Malaise dans la civilisation
Modèle:Paronyme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Livre
Malaise dans la civilisation, ou Le Malaise dans la culture (titre original : Das Unbehagen in der Kultur), est un livre de Sigmund Freud écrit durant l'été 1929 et paru en 1930 à Vienne à l'Internationaler Psychoanalytischer Verlag.
Histoire du livre
Freud commence de travailler à ce livre en Modèle:Date-. Il appelle d'abord une ébauche de son essai Das Glück und die Kultur (« le bonheur et la culture »), puis Das Unglück in der Kultur (« le malheur dans la culture »), avant d'en arriver au titre définitif<ref name="OCF.Pnot">Notice des OCF.P, tome XVIII, Paris, PUF, 1994, Modèle:P..</ref>, sous lequel le livre paraîtra en 1930, Das Unbehagen in der Kultur, soit Le Malaise dans la culture (dans la traduction française des Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse).
Une réponse à Romain Rolland
Le Malaise dans la culture représente en premier lieu une réponse à Romain Rolland qui reproche à l'auteur de L'Avenir d'une illusion, d'avoir manqué à analyser l'essence du sentiment religieux, en tant que celui-ci paraît voisin de cette plénitude dont l'homme est toujours en quête<ref name="Plon">Modèle:Lien web.</ref>. D'après Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, Rolland entend par « sentiment religieux » une « sensation religieuse », ou ainsi qu'il en fait part à Freud dans sa lettre de remerciement pour l'envoi de son livre (L'Avenir d'une illusion, 1927) : Modèle:Citation, qu'il qualifie de Modèle:Citation<ref name="Roudinesco et Plon">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Freud commence par répondre qu'une telle plénitude est la répétition de celle éprouvée par le nourrisson, le réconfort religieux ne faisant que satisfaire le besoin initial de protection du petit d'homme<ref name="Plon"/>. L'homme est sans cesse contrecarré dans sa recherche du plaisir, et son expérience du malheur s'origine, écrit Freud, dans Modèle:Citation<ref name="Plon"/>.
Contexte
Freud entreprend la rédaction de Malaise dans la civilisation au cours de ses vacances d'été à Berchtesgaden en 1929<ref name="Quinodoz"> Modèle:Chapitre.</ref>. Jean-Michel Quinodoz rapporte que l'ouvrage est souvent considéré Modèle:Citation. Il s'achève sur une note plutôt pessimiste, où Freud s'interroge sur le futur de l'humanité Modèle:Citation<ref name="Quinodoz"/>.
Le mardi 29 octobre 1929, une semaine avant la remise de son manuscrit, la bourse de New-York s’effondre : c'est la Grande Dépression de 1929. Un an plus tard, en septembre 1930, le parti nazi remporte une écrasante majorité au Reichstag, ouvrant ainsi la voie du pouvoir à Adolf Hitler<ref name="Quinodoz"/>. Le 7 décembre 1930, Freud écrit dans une lettre à Arnold Zweig : Modèle:Citation
Les thèmes que Freud aborde dans Malaise ont déjà été esquissés dans « La morale sexuelle civilisée » (1908), puis dans « Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1915), ils seront repris dans « Pourquoi la guerre ? » (1933)<ref name="Quinodoz"/>.
Publication, éditions
Le Malaise dans la culture, daté de 1930, paraît en décembre 1929 et rencontre d'emblée un grand succès, note Michèle Porte, succès qui ne s'est pas démenti depuis<ref name="Porte">Modèle:Chapitre.</ref>. Douze mille exemplaires sont vendus la première année, une première réédition allemande suit en 1931, le livre est traduit en anglais dès 1930, en espagnol (1936), français (1943), italien (1971) et portugais (1974), tandis que les commentaires suscités donnent lieu à une vaste bibliographie<ref name="Porte"/>.
Premières éditions allemandes
- 1930 : 1re publication, Das Unbehagen in der Kultur, Wien, Internationaler Psychoanalytischer Verlag, 136 p. <ref name="OCF.Pnot"/>.
- 1931 : 2e édition, avec des ajouts<ref name="OCF.Pnot"/>.
- 1934 : Gesammelte Schriften, t. XII, Modèle:P.<ref name="OCF.Pnot"/>.
- 1948 : Gesammelte Werke, t. XIV, Modèle:P.<ref name="OCF.Pnot"/>.
- 1974 : Studienausgabe, t. IX, Modèle:P.<ref name="OCF.Pnot"/>.
Traduction anglaise
- 1961: Civilization and its Discontents, Standard Edition, tome XXI, Modèle:P.<ref name="OCF.Pnot"/>.
