, le futur empereur Auguste, son parcours personnel épouse dès 44 av. J.-C. celui du petit-neveu et désormais fils adoptif de Jules César : fidèle lieutenant, bâtisseur, homme de guerre, gendre, et héritier présomptif de l'Empire, Agrippa fut de tous les combats militaires et politiques de son plus proche ami.
Présent au côté d'Octave dès la mort de César en Modèle:Date, Agrippa permet par ses victoires militaires (bataille de Nauloque en Modèle:Date contre Sextus Pompée, bataille d'Actium en Modèle:Date contre Marc Antoine) l'affirmation de l'autorité politique d'Octavien, dans un contexte de troubles profonds. Il accompagne ainsi l'installation du principat et la fin des guerres civiles de la République romaine. Durant les quinze premières années du principat, il participe, à l'initiative d'Auguste, aux nouvelles conquêtes de l'Empire, en Hispanie (20 et Modèle:Date) et sur le Danube notamment (13 et Modèle:Date). Après la mort de Marcellus, il fait partie des héritiers présumés de l'Empire, jusqu'à la naissance de ses fils. C'est aussi un habile diplomate dans les périodes de guerre.
Agrippa est, avec Mécène, un des très proches conseillers d'Auguste. Il est consul en Modèle:Date, au moment du renouvèlement du second triumvirat puis en 28 et en Modèle:Date en même temps qu'Octave devenu empereur. Pour éviter de monopoliser la charge consulaire année après année, il reçoit au même titre que l'empereur un imperium exceptionnel, la puissance tribunitienne et assure la corégence avec Auguste (recevant tour à tour un imperium exceptionnel en Orient et en Occident). Il lui reste toutefois subordonné.
Il fait construire sur le Champ de Mars les premiers thermes à Rome, propriété privée qu'il lègue au peuple romain : les Thermae Agrippae. Il réalise à proximité la première version d'un temple dédié à toutes les divinités, le Panthéon de Rome, lors de son troisième consulat de 27. Il fait également construire, pour le compte d'Auguste, d'autres temples, des aqueducs, notamment l’Aqua Julia et l’Aqua Virgo à Rome, des théâtres et des portiques, et de nombreuses voies aussi bien dans la Ville que dans les provinces, notamment en Gaule.
Partie prenante des stratégies matrimoniales d'Auguste afin d'assurer une continuité dynastique à son nouveau régime, il épouse en troisièmes noces la fille unique d'Auguste, Julia, en l'an Modèle:Date, avec qui il eut 5 enfants, dont Caius et Lucius César, adoptés par Auguste et faits Princes de la Jeunesse et héritiers de l'Empire avant leur décès prématuré. Devenu gendre de l'empereur Auguste, dont il avait auparavant épousé la nièce Claudia Marcella l'Aînée, il est le premier beau-père du futur empereur Tibère à qui il donne en mariage sa fille Vipsania Agrippina puis son autre fille Agrippine l'Aînée, et enfin par sa petite-fille Agrippine la Jeune. Il est ainsi à la fois le grand-père maternel de l'empereur Caligula, l'arrière-grand-père maternel de l'empereur Néron, ainsi que le beau-père du général Germanicus, héritier présomptif de l'Empire jusqu'à sa mort et frère aîné de l’empereur Claude, qui épousa par ailleurs en dernières noces Agrippine la Jeune, petite-fille d'Agrippa.
Biographie
Naissance et famille
Marcus Vipsanius Agrippa, appelé communément simplement Agrippa, naît entre mars 64 et Modèle:Date<ref group=N>Pline l'Ancien indique qu'il est mort dans sa cinquante-et-unième année : ainsi, la naissance d'Agrippa se situerait entre mars 64 et mars Modèle:Date-</ref>, probablement en l’an Modèle:Date à l'instar d'Octave, ou l'année suivante. Le jour de sa naissance est peut-être compris entre un 23 octobre, voire un Modèle:1er novembre, et un 23 novembre<ref group=N>Un calendrier originaire de Chypre ou de Syrie comporte un mois nommé d'après Agrippa et qui commence le Modèle:Date-. Cela pourrait également indiquer le mois de sa naissance, entre le 23 octobre et le 23 novembre.</ref>,<ref group=r name=R_2-4>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.2-4.</ref>,<ref group=j name=J_23-26>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.23-26.</ref>. Il pourrait être né en Istrie ou à Asisium en Ombrie ou à Arpino en Italie, mais cela reste très incertain<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:P.9.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.23.</ref>.
Sa gens est inconnue du paysage politique romain avant lui. Il est le fils d'un dénommé Lucius Vipsanius Agrippa<ref group=N>Voir l’inscription sur le Panthéon de Rome (CIL, VI, 896) : « Modèle:Langue », c'est-à-dire « Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la troisième fois, le fit construire ».</ref>, probablement d'une famille de rang équestre italienne relativement modeste ayant reçu récemment la citoyenneté romaine. Il s'agit peut-être d'une famille marse ayant reçu la citoyenneté au lendemain de la guerre sociale du début du siècle<ref group=c name=Cos15>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.15.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.22-23 et 29.</ref>. Nous ne savons rien de sa mère<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.28.</ref>. Ces origines font de lui un homo novus, un homme nouveau, le premier de sa famille à accéder aux plus hautes charges politiques de la République romaine.
Il a un frère aîné qui porte le prénom de Lucius<ref group=N>Le père de Marcus Agrippa s'appelant Lucius, il est d'usage que le fils aîné porte le même prénom.</ref> et il a une sœur qui s'appelle Vipsania Polla. La famille ne semble pas influente dans la société romaine<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.22-23 et 27-28.</ref>.
Un partisan fidèle d'Octave : de l'ami d'enfance au général en chef
Jeunesse et guerre civile de César (jusqu'en 44)
Il est du même âge qu'Octave, le futur empereur Auguste. Éduqués ensemble, ils se rencontrent peut-être durant les cours de certains maîtres de rhétorique, dont Apollodore de Pergame, et les deux jeunes hommes sont liés dès leur plus jeune âge et leur adolescence par une profonde amitié<ref group=c name=Cos15/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.32-33.</ref>.
Malgré les liens de la famille avec celle de Jules César, son frère prend le parti adverse pendant la guerre civile de Modèle:Date et combat avec Caton contre César en Afrique. Lors de la défaite des troupes de Caton, le frère d'Agrippa est fait prisonnier mais il est libéré par Octave qui intercède en sa faveur<ref group=c name=Cos15/>. Nul ne sait si les deux frères se sont combattus en Afrique mais le jeune Marcus Agrippa intègre probablement les troupes de César durant la campagne de 46 et Modèle:Date contre Sextus Pompée, à l'instar de son ami Octave. Ils participent vraisemblablement tous les deux à la bataille de Munda<ref group=c name=Cos18/>,<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.13-14.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.34-35.</ref>.
César envoie par la suite les deux amis étudier ensemble à Apollonie d'Illyrie, où sont situées les légions macédoniennes en prévision de grandes expéditions militaires prévues par César contre les Daces et les Parthes, pendant qu'il conforte son pouvoir à Rome<ref group=c name=Cos18>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.18.</ref>. Agrippa et Octave, au cours de leur séjour, auraient rencontré l’astrologue Théogène, qui aurait prédit à Agrippa une brillante carrière, avant de se prosterner devant la destinée exceptionnelle d'Octave<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.18-19.</ref>,<ref group=a name=Sue94>Modèle:RefRA.</ref>.
Les deux amis sont à Apollonie depuis six mois quand ils apprennent l'assassinat de César perpétré aux ides de mars Modèle:Date<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.19.</ref> Agrippa et Quintus Salvidienus Rufus, un autre ami, conseillent à Octave de marcher sur Rome avec l'appui des légions de Macédoine pour éliminer les meurtriers de César, mais celui-ci décide de rallier Rome discrètement par bateau, suivant les conseils prudents de sa famille<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.20.</ref>, en compagnie de ses deux amis. Leurs conseils ne sont pas seulement dictés par leurs ardeurs juvéniles, mais peut-être aussi par des ambitions politiques, en cherchant à profiter des guerres civiles pour s'élever dans la hiérarchie sociale aux dépens de l’aristocratie romaine dont beaucoup de membres sont mêlés à l’assassinat de César<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.36-37.</ref>,<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.21.</ref>.
Montée au pouvoir au côté d'Octave (44-42)
Octave apprend alors que César l'a désigné comme son fils adoptif. Loin d'être de passifs spectateurs, Agrippa et Salvidienus le poussent alors à accepter l'héritage contre l’avis de sa famille maternelle<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.21-22.</ref>. Octave se fait accompagner à Rome par Agrippa et quelques amis pour revendiquer solennellement l’héritage de César auprès des magistrats chargés des testaments<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.33.</ref> : il reçoit alors les trois quarts de la fortune de César, qu'Antoine refuse de lui restituer, et surtout son patronyme<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.22.</ref>. Octave prend dès lors le nom de « César », mais il est appelé « Octavien » par les historiens modernes durant cette période.
Face à l'irruption du jeune homme sur la scène politique, Marc Antoine incarne un temps la volonté de préservation de la légalité de la République romaine. Il est parvenu, malgré le climat de tension, à un compromis avec les conjurés qui ont assassiné César. C'est dans un premier temps un grand succès pour Antoine qui réussit par ce geste à apaiser les vétérans, à se concilier la majorité du Sénat et paraît aux yeux des conjurés comme leur interlocuteur privilégié et protecteur, gage de la paix civile. Cependant, l'arrivée d'Octave remet en cause les décisions de Marc Antoine concernant les Césaricides et leurs partisans : le jeune César souhaite se venger et punir les conjurés. Marc Antoine se trouve alors dans une position inconfortable et bien qu'il soit en mesure de ralentir le processus de ratification de l'adoption d'Octavien, il doit rapidement clarifier sa position politique de crainte de perdre ses soutiens au profit d'Octavien. Marc Antoine réunit les comices tributes le 2Modèle:Sfn ou 3 juinModèle:Sfn afin de promulguer des lois agraires favorables aux vétérans et permettant d'assurer sa position à la fin de son mandat de consul et de placer ses principaux partisans à la tête de provinces clés. Il tente notamment d'assurer pour lui-même le contrôle des provinces de Gaule cisalpineModèle:Sfn,Modèle:Sfn, alors gouvernée par Decimus Junius Brutus Albinus, un des conjurés de mars 44Modèle:Sfn, et de Gaule chevelueModèle:Sfn, pour prendre sa place au [[1er janvier|Modèle:1er janvier]] 43.
Au cours de l'été et de l'automne 44, la situation de Marc Antoine devient de plus en plus périlleuse. Cicéron, sentant qu'il est possible d'écarter Antoine en favorisant Octave, entre alors en scène. Il commence en septembre 44 une série de discours contre Antoine, les Philippiques, afin de retourner le Sénat contre lui. Dans le même temps, Octavien œuvre de son côté pour accélérer la rupture entre le Sénat et Antoine. Ce dernier quitte Rome en octobre pour gagner Brindes et rejoindre les légions macédoniennes ayant traversé l'Adriatique. Octavien, Agrippa et leurs amis se rendent compte qu'ils ont besoin du soutien des légions et font de la propagande auprès des soldats. Antoine est très mal reçu à Brindes. Agrippa aide alors Octavien à lever de nouvelles troupes en Campanie, parmi les vétérans de César en particulier<ref group=c name=Cos38>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.38.</ref>,<ref group=j name=Rod39-41>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.39-41.</ref>.
