Iphis et Ianthé
Dans la mythologie grecque, Iphis et Ianthé sont deux jeunes Crétoises. Leur histoire n'est évoquée qu'au livre Modèle:IX des Métamorphoses d'Ovide<ref name="Liberation"/>
Mythe
Iphis, fille de Ligdos et de Téléthuse, est destinée à être mise à mort car son père, de condition modeste, ne voulait pas élever de fille. Mais le cortège d'Isis apparaît à Téléthuse, la déesse lui conseillant de garder l'enfant quel qu'en soit le sexe. Ainsi, l'enfant est appelée Iphis, nom épicène<ref>Modèle:Lien web</ref>, et est élevée comme un garçon à l'insu de tous<ref>Modèle:Article</ref>. À l'âge de treize ans : Modèle:Citation bloc
Téléthuse fait repousser plusieurs fois les noces, mais devant céder, la veille du jour fatal, elle implore Isis de lui porter assistance<ref>Modèle:Lien web</ref> : sous ses yeux, Iphis change alors de sexe<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ainsi, comme l'écrit Montaigne ( Essais, livre I, ch. XXI) :
La légende d'Iphis et Ianthé constitue l'un des exemples explicites d'homosexualité féminine et de transidentité dans la mythologie grecque.
Évocations artistiques
Cette histoire sera reprise notamment par Isaac de Benserade, qui en tirera en 1634 une comédie, Iphis et Iante, où le thème de l'homosexualité est abordé de façon plus directe que dans la version d'Ovide<ref name="Liberation">Modèle:Lien web</ref>. Le nom d'Iphis<ref>Modèle:Lien web</ref> sera aussi repris par Jean de La Bruyère dans la fable Les Caractères où un homme très efféminé (Modèle:Citation) s'appelle ainsi<ref>Modèle:Chapitre</ref>. L'hexamètre d'Ovide cité plus haut, qui conclut sa narration, est stylistiquement imité par Christine de Pizan dans Le livre de la Mutation de Fortune : le changement de sexe s'opère au sein même de la grammaire d'une phrase ou d'un vers unique (postposition de Iphis chez Ovide, changement d'accord chez Pizan au milieu de la phrase).
Source
- Modèle:Méta-modèle source (IX, 666-797).