Traductions françaises
- 1943 et 1971 : Malaise dans la civilisation, traduit par Ch. et J. Odier, Revue française de psychanalyse, 7 (4), Modèle:P., et Paris, Denoël et Steele, 81 p.<ref name="OCF.Pnot"/> ; 1971 : Réédition, Paris, PUF, 107 p.<ref name="OCF.Pnot"/>.
- 1994 et 2004 : Le Malaise dans la culture, Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse (OCF.P), tome XVIII, traduction de P. Cotet, R. Laîné, J. Stute-Cadiot, Paris, PUF, Modèle:P. Modèle:Isbn; coll. « Quadrige », préface de Jacques André, 2004 Modèle:ISBN.
- 2010 : Le Malaise dans la culture, présentation par Pierre Pellegrin, traduction par Dorian Astor, Paris, GF Flammarion, 2010 Modèle:ISBN
- 2010 : Malaise dans la civilisation, traduction : Aline Oudoul, préface de Laurie Laufer, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2010 Modèle:ISBN
- 2010 : Le Malaise dans la civilisation, traduction : Bernard Lortholary, présentation et notes par Clotilde Leguil, Paris, Points Essais Modèle:N°, 2010 Modèle:ISBN
Kultur : « civilisation » ou « culture » ?
Dans Malaise dans la civilisation, Freud définit cette dernière ainsi : Modèle:Citation<ref name="M.Mellor">Modèle:Chapitre.</ref>.
Selon Jean-Michel Quinodoz, les termes de « culture » et de « civilisation », employés indifféremment par Freud pour cet ouvrage par nombre de ses traducteurs, ont donné lieu à de nombreux débats : leur signification est interprétée différemment selon les auteurs ou les traducteurs, et suivant les époques<ref name="Quinodoz"/>. Dans Malaise, le mot « Kultur » est plus souvent utilisé que le mot « Zivilisation », même si les deux termes existent en allemand. Quinodoz rappelle que Freud a déjà donné une définition élargie de ce qu’il entend par « Kultur » dans L'Avenir d'une illusion, déclarant explicitement qu’il Modèle:Citation<ref name="Quinodoz"/>Modèle:Note. Dans Malaise dans la civilisation, il établit une distinction au sein de la notion même de « Kultur »Modèle:Note, qui correspond à la distinction faite en général (par exemple dans le Dictionnaire Robert) entre la culture conçue comme Modèle:Citation et la civilisation conçue comme Modèle:Citation<ref name="Quinodoz"/>. Quinodoz considère que l’évolution des idées en philosophie et sciences humaines a conduit progressivement à ce que l’on fasse entrer ce que l’on désignait auparavant par « culture » dans la définition même de la « civilisation », ce qui a amené, selon lui, les traducteurs des Œuvres complètes de Freud à opter pour un nouveau titre : Malaise dans la culture<ref>André Bourguignon, Pierre Cotet, Jean Laplanche et François Robert, Traduire Freud, Paris, PUF, 1989, Modèle:P..</ref>.
En 2010, le traducteur Dorian Astor explique comment le terme « culture » correspond davantage au texte et aux idées de Freud, qui choisit d'utiliser ce seul terme de « Kultur », « méprisant souverainement l'opposition entre Kultur et Zivilisation sans cesse réactivée par les intellectuels allemands tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et jusqu'à la fin du troisième Reich. »<ref name="Astor">Dorian Astor, Note du traducteur dans : S. Freud, Le Malaise dans la culture, trad. de l'allemand par Dorian Astor, présentation de Pierre Pellegrin, Paris, GF Flammarion, 2010, Modèle:P. (note du traducteur).</ref>. Astor rappelle alors lui aussi ce qu'écrit Freud dans L'Avenir d'une illusion (1927) : « je dédaigne de séparer culture et civilisation » Modèle:Note. Il s'oppose ainsi à une grande partie de ses contemporains allemands dans leur combat idéologique, des auteurs comme Nietzsche, Oswald Spengler ou Thomas Mann opposant « la Zivilisation, état avancé des techniques et des formations politiques et sociales brillant d'un éclat artificiel et mensonger (comme en France), et la Kultur, développement spirituel, organique et authentique, tel que l'Allemagne devait l'incarner. » Dorian Astor poursuit en disant que le choix en français de « civilisation » se réfère à une défense du « citoyen » (civis) et de la mission « civilisatrice » de la France, au mieux universaliste, au pire colonialiste ; dès lors, « la logique se voulait simple : si c'est Kultur qui est mélioratif en allemand, c'est “civilisation” qui l'est en français. »<ref name="Astor"/>. Ainsi, selon lui et Pierre Pellegrin, qui présente l'édition de sa nouvelle traduction, le terme « culture » semble plus juste, aussi bien dans son acception étroite (Freud étant un grand admirateur des grandes figures de la culture que sont les penseurs, les artistes, les savants), que dans son sens d'arrachement à la nature qui fait qu'un homme ne saurait se passer de culture, « parce qu'un humain hors culture n'est plus humain »<ref>S. Freud, Le Malaise dans la culture, Paris, GF Flammarion, 2010, p. 64.</ref>. Dorian Astor justifie ce choix en concluant ainsi sa note : « Précisément parce qu'il y a un Malaise dans la culture, le terme de civilisation s'entacherait, dans une traduction française de Freud, de ce suspect “narcissisme des petites différences” que dénonce notre auteur, et ne ferait que trahir le sentiment névrotique de notre sentiment de supériorité »<ref name="Astor"/>.