En novembre, alors qu'Octavien s'est assuré le soutien d'une grande part des vétérans de César, deux des légions macédoniennes initialement fidèles à Antoine, les Legio I Martia et Legio V MacedonicaModèle:Sfn, se joignent à lui en Étrurie. On a supposé de façon incertaine qu'Agrippa avait été l'un des négociateurs pour obtenir que les légions de Macédoine soient gagnées à leur cause<ref group="r">M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:P.16.</ref>. Octavien est, semble-t-il, pour la première fois, accompagné de Mécène, dont les talents de diplomate complètent ceux, militaires, d'Agrippa<ref group="c" name="Cos38" />,<ref group="j" name="Rod39-41" />,<ref group="h">J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.835-836.</ref>.
Ne pouvant se maintenir plus longtemps à Rome, son mandat de consul arrivant à échéance, Marc Antoine réunit le Sénat de manière non officielle le 28 novembre au soirModèle:Sfn sur le CapitoleModèle:Sfn afin de s'assurer que ses dispositions prises en juin soient bien promulguéesModèle:Sfn. Le lendemain, Marc Antoine, qui a réuni ses troupes, les passe en revue à Tibur puis prend la direction du NordModèle:Sfn. C'est le début de la Guerre de Modène.
Le Modèle:1er janvier 43, Caius Vibius Pansa et Aulus Hirtius entament leurs mandats de consuls selon les vœux laissés par César sur son testamentModèle:Sfn. Dès le début de leur mandat sont lancés des débats qui divisent les sénateurs sur l'attitude à adopter face aux agissements de Marc Antoine, débats durant lesquels Cicéron prononce la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} PhilippiqueModèle:Sfn. Le 3 janvier, le Sénat confie aux consuls la mission de porter secours à Decimus Junius Brutus<ref group="a">Modèle:RefRA</ref>,<ref group="a">Modèle:RefRA</ref>, assiégé dans Modène par Antoine, avec le commandement des armées, et leur associe OctavienModèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui dispose d'un imperium proprétorienModèle:Sfn et pour qui c'est l'occasion d'intervenir directement en toute légalitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. C'est la première guerre au cours de laquelle Agrippa seconde Octave, notamment lors des batailles de Forum Gallorum et du siège de Modène. C'est peut-être la même année [[-43|43 Modèle:Av JC]] que débute dans le même temps la carrière politique d'Agrippa, élu tribun de la plèbe (il faut donc supposer qu'il a été questeur auparavant), ce qui lui ouvre les portes du Sénat<ref group="j">J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.41.</ref>,<ref group="N">Mentionné seulement par Maurus Servius Honoratus dans In tria Virgilii Opera Expositio, ses commentaires sur Virgile, L'Énéide, 8, 682. Mais le tribunat de la plèbe est une magistrature préliminaire nécessaire pour devenir préteur urbain, ce qui sera le cas pour Agrippa en Modèle:Date- L'année de Modèle:Date- pour ce probable tribunat est donc privilégié par J.-M. Roddaz, Marcus Agrippa, 1984, Modèle:P.41.</ref>.
Octavien, fort de ses nouvelles légions et toujours assisté d'Agrippa, défait Antoine dans le nord de l'Italie à la victoire de Modène pendant laquelle les deux consuls meurent. Octavien, auréolé de gloire, marche sur Rome. Il exige le consulat pour l'année suivante et rompt avec Cicéron. Il conclut alors un pacte avec Marc Antoine, devenu « ennemi public », qui avait fui en Gaule où il avait retrouvé l'armée la plus importante d'Occident, et Lépide en Modèle:Date : c'est le début du « triumvirat pour restaurer la République<ref group="c">P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.48.</ref>,<ref group="h">J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.836-841.</ref>. ». Octavien et l'autre consul Quintus Pedius font juger les assassins de César par contumace. Agrippa se voit confier le cas de Caius Cassius Longinus<ref group="a">Modèle:RefRA, 5.</ref>,<ref group="a">Modèle:RefRA.</ref>.
En Modèle:Date, Agrippa participe à la bataille de Philippes aux côtés d'Octavien et de Marc Antoine<ref name=Hin851 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.851.</ref>, si l'on en croit Pline l'Ancien<ref group=a>Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre VII, 148.</ref>. Il commande d'ailleurs probablement une partie des troupes du jeune César, ce dernier étant malade. Au terme de la bataille, Modèle:Unité romains ont péri et Octave inflige de nombreux supplices à l'entourage captif des césaricides Brutus et Cassius, morts au combat.
Guerre de Pérouse (41-40)
Après leur retour à Rome, Agrippa joue un grand rôle dans le conflit commencé en [[-41|41 Modèle:Av JC]] qui oppose Octavien à Fulvia Antonia, épouse de Marc Antoine, et Lucius Antonius, son frère. Antoine est alors en Égypte<ref name=Hin862 group=h/>.
Agrippa lève trois ou quatre légions de vétérans Étrurie<ref group="c">P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.62-63.</ref>,<ref name="App35" group="a">Modèle:RefRA.</ref>,<ref group="a">Modèle:RefRA.</ref>,<ref group="a">Modèle:RefRA.</ref> et s'empare de Sutrium qui occupe une position stratégique sur la via Cassia au nord de Rome, signant à vingt-trois ans la première victoire d'une longue liste, et soulageant ainsi Salvidienus qui risquait d'être encerclé<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>,<ref name=Hin862 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.862.</ref>.
Salvidienus est à ce moment le général en chef d'Octavien<ref group="r">M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.17-20.</ref> et son homme de guerre le plus expérimenté<ref name="Hin864" group="h">J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.864.</ref>. Il s'empare de Sentinum puis de Nursia. Les deux hommes réunis forcent alors Lucius Antonius à s'enfermer dans Pérouse<ref group="c" name="Cos63" />,<ref name=Hin862 group=h/>. Octavien, à l'instar de Jules César autour d'Alésia, fait édifier un solide réseau de fortifications autour de la ville, pour à la fois empêcher toute sortie et décourager les attaques des lieutenants d'Antoine<ref name="Cos63" group="c">P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.63.</ref>,<ref group="a">Modèle:RefRA.</ref>,<ref name="DC14" group="a">Modèle:RefRA.</ref>.
Ventidius Bassus, Asinius Pollio et Munatius Plancus, avec treize légions sous leurs ordres, tentent de faire lever le siège mis en place par le jeune César mais ne réussissent pas à le briser, et se heurtent aux manœuvres de Salviedinus et Agrippa qui leur infligent de cuisantes défaites autour de Pérouse. Les trois généraux abandonnent alors Lucius Antonius et Fulvie à leur sort et se replient, ne s'entendant pas entre eux et confrontés au mécontentement de leurs soldats qui souhaitent la poursuite de la distribution des terres commencée par Octavien<ref name="Cos63-642" group="c">P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.63-64.</ref>,<ref group="a" name="App35" />.
La chute de Pérouse consacre la domination d'Octavien sur les provinces occidentales, notamment la Gaule, mais ne met pas fin à l'agitation en Italie. Plusieurs villes dans les Apennins continuent de résister. Munatius Plancus reste un temps à Spolète avant de rejoindre Antoine en Grèce. Agrippa parvient de son côté à retourner dans le camp d'Octave deux légions laissées par Plancus. En Campanie, Tiberius Claudius Nero est toujours en rébellion<ref group="c" name="Cos65" />,<ref group="a">Modèle:RefRA.</ref>,<ref group="a">Modèle:RefRA.</ref>,<ref name="DC15" group="a">Modèle:RefRA.</ref>,<ref name="Tib4" group="a">Modèle:RefRA.</ref>.
Défense de l’Italie et Pacte de Brindes (40-39)
Après la guerre de Pérouse et le départ d'Octavien pour la Gaule, Agrippa est préteur urbain à Rome, nouvelle étape dans sa carrière politique de jeune magistrat de la République. Il doit alors faire face au mécontentement croissant des Romains qui sont fatigués du blocus maritime imposé par le fils de Pompée le Grand, Sextus Pompée, qui s'oppose aux triumvirs. Ce dernier est maître de la Sicile, et envoie son amiral s'emparer de la Sardaigne, puis fait ravager les côtes étrusques et prend pied en Corse. Agrippa est alors dans l'obligation de défendre la péninsule contre un front ouvert par la mer<ref group="c" name="Cos65">P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.65.</ref>.
En juillet [[-40|40 Modèle:Av JC]], alors qu'Agrippa préside les Jeux apollinaires en tant que préteur urbain, Sextus Pompée lance des raids pour piller les côtes italiennes<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.66.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.61-63.</ref>.
La faiblesse du triumvirat se révèle quand, en août [[-40|40 Modèle:Av JC]], Marc Antoine et Sextus Pompée pénètrent simultanément mais de façon non coordonnée sur le territoire italien. Agrippa part à la rencontre de Pompée et le force à se retirer<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:P.22.</ref>,<ref group=c name=Cos67>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.67.</ref>. Agrippa libère Sipontum en Apulie, alors aux mains des hommes d'Antoine, ce qui constitue le premier acte de la fin du conflit<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:P.23.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.63-64.</ref>. Il ne peut cependant marcher plus directement contre Antoine, ne pouvant persuader ses hommes de combattre un des héritiers de César. Seul Octavien serait en mesure de convaincre ses soldats, mais tombé malade en route depuis la Gaule, il tarde à rejoindre Agrippa, et la diplomatie est finalement privilégiée<ref group=c name=Cos67/>. Les vétérans prennent alors l'initiative d'éviter un conflit entre Octavien et Antoine en Italie en se montrant hostiles à une guerre entre césariens. La mort opportune de Fulvie vient arranger la situation. Les triumvirs s'entendent alors à nouveau sur leurs responsabilités respectives lors d'une entrevue organisée en septembre 40 dans la ville de Brindisi dans les Pouilles<ref>Jean-Michel Roddaz dans François Hinard, Histoire romaine, Fayard, 2000, Modèle:Pp.864-865.</ref>.
Agrippa fait partie des intermédiaires qui négocient à la paix entre Antoine et Octavien. Lors des négociations menant à la paix de Brindes, il apprend que Salvidienus est sur le point de trahir Octavien et de rallier Antoine. La paix ayant été conclue entre les triumvirs, il dénonce Salvidienus qui lui aurait proposé de se joindre à lui. Il est arrêté, accusé de haute trahison devant le Sénat, puis meurt exécuté ou suicidé<ref group=c name=Cos68>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.68.</ref>. Agrippa devient alors le général en chef d'Octavien<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.23-24.</ref>, position qu'il occupera jusqu'à sa mort.
Les triumvirs désignent les consuls pour l'année à venir, l'an 39 : Caius Calvisius Sabinus et Lucius Marcius Censorinus. Ils avaient été les deux seuls sénateurs qui tentèrent de défendre Jules César quand ses assassins le poignardèrent le 15 mars [[-44|44 Modèle:Av JC]]<ref name="ND" group="a">Nicolas de Damas, Vie d'Auguste, 26.</ref>,<ref name="RS33">Ronald Syme, The Augustan Aristocracy, Oxford University Press, 1986, Modèle:P.33.</ref>,<ref name="AE127">Anthony Everitt, Augustus, Random House, 2007, Modèle:P.127.</ref> et l'attribution du consulat est considérée comme une reconnaissance de leur loyauté<ref name="RS33" />. Pour sceller ce nouveau pacte, Antoine désormais veuf épouse Octavie, la sœur d'Octavien<ref name="JMR865">Jean-Michel Roddaz dans François Hinard, Histoire romaine, Fayard, 2000, Modèle:P.865.</ref>. La réconciliation est fêtée dans tout l'Empire et l'on espère enfin une ère de paix<ref name="JMR865" />.
Leader militaire et vainqueur des guerres civiles
Gouvernorat des Gaules (39-38)
En 39 ou [[-38|38 Modèle:Av JC]], voire les deux années, Octavien nomme Agrippa gouverneur de la Gaule transalpine<ref group=c name=Cos68/> en remplacement de Salvidienus. Depuis la conquête romaine de César, la Gaule a été laissée à elle-même pendant les guerres civiles. Il jugule la montée en puissance des Aquitains, met au pas les Belges, combat aussi les tribus germaines, notamment les Suèves, et devient le deuxième général romain à traverser le Rhin après Jules César<ref group=r name=R_25-29/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.66-75.</ref>,<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.76-77.</ref>.
