Claire Denis

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Claire Leboucq<ref>Modèle:Lien web</ref>, dite Claire Denis , née le Modèle:Date de naissance<ref name="naissance">Extrait de naissance no 14/3398/1946, LES GENS DU CINEMA ©</ref>,<ref name="Idhec">Annuaire des anciens élèves de l'IDHEC, La Fémis, 1994, Modèle:P.252 Modèle:ISBN</ref>,<ref>BiFi.fr</ref> dans le Modèle:14e arrondissement de Paris, est une scénariste et réalisatrice française.

Biographie

Famille et formation

Née à Paris parce que sa mère voulait accoucher en France, Claire Denis retourne à l'âge de deux mois en Afrique. Elle y grandit et fait sa scolarité primaire dans les écoles mixtes, notamment au Cameroun, en Somalie, au Burkina Faso et à Djibouti<ref name="MALp13"/>,<ref name="cahiers">Claire Denis, le tremblement du monde par Jean-Michel Frodon dans les Cahiers du cinéma.</ref>,<ref name="Universalis"/>. Son père, administrateur civil travaillant dans les colonies françaises d'Afrique, présentait à ses enfants l'indépendance comme une chose positive pour les pays africains<ref name="Inrocks 57"/>,<ref name="MALp13"/>. Atteinte de poliomyélite vers l'âge de 12 ans, elle rentre en France pour se faire soigner et poursuit sa scolarité au lycée de Saint-Germain-en-Laye ; c'est là, auprès d'un professeur d'histoire cinéphile, qu'elle découvre le cinéma d'auteur, en particulier japonais<ref name="MALp13"/>. Elle déclare s'être sentie très mal à l'aise en France, n'arrivant pas à s'intégrer, se sentant étrangère, Modèle:Citation et déracinée<ref name="Inrocks 57"/>. Après des études de lettres et une licence de sciences économiques, puis un passage éphémère aux Langues O, Claire Denis ne se plaît pas à la faculté. Mariée en 1969 à un photographe, elle devient son assistante jusqu'au divorce rapide du couple<ref name="MALp13"/>. Elle retourne en Afrique travailler à Télé Niger où elle réalise des films d'animation, puis revient à nouveau en France où elle est employée par le service « Recherche » de l'ORTF<ref name="MALp16"/>.

Claire Denis passe le concours d'entrée de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en janvier 1969<ref name="Idhec"/>. Elle en sort diplômée en 1972<ref name="MALp16"/>. Durant cette période, elle se sent enfin chez elle à Paris. L'IDHEC constitue surtout pour elle un apport sur le plan Modèle:Citation, l'école laissant les étudiants assez libres en ce qui concerne la technique<ref name="Inrocks 57"/>. Elle y ressent une filiation avec Louis Daquin<ref name="Inrocks 57"/> et est particulièrement marquée par les cours d'Henri Alekan, dont on sent l'influence dans son court métrage d'étude, une œuvre d'anticipation inspirée de Philip K. Dick<ref name="MALp16"/> . Elle est alors passionnée par la science-fiction et aurait aimé travailler pour la série télévisée La Quatrième Dimension<ref name="Inrocks 57"/>.

Son court métrage Le 15 mai est présenté au Festival international du jeune cinéma de Hyères où il attire l'attention de producteurs de Pathé Cinéma. Ce sont eux qui financeront son premier long métrage consacré au « Grand Magic Circus » de Jérôme Savary<ref name="MALp16">Mal (2008), Modèle:P..</ref>.

Débuts dans le cinéma

Après ses études, Claire Denis devient assistante réalisatrice. Beaucoup de ceux qui sortent de l'IDHEC entrent alors à l'ORTF, mais elle souhaite éviter de s'engager sur une longue période<ref>Modèle:Article</ref>. Ce travail est un moyen pour elle de gagner sa vie, mais à cette époque, elle croit s'être trompée de chemin en voulant devenir réalisatrice. Elle a aussi des préjugés sur ce que sont les rapports de production et imagine qu'il lui serait trop difficile et douloureux de réaliser dans ce cadre<ref name="ITW CdC 479">Modèle:Article</ref>. Elle considère que ce travail ne lui a pas appris à réaliser mais à trouver le moyen de garder sa liberté en le faisant<ref name="ITW CdC 479"/>.