Organisation de l'ouvrage
Le premier chapitre, qui ouvre sur une Modèle:Citation, donne lieu à un commentaire sur le sentiment Modèle:Citation selon une interprétation narcissique<ref name="Porte"/>. Freud développe ensuite sa Modèle:Citation qui contiendrait tout comme le Moi à l'origine<ref name="Porte"/>. Mais s'il concède que le sentiment océanique peut bien exister comme trace mnésique, lui, Freud, Modèle:Citation (qu'il évoque, sans explicitation). Il entend maintenir Modèle:Citation : la culture Modèle:Citation<ref name="Porte"/>.
Dans les chapitres qui suivent, où il convoque plusieurs écrivains européens, il décrit Modèle:Citation dans la culture avec laquelle nous entretenons des rapports ambivalents, soit l'opposition de la culture et de la sexualité<ref name="Porte"/>. Il dresse un état des connaissances, avant d'avancer ses hypothèses selon les points de vue économique, dynamique et topique<ref name="Porte"/>. D'après Michèle Porte, la réponse à l'inhibition quant au but des pulsions sexuelles qu'exigent les forces et dynamiques des masses (Psychologie des masses et analyse du moi) est d'abord économique : Modèle:Citation<ref name="Porte"/>. Du point de vue dynamique, c'est-à-dire en rappelant sa doctrine de la pulsion, Freud montre comment se développe dans la culture Modèle:Citation<ref name="Porte"/>. Du point de vue topique (seconde topique), la fin de l'ouvrage est consacrée Modèle:Citation<ref name="Porte"/>. Michèle Porte cite Freud sur l'importance donnée au sentiment de culpabilité dans son essai : Modèle:Citation bloc
- « On ne peut se défendre de l'impression que les hommes mesurent communément selon des étalons faux, qu'ils désirent pour eux-mêmes le pouvoir, le succès et la richesse, les admirent chez les autres, mais sous-estiment les vraies valeurs de la vie<ref>S. Freud, Le Malaise dans la culture, chapitre I, Paris, GF Flammarion, 2010, p. 73.</ref>. » (première phrase du Malaise dans la civilisation).
- « On peut clairement retracer l'origine de la disposition religieuse jusqu'au sentiment de la dépendance enfantine. »<ref>S. Freud, Le Malaise dans la culture, chapitre I, Paris, GF Flammarion, 2010, p. 84.</ref>
- « Il est encore plus honteux d'apprendre qu'une bonne part de ceux qui vivent aujourd'hui, devant reconnaître que cette religion est intenable, tentent pourtant de la défendre pied à pied dans de pitoyables combats d'arrière-garde. »<ref>S. Freud, Le Malaise dans la culture, chapitre II, Paris, GF Flammarion, 2010, p. 86.</ref>
- « La vie des êtres humains entre eux ne devient possible qu'à partir du moment où il se trouve une majorité plus forte que tout individu et faisant bloc face à tout individu. Le pouvoir de cette communauté s'oppose dès lors en tant que "droit" au pouvoir individuel, condamné comme "violence". C'est le remplacement du pouvoir de l'individu par celui de la communauté qui constitue le pas décisif vers la civilisation. » (in chapitre III)
- Modèle:Cita<ref>S. Freud, Le malaise dans la culture, chapitre V, OCF.P XVIII, PUF, 1994, Modèle:P.. « L'homme est un loup pour l'homme » est une citation de Plaute dans Asinaria (La comédie des ânes), II, 4, 88 : Modèle:Cita.</ref>.