Durant cette période ou peu après, il épouse Caecilia Pomponia Attica, la fille de Titus Pomponius Atticus, un ami de feu Cicéron, peut-être dès les années 43-Modèle:Date<ref group=c name=Cos123-124/>,<ref group=j name=Roda>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.81-85, Modèle:Pp.185-187 et Modèle:Pp.199-201.</ref> mais plus probablement autour de Modèle:Date<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.35-37.</ref>,<ref group=j name=Roda/> Ce mariage se fait par l’intermédiaire de Marc Antoine<ref group=a>Cornélius Népos, De viris illustribus, « Pomponius Atticus », 13.</ref>. Le couple a une fille vers Modèle:Date, Vipsania Agrippina.
Premier consulat et campagne contre Sextus Pompée (37-35)
[[Fichier:Denarius Sextus Pompeius-Scilla.jpg|vignette|droite|Denier de Sextus Pompée, célébrant une victoire navale sur Octave (42/[[-40|40 Modèle:Av JC]])]]
Bien que n'ayant pas atteint l'âge requis de 43 ans, il est rappelé à Rome par Octavien pour assurer le consulat en Modèle:Date Octavien vient de subir plusieurs défaites navales humiliantes face à Sextus Pompée<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.76.</ref> et a besoin de son ami pour prévoir une stratégie future. Agrippa refuse le triomphe décerné par le Sénat sur demande d'Octavien malgré ses exploits en Gaule, estimant qu'il n'est pas judicieux de célébrer ses victoires alors que le parti d'Octavien vit une période de troubles<ref group=r name=R_25-29>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.25-29.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.75-80.</ref>,<ref group=c name=Cos77>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.77.</ref>. Agrippa cherche peut-être aussi à ménager la susceptibilité de son ami Octavien, à qui il doit son ascension politique, et ne souhaite pas accentuer le contraste entre ses succès militaire et les déboires d'Octavien<ref name=Hin872 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.872.</ref>. Ce rappel d'Agrippa à Rome pour combattre Pompée est peut-être « la mesure la plus intelligente prise par l'héritier de César au cours de ce conflit »<ref name=Hin872 group=h/>.
Dorénavant consul, il doit mener la guerre contre Sextus Pompée<ref group=c name=Cos77/>, aux côtés de Lucius Caninius Gallus, qui abdique et est remplacé par Titus Statilius Taurus, qui commandera une flotte envoyée par Marc Antoine à l'aide d'Octavien<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>,<ref group=a name=DCXLIX-14>Modèle:RefRA.</ref>.
[[Fichier:S Pompée aureus Sicile C des M.jpg|vignette|upright=0.8|gauche|Aureus de Sextus Pompée émis en Sicile en 37/[[-36|36 Modèle:Av JC]]]]
Tandis que Sextus Pompée contrôle les côtes italiennes, le premier objectif d'Agrippa est de trouver un port sûr pour sa flotte. Dans sa campagne précédente, Agrippa n'avait pu trouver de bases navales en Italie proche de la Sicile. Agrippa fait preuve de grands « talents d'organisateur et de bâtisseur<ref group=c name=Cos77/> » en « entreprenant de gigantesques travaux »<ref name=Hin872 group=h/> : il parvient en Campanie à édifier une base navale de toutes pièces, en creusant un chenal dans la langue de terre séparant la mer du lac Lucrin formant un port extérieur, et un autre entre le lac Lucrin et le lac d'Averne pour servir de port intérieur<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.29-32.</ref>,<ref group=c name=Cos77/>,<ref name=Hin872 group=h/>. Le nouveau complexe portuaire est nommé Modèle:Langue en l'honneur d'Octavien<ref group=c name=Cos77/>,<ref name=Hin872 group=h/>. Il complète son dispositif en occupant l’île de Stromboli<ref group=c name=Cos78>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.78.</ref>,<ref name=Hin872 group=h/>. Pour la flotte nouvellement construite, Octavien et Agrippa affranchissent 20 000 esclaves, reprenant le procédé de Sextus Pompée en Sicile, qu'ils lui reprochaient jusque-là<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.87-117.</ref>,<ref group=c name=Cos78/>.
Agrippa est l'auteur de plusieurs améliorations techniques comme des bateaux plus larges et un harpon à bateaux (Modèle:Langue) amélioré<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.33-35.</ref>.
La campagne contre Sextus Pompée, prévue en [[-37|37 Modèle:Av JC]], est repoussée d'une année. Les travaux d'Agrippa prennent du temps et Octavien est occupé à renouveler le second triumvirat avec Marc Antoine lors du pacte de Tarente. Agrippa définit la stratégie et fait ses premiers pas en tactique navale<ref group=c name=Cos79>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.79.</ref>,<ref group=j name=Rod117-122>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.117-122.</ref>.
[[Fichier:Plan offensive Sicile -36.png|vignette|droite|Plan d'offensive d'Octavien et Agrippa contre Sextus Pompée en [[-36|36 Modèle:Av JC]]]]
En [[-36|36 Modèle:Av JC]], Octavien et Agrippa lancent l’offensive navale depuis l'Italie contre Sextus Pompée, tandis que Lépide, depuis l’Afrique, débarque avec de nombreuses troupes à l’extrême-ouest de l’île<ref group=c name=Cos80>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.80.</ref>,<ref group=j name=Rod117-122/>. La flotte d'Agrippa est sévèrement endommagée par les tempêtes et doit se retirer. Octavien est découragé, mais Agrippa le convainc de ne pas renoncer<ref name=Hin873 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.873.</ref>. Agrippa tente seul une deuxième offensive. Agrippa parvient finalement à s'installer aux îles Lipari, cherche à attirer la flotte pompéienne puis décide de prendre l'initiative<ref name=Hin873 group=h/>. Grâce à son entraînement et à sa technologie supérieure, la flotte d'Agrippa remporte une victoire décisive à Mylae, dans le nord-est de la Sicile, le 2 août<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.122-129.</ref>,<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.80-81.</ref>.
Cette victoire permet à Octavien de débarquer trois légions en Sicile, avec à leur tête Lucius Cornificius, mais sa flotte est sévèrement battue par celle de Sextus Pompée. Le jeune triumvir est blessé et il doit abandonner ses légions à leur sort. Agrippa envoie trois autres légions à leur secours, depuis Mylae, et Cornificius réussit l'exploit de les rejoindre. Agrippa s'empare de Tyndaris, tout près. Cela a un fort impact sur l’armée pompéienne, Sextus Pompée ne pouvant plus différer l'ultime combat<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.81.</ref>,<ref name=Hin874 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.874.</ref>.
C'est une bataille navale à Nauloque, en septembre, qui scelle le destin de Sextus Pompée<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.81-82.</ref>, qui perd la quasi-totalité de sa flotte face à Agrippa, qui maîtrise désormais la guerre navale et l'utilisation d'un Modèle:Langue amélioré (grappin lancé par baliste)<ref group=c name=Cos80/>. Seuls dix-sept bateaux parviennent à s'échapper, dont celui de Sextus Pompée<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.82.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.130-132.</ref>,<ref name=Hin875 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.875.</ref>.
Lépide rejoint alors Agrippa qui assiège Messine et huit légions ennemies, et c'est Lépide qui reçoit la capitulation du lieutenant pompéien, voyant ces huit légions se joindre aux siennes. Il se retranche à l'arrivée d'Octavien et exige la Sicile pour lui en plus de l’Afrique. Les troupes de Lépide ne veulent pas combattre Octavien, pas plus que celles qui ont récemment capitulé, et Lépide est contraint de se rendre à Octavien, qui le force à la retraite<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.82-83.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.132.</ref>,<ref name=Hin875 group=h/>, lui conservant néanmoins le titre de pontifex maximus, qu'il ne revêtira qu'à sa mort.
Voyant sa puissance renforcée, Octavien rentre à Rome en tant que maître de l’Occident où il célèbre son ovation<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.86.</ref>,<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.37-42.</ref>. Agrippa reçoit un honneur sans précédent : une couronne dorée ornée de proues de navire<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.87.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.133-136.</ref>. Dion Cassius note que « c’est une décoration jamais reçue par quiconque et jamais plus décernée après lui »<ref group=a name=DCXLIX-14/>.
Campagne militaire en Dalmatie au côté d'Octavien (35-34)
À l'été Modèle:Date, Agrippa part avec Octavien pour les Alpes dinariques, dans les Balkans occidentaux. En route, ils soumettent une partie des Iapydes. Ensuite, Octavien pacifie les côtes dalmates<ref group=j name=Rod140-145>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.140-145.</ref>,<ref name=Cos93 group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.93.</ref>.
Octavien, en combattant parfois en personne, et menant les armées en Dalmatie, si proche de l’Italie, passe pour le défenseur de Rome et prend une nouvelle envergure, celle d'un militaire<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.93-94.</ref>. Taurus et Agrippa, qui participent aux campagnes militaires d'Octavien, s'effacent pour lui laisser toute la gloire et ne pas porter ombrage au nouveau maître de l’Occident<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.95-96.</ref>, tout en lui apportant ponctuellement assistance<ref group=j name=Rod140-145/>,<ref name=Cos93 group=c/>.
À la tête de la flotte, Agrippa mène les premières opérations de la seconde campagne dalmate en [[-34|34 Modèle:Av JC]], défendant les colonies césariennes contre les Dalmates. Plusieurs succès navals puis terrestres permettent de récupérer des enseignes perdus par Aulus Gabinius en [[-47|47 Modèle:Av JC]]<ref name=Hin893 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.893.</ref>. Agrippa retourne à Rome à l'automne<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.45-47.</ref>.
Pour la première fois dans l’histoire de Rome, la flotte n'est pas démobilisée après un affrontement mais est conservée, entretenue et réutilisée pour les campagnes suivantes, notamment pour cette campagne en Dalmatie<ref group=c name=Cos104/>. Octavien enrichit la flotte de navires appelés « liburnes », livrés par les Dalmates et les Illyriens, qui feront merveille à Actium<ref group=c name=Cos93/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.168.</ref>.
Édilité et travaux à Rome (34-31)
Agrippa se lance alors dans l’aménagement et l’embellissement de la ville de Rome, et pour cela, il accepte de se faire élire édile en [[-33|33 Modèle:Av JC]] alors qu'il a déjà atteint le consulat<ref group=c name=Cos96/>, faisant là un retour en arrière dans son cursus politique, fait extraordinaire : Agrippa aedilis post primum consulatum<ref group=a>Frontin, Sur les aqueducs, IX, 1.</ref>,<ref name=Hin896 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.896.</ref>.
Il se distingue dans ses fonctions par son œuvre considérable pour améliorer les équipements et les conditions de vie de la ville de Rome<ref name=Hin896 group=h/> : en premier lieu, il se préoccupe de l'extension du réseau de distribution d'eau pour fournir davantage de citoyens, notamment en réparant à ses frais l'Aqua Appia, l'Anio Vetus et l'Aqua Marcia<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>,<ref name=Hin896 group=h/> et en construisant un nouvel aqueduc, l’Aqua Julia, nommé en l'honneur de son ami Octavien<ref group=c name=Cos96>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.96.</ref>,<ref group="j" name="ref_auto_1">J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.145-157.</ref>.
