René Felber

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René Felber, né le Modèle:Date de naissance- à Bienne (originaire de Kottwil et du Locle) et mort le Modèle:Date de décès-, est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste suisse. Il est député du canton de Neuchâtel au Conseil national de 1967 à 1981, conseiller d'État de 1981 à 1987 et conseiller fédéral de 1988 à 1993.

Biographie

Jeunesse, études et carrière professionnelle

Originaire de Kottwil et du Locle<ref>Modèle:Lien web</ref>, René Felber est né à Bienne, dans le canton de Berne, le Modèle:Date-<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Il est le fils de Josef Felber et de Maria Diebold<ref name=":0" />, des ouvriers qui ont quitté le canton de Lucerne pour trouver du travail dans l'horlogerie dans l'Arc jurassien<ref name=":3">Modèle:Article</ref>. Il grandit à Neuchâtel, où il obtient son baccalauréat, puis son brevet pédagogique à l'école normale d'instituteurs<ref name=":0" />. Ses études constituent un grand sacrifice financier pour ses parents<ref name=":3" />. De 1955 à 1964, il exerce sa profession à Boudevilliers puis au Locle<ref name=":0" />. Il devient correspondant du Courrier de Genève pour le canton de Neuchâtel.

Début du parcours politique

René Felber entre en politique comme membre socialiste du Conseil général du Locle en 1960<ref name=":0" />. Quatre ans plus tard, lors de la séance du Conseil général du Modèle:Date-, il est élu au Conseil communal en remplacement de Henri Jaquet<ref name=":4">Modèle:Article</ref>. Il obtient 38 voix sur 38 conseillers généraux présents et est le mieux élu des cinq conseillers communaux<ref name=":4" />. Le Modèle:Date-, René Felber est élu président du Conseil communal et se voit par ailleurs attribuer la responsabilité des Services industriels<ref>Modèle:Article</ref>. Il reste président du Conseil communal jusqu'en 1980, mais change entre-temps de dicastère et passe des Services industriels aux Finances<ref name=":0" />. À ce poste, il doit faire face aux difficultés économiques liées à la crise horlogère qui commence en 1975<ref name=":3" />. Il s'engage également pour les ouvriers qui ont perdu leur travail à la suite de cette crise<ref name=":3" />. Ses seize ans passés à la tête de la commune et son engagement lui valent le surnom de « Monsieur Le Locle »<ref name=":3" />. Il est également député au Grand Conseil du canton de Neuchâtel de 1965 à 1976<ref name=":0" />.

Élu conseiller national en 1967, il siège à la chambre basse du parlement suisse où il préside le groupe socialiste du parlement en 1980-1981<ref name=":0" />. En 1981, il est élu au Conseil d'État du canton de Neuchâtel<ref name=":0" />,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Il quitte alors le Conseil national car seul un membre du Conseil d'État neuchâtelois peut y siéger parallèlement à son mandat et c'est déjà le cas du libéral Jean Cavadini<ref name=":3" />. Au Conseil d'État, il prend la direction du Département des finances et des cultes<ref name=":0" />,<ref name=":1" />.

Conseiller fédéral

Le Modèle:Date, René Felber est élu au Conseil fédéral, en l'emportant sur le Genevois Christian Grobet dès le 1er tour de scrutin<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Il succède ainsi à Pierre Aubert, un autre socialiste neuchâtelois qui l'avait emporté sur lui dix ans plus tôt lors de la course à la succession de Pierre Graber<ref name=":3" />,<ref name=":2">Modèle:Article</ref>, et devient le Modèle:97e conseiller fédéral de l'histoireModèle:Ref nec. Son mandat commence le Modèle:Date- et il est chargé de la direction du Département des affaires étrangères<ref name=":0" />,<ref name=":2" />. Il assume également la présidence du Conseil fédéral en 1992<ref name=":1" />.

À ce poste, il poursuit et amplifie la politique d'ouverture vers le monde de son prédécesseur, dans un contexte marqué par la chute du mur de Berlin et de la fin du communisme<ref name=":1" />,<ref name=":2" />. Il participe à la redéfinition de la neutralité suisse<ref name=":0" />,<ref name=":2" />. Sous son mandat, la Suisse participe ainsi pour la première fois à des sanctions des Nations Unies, d'abord contre l'Irak après l'invasion du Koweït, puis dans le conflit yougoslave<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Il s'engage également en faveur de la participation de la Suisse à des missions de maintien de la paix de l'ONU (Chypre, Liban, Namibie et Sahara occidental) et en fait un membre actif de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Il signe en 1990, avec le président de la Confédération Arnold Koller, la Charte de Paris pour une nouvelle Europe élaborée dans le cadre de la CSCE<ref name=":3" />. C'est également en 1990 qu'il reçoit Nelson Mandela à Berne, directement après la sortie de prison de ce dernier et alors qu'il n'a pas de fonction politique<ref name=":3" />. Il entretient également de bonnes relations avec le président français François Mitterrand et le ministre soviétique des affaires étrangères Edouard Chevardnadze<ref name=":3" />.

Felber soutient en revanche en vain l'adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen<ref name=":0" /> puis à l'Union européenne (UE)<ref name=":1" />. Il est d'ailleurs le premier membre du Conseil fédéral à se prononcer en faveur de l'adhésion à l'UE<ref name=":1" />. Le Conseil fédéral approuve cette idée par quatre voix contre trois et il dépose la demande d'adhésion le Modèle:Date- à Bruxelles<ref name=":3" />.

Parallèlement, René Felber mène avec Jean-Pascal Delamuraz les négociations d'adhésion à l'Espace économique européen<ref name=":3" />. Il s'engage ensuite fortement avec ce dernier dans la campagne référendaire pour soutenir l'adhésion<ref name=":1" />,<ref name=":2" />. Il est largement suivi dans son canton qui donne la plus grande proportion de oui (82 %), mais pas sur le plan suisse (49,7 % d'approbation) le Modèle:Date-<ref name=":3" />. Cette votation est considérée comme le principal échec de sa carrière politique<ref name=":1" />.

Des ennuis de santé - les suites d'une tumeur à la vessie enlevée deux ans plus tôt<ref name=":1" />,<ref name=":3" /> - le contraignent à la démission et il quitte le gouvernement fédéral le Modèle:Date-<ref name=":0" />. La socialiste Ruth Dreifuss lui succède<ref name=":2" />.

Vie après la politique

Après sa démission du Conseil fédéral, René Felber déménage en Valais et parvient à retrouver la santé<ref name=":3" />. Il assume alors différents mandats, dont la présidence de l'Assemblée interjurassienne de 1994 à 1996 et du conseil de fondation du Centre international de déminage humanitaire de Genève de 1998 à 2000<ref name=":0" />.

Il meurt le Modèle:Date-<ref name=":0" />,<ref name=":1" />.

Personnalité

René Felber avait gardé de sa formation d'enseignant un langage clair, précis et convaincant. Il a prononcé un émouvant hommage à Pierre Graber lors de ses funérailles à Lausanne. Il faisait preuve de beaucoup de chaleur humaine<ref name=":3" />.

Notes et références

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Liens externes

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