Classe tous risques (film)
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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Classe tous risques est un film policier franco-italien réalisé par Claude Sautet, sorti en 1960.
Ce film s'inspire des dernières années de la cavale d'Abel Danos (renommé Abel Davos dans le film), présenté comme un père aimant et attentionné, dont on apprend seulement qu'il est recherché par la justice française, sans qu'il soit jamais précisé pourquoi (Abel Danos, dit Le Mammouth ou le Bel Abel, était le tortionnaire le plus brutal de la Gestapo française). Ses anciens amis truands, présentés comme des lâches sans parole, rechignent à l'aider, ce qui contraste avec le personnage sympathique d'Eric Stark qui l'aide sans hésitation, sans contrepartie.
Synopsis
Gangster condamné à mort par contumace et recherché par la police, Abel Davos s'est réfugié en Italie avec sa femme Thérèse et leurs deux enfants. Il réussit avec Raymond un hold-up à Milan mais les deux compères sont vite pourchassés, et décident de rentrer clandestinement en France. Le petit groupe débarque sur une plage déserte de Menton, mais deux douaniers les surprennent. S'ensuit une fusillade, au cours de laquelle Thérèse et Raymond sont tués. Resté seul avec ses enfants, Abel fait appel à ses amis de Paris, Riton et Fargier, et leur demande de venir les chercher à Nice. Ceux-ci ne pouvant venir eux-mêmes, ils lui envoient un homme sûr, Éric Stark, au volant d'une ambulance. Davos se lie d'amitié avec Éric qui le cache dans une chambre de bonne dans son immeuble.
Fiche technique
- Titre : Classe tous risques
- Réalisation : Claude Sautet
- Scénario : Claude Sautet, José Giovanni et Pascal Jardin, d'après le roman Classe tous risques de José Giovanni
- Dialogues : José Giovanni
- Musique : Georges Delerue
- Décors : Rino Mondelini
- Photographie : Ghislain Cloquet
- Son : Jacques Lebreton
- Montage : Albert Jurgenson
- Production : Jean Darvey
- Production déléguée : Robert Amon
- Directeur de production : Jacques Planté
- Sociétés de production : Mondex Films, Les Films Odéon, Filmsonor et Zebra Film
- Sociétés de distribution : Cinédis (France), United Artists (États-Unis)
- Pays d’origine : Modèle:Pays, Modèle:Pays
- Langue originale : français avec quelques dialogues en italien
- Format : noir et blanc — 35 mm — 1,66:1 — son monophonique
- Genre : policier, drame
- Durée : 105 minutes
- Dates de sortie :
- France : sortie à Paris le Modèle:Date, sortie nationale le Modèle:Date
- Classification et visa CNC : tous publics, Art et essai (visa d'exploitation no 22432 délivré le 10 janvier 1990)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Distribution
Production
Genèse et développement
La genèse de Classe tous risques naît de la rencontre entre Lino Ventura et Claude Sautet. En 1958, Sautet vient de mettre en scène son premier film en tant que réalisateur, Bonjour sourire trois ans auparavant. Mais ce dernier, qui remplaçait Robert Dhéry, ne le considère pas comme son premier film personnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=Quotidien>Modèle:Lien web.</ref>. Peu après, Sautet est retourné au poste d'assistant réalisateur<ref name="Manifestations">Modèle:Lien web.</ref>. Il apporte également son aide à des scénarios, notamment en les débloquant quand il le faut et à reprendre quelques dialogues<ref name="Manifestations"/>. Sur le tournage du Fauve est lâché de Maurice Labro, pour lequel il officie en tant que co-scénariste et assistant-réalisateur, il fait la connaissance de Ventura<ref name="Manifestations"/>. Lorsque de fréquents désaccords entre Ventura et Labro pousse le réalisateur à quitter le tournage avant son terme, Sautet, qui s'est rapproché de Ventura, s'attelle à diriger les dernières scènes du film. Ayant apprécié le film, le réalisateur Jacques Becker, qui a tourné le premier film avec Ventura, Touchez pas au grisbi, conseille à l'acteur de poursuivre cette collaboration en adaptant le roman de José Giovanni, Classe tous risquesModèle:Sfn. Ventura se passionne pour le livre de Giovanni, et Sautet en apprécie l'écriture, et le thème du gangster traqué qui tient à rester un bon père de familleModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Alors que Ventura tient le rôle de Danos, Sautet trouve en Jean-Paul Belmondo le jeune acteur idéal pour interpréter Eric Stark. Sautet a remarqué Belmondo, alors peu connu du grand public, grâce au film Les Tricheurs de Marcel Carné<ref name="GoogleBooksBelmondo">Définitvement Belmondo sur Google Books (consulté le 3 février 2021).</ref>. Néanmoins, les producteurs refusent d'engager ce jeune acteur alors inconnu avec un physique si particulier, préférant davantage Laurent Terzieff ou Gérard Blain<ref name="GoogleBooksBelmondo"/>. Mais c'est sans compter la détermination de Sautet, grâce au soutien de Ventura, à l'origine du projet, qui a son mot à dire, qui arrive à imposer la présence de Belmondo sur le film<ref name="GoogleBooksBelmondo"/>.