Agrippa met en place une équipe de plus de 200 esclaves pour entretenir les aqueducs, les réservoirs et les fontaines. Cette équipe l'assiste lors de la rénovation et la construction des aqueducs à Rome jusqu'à sa mort, et revient ensuite à l'empereur<ref group=c name=Cos210>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.210.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.148-152.</ref>,<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>. Le système d'alimentation des eaux était dépassé et négligé avant son édilité du fait des guerres civiles. Agrippa pourvoit la ville de nombreux points d'approvisionnement, permettant à chaque maison ou presque de posséder citerne, conduite ou fontaine. Des auteurs antiques comme Strabon ou Pline l'Ancien s'émerveillent du très grand nombre de bassins et fontaines, ainsi que de leur entretien, et y voient un bienfait d'Agrippa<ref group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.896-897.</ref>. On peut alors parler de « Rome comme une véritable ville des fontaines »<ref name=Hin896 group=h/>.
Il fait aussi rénover les rues, nettoyer les égouts, la Cloaca Maxima, construire des thermes et des portiques et aménager des jardins. Il donne également une impulsion pour les expositions d'art tandis que sont organisés de somptueux spectacles<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>,<ref name=Hin897 group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.897.</ref>. Il met en place, sur la spina du Circus Maximus, sept dauphins faisant office de compte-tours<ref>Filippo Coarelli, Guide archéologique de Rome, 1991, Modèle:Pp.225-228.</ref>.
Il est rare qu'un ancien consul exerce la fonction mineure d'édile mais le succès d'Agrippa dans cette fonction provoque une rupture avec la tradition. Octavien devenu l’empereur Auguste déclarera à propos de Rome : « j'ai trouvé une cité faite de briques et l'ai laissée faite de marbre »<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>, à la suite des immenses services rendus à la Ville par Agrippa sous son règne. Pline l'Ancien parle d'une memorabilis aedilitas<ref name=Hin896 group=h/>. Cette action se place aussi dans le cadre de la propagande d'Octavien qui doit se gagner l'appui du peuple. Agrippa accompagne ces rénovations de célébrations somptueuses lors des fêtes publiques. C'est une opération de séduction, de mobilisation et de conditionnement de la plèbe romaine<ref name=Hin897 group=h/>.
Dans le même temps, Agrippa expulse de Rome les astrologues et les magiciens. Souvent venus d’Orient, ceux-ci sont accusés de saper les fondements de la religion romaine traditionnelle et de représenter une « cinquième colonne » soutenant les intérêts de Marc Antoine en prédisant sa victoire future à l'aube de la dernière Guerre civile de la République romaine<ref group=a>Dion Cassius, Histoire romaine, XLIX, 43.</ref>,<ref group="j" name="ref_auto_1" />.
En [[-32|32 Modèle:Av JC]], Atticus, le beau-père d'Agrippa, victime d'une maladie grave, fait venir ses amis, dont son biographe Cornélius Népos et son gendre, pour leur annoncer qu'il va se laisser mourir. Il décède le 31 mars et ses funérailles, sur sa demande, sont modestes<ref group=a>Cornélius Népos, De viris illustribus, « Pomponius Atticus », 21-22.</ref>. Agrippa hérite probablement d'une part de l’immense fortune d'Atticus<ref group=c name=Cos154>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.154.</ref>.
[[Fichier:Kleopatra-VII.-Altes-Museum-Berlin1.jpg|upright=0.8|vignette|gauche|Buste de [[Cléopâtre VII|Cléopâtre Modèle:VII]], 40/[[-30|30 Modèle:Av JC]], Altes Museum, Berlin.]]
Campagne jusqu'à Actium (31)
Agrippa est à nouveau appelé à quitter Rome pour diriger la flotte quand la guerre contre Marc Antoine et Cléopâtre éclate, reprenant son rôle de général d'Octavien. Il retrouve le commandement de la flotte à la tête de laquelle il a fait merveille contre Sextus Pompée<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.103.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.157-159.</ref>.
Marc Antoine possède une forte supériorité maritime, étant probablement à la tête de cinq cents navires de combat, auxquels il faut peut-être ajouter deux cents navires égyptiens. Les deux triumvirs cherchent un affrontement naval, plutôt que d'opposer leurs légions qui se réclament toutes du Divin Jules<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.103-104.</ref>. Octavien et Agrippa possèdent une flotte inférieure en nombre, trois à quatre cents navires, mais plus maniable, notamment les liburnes, et surtout aguerrie lors de l'affrontement contre Sextus Pompée<ref group=c name=Cos104>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.104.</ref>.
Agrippa déjoue les pièges tendus par Marc Antoine en s'attaquant à son ravitaillement dans un premier temps. Les lignes de communication et de ravitaillement de Marc Antoine s'étendent de Grèce jusqu'en Égypte tandis que sa flotte est déployée entre le sud-ouest du Péloponnèse et l'Épire. Agrippa s'attaque donc à Méthone, une cité stratégique au sud-ouest du Péloponnèse, dont il s'empare. Il se dirige ensuite vers le nord, menant des raids contre les côtes grecques et s'empare de Corcyre, l'actuelle île de Corfou, à l'extrémité nord-ouest de la flotte adverse. Les Octaviens se servent de Corfou comme base navale<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.53-54.</ref>,<ref group=c name=Cos104-105>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.104-105.</ref>,<ref group=j name=Rod159-162>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.159-162.</ref>.
Octavien embarque ses troupes et débarque en Épire avec ses légions avant de rejoindre le promontoire d'Actium. Marc Antoine s'est laissé surprendre et déplace ses troupes et sa flotte sur le site choisi par son adversaire<ref group=c name=Cos104-105/>,<ref group=j name=Rod159-162/>. Pendant ce temps, Agrippa, avec la flotte octavienne, continue de harceler les lignes ennemies, s'empare des îles de Leucade, Ithaque, Céphalonie et de Patras, et menace Corinthe<ref group=c name=Cos105>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.105.</ref>,<ref group=j name=Rod162-164>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.162-164.</ref>. Agrippa détruit la flotte d'un allié de Marc Antoine sur le site de Patras<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>.
Dion Cassius relate qu'en chemin pour Actium, Agrippa croise la flotte d'un lieutenant de Marc Antoine, Caius Sosius, qui effectue une attaque surprise sur un escadron d'un allié d'Octavien<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.105-106.</ref>,<ref group=j name=Rod159-162/>. L'arrivée inespérée d'Agrippa permet d'emporter la victoire<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>,<ref group=a>Modèle:RefRA, 2.</ref>,<ref group=N>Dion Cassius déclare que Sosius est tué, mais cela est une erreur, ce dernier a combattu et survécu à la bataille d'Actium (M. Reinhold, Marcus Agrippa: a Biography, 1933, Modèle:P.54 et J.-M. Roddaz, Marcus Agrippa, 1984, Modèle:P.163).</ref>. Agrippa est parvenu à enfermer la flotte d'Antoine dans le golfe d'Ambracie. Antoine peut choisir de se replier avec ses forces terrestres mais perdrait dans ce cas sa flotte, nécessaire pour maintenir la liaison avec le reste de l'Orient<ref group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.902-903.</ref>.
Selon Dion Cassius<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>, alors que la bataille est imminente, Octavien apprend que Marc Antoine et Cléopâtre projettent de forcer son blocus naval qui ferme l'accès à la mer Ionienne et de s'échapper. Il estime qu'en laissant passer les navires amiraux, il pourrait les rattraper avec ses vaisseaux légers, provoquant ainsi la reddition de la flotte ennemie constatant la lâcheté de ses chefs. Agrippa réfute que les bateaux ennemis, plus grands, puissent dépasser la flotte octavienne en forçant l'allure et qu'il vaut mieux oser une attaque immédiate, la flotte de Marc Antoine ayant été endommagée par une tempête. Octavien suit les conseils de son ami<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.106-107.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.164-174.</ref>.
Le 2 septembre [[-31|31 Modèle:Av JC]], la bataille d'Actium a lieu. Cléopâtre et Marc Antoine parviennent à forcer le blocus, mais abandonnent là une grande partie de leur flotte. Agrippa et Octavien continuent à bloquer l’entrée du golfe, la bataille ne semblant pas encore décisive. Après quelques hésitations, la flotte et surtout les légions antoniennes, qui devaient sans doute se replier, se rendent à Octavien, ayant mal interprété la fuite de leurs chefs. La bataille d'Actium devient alors une victoire décisive, due principalement au mérite d'Agrippa, et donne à Octavien le pouvoir sur Rome et l'Empire<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.107-108.</ref>,<ref group=r>M. Reinhold, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.57-58.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.174-181.</ref>,<ref group=h>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.905-906.</ref>.
Un administrateur talentueux à Rome : de grands travaux
Retour à Rome et nouveaux consulats (31-27)
À la suite de la victoire d'Actium, Octavien prépare une campagne contre l'Égypte : cependant, toutes les légions d'Antoine présentes à Actium se sont jointes aux siennes. Il décide de démobiliser la moitié de son armée qui retourne en Italie, et renvoie Agrippa à Rome pour faire face au mécontentement des vétérans qui n'ont pas encore reçu de récompenses. En l'absence d'Octavien, Agrippa et Mécène exercent l'intérim à Rome et en Italie. Cependant, ni l'un ni l'autre n'exerce de magistrature, étant tous deux de simples Modèle:Langue. Le prestige des compagnons d'Octave suffit à asseoir leur autorité. Les deux hommes peuvent utiliser le sceau d'Octavien et ouvrir les lettres qu’il adresse au Sénat<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.109-110.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.183-185.</ref>.
Agrippa éprouve de grandes difficultés à contenir le mécontentement des vétérans et fait appel à Octavien pour qu'il intervienne. Ce dernier débarque en plein hiver à Brindes pour rejoindre Rome, devant repousser sa campagne contre l’Égypte<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.110-111.</ref>. Octavien fait expulser des proscrits et d'anciens partisans d'Antoine d'Italie pour donner des terres aux vétérans, et refond la colonie de Carthage<ref group=c name=Cos111>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.111.</ref>.
La flotte, dorénavant permanente, est tout d'abord basée à Forum Julii, puis elle sera redéployée sur les côtes italiennes, à Misène et Ravenne, Agrippa jouant sûrement un rôle important lors de ce redéploiement du dispositif naval impérial<ref group=c name=Cos111/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.182.</ref>.
Octavien dépose ses pouvoirs triumviraux, qu'on lui avait attribués pour rétablir la République, et revêt alors un sixième consulat, choisissant Agrippa comme collègue. Cela permet de donner l'illusion que les institutions républicaines fonctionnent à nouveau, via le respect de collégialité de la magistrature suprême. En outre, le choix d'Agrippa permet à Octavien d'avoir un collègue ne lui faisant pas d'ombre, et le couple consulaire est renouvelé en [[-27|27 Modèle:Av JC]]<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.123.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.203-209.</ref>.
Cette année-là, le Sénat décerne le titre d’Auguste à Octavien, donnant ainsi naissance au principat. Les deux consuls épurent les listes sénatoriales pour revenir à un Sénat de 600 membres<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.124.</ref>.
En récompense de ses actions, Agrippa reçoit une décoration particulière : un étendard couleur bleu de mer. Il se voit probablement élever au patriciat et récupère le domaine de Marc Antoine sur le mont Palatin, qu'il partage avec un autre proche de l'empereur, Valerius Messalla<ref group=c name=Cos123-124/>,<ref group=j name=Rod209-229/>, tous deux étant installés près de la demeure impériale<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.145.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.207.</ref>.
Auguste donne à Agrippa, dont on ignore s'il est veuf ou divorcé d'Attica, la main de sa nièce Claudia Marcella l’Aînée en [[-28|28 Modèle:Av JC]]<ref group=c name=Cos123-124>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.123-124.</ref>,<ref group=j name=Rod209-229>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.209-229.</ref>. Ensemble, ils ont une fille, Vipsania Marcella, qui naît vers [[-27|27 Modèle:Av JC]]
De grand travaux sur le Champ de Mars (27-23)
Auguste quitte Rome à l'été Modèle:Date pour la Gaule puis pour mener des campagnes militaires en Hispanie durant trois années, en laissant une nouvelle fois la Ville à Agrippa et Mécène<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.148.</ref>.
