La Lucerne-d'Outremer

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

La Lucerne-d'Outremer est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.

Elle fait partie des villages labellisés Village patrimoine<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui oeuvrent à mettre en avant leur patrimoine.

Géographie

La commune de la Lucerne-d'Outremer s'étend de celle du Tanu à celle de Saint-Pierre-Langers. Le Thar, petit fleuve côtier qui se jette dans mer de la Manche au sud de Saint-Pair-sur-Mer en forme la limite nord, ce qui en fait une commune située à la frontière historique de l'Avranchin (auquel elle appartient) et du Cotentin<ref>Édouard Le Héricher, L'Avranchin monumental et historique, Avranches, 1846, t. 2, p. 65-103.</ref>.

Les bois de la Lucerne forment la majeure partie de son territoire vers l'ouest et séparent ainsi les deux épicentres de la commune : le bourg, avec le château et l'église paroissiale vers l'est ; l'abbaye de La Lucerne vers l'est.

Les principaux lieux-dits sont : la Malenfandière, le Haut-Pignon, les Granges, les Holidières, les Réages.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

La Lucerne-d'Outremer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,2 %), forêts (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), terres arables (11,5 %), zones urbanisées (6,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lucerna en 1145, La Luserne, La Liserne, La Luiserne, La Luyserne, La Luzerne et La Lucerne en 1282, La vieille Luzerne en 1314, La Lucerne-d'Outremer au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ernest Nègre">Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1361.</ref>.

Le nom propre de cette commune serait emprunté au nom de l'abbaye des Prémontrés installée sur son territoire et connue soit comme abbaye de La Lucerne (d'Outremer), soit comme abbaye Très-Sainte-Trinité de La Lucerne (d'Outremer) [abbatia Sanctissimae Trinitatis de Lucerna].

De l'oïl luiserne « flambeau, lanterne », dont la forme savante est lucerne « lampe, lumière »; peut-être une enseigne d'auberge<ref name="Ernest Nègre"/> ou peut-être une origine cultuelle<ref>François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 148.</ref>.

Étymologiquement, le nom commun lucerne est dérivé du latin lucerna qui désigne, en latin classique, à la fois une « lampe », un « guide » et un « poisson phosphorescent »<ref>Il est donc possible de voir dans le nom propre un jeu polysémique sur l'ensemble de ces vocables, sachant que l'abbaye est comme le phare qui illumine et qui guide. En outre, Jésus, dans l'Église primitive, était représenté sous forme de poisson, du grec ἰχθύς, abréviation de ΙΗΣΟΥΣ « Jésus » ; ΧΡΙΣΤΟΣ « Christ » ; ΘΕΟΥ « Dieu » ; ΥΙΟΣ « fils » ; ΣΩΤΗΡ « Sauveur », autrement dit « Jésus Christ fils de Dieu, notre sauveur ». Comme l'indique la notation « il est donc possible », il s'agit d'une hypothèse vraisemblable, mais semblant inédite.</ref>. Notons que la ville de Lucerne, en Suisse, et une douzaine de villes des États-Unis, portent un toponyme similaire. Pour Édouard Le Héricher, "Lucerna" viendrait de Lucus (le bois sacré)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais cette étymologie paraît aujourd'hui peu admise.

Il est en outre certain que la Lucerne est une forme discriminante de La Luzerne, toponyme appliqué à une commune proche de la Basse-Normandie, dans le même département de la Manche<ref>Explication d'un des guides de l'abbaye donné le 20 mai 2010</ref>. En effet, le nom de « La Luzerne » (ou "Luserne" <ref>Gallia Christiana, t. XI, col. 556, note marginale.</ref>, porté notamment aux {{#switch: -

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}} (jusqu'en 1853) par cette commune était aussi le nom de La Luzerne près de Saint-Lô.