Thèmes principaux
« Le prix de la culture »
La culture, en l'occurrence la société, est elle-même, après la famille et l'État, la troisième cause du malaise — Michel Plon parle du Modèle:Citation<ref name="Plon"/>. Les aides et protections que représentent les institutions et les développements techniques, augmentés de l'illusion qu'ils procurent de pouvoir être toujours améliorés, ne vont pas Modèle:Citation : celles-ci s'opposent à la jouissance recherchée et sont Modèle:Citation<ref name="Plon"/>. Quant au plaidoyer de certains pour un retour à l'état de nature, Freud souligne qu'il est aussi utopique que les solutions proposées par le christianisme d'un côté et par le communisme de l'autre : l'homme ne peut échapper à la souffrance du dilemme, Modèle:Citation<ref name="Plon"/>.
Pulsion de mort, pulsion d'agression
Chaque être humain dissimule une forte tendance à l'agression envers son semblable et ne peut s’empêcher d’exploiter autrui. Jean-Michel Quinodoz cite Freud rappelant le fameux « Homo homini lupus » (l’homme est un loup pour l’homme) des Romains<ref name="Quinodoz"/> : Modèle:Citation bloc Selon Michel Plon, les utopies doivent leur échec à leur refus de prendre en compte ces dimensions essentielles du psychisme humain que sont Modèle:Citation, figures de la pulsion de mort identifiée par Freud dans Au-delà du principe de plaisir (1920)<ref name="Plon"/>. En ignorant ces dimensions, les tentatives égalitaristes se soutiennent d'un ennemi extérieur, impie, adversaire de classe... Soient autant d'objets de cette agressivité et de cette haine, susceptibles de représenter des sources de plaisir. Freud retrouve là le « narcissisme des petites différences », notion qu'il avait identifiée dans Psychologie des masses et analyse du moi (1921). Jacques Lacan évoquera à ce sujet la Modèle:Citation<ref name="Plon"/>.
Le surmoi
Pour contrôler cette agressivité de l'homme, la civilisation dispose d'une instance clé du développement psychologique, que la seconde topique freudienne nomme le surmoi, et que Plon décrit comme la Modèle:Citation<ref name="Plon"/>. Modèle:Citation, a été intériorisé par le surmoi. La culture et ses règles s'étant substituées à l'autorité parentale initiale, elles seront relayées par le surmoi, de sorte que ces contraintes assurent la persistance du même sentiment de culpabilité, Modèle:Citation<ref name="Plon"/>.
L'excessive sévérité du surmoi résulte du retournement contre soi-même de l’agressivité éprouvée par l’enfant envers les parents, ainsi que Freud l'observe dans ce propos : Modèle:Citation. Il se réfère alors aux travaux de Melanie Klein en établissant ce constat : Modèle:Citation<ref name="Quinodoz"/>.
Le malaise dans la culture aujourd'hui
Freud a écrit Le Malaise dans la culture dans l'Entre-deux-guerres : certes, la Seconde Guerre mondiale couvait, mais ni la Shoah, ni Hiroshima et Nagasaki, ni le Goulag, ni les tueries et les génocides du dernier quart du siècle n'avaient encore eu lieu, relève René Kaës en 2012. Il poursuit : Modèle:Citation<ref name="Kaës/intro"> René Kaës, Le Malêtre, Dunod, collection « Psychismes », 2012, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
- Après Le malaise dans la culture (Freud, 1930)
-
Insurrection du ghetto de Varsovie (Rapport Stroop, 1943)
-
Hiroshima et Nagasaki, 1945
-
Goulag : Le poète et essayiste russe Ossip Mandelstam photographié lors de son arrestation en 1938 par le NKVD
-
Isaac Babel, mai 1939 (photo NKVD), écrivain soviétique né en 1894 à Odessa dans l'Empire russe et fusillé le Modèle:Date à Moscou
-
Carte d'Internet, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Pour Kaës, les concepts de crise et de malaise ne suffisent pas à rendre compte du niveau des bouleversements auxquels nous avons affaire. Modèle:Citation, nous ne sommes pas seulement confrontés à des crises, mais à Modèle:Citation<ref name="Kaës/intro"/>. Selon lui, nous n'avons pas seulement affaire à un « malaise » dans la culture (juste traduction de das Unbehagen dans l'essai de Freud), nous avons affaire à un Modèle:Citation<ref name="Kaës/intro"/>.
