Laurent Lafforgue
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Laurent Lafforgue est un mathématicien français, né le Modèle:Date de naissance- à Antony. Il a reçu la médaille Fields en 2002 pour avoir démontré une partie des conjectures de Langlands.
Biographie
En 1984 et 1985, Laurent Lafforgue participe aux Olympiades internationales de mathématiques, et reçoit une médaille d'argent les deux années<ref>Cf. le site des Olympiades internationales de mathématiques.</ref>. Il est aussi lauréat du concours général<ref>Modèle:Article.</ref>. Ancien élève de l'École normale supérieure Modèle:Incise il effectue sa thèse sous la direction de Gérard Laumon dans l'équipe d'arithmétique et géométrie algébrique du laboratoire de mathématiques d'Orsay de l'université Paris-Sud (Paris XI). Dans ce même laboratoire, il travaille alors comme chargé de recherches, puis devient directeur de recherches au CNRS.
En 2000, il devient professeur de mathématiques à l'Institut des hautes études scientifiques (IHÉS)<ref>Situé à Bures-sur-Yvette, dans la banlieue sud-ouest de Paris.</ref>. En 2002, il reçoit, avec Vladimir Voevodsky, la médaille Fields au cours du [[congrès international des mathématiciens|Modèle:24e international des mathématiciens]] qui se déroule cette année-là à Pékin. Il apporte une contribution exceptionnelle dans les domaines de la théorie des nombres et de la géométrie algébrique, en démontrant une partie des conjectures de Langlands.
Le mathématicien ukrainien Vladimir Drinfeld a établi le cas du groupe linéaire en deux variables sur les corps de fonctions des courbes en caractéristique positive. Généralisant la méthode de Drinfeld, Laurent Lafforgue démontre le cas des groupes linéaires en un nombre quelconque de variables sur ces mêmes corps de fonctions.
Laurent Lafforgue est membre de l'Académie des sciences, section mathématiques, depuis le Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2004, il commence à s'intéresser au système éducatif français et se rapproche du collectif Sauver les lettres. Il cosigne avec Alain Connes et d'autres scientifiques le texte Les savoirs fondamentaux au service de l’avenir scientifique et technique : comment les réenseigner où ils expriment leur point de vue sur l'enseignement des mathématiques et du français à l'école primaire.
Nommé membre du Haut Conseil de l'éducation (HCE) Modèle:Incise par le président de la République de l’époque, Jacques Chirac, il en démissionne à la demande du président du HCE au lendemain de la première réunion de travail le Modèle:Nobr. Selon Laurent Lafforgue, le motif invoqué aurait été le contenu virulent d'un courriel où il expose ses réticences concernant la qualification des experts du ministère de l'Éducation nationale nommés pour mener à bien le travail du HCE<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est remplacé le Modèle:Nobr par Antoine Compagnon, universitaire et historien de la littérature<ref>Néanmoins, ancien élève de l'École polytechnique.</ref>.
Il écrit avec Liliane Lurçat un livre intitulé La Débâcle de l'école Modèle:Incise et donne de nombreuses interviews et conférences sur l'éducation.
En 2016, il cofonde l'École professorale de Paris, établissement privé de formation des enseignants<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:1er septembre 2021, il rejoint Huawei Technologies France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Laurent est un fervent catholique et n'a jamais été marié<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fratrie
Fils de deux ingénieurs du CEA, Laurent Lafforgue a deux frères, Thomas (cadet) qui est professeur en deuxième année (PC*) de classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand et Vincent (benjamin), mathématicien et directeur de recherche CNRS à l'Institut de mathématiques de Jussieu – Paris Rive Gauche (IMJ-PRG).
Engagements
Laurent Lafforgue s'est engagé vigoureusement pour la promotion d'un enseignement classique dans l'école républicaine. Il dénonce le « reniement par l'école de ses principes », et promeut l'enseignement laïc et républicain, qui est pour lui un héritier des écoles chrétiennes, et dont il est personnellement issu, ainsi que ses parents et frères<ref>De l'école et de ce qui fonde la valeur de la culture et du savoir, Tribune libre dans la Gazette des mathématiciens, juillet 2005.</ref>.
Récemment, il a contribué aux activités de la Fondation Lettres et Sciences, fondée en 2004 par Philippe Nemo et abritée par la Fondation pour l'école, qui a pour but de soutenir la formation des professeurs de lettres et de sciences <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans ce cadre, il a cofondé l’École professorale de Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>, où il enseigne les mathématiques.
Décoration
- Modèle:Déco Officier de la Légion d'honneur (2014)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Distinctions
- Modèle:Lien (1995)
- Médaille de bronze du CNRS (1998)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Clay Research Award (2000)<ref>Page du Clay Research Award indiquant le prix remis à Laurent Lafforgue en 2000.</ref>
- Grand prix Jacques-Herbrand (2001)
- Médaille Fields (2002)
Bibliographie
- Laurent Lafforgue, « Chtoucas de Drinfeld et applications » (Drinfeld shtukas and applications), Proceedings of the International Congress of Mathematicians, Vol. II (Berlin, 1998). Doc. Math. 1998, Extra Vol. II, 563—570
- Laurent Lafforgue, « Chtoucas de Drinfeld, formule des traces d'Arthur-Selberg et correspondance de Langlands » (Drinfeld shtukas, Arthur-Selberg trace formula and Langlands correspondence), Proceedings of the International Congress of Mathematicians, Vol. I (Beijing, 2002), 383—400, Higher Ed. Press, Beijing, 2002.
- Gérard Laumon, « The work of Laurent Lafforgue », Proceedings of the ICM, Beijing 2002, vol. 1, 91—97.
- Gérard Laumon « La correspondance de Langlands sur les corps de fonctions (d'après Laurent Lafforgue) », Séminaire Bourbaki, Modèle:52e, 1999-2000, no. 873.
- Modèle:Pdf « Les savoirs fondamentaux au service de l’avenir scientifique et technique », texte cosigné en 2004 - Fondation pour l'innovation politique.