Agrippa lance de grands travaux à Rome et poursuivit l’œuvre entamée quelques années plus tôt lors de son édilité de Modèle:Date Il lance des chantiers sur le Champ de Mars, alors peu urbanisé, étant jusque-là consacré à l'entraînement militaire et aux activités civiques<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.152-153.</ref>. Agrippa poursuit alors trois buts<ref group=c name=Cos153>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.153.</ref> :
- contribuer au bien-être des citoyens de la Ville ;
- embellir Rome par la construction de grands monuments ;
- et célébrer la gloire et la grandeur de l’Empire et d'Auguste.
Agrippa a amassé une grande fortune à l'issue des guerres civiles, ayant récupéré de nombreux biens de proscrits et des partisans d'Antoine, dont des terrains sur le Champ de Mars, et a aussi hérité de son richissime beau-père Atticus. Il a récupéré de grandes propriétés en Sicile après la défaite de Sextus Pompée ainsi qu'en Égypte avec celle de Marc Antoine et Cléopâtre VII<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.153-154.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.234-244.</ref>.
De plus, il possède aussi de nombreuses mines et fabriques qui lui facilitent ses projets, ainsi qu'une abondante main d'œuvre et des personnes très qualifiées parmi ses nombreux esclaves et affranchis. À cela s'ajoutent des architectes et des techniciens de son entourage, dont notamment Vitruve<ref group=c name=Cos154/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.244-252.</ref>.
En premier lieu, Agrippa se lance dans l'achèvement des projets de Jules César, en remplaçant l'enceinte de bois autour des Modèle:Langue, renommées Modèle:Langue, qui abrite les réunions des comices, par des murs en marbre entourés par un portique. Il complète le tout par un bâtiment rectangulaire à colonnades, orné de nombreuses sculptures, et qui devient un lieu privilégié fréquenté des Romains<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.154-155.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.256-260.</ref>. Il édifie aussi des thermes ouverts publics, apportant de nombreuses innovations pour ce type d'édifice : les Thermes d'Agrippa<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.155.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.278-291.</ref>. Il fera aussi aménager un étang et approvisionnera ce dernier, ses thermes et plus généralement le quartier du Champ de Mars<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref> en construisant un nouvel aqueduc, l’Aqua Virgo, qui sera inauguré en [[-19|19 Modèle:Av JC]]<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>.
En commémoration de la bataille d'Actium, Agrippa fait construire et dédicace le bâtiment qui fera office de « Panthéon » jusqu'à sa destruction en [[80|80 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]] L'empereur Hadrien utilisera le modèle d'Agrippa pour son propre Panthéon, celui que nous pouvons toujours voir aujourd'hui à Rome. Une inscription présente sur ce nouveau bâtiment construit en 125 conserve le texte de celle qui était présente sur le bâtiment d'Agrippa durant son troisième consulat en [[-27|27 Modèle:Av JC]]<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.155-156.</ref>. Non loin du Panthéon, il fait édifier une basilique, dite « de Neptune », pour célébrer les victoires navales d'Auguste contre Sextus Pompée et Marc Antoine, auxquelles Agrippa a tant contribué<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.156.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.265-278.</ref>.
Sa demeure sur le mont Palatin, anciennement celle de Marc Antoine, est détruite par un incendie en 26 ou [[-25|25 Modèle:Av JC]], et il est invité par le Prince à s'installer dans la demeure impériale<ref group=c name=Cos153/>.
En [[-25|25 Modèle:Av JC]], le neveu de l'empereur, Marcus Claudius Marcellus, se marie avec la fille d'Auguste, Julia, Agrippa officiant en l'absence d'Auguste<ref group=c name=Cos157-158>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.157-158.</ref>. Auguste est tombé malade en Hispanie et s'inquiète alors pour sa succession : il confère alors de grands honneurs à son neveu devenu gendre, qui devient alors l’héritier de l'empereur aux yeux du peuple<ref group=c name=Cos157-158/>.
En [[-23|23 Modèle:Av JC]], de retour d'Hispanie, Auguste est mourant, et il décide de remettre son sceau authentifiant les actes officiels à Agrippa en présence de tous les magistrats et des principaux sénateurs et chevaliers de la Ville<ref group=c name=Cos158>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.158.</ref>,<ref name=Ceb213>[[#JPM|Jean-Pierre Martin Modèle:Et al., Histoire romaine, 2006]], Modèle:P.213.</ref>. Par contre, il remet ses documents militaires et financiers, ainsi que ses archives, à son coconsul Cnaeus Cornelius Piso, un ancien républicain tout juste rallié. Si l'empereur décède, Agrippa, à titre privé, hérite de la fortune du Prince et de sa clientèle, tandis que le Sénat et le peuple romain récupèrent officiellement ses pouvoirs par l'intermédiaire de Piso. Cependant, c'est bien Agrippa qui récupèrerait une position forte à la suite de ces dispositions prises par l'empereur, qu'il aurait pu transmettre à Marcellus lorsque ce dernier et le peuple auraient été prêts<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.159.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.314-319.</ref>.
Gouvernorat des provinces orientales (23-21)
Finalement, l'empereur se rétablit à la surprise de tous. Les auteurs antiques allèguent que l'amitié d'Agrippa avec Auguste semble avoir été assombrie par la jalousie envers son beau-frère Marcellus, probablement à l'instigation de Livie, la troisième épouse d'Auguste. On explique communément le départ d'Agrippa de Rome au motif de cette jalousie plutôt que sous celui du gouvernorat des provinces orientales, considéré comme un exil honorable. Cependant, Auguste devait se rendre dans ces provinces, mais encore convalescent, il envoie son plus proche collaborateur, Agrippa, qui reçoit un imperium supérieur à tout autre en Orient<ref name=Ceb213/>,<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.160-162.</ref>,<ref group=j name=Rodd319-331>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.319-331.</ref>.
Toutefois, Agrippa envoie son légat en Syrie tandis que lui-même reste à Lesbos et exerce son pouvoir par procuration. Il y rédige ses mémoires ainsi qu'un commentaire géographique, œuvres perdues<ref group=c name=Cos173/>,<ref group=j name=Rodd319-331/>.
Il aurait aussi été chargé d'une mission secrète, celle de négocier avec les Parthes<ref group=c name=Cos173>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.173.</ref> au sujet du renvoi des aigles des légions romaines dont ils s'étaient emparés à Carrhes. En effet, peu après son arrivée en Orient, arrivent à Rome des ambassadeurs du roi des Parthes, Phraatès IV. Auguste décide de libérer le fils du roi, Phraatès V, à condition que les insignes de Crassus et les prisonniers de la guerre de [[-53|53 Modèle:Av JC]] soient retournés à l'État romain<ref>David Magie, The Mission of Agrippa to the Orient in 23 BC, Classical Philology, Modèle:Vol.3, Modèle:N°2 (avril 1908), Modèle:Pp.145-152.</ref>,<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>.
Si on place ces évènements pendant la crise politique de Modèle:Date, il est peu probable que l'empereur, en proie à l'instauration d'un nouveau régime politique, synonyme de bouleversement, ait « exilé » un homme pour diriger le plus gros des troupes romaines. Il s'agit plus probablement d'une décision politique prudente et Auguste aurait mandaté Agrippa pour diriger les légions d'Orient avec la possibilité de s'en servir si l'instauration du principat requérait un soutien militaire rapide. Auguste doit en effet faire face à un complot en 23/Modèle:Date après sa maladie<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.166-167.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.325-328.</ref>.
Alors qu'Auguste a mis en place sa succession, avec un cogérant dévoué et efficace et un jeune héritier prometteur<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.162.</ref>, ce dernier, Marcus Claudius Marcellus, décède brusquement en 23 av. J.-C. Auguste prononce l'éloge funèbre de son gendre et Marcellus est le premier membre de la famille impériale à reposer dans le mausolée d'Auguste<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.163.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.351-352.</ref>.
L'empereur, resté à Rome, rencontre de plus en plus d’hostilité de la part de l'aristocratie romaine, son emprise sur la politique étant trop évidente. Il choisit alors, comme cinq années auparavant lors de son départ pour l'Hispanie, de s'éloigner de Rome. Il a pour objectif de rejoindre Agrippa en Orient, et fait une première étape en Sicile<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.168-169.</ref>. Mais les élections consulaires pour l'année [[-21|21 Modèle:Av JC]] amènent de forts troubles à Rome, deux candidats cherchant à s'imposer par la force<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.169.</ref>.
Le coempereur et héritier d'Auguste
Retour à Rome et mariage avec Julia (21-20)
On dit que Mécène aurait alors conseillé à Auguste, préoccupé par sa succession et par les troubles à Rome, de se rapprocher davantage d'Agrippa en faisant de lui son gendre. Mécène aurait fait remarquer à Auguste qu'il a rendu Agrippa si puissant qu'il fallait soit l'éliminer, soit se le lier<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.169-170.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.351-353.</ref>. Auguste n'a eu qu'une fille, de ses trois mariages (avec Clodia Pulchra, Scribonia puis Livie). Il aurait donc incité Agrippa à se défaire de Marcella et à épouser sa fille Julia, la veuve de Marcellus, louée pour sa beauté, ses capacités et une débauche sans scrupule<ref group=c name=Cos175>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.175.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.356.</ref>. Agrippa quitte Mytilène avant la fin de l’hiver 22/[[-21|21 Modèle:Av JC]] pour épouser Julia à Rome<ref group=c name=Cos170>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.170.</ref>.
Auguste continue quant à lui son voyage en Orient, laissant le soin à Agrippa, dont le mariage avec la fille d'Auguste lui donne une légitimité suffisante, de faire face aux troubles à Rome<ref group=c name=Cos170/>.
Le nouveau couple se fait construire une villa sur la rive droite du Tibre, près du Trastevere, où ont été retrouvées nombre de peintures qui témoignent de l’intérêt d'Agrippa et de son épouse pour les œuvres d'art<ref group=c name=Cos175/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.241.</ref>. Un pont sera aussi édifié pour joindre la villa au reste de la cité : le pont d'Agrippa.
Agrippa, qui a le même âge que l’empereur et donc l'âge d'être le père de sa femme, est sûrement pour Auguste un intermédiaire et un protecteur des enfants à naître du nouveau couple. La naissance de Caius et Lucius Julius Caesar Vipsanianus en 20 et [[-17|17 Modèle:Av JC]] comble de joie l'empereur qui les adopte, ces derniers devenant ses héritiers<ref name=Ceb213/>,<ref group=c name=Cos192/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.428-429.</ref>. Entre les deux, Agrippa et Julia ont aussi une fille : Vipsania Julia Agrippina, née en [[-19|19 Modèle:Av JC]]<ref group=c name=Cos176/>.
Gouvernorat de l’Occident (20-19)
En Modèle:Date, Agrippa quitte Rome pour une mission périlleuse en Occident<ref group=c name=Cos176>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.176.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.381-384.</ref>. Agrippa se rend d'abord sur le Rhin, où il repousse les incursions germaniques et fonde une ville sur l'emplacement de l'actuelle Cologne, sur la rive droite du Rhin, en déplaçant une tribu alliée de Rome, les Ubiens<ref group=c name=Cos178/>,<ref group=j name=Rod383-418/>,<ref>Werner Eck, La romanisation de la Germanie, Errance, Paris, 2007, Modèle:P.10.</ref>.
Il jette les bases de l'organisation de la province des Gaules, réformant l'administration provinciale, le système de taxes et construisant un important réseau d'aqueducs. Il entreprend, sur ordre d'Auguste, la construction du réseau de voies romaines en Gaule<ref group=c name=Cos178/>,<ref group=j name=Rod383-418/>. Lugdunum se retrouve au cœur du réseau routier qu'il a créé en Gaule, la ville devenant alors la capitale des Gaules sous son impulsion<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.196.</ref>. La colonie de Nemausus fondée par Auguste sous la direction d'Agrippa quelques années plus tôt, devient le siège d'un atelier monétaire et de nombreux monuments y sont construits<ref group=c name=Cos197/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.398-401.</ref>.