En 2011, François Richard<ref name="FRlivre"> François Richard, L'Actuel Malaise dans la culture, Paris, Éditions de l'Olivier, Collection « penser/rêver », 2011, Modèle:Isbn, présentation sur le site de l'éditeur Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref name="FRart.">François Richard, « Les formes actuelles du malaise dans la culture », Recherches en psychanalyse, 2011/1 (n° 11), Modèle:P.. DOI : 10.3917/rep.011.0006. Modèle:Lire en ligne</ref> appréhende « l'actuel malaise dans la culture » en ces termes : Modèle:Citation<ref name="FRart."/>. L’idée freudienne selon laquelle la contradiction entre barbarie et civilisation agit à l’intérieur même du Surmoi culturel collectif éclairerait les évolutions contemporaines, mais encore faudrait-il, pense François Richard, Modèle:Citation, en comprenant qu’Modèle:Citation. Serait enfin à Modèle:Citation<ref name="FRart."/>. Dans les formes actuelles du malaise dans la culture, il observe comment Modèle:Citation<ref name="FRart."/>. Dans son article sur le livre de François Richard L'actuel malaise de la civilisation, Dominique Bourdin évoque une resexualisation de la morale culturelle civilisée en même temps que l’affaissement des formes de légitimation de l’autorité, qui peuvent susciter une structure nodale aboutissant Modèle:Citation<ref name="Bourdin">Dominique Bourdin, « L'Actuel Malaise dans la culture, de François Richard », Revue française de psychanalyse, 2013/4 (Vol. 77), Modèle:P.. DOI : 10.3917/rfp.774.1185. Modèle:Lire en ligne</ref>. Dès lors, Modèle:Citation<ref name="Bourdin"/>. L'éthique contemporaine vacille dans son acharnement à interdire le Mal jusque dans des détails mineurs (législation et judiciarisation des moindres conduites et des propos), alors que Modèle:Citation<ref name="FRart."/>. Il y a là un clivage, où se trouvent dissociés un espace psychique et social où triomphe une morale civilisée mise au goût du jour (comme une civilité plus égalitaire entre hommes et femmes ainsi qu’entre générations, des formes nouvelles de parentalité, un principe de délibération collective dans l’organisation du travail), et un autre espace psychique et social, Modèle:Citation. La vie quotidienne et les relations de travail en fournissent de nombreux exemples, sans qu’en soit ressenti le caractère psychopathique ou pervers<ref name="FRart."/>. L'insatisfaction se retourne aisément en destructivité, contre soi-même ou contre les autres<ref name="FRart."/>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
(Dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs)
- Dorian Astor, Note du traducteur dans : S. Freud, Le Malaise dans la culture, trad. de l'allemand par Dorian Astor, présentation de Pierre Pellegrin, Paris, GF Flammarion, 2010, Modèle:P. (note du traducteur). Modèle:Plume
- Collectif, « Malaise dans la civilisation », Revue française de psychanalyse, Paris, PUF, 1993/4 (no 1993_5), Modèle:Lire en ligne
- René Kaës, Le Malêtre, Dunod, collection « Psychismes », 2012, Modèle:Lire en ligne Modèle:Plume
- chapitre 3 : Modèle:Chapitre, Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Ouvrage.
- Dans : Modèle:Ouvrage ; rééditions : Hachette-Littérature, 2005 Modèle:ISBN.
- Michel Plon, Modèle:Lien web Modèle:Plume
- Modèle:Chapitre, Modèle:Lire en ligne. Modèle:Plume
- Alain Rauzy, Notice pour Le malaise dans la culture, dans OCF.P, tome XVIII, Paris, PUF, 1994, Modèle:P.. Modèle:Plume
- François Richard,
- L'Actuel Malaise dans la culture, Paris, Éditions de l'Olivier, Collection « penser/rêver », 2011, Modèle:Isbn, présentation sur le site de l'éditeur Modèle:Lire en ligne Modèle:Plume
- « Les formes actuelles du malaise dans la culture », Recherches en psychanalyse, 2011/1 (n° 11), Modèle:P.. DOI : 10.3917/rep.011.0006. Modèle:Lire en ligne Modèle:Plume
- Dominique Bourdin, « L'Actuel Malaise dans la culture, de François Richard », Revue française de psychanalyse, 2013/4 (Vol. 77), Modèle:P.. DOI : 10.3917/rfp.774.1185. Modèle:Lire en ligne Modèle:Plume
- Jacques Le Rider, Michel Plon, Gérard Raulet, Henri Rey-Flaud, Autour du « Malaise dans la culture » de Freud, Presses Universitaires de France, collection « Perspectives germaniques », Paris 1998, Modèle:ISBN, présentation en ligne sur le site de l'éditeur : Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
Articles connexes
- Pulsions (psychanalyse)
- Narcissisme des petites différences
- Sublimation (psychanalyse)
- Considérations actuelles sur la guerre et la mort
- Éros et civilisation
- 1930 en philosophie