Tournage
Modèle:... Le tournage de Classe tous risques se déroule du 7 octobre au Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Commentaires
Cet ajout est tiré de l'introduction à la biographie de José Giovanni<ref>Il a été rédigé par Modèle:IP et Modèle:IP précédées par Modèle:IP auxquels on se reportera pour les références.</ref>Modèle:Refins
Le personnage d'Abel Davos est inspiré d'Abel Danos, dit « le Mammouth » en raison de sa forte corpulence, que José Giovanni a connu à la prison de la Santé. Danos, tueur à gages avant la guerre, a été de 1941 à 1944, un des bourreaux de la Gestapo française de la rue Lauriston, aussi appelée « la Carlingue », menée par Henri Lafont et Pierre Bonny, qui se livrait à des actes de collaboration active tout en s'enrichissant. Danos a été fusillé pour collaboration en 1952.
Interrogé en 1994 par Michel Boujut qui lui demande s'il savait en faisant son film qui était exactement le modèle de José Giovanni, Claude Sautet répond : Modèle:Citation. À l'époque du tournage, les revues d'Histoire destinées au grand public, notamment Historia, publiaient régulièrement des articles sur les aspects les plus noirs de la collaboration, et le pseudonyme adopté est transparent. On pourrait donc s'étonner qu'il n'ait trouvé personne, parmi ses anciens amis communistes, qui l'ait mis en garde contre l'apologie d'un homme qui a tué de nombreux communistes, hommes et femmes, sous la torture. Mais, parmi les critiques de cinéma (voir ci-dessous) de l'époque, aucun ne semble avoir fait le lien, il n'y eut aucune indignation, et cela n'est jamais évoqué pour expliquer le succès relatif de ce film.
Le complice d'Abel Davos dans sa fuite hors d'Italie, Raymond Naldi, est un avatar de Raymond Naudy, dit « Le Toulousain », un ancien FFI, devenu le compagnon de Danos dans le « Gang des Tractions Avant ».
Le commissaire Blot est inspiré du commissaire Georges Clot, responsable à la Libération de la cellule anti-Gestapo de la police judiciaire.
Autour du film
- Le nom du personnage principal, Abel Davos, fait référence à l'oncle de José Giovanni, gangster et membre de la Carlingue<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
- Le hold-up des dix premières minutes a été tourné en caméra cachée, sans que Claude Sautet, adepte des méthodes de la Nouvelle Vague, ait prévenu qui que ce soit, ce qui, dans une des avenues les plus passantes de Milan, ne fut pas sans poser certains problèmes : les acteurs furent pourchassés par des piétons et il y eut un problème cardiaque dans la foule.
Sortie et accueil
Réception critique
Box-office
Avant d'être distribué en province le Modèle:Date-, Classe tous risques sort dans les salles françaises le Modèle:Date- d'abord sur Paris dans trois salles (le Berlitz, le Paris et le Wepler<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Le film, écopant d'une interdiction aux moins de 13 ans <ref>Modèle:Lien web (la classification initiale est indiqué vers 3:57).</ref>, prend la tête du box-office parisien avec plus de Modèle:Unité, délogeant À bout de souffle, qui occupait la tête du podium la semaine précédente<ref name="BOStory">Modèle:Lien web.</ref>. Le long-métrage reste la semaine suivante en tête du box-office parisien avec Modèle:Unité, portant le cumul à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après une troisième semaine passé en troisième place du box-office où il enregistre plus de Modèle:Unité supplémentaires, le film quitte rapidement le circuit des exclusivités parisiennes<ref name="BOStory"/>.