[[Fichier:Bellum-Asturicum-Cantabricum.png|vignette|droite|Opérations militaires romaines menées durant les guerres cantabres de 26 et [[-25|25 Modèle:Av JC]] par Auguste et ses lieutenants.]]
Ensuite, il part combattre les Cantabres en Hispanie pour mettre fin aux révoltes à répétition<ref group=c name=Cos178/>. Au nord de la péninsule Ibérique, dans le pays des Astures, des Cantabres et des Galiciens, les populations de cette région montagneuse sont farouchement attachées à leur indépendance, et les armées d'Auguste sont engagées dans une guerre de conquête depuis deux décennies. Les Astures sont soumis mais les Cantabres continuent à résister<ref name=Ceb210>[[#JPM|Jean-Pierre Martin Modèle:Et al., Histoire romaine, 2006]], Modèle:P.210.</ref>,<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.147-152.</ref>.
Agrippa obtient, par la terreur, un succès définitif en Modèle:Date<ref name=Ceb210/> : il fait massacrer la majorité des hommes en âge de porter des armes, asservit une grande partie du reste de la population cantabre et installe les survivants dans les plaines en lieu et place des montagnes<ref group=c name=Cos197>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.197.</ref>.
Comme en Gaule précédemment, il esquisse l'organisation administrative de la province, en y fondant des cités de vétérans et en développant le réseau routier<ref group=c name=Cos197/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.402-418.</ref>. Il fait construire un théâtre à Mérida qui sera inauguré entre les années 16 et Modèle:Date<ref>André Chastagnol, Aspects de l'antiquité tardive, Rome, 1994, Modèle:P.43.</ref>
Retour à Rome et jeux séculaires (19-17)
Agrippa est alors considéré comme le « collègue » de l'empereur<ref name=Ceb213/>. Le portrait d'Agrippa apparaît adossé, tel celui d'un coempereur, à celui d'Auguste sur des monnaies<ref group=N>Voir In-Médias, As de Nîmes, type III : Auguste et Agrippa.</ref> émises à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle dans la colonie romaine de Nemausus, ce qui montre sa position politique très élevée et son immense prestige dû à son rôle majeur dans la victoire d'Actium.
À son retour à Rome, il décline le triomphe qui lui est accordé par le Sénat, ne voulant pas faire la moindre ombre à l'empereur. Dorénavant collègue de l’empereur et héritier, il ne rend plus compte au Sénat mais seulement à l'empereur<ref group=c name=Cos179>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.179.</ref>,<ref group=j name=Rod383-418>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.383-418.</ref>.
En [[-18|18 Modèle:Av JC]], Auguste voit ses pouvoirs renouvelés et tient à ce qu'Agrippa reçoive aussi l’imperium exceptionnel ainsi que la puissance tribunitienne pour cinq années<ref group=c name=Cos178>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.178.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.357-381.</ref>, que lui-même n'a reçu qu'en [[-23|23 Modèle:Av JC]] pour la première fois<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.161.</ref>.
[[Fichier:Merida Roman Theatre2.jpg|vignette|droite|Le théâtre de Mérida, construit à l'instigation d'Agrippa, est inauguré entre 16 et [[-15|15 Modèle:Av JC]]]]
En [[-17|17 Modèle:Av JC]], Auguste décide de célébrer les Jeux séculaires, pour exalter le nouveau siècle d’or<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.188.</ref>. L'empereur et Agrippa sont alors les présidents du collège de prêtre dont relève la cérémonie : les Quindecemviri sacris faciundis<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.189.</ref>,<ref name=AG>Antoine Gailliot, « La place de l’editor dans la procession des jeux », Cahiers « Mondes anciens », 2011 Modèle:Lire en ligne, consulté le 02 décembre 2011.</ref>. L'empereur et Agrippa sacrifient plusieurs animaux aux Parques, à Junon, à Diane et à Apollon<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.190.</ref>,<ref name=AG/>. Agrippa offre plusieurs courses de char au peuple<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.191.</ref>. C'est durant ces jeux que Lucius naît, ce qui coïncide avec le nouvel âge d'or tel le chante Horace<ref group=a>Horace, Chant séculaire</ref> et Auguste l'adopte avec son frère aîné Caius<ref group=c name=Cos192>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.192.</ref>.
Gouvernorat de l'Orient (17-13)
Quelques semaines après la fin des Jeux et la naissance de Lucius, Agrippa quitte Rome pour l'Orient en compagnie de son épouse, ce qui contrevient aux règles pour un chef militaire<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.192-193.</ref>. Cependant, cela renforce le prestige du gendre d'Auguste. De nombreuses dédicaces sont adressées dans les villes grecques qu'ils parcourent. Sa mission est la même que lors de sa précédente visite en Orient : veiller au rétablissement des finances des villes de la partie orientale de l’Empire<ref group=c name=Cos193>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.193.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.422.</ref>.
En fin d'année Modèle:Date, en Grèce, naît la seconde fille du couple, Agrippina<ref group=c name=Cos193/>. Sa première fille, Vipsania Agrippina, qui a épousé Tibère<ref group=c name=Cos158/>,<ref group=j name=Rod307-319>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.307-319.</ref>, donne un petit-fils à Agrippa, Julius Caesar Drusus, né entre 15 et Modèle:Date<ref group=c name=Cos212>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.212.</ref>.
En Modèle:Date, alors qu’il se rend en Asie mineure, Modèle:Souverain3, roi de Judée allié de Rome, vient le voir et l’invite à se rendre à Jérusalem<ref group=a name=FJXVI-2>Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVI, 2.</ref>. Il installe des vétérans dans la colonie romaine de Modèle:Langue (Beyrouth)<ref group=a>Strabon, Géographie, XVI, 2, 19.</ref>,<ref>Anne-Rose Hošek, « Contrôler un territoire, contrôler un sanctuaire : aspects religieux de la fondation de Berytus », Cahiers « Mondes anciens », 2011 Modèle:Lire en ligne, consulté le 02 décembre 2011.</ref>.
De retour en Ionie, où Hérode le rejoint, Nicolas de Damas est dépêché auprès d'Agrippa, afin de plaider la cause des Juifs vivant dans les cités hellénisées. L'administration prudente d'Agrippa lui vaut le respect et les bons auspices des provinciaux, notamment des Juifs<ref group=a>Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, XII, 125-127 et XVI, 27-61.</ref>.
Agrippa prépare alors une campagne contre Scribonius, un prétendu héritier du pire ennemi des premières décennies de ce siècle, Mithridate VI du Pont, qui a combattu Rome de 88 à Modèle:Date durant les guerres mithridatiques. Ce prétendant tente de s'imposer dans le royaume du Bosphore cimmérien<ref group=a name=FJXVI-2/>. Agrippa restaure le pouvoir de Rome sur les habitants de la Crimée en y envoyant Modèle:Souverain3, allié de Rome. Agrippa reçoit de grands honneurs et même un triomphe, qu'il décline à nouveau, pour avoir vaincu un héritier de Mithridate VI et récupéré les aigles romains capturés par ce dernier, via Polémon, ce qui a un grand retentissement à Rome. Le blé cimmérien approvisionne à nouveau la Grèce et l'Anatolie<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.201.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.463-468.</ref>.
Dernière campagne en Pannonie (13-12)
En [[-13|13 Modèle:Av JC]], Auguste et Agrippa, ayant respectivement gouverné l'Occident et l’Orient depuis quelques années, rentrent à Rome pour se voir renouveler l’imperium et la puissance tribunitienne pour cinq ans<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.200.</ref>.
Dès l'automne, une fois ses pouvoirs renouvelés, Agrippa quitte Rome pour la Pannonie, le dernier accès direct à l’Italie pour les ennemis de Rome depuis que l'arc alpin a été soumis par Auguste. De plus, les Pannoniens ont récemment mené des incursions en Istrie. Cette campagne pannonienne s'inscrit peut-être dans un plan plus général qu'il faut coupler avec l'offensive prévue l’année suivante de Drusus en Germanie. Dans un premier temps, Agrippa intervient dans la région du haut-Danube, dans les vallées de la Save et de la Drave<ref group=c name=Cos206>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.206.</ref>,<ref group=j name=Rod478-484>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.478-484.</ref>.
Cependant, durant l’hiver 13-Modèle:Date, son état de santé se dégrade et il doit quitter les montagnes pannoniennes pour se retirer en Campanie<ref group=c name=Cos206/>,<ref group=j name=Rod478-484/>.
Mort et funérailles (12)
Il meurt en Campanie entre le 19 et le 24 mars de l'année Modèle:Date à l'âge de 50 ans<ref name=Ceb213/>,<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.207-208.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.485.</ref>.
Selon Pline l'Ancien<ref group=a>Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre VII, 45 et livre XXIII, 58.</ref>, Agrippa souffre depuis des années de violentes crises de goutte ainsi que de rhumatismes, comme en témoignent les nombreuses dédicaces à la Santé lors de son séjour en Gaule<ref group=c name=Cos208>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.208.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.396 et Modèle:P.405.</ref>. Agrippa, affaibli, n'aurait pas résisté à la rigueur de l’hiver dans les montagnes pannoniennes ou aurait été emporté par une épidémie touchant l'Italie dans les premiers mois de l’année Modèle:Date, à l'instar de Lépide, selon les historiens modernes<ref group=c name=Cos208/>,<ref>Pat Southern, Augustus,Modèle:Éd.Routledge, 1998, Modèle:P.246.</ref>.
Auguste honore son ami en organisant des funérailles grandioses, conformes à celles qu'il prévoit pour lui-même. Il prononce l'éloge funèbre devant le temple du Divin Jules et porte le deuil pendant plus d'un mois<ref group=c name=Cos208/>. Il adoptera les enfants d'Agrippa et s'occupera lui-même de leur éducation. Bien qu'ayant fait bâtir sa dernière demeure, Agrippa aura l'honneur de reposer dans le propre mausolée de l'empereur, devenant ainsi un membre à part entière de la famille impériale<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.208-209.</ref>.
L'aristocratie romaine manifeste le profond mépris qu’elle avait pour Agrippa, considéré par elle comme un parvenu, ou Modèle:Langue, en refusant d'assister aux jeux funèbres donnés en son honneur. La plèbe, au contraire, rend massivement hommage au gendre de l’empereur, pour son œuvre édilitaire qui a grandement contribué au bien-être de tous les Romains, notamment par l'amélioration de l’approvisionnement en eau de la Ville<ref group=c name=Cos209>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.209.</ref>,<ref group=j name=Rod486-490>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.486-490.</ref>'<ref>Agrippa fut incinéré sur le champ de Mars, mais ses cendres, au lieu d'être déposées dans le tombeau qu'il s'était fait construire à cet endroit, furent placées dans le propre mausolée d'Auguste, de manière à en faire un membre à part entière de la famille impériale. Pierre Cosme, Auguste, p. 208-209.</ref>.
Testament et postérité
[[Fichier:Agrippa Ara Pacis.PNG|vignette|droite|Agrippa sur l'Autel de la paix d'Auguste, édifié par l'empereur romain Auguste entre 13 et [[-9|9 Modèle:Av JC]]]]
Il lègue un portique qui sera achevé par sa sœur, le portique Vipsania, sur le Champ de Mars. À la demande d'Auguste et selon le souhait d'Agrippa, on y fait figurer sur ses murs, offert au public, en peinture ou mosaïque, une carte du monde. Cet orbis terrarum représenterait le monde tel qu’il est connu avec les limites de l’Empire et cette carte aurait été dressée à partir des indications laissées par Agrippa<ref group=c name=Cos210/>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.291-293 et Modèle:Pp.583-587.</ref>.