Quant au déterminant d'Outremer appliqué à la commune, puis à l'abbaye, il ne peut désigner que le territoire d'au-delà de la mer connue à cet endroit au Moyen Âge, c'est-à-dire la Manche. Ce pays d'Outre-Mer ne peut être que l'Angleterre. Or, l'abbaye a bien été construite en 1143, c'est-à-dire peu après la conquête du royaume anglo-saxon par Guillaume de Normandie, couronné officiellement en 1066 à Westminster. À partir de cette époque, l'ancienne Église anglo-saxonne est dirigée par des évêques réformateurs anglo-normands sous l'autorité des archevêques de Cantorbéry. Il s'ensuit un grand mouvement de construction d'édifices religieux de très grande taille, de type roman et cistercien telles Rievaulx, Fountains et Kirkstall, qui ne sont pas sans rappeler l'église de l'abbaye de La Lucerne. Il est plus que probable<ref>Hypothèse vraisemblable, mais semblant inédite.</ref> que l'appellation Outremer soit une marque de ces liens politiques, religieux et architecturaux d'un royaume qui s'étend des deux côtés de la Manche.

Quoi qu'il en soit, selon Danièle Ducœur<ref>Abbaye Sainte-Trinité de la Lucerne, Orep éditions, Modèle:1er 2008</ref>, le surnom d'Outremer ne date que de 1853 afin de distinguer les deux communes de La Lucerne (ou La Luzerne), près de Saint-Lô et La Lucerne (ou La Louiserne ou La Luzerne) où se situe l'abbaye. Cependant, l'historienne affirme que la dénomination choisie était censée rappeler l'aveu rendu<ref>L'expression rendre foi et hommage, ou rendre aveu, employée en droit féodal, signifie « remplir certains devoirs à l’égard de son suzerain »</ref> par l'abbé Philippe Badin au roi d'Angleterre, Modèle:Noble, en 1419.

Finalement, les deux explications, l'une étymologique, l'autre historique, si l'on excepte quelques détails contradictoires, se recoupent.

Histoire

En 1327, le principal seigneur de la Lucerne était Jean Tesson, chevalier, seigneur du Grippon. Il avait donné en arrière-fief à Robert de Semilly un cinquième de fief de haubert s'étendant sur la Lucerne et la Mouche. Guillaume de La Cervelle était quant à lui tenant d'une vavassorie noble. En 1377 et 1390, le seigneur de la Lucerne était un nommé Thomas de La Lucerne. En 1463, la recherche de Montfaut cite Jean du Homme comme seigneur, en 1666, celle de Guy Chamillart cite Louis et Robert Guyon, écuyers. En 1789, le seigneur principal était Carbonnel de Canisy, dont la descendance a possédé le château jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et possède encore une partie du bois<ref>Chanoine Pigeon, Le diocèse d'Avranches, Coutances, t. 2, 1888, p. 366-367.</ref>.

L'abbaye possédait quant à elle un fief de l'abbaye, avec gage-pleige et basse-justice, droit de colombier, et s'étendant à la Lucerne, les Chambres et Subligny<ref>Chanoine Pigeon, Le diocèse d'Avranches, Coutances, t. 2, 1888, p. 367.</ref>. On peut encore voir, sur le site de l'abbaye, les salles de justice et le colombier médiéval.

Politique et administration

Fichier:La Lucerne-d'Outremer - La Mairie.jpg
La mairie.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

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Économie

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Lieux et monuments

  • Église paroissiale Notre-Dame, des {{#switch: XVII
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}}

}}. Elle était à la présentation du seigneur du lieu. On peut y voir l'ancien christ de jubé provenant de l'abbaye (1637). Elle abrite également un bas-relief (Modèle:S mini-), une chaire à prêcher (Modèle:S mini-), une Vierge à l'Enfant (Modèle:S mini-), un tableau (Modèle:S mini-) d'après Nicolas Poussin, une verrière (Modèle:S mini-) de J. Bessac.

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

  • Léonor Claude de Carbonnel de Canisy (1732 1811), maréchal des camps et des armées du roi, seigneur de la Lucerne et de Guéhébert<ref name="130J">Fonds Durand de Saint-Frond, généalogiste. Archives départementales de la Manche 130-J 604.</ref>.
  • Louis Emmanuel de Carbonnel de Canisy (1768 1834), donataire de Hanovre en 1810, écuyer de l'empereur Napoléon, premier écuyer du roi de Rome<ref name="130J"/>.
  • Marquis François René Hervé de Carbonnel de Canisy (1754-1824), marié à Anne Charlotte de Loménie de Brienne, dame de compagnie de Madame Élizabeth, sœur du roi Modèle:Louis XVI, guillotiné avec elle en 1794<ref name="130J"/>.
  • Henri de Carbonnel de Canisy (1838-1899), officier de cavalerie, conseiller général du canton de La Haye-Pesnel<ref name="130J"/>.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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