Le film peine à fonctionner sur l'ensemble du territoire français, où il fait une carrière dans les salles en dehors du top 30 hebdomadaire, bien qu'y figurant de manière sporadique (six fois entre le 20 avril au 25 octobre 1960, dont une dixième place en quatorzième semaine d'exploitation), avant de terminer sa première année en salles avec Modèle:Unité et une Modèle:69e place du box-office annuel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'accueil public relativement médiocre peut s'expliquer par la sortie quasi-simultané d'À bout de souffle, avec également Jean-Paul Belmondo en tête d'affiche, qui retient toute l'attention et connaît un véritable succès en salles et éclipsant ainsi Classe tous risques<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont le revers commercial vient à ruiner ses producteurs<ref name=INA>Modèle:Lien web.</ref>. En 1961, le long-métrage enregistre Modèle:Unité, tandis que Modèle:Unité ont vu Classe tous risques en 1962, portant le cumul à Modèle:Unité depuis sa sortie initiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il sera néanmoins réhabilité trois ans plus tard, à l'initiative du cinéma Mac Mahon et du magazine Présence du cinéma, qui organisent et promeuvent sa ressortie avec succèsModèle:Sfn, permettant au film de totaliser un cumul de Modèle:Unité (dont Modèle:Unité sur Paris) grâce aux reprises en salles<ref>1960: toutes les données chiffrées / le Box–office, CNC, p. 28, 8 février 2012 (lire en ligne) (consulté le 8 janvier 2021).</ref>.
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | Salles | Modèle:N° du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 23 au 29 mars 1960 | 20 | 56 729 | 56 729 | 3 | Normandie-Niémen |
2 | 30 mars au 5 avril 1960 | 16 | 59 674 | 116 403 | 6 | La Vache et le Prisonnier |
3 | 6 au 12 avril 1960 | 23 | 44 161 | 160 564 | 6 | La Vache et le Prisonnier |
4 | 13 au 19 avril 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Bossu |
5 | 20 au 26 avril 1960 | 20 | 45 270 | 224 729 | 13 | Le Bossu |
6 | 27 avril au 3 mai 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Baron de l'écluse |
7 | 4 au 10 mai 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Katia |
8 | 11 au 17 mai 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Baron de l'écluse |
9 | 18 au 24 mai 1960 | 15 | 42 279 | 335 597 | 14 | La Douceur de vivre |
10 | 25 au 31 mai 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Douceur de vivre |
11 | Modèle:1er au 7 juin 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Douceur de vivre |
12 | 8 au 14 juin 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Douceur de vivre |
13 | 15 au 21 juin 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Douceur de vivre |
14 | 22 au 28 juin 1960 | 10 | 21 480 | 415 438 | 10 | Annibal |
15 | 29 juin au 5 juillet 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Annibal |
16 | 6 au 12 juillet 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Salammbô |
17 | 13 au 19 juillet 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Sous le signe de Rome |
18 | 20 au 26 juillet 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Sous le signe de Rome |
19 | 27 juillet au 2 août 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | L'Aigle noir |
20 | 3 au 9 août 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vache et le Prisonnier |
21 | 10 au 16 août 1960 | 23 | 25 087 | 489 392 | 11 | Le Vent de la plaine |
22 | 17 au 23 août 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vache et le Prisonnier |
23 | 24 au 30 août 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vache et le Prisonnier |
24 | 31 août au 6 septembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Maître de forges |
25 | 7 au 13 septembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Les Vieux de la vieille |
26 | 14 au 20 septembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Les Vieux de la vieille |
27 | 21 au 27 septembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Française et l'amour |
28 | 28 septembre au 4 octobre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Française et l'amour |
29 | 5 au 11 octobre 1960 | 17 | 60 410 | 641 067 | 25 | La Française et l'amour |
30 | 12 au 18 octobre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Française et l'amour |
31 | 19 au 25 octobre 1960 | 11 | 71 533 | 728 019 | 30 | Le Dialogue des carmélites |
32 | 26 octobre au Modèle:1er novembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Capitan |
33 | 2 au 8 novembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Capitan |
34 | 9 au 15 novembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Capitan |
35 | 16 au 22 novembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Passage du Rhin |
37 | 23 au 29 novembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vérité |
38 | 30 novembre au 6 décembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vérité |
39 | 7 au 13 décembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vérité |
40 | 14 au 20 décembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vérité |
41 | 21 au 27 décembre 1960 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Le Capitan |
42 | 28 décembre 1960 au 3 janvier 1961 | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | Modèle:N/A | La Vérité |
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Singer, Téléciné, no 89, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), mai-Modèle:Date-, Modèle:ISSN