Agrippa donne via son testament la majeure partie de ses biens à l'empereur<ref group=c name=Cos209/>, dont son équipe d'esclaves pour entretenir le réseau d'approvisionnement. Ses thermes sont légués au peuple romain, tout comme les parcs et jardins qu’il a aménagés. Auguste distribue 100 deniers d'argent aux citoyens bénéficiant de distribution de blé au nom de son gendre<ref group=c name=Cos210/>,<ref group=j name=Rod486-490/>.
Son fils posthume, né en fin d'année, Marcus Vipsanius Agrippa Posthumus, est nommé en son honneur<ref group=c>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.209-210.</ref>.
Épouses et descendance
Avec sa première épouse, Caecilia Pomponia Attica, il a deux filles :
- Vipsania Agrippina, qui sera la première épouse de Tibère<ref group="c" name="Cos158" />,<ref group="j" name="Rod307-319" />. Ils ont ensemble un fils, Julius Caesar Drusus, né du vivant d'Agrippa. Tibère divorce après la mort de ce dernier pour se marier avec sa veuve, Julia, la fille d'Auguste, et malgré son attachement sincère à Vipsania. Elle sera remariée à Caius Asinius Gallus en [[-11|11 Modèle:Av JC]]<ref group="c" name="Cos224">P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.224.</ref>, avec qui elle aura au moins six fils.
- Vipstania Attica, qui est l'épouse de Quintus Haterius.
De sa seconde épouse, Claudia Marcella l’Aînée, il a aussi deux filles,
- Vipsania Marcella Maior, épouse du général Publius Varus Quinctilius<ref group="N">Cette hypothèse est réfutée par Meyer Reinhold, dans CPh 67, 1972, Modèle:Pp.119-121.</ref>
- Vipstania Marcella Minor, l'épouse de Marcus Aemilius Lepidus<ref name="Syme">Ronald Syme, The Augustan Aristocraty, Oxford, 1986, Modèle:P.125.</ref>.
De sa dernière union avec Julia, fille d'Auguste, naissent 5 enfants qui connaissent tous un destin tragique [[Fichier:Agrippa Neptunus coin.jpg|vignette|droite|Pièce d'Agrippa, frappée sous Caligula, 37-[[41|41 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]] Tête à gauche, portant la couronne rostrale / Neptune debout, tenant de petits dauphins et le trident.]]
- Caius et Lucius Julius Caesar Vipsanianus : tous deux héritiers présomptifs de l'empereur, ils décèdent avant lui (en 2 et [[4|4 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]]).
- Agrippine l'Aînée : future épouse de Germanicus, mère de l’empereur Caligula et de l’impératrice Agrippine la Jeune (elle-même mère de l'empereur Néron et quatrième épouse de l’empereur Claude), elle meurt bannie par Tibère en [[33|33 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]], à l'instar de deux de ses fils.
- Vipsania Julia Agrippina : épouse du consul Lucius Aemilius Paullus, elle est exilée en [[8|8 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]] et meurt vers [[28|28 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]]
- et Agrippa Postumus : né après la mort de son père, il est aussi un temps héritier d'Auguste, tombe en disgrâce en l’an [[6|6 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]] et est exécuté par le nouvel empereur Tibère dès son entrée en fonction en [[14|14 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}]]
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Généalogie des Julio-ClaudiensModèle:Boîte déroulante/fin
Personnalité d'Agrippa
Ami fidèle et travailleur acharné
Agrippa est « tour à tour général, amiral, architecte, ministre des travaux publics, homme de lettres, administrateur et géographe. Il compte parmi les principaux artisans de la fondation de l'Empire et, digne héritier de César en matière d'art militaire, apparaît comme l'un des plus grands hommes de guerre de son temps »<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.2.</ref>.
Les auteurs antiques louent les mérites d'Agrippa, notamment Dion Cassius<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>, Velleius Paterculus<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref> ou encore Horace<ref group=a>Horace, Épîtres, 94.</ref>.
Jean-Michel Roddaz note que « peu d'auteurs ont, en si peu de mots, donné une aussi bonne définition du second d'Auguste. [...] Nul en effet n'a peut-être mieux compris, mieux analysé cette ambition contenue et cette loyauté inconditionnelle au service d'un seul »<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.509.</ref>.
Par ailleurs, au premier rang desquels Dion Cassius<ref group=a>Modèle:RefRA.</ref>, ils opposent souvent les personnalités des deux plus proches conseillers d'Auguste : Agrippa et Mécène<ref group=c name=Cos128/>,<ref group=j name=Rod209-229/>.
Le premier est d'origine modeste, un soldat sorti du rang à la suite d'exploits militaires, un Modèle:Langue. Ce sont les victoires remportées pour Octavien, ainsi que leur amitié depuis l’enfance, qui lui permettent de gravir les échelons du Modèle:Langue. Cependant, même arrivé à la magistrature suprême et au pouvoir au côté du Prince, il affecte une grande simplicité de vie qui rappelle l'austérité des vertus romaines traditionnelles. Son origine et sa conduite lui valent le mépris de l'ancienne noblesse romaine, alors que les auteurs antiques font d'Agrippa un partisan convaincu du rétablissement de la république traditionnelle, toujours en opposition à Mécène<ref group=c name=Cos128>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.128.</ref>,<ref group=j name=Rod209-229/>.
Ce dernier est par ailleurs décrit comme étant diamétralement opposé, issu d'une vieille famille étrusque, aimant le luxe, menant une grande vie et partisan d'un régime monarchique<ref group=c name=Cos129-130>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.129-130.</ref>.
La rivalité ou la mésentente entre les deux amis d'Auguste, que tout semble opposer, est sûrement très exagérée. Octave n'aurait pas à maintes reprises confié les rênes de l'Italie et de Rome aux mains de deux hommes se haïssant. Et concernant les idées républicaines supposées d'Agrippa, il est à noter qu'il soutient au contraire tout au long de sa vie Auguste lors de l'institution du principat, étant consul deux fois de suite aux côtés d'Auguste lors des années 28/[[-27|27 Modèle:Av JC]], à un tournant de l'histoire romaine, ou encore en devenant son gendre et héritier jusqu'à sa mort<ref group=c name=Cos130>P. Cosme, Modèle:Opcit, Modèle:P.130.</ref>,<ref group=j name=Rod216-219>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.216-219.</ref>.
Un exemple de servant de l'empereur
Agrippa fera preuve tout au long de sa vie d'un très grand sens politique, dans l’ombre d'Auguste, en ménageant la susceptibilité de son ami et empereur. S'il lui permet par ses victoires navales de se rendre maître de l’Occident puis de tout l'Empire, il restera toujours au second plan, refusant par trois fois les triomphes qu'on lui décerne<ref name=JL>Jona Lendering, « Marcus Vipsanius Agrippa », livius.org, 2005.</ref>,<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.554.</ref>. S'il accepte d'être éclipsé par Auguste, c'est sûrement qu'il lui est évident qu'il ne pourra jamais atteindre la position d'Auguste lui-même. Durant sa jeunesse, Agrippa apprend deux choses : l'importance de l'armée et la force de la tradition romaine. L'armée est sa route vers le pouvoir, mais en tant que membre d'une famille équestre italienne et non sénatoriale, il ne peut prétendre au pouvoir suprême<ref name=JL/>.
Son image « nous apparaît souvent, dans de nombreux textes, comme stéréotypée, façonnée par la « propagande » officielle ; Agrippa doit servir d'exemple pour les générations futures, car il symbolise la loyauté et la modération, le dévouement à la cause de l'État »<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:Pp.2-3.</ref>. C'est le cas de cet extrait de Dion Cassius<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.524.</ref> :
Jean-Michel Roddaz conclut que « la louange quasi unanime qui se dégage de l'historiographie antique lorsqu'elle se penche sur la personnalité de Marcus Agrippa, repose certainement sur un fond de vérité historique<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.532.</ref> ». De plus, sa mort avant la deuxième partie du règne d'Auguste et à l'apogée de sa carrière, en plein dans l'âge d'or de l'instauration de l'Empire, « a peut-être préservé Agrippa des critiques de l'Histoire et laissé à la postérité le soin de commémorer ses vertus, en lui réservant les louanges de la gloire »<ref group=j>J.-M. Roddaz, Modèle:Opcit, Modèle:P.533.</ref>.
Chronologie
- Novembre 64 av. J.-C. - mars 63 av. J.-C. (?) : naissance de Marcus Vipsanius Agrippa.
- 46-45 av. J.-C. : Agrippa participe à la campagne de César en Afrique et en Espagne contre les partisans de Pompée.
- 45 av. J.-C. : Agrippa à Apollonia avec Octave.
- 44 av. J.-C. :
- avril : Agrippa rentre en Italie avec Octave.
- octobre : Mission en Campanie auprès des vétérans des légions de César.
- 43 av. J.-C. : première magistrature d'Agrippa (?).
- Hiver 44 - 43 av. J.-C. : Agrippa gère le recrutement de nouvelles troupes.
- avril : Agrippa participe et commande des troupes à la Guerre de Modène.
- août : Lex Pedia, Agrippa dirige l'accusation contre Cassius.
- 42 av. J.-C. :
- fin 43 début 42 av. J.-C. : proscriptions, épisode de Marcus et de Barbula.
- octobre : Bataille de Philippes.
- 41-40 av. J.-C. : Guerre de Pérouse.
- décembre 41 - février 40 : siège de Pérouse.
- 40 av. J.-C. : Agrippa est préteur.
- juillet : jeux apollinaires. Raid de Sextus Pompée. Intervention d'Agrippa.
- août : débarquement de Marc-Antoine à Brindes.
- août-octobre : Agrippa dirige les opérations en Italie du sud. Prise de Sipontum.
- octobre : accords de Brindes. Disgrâce et exécution de Salvidienus Rufus. Départ d'Agrippa pour les Gaules.
- Fin 40 av. J.-C. - début 37 av. J.-C. : long séjour d'Agrippa en Gaule. Gouvernement des provinces des Gaules. Premières mesures de réorganisation de la province.
- 37-36 av. J.-C. : Agrippa dirige la guerre contre Sextus Pompée. Supervision de la construction de Portus Julius et d'une nouvelle flotte de guerre.
- 1er juillet : début de l'offensive contre la Sicile.
- août : victoire d'Agrippa à Mylae. Désastre de Tauroménion. Anabase de Cornificius. Agrippa s'empare de Tyndaris.
- 3 septembre : bataille de Nauloque. Fuite de Sextus Pompée.
- septembre-octobre : siège de Messine. Déchéance de Lépide.
- 13 novembre : retour triomphal d'Octavien à Rome. Agrippa reçoit une couronne rostrale en or.
- 35-34 av. J.-C. : campagnes d'Illyrie et de Dalmatie.
- 35 av. J.-C. : Agrippa participe à la campagne d'Illyrie. Il dirige les opérations sur la côte dalmate et prend part au siège de Métulum. Peut-être présent au siège de Siscia.
- Fin 34 av. J.-C. : retour d'Agrippa à Rome. Restauration de l'Aqua Marcia.
- 33 av. J.-C. : Agrippa est édile.
- 32 av. J.-C. :
- janvier : Agrippa accompagne Octavien dans sa retraite hors de Rome.
- février : les deux consuls de l'année, Caius Sosius et Cneus Domitius Ahenobarbus, partisans d'Antoine, quittent Rome.
- 31 mars : mort d'Atticus.
- mai-juin : arrivée d'Antoine et de Cléopâtre à Athènes. Serment de l'Italie.
- octobre : déclaration de guerre contre Cléopâtre VII. Agrippa dirige l'escadre qui vient surveiller les préparatifs militaires d'Antoine au large de Corfou.
- 31 av. J.-C. :
- printemps : grande offensive d'Agrippa contre les positions d'Antoine en Grèce occidentale. Prise de Méthone. Prise de Corfou. Débarquement de l'armée terrestre d'Octavien. Début du blocus contre la flotte d'Antoine dans le golfe d'Ambracie.
- été : Agrippa capture Leucade et Patras.
- août : Agrippa bat Sosius.
- 2 septembre : Bataille d'Actium. Fuite d'Antoine et de Cléopâtre.
- Septembre : reddition de l'armée d'Antoine.
- Fin 31 - été 29 av. J.-C. : Agrippa est à Rome ; il exerce avec Mécène le pouvoir par intérim, pendant qu'Octavien dirige la campagne en Egypte.
- 13-15 août 29 av. J.-C. : triomphe d'Octave. Nouveaux honneurs conférés à Agrippa.
- 29-23 av. J.-C. : Agrippa est à Rome.
- 27-25 av. J.-C. : aménagement du Champ de Mars supervisé par Agrippa.
- achèvement des Saepta Iulia.
- construction de l'ensemble panthéon - basilique de Neptune.
- construction des thermes d'Agrippa.
- 23 av. J.-C. : juin-juillet, Auguste est malade, Agrippa part pour l'Orient.
- 27-25 av. J.-C. : aménagement du Champ de Mars supervisé par Agrippa.
- Juillet 23 - automne 21 av. J.-C. : séjour d'Agrippa en Orient.
- 21-20 v. J.-C.. :
- fin 21 av. J.-C. : mariage d'Agrippa et de Julie à Rome.
- 20 av. J.-C. : Agrippa est chargé de faire régner l'ordre à Rome pendant l'absence d'Auguste. Naissance de Caius César.
- Fin 20 av. J.-C. - printemps 18 av. J.-C. : seconde mission d'Agrippa en Occident.
- 20-19 av. J.-C. : Agrippa est en Gaule, il séjourne à Nîmes et à Glanum.
- printemps - été 19 av. J.-C. : Campagne contre les Cantabres.
- été 19 av. J.-C. - printemps 18 av. J.-C. : séjour d'Agrippa dans la péninsule Ibérique et retour à Rome.
- début de l'été 18 av. J.-C. : Agrippa reçoit l'impérium proconsulaire et la puissance tribunicienne.
- 17 av. J.-C. : naissance de Lucius César.
- juin : tenue des jeux séculaires.
- Eté 17 av. J.-C. - 13 v. J.-C.. : second séjour d'Agrippa en Orient.
- 17-16 av. J.-C. : séjour en Grèce continentale et à Athènes.
- hiver 16-15 av. J.-C. : Agrippa à Athènes puis à Mytilène ?
- 15 av. J.-C. : voyage d'Agrippa en Asie (restitution de la liberté à Cyzique). À l'été, il arrive en Syrie, il passe par Antioche, fonde la ville de Bérytos. A l'automne, il est à Jérusalem et en Judée. En octobre naît Agrippine. Puis il retourne à Mytilène.
- 14 av. J.-C. : campagne dans le Bosphore au printemps, puis voyage en Asie et passage par Troie (Ilion). Il passe l'hiver à Mytilène où le roi Hérode lui rend visite.
- 13 av. J.-C. :
- Printemps : Agrippa à Rome.
- juillet : renouvellement des pouvoirs d'Agrippa.
- Entre septembre 13 av. J.-C. et mars 12 av. J.-C. : campagne de Pannonie.
- Entre le 19 et le 23 mars 12 av. J.-C. : mort d'Agrippa en Campanie.
Portraits antiques et monnayages représentant Agrippa
-
Buste de Marcus Vipsanius Agrippa (marbre de Luna, Musées Capitolins (Centrale Montemartini), inv. 2760)
-
Buste de Marcus Vipsanius Agrippa (marbre de Luna, Musées Capitolins (Centrale Montemartini), inv. 2760)
-
Buste de Marcus Vipsanius Agrippa (marbre de Luna, Musées Capitolins (Centrale Montemartini), inv. 2760)
-
Buste de Marcus Vipsanius Agrippa (marbre de Luna, Musées Capitolins (Centrale Montemartini), inv. 2760)
-
Portrait de Marcus Vipsanius Agrippa de la Galerie des Offices.
-
Portrait d'Agrippa de l'Altes Museum de Berlin
-
Portrait d'Agrippa de l'Altes Museum de Berlin
-
Buste d'Agrippa découvert à Aenona (conservé à Copenhague)
-
Portrait d'Agrippa du Louvre
-
Portrait d'Agrippa du Louvre
-
Denier représentant Auguste et Agrippa, émis par Cossus Cornelius Lentulus en Modèle:Date-, année de la mort du général. Au droit : Auguste, avec une couronne laurée, entouré de la légende "AVGVSTVS COS • XI" ; au revers, Agrippa et sa couronne rostrale, entouré de la légende "M • AGRIPPA • COS • TER • COSSVS • LENTVLVS".
-
Célèbre "as de Nîmes" (en réalité un dupondius) figurant Auguste et Agrippa reconnaissables à leurs couronnes, respectivement civique et rostrale. Au dos, le crocodile enchaîné au palmier symbolise la prise de l'Égypte grâce aux victoires militaires des deux hommes. Émis à Nîmes, entre 9 et Modèle:Date-
-
Denier commémoratif en l'honneur d'Agrippa émis par Cossus Cornelius Lentulus en Modèle:Date-, année de la mort du général. Au revers, une statue équestre d'Agrippa.
-
Inscription en l'honneur d'Agrippa et de Julie sur la porte de l'Agora à Éphèse : M•AGRIPPAE•L•F•COS•TERT•IMB•TRIBVNIC•POTEST•VIET•IVLIAE•CAESARIS•AVGVSTI•FIL•MITHRIDATES•PATRONIS (transcription : M(arco) AGRIPPAE L(uci) F(ilio) CO(n)S(uli) TERT(ium) IM<P=B>(eratori) (sic) TRIBVNIC(ia)/ POTEST(ate) VI ET/ IVLIAE CAESARIS FIL(iae)/ MAEAVS ET MITHRIDATES PATRONIS) (AE 1904, 98 = AE 1924)
-
Inscription dédicatoire d'Agrippa à la divinité Fortuna à Glanum.
Dans la culture
Littérature
Agrippa est un personnage dans :
- Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, 1623.
- la première partie du roman de Robert Graves, I, Claudius, 1934.
- les deux derniers romans de la série historique Les Maîtres de Rome de Colleen McCullough, 2002 et 2007.
- Augustus de John Edward Williams, 2009.
- Cleopatra's Daughter de Modèle:Lien, 2010
- Hand of Isis, un roman de Modèle:Lien, 2010.
À l’écran
Dans la série télévisée Moi Claude empereur, adaptation de I, Claudius de BBC Two diffusée en 1976, Agrippa est dépeint comme un homme âgé, alors qu'il n'a que 39 ans lors des faits historiques racontés dans le premier épisode (24 et Modèle:Date-).
Dans le péplum espagnol Los cántabros, réalisé en 1980 par Paul Naschy, Agrippa est le personnage principal<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La série britanno-italienne Imperium: Augustus, diffusée sur la chaîne Rai 1 en 2003, commence par l'annonce de la mort d'Agrippa. Dans celle-ci, Auguste raconte à sa fille Julia, veuve d'Agrippa, comment il est devenu le célèbre empereur romain, et regrette amèrement son ami et héritier. Dans des flashbacks, on voit Agrippa aux côtés d'Auguste, notamment lors de la bataille de Munda et de la victoire d'Actium.
Dans la seconde saison de la série Rome de HBO, BBC Two et Rai 2, diffusée en 2007, on assiste aux premières années de la carrière d'Octave, avec Marcus Vipsanius Agrippa qui l'accompagne, entre 44 et Modèle:Date- Dans la série, Agrippa est incarnée par l'acteur irlandais Allen Leech<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2016, il apparaît dans l'épisode D'Actium à Alexandrie<ref>Modèle:Lien web</ref> de la chaîne YouTube Confessions d'Histoire. Dans celui-ci, le rôle d'Agrippa est interprété par l'acteur français Florian Velasco.
Il apparaît en outre dans plusieurs films sur Cléopâtre. Il est généralement présenté comme un vieil homme.
Enfin, Agrippa fait partie des personnages secondaires de la série télévisée Domina, diffusée en 2021 sur Sky Atlantic, qui décrit l'ascension de l'impératrice Livie. Dans la série, Agrippa est incarné par l'acteur britannique Ben Batt<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Jeux vidéo
- Shadow of Rome de Capcom, 2005.
- Assassin's Creed Origins de Ubisoft Montréal, 2017.
Notes et références
Notes
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Références
- [[#MR|Meyer Reinhold, Marcus Agrippa: a Biography, Modèle:Éd. W. F. Humphrey Press, 1933]].
- [[#PC|Jean-Michel Roddaz dans François Hinard (dir.), Histoire romaine des origines à Auguste, Modèle:Éd. Fayard, 2000]].
- [[#PC|Pierre Cosme, Auguste, Modèle:Éd. Librairie Académique Perrin, 2005]].
- Autres sources modernes
- Sources antiques
Voir aussi
Bibliographie
Biographies d'Agrippa
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Lien web
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvragedans Les Études classiques, 2002.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web
Ouvrages généraux
Sources antiques
- Appien d'Alexandrie, Guerres civiles, Modèle:Sap-, Modèle:V 31-33, 105-108, 121-122.
- Cornélius Népos, De viris illustribus, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, « Pomponius Atticus », 19.4, 21-22.3.
- Dion Cassius, Histoire romaine, {{#switch: III
| e | er | = {{#switch: III
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: III|-| – | III }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: III|-| – | III }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}, Modèle:XLV à Modèle:LIV.
- Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Modèle:Sap-, Modèle:XII 125-127, Modèle:XIV 487, Modèle:XV 318, 350-361, Modèle:XVI 2, 5-6, 12-62, 86, 141, 157 et 167-173.
- Horace, Odes, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, Modèle:Rom-maj 6.
- Nicolas de Damas, Vie d'Auguste, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, 127.7, 130.30.
- Pline l’Ancien, Histoire naturelle, Modèle:Sap-, Modèle:XVI 3, Modèle:XXXVI 24, Elenchus III, IV, V, VI, cf.II 2.
- Plutarque, Vie de Brutus, Modèle:Sap-, 27.4.
- Sénèque, Ep., Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, 94.
- Servius Honoratus, In tria Virgilii Opera Expositio, 8, 682.
- Suétone, Vie des douze Césars, {{#switch: II
| e | er | = {{#switch: II
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: II|-| – | II }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: II|-| – | II }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}, Vie d'Auguste, 16.2, 25.3, 29.5, 35.1, 42.1, 63, 64.1, 66.3, 94.12 ; Vie de Tibère, 7.2, 10.1 ; Vie de Caligula, 7, 23.1.
- Tite-Live, Periochae, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, 129.
- Velleius Paterculus, Histoire romaine, Modèle:Sap-, livre Modèle:II, 59.5, 69.5, 79, 81.3, 84.2, 85.2, 88.2, 90.1, 93, 96.1-2, 127.1.
- Virgile, L'Énéide, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, Modèle:VIII 684.
Articles connexes
Campagnes militaires et batailles menées par Agrippa
- Guerre de Pérouse
- Révolte sicilienne de Sextus Pompée > Bataille de Nauloque
- Dernière Guerre civile de la République romaine > Bataille d'Actium
- Guerres cantabres
- Campagne de Pannonie
Travaux d'Agrippa sur le Champ de Mars à Rome
- Saepta Julia
- Panthéon de Rome
- Thermes d'Agrippa
- Basilique de Neptune
- Aqueducs de Rome
- Portique Vipsania
Travaux d'Agrippa dans les provinces occidentales
Autres travaux
- Piédestal d'Agrippa, socle d'un quadrige disparu