Elle assiste alors le réalisateur Robert Enrico sur deux films, Le Vieux Fusil (1975) et L'Empreinte des géants (1980). Elle travaille également à cette époque avec Jacques Rivette, qui aura une forte influence sur son travail futur notamment dans l'importance « de ne pas trahir ses personnages<ref name="Inrocks 57"/>,<ref name="MALp16"/> » et celle d'avoir une Modèle:Citation par rapport à son travail<ref name="Inrocks 57"/>. D'autres grands réalisateurs marqueront ses débuts. En premier lieu Wim Wenders, qui la choisit comme assistante pour Paris, Texas en 1984 (sans doute selon elle parce qu'elle est Modèle:Citation) puis pour Les Ailes du désir en 1987. Pendant le tournage de Paris, Texas (où de nombreux problèmes de production sont résolus au dernier moment), elle entrevoit que, Modèle:Citation, il lui serait possible de réaliser elle-même Modèle:Citation. Elle comprend aussi lors de ce tournage l'importance de travailler l'écriture du scénario, se sentant incapable de construire un film en improvisant au jour le jour comme le fait Wenders<ref name="Inrocks 57"/>. Elle rencontre également Agnès Godard, alors assistante caméra du chef opérateur de Wenders, qui l'accompagnera comme directrice de la photographie tout au long de sa carrière. Elle travaille ensuite avec Jim Jarmusch pour Down by Law en 1986. C'est enfin Jean-François Stévenin qui la convainc de devenir réalisatrice et de se lancer dans ses propres projets<ref name="MALp16"/>.

Carrière de réalisatrice

Poussée par ces expériences et encouragée par Wim Wenders, Claire Denis écrit et réalise son premier long métrage, Chocolat, en 1988. Très autobiographique et marqué notamment par son enfance au Cameroun, il sera sélectionné en compétition officielle lors du [[Festival de Cannes 1988|Modèle:41e Festival de Cannes]]. Selon Jean-Michel Frodon, ce film crée un Modèle:Citation sur la personnalité de cette réalisatrice : Modèle:Citation C'est avec son second long métrage, S'en fout la mort, que son cinéma fait mieux comprendre ses caractéristiques aux yeux de la critique : aussi bien une certaine violence qu'une recherche sur la forme cinématographique et un rapport au corps<ref name="Frodon Portrait"/>. Ce film est un échec public, tout comme J'ai pas sommeil qui est pourtant selon Le Monde un grand film politique<ref name="Frodon Portrait"/>.

Suivront de nombreux films d'auteur, souvent attachés à la description du désir (Beau Travail ou Vendredi soir) et de l'amour dans toute sa violence (Trouble Every Day)<ref>Le tabou, autour du charnel, le point obscur au cœur du sexuel font ainsi partie des thèmes de prédilection qu'explore Claire Denis. Voir Vincent Bonnet, « “Politique” du regard : J'ai pas sommeil de Claire Denis », Entrelacs n°9, 2012 Modèle:Lire en ligne.</ref>. La musique y tient toujours une place importante<ref>« Un film peut naître d'une musique », entretien avec Didier Péron, Libération</ref> (collaboration avec Tindersticks ou Dickon Hinchliffe seul). Elle a aussi réalisé le clip de la chanson Incinerate du groupe Sonic Youth, issue de l'album Rather Ripped (2006).

Dans le début des années 1990, Claire Denis refuse deux films à partir de scénarios déjà écrits, ne pouvant s'investir suffisamment dans un projet écrit par d'autresModèle:Sfn. Il s'agit de La Fille de l'air, réalisé par Maroun Bagdadi en 1992, et Boys Don't Cry qui lui a été proposé par la productrice américaine Christine Vachon, qui sera finalement porté à l'écran par Kimberly Peirce (1999)Modèle:Sfn.

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Claire Denis en 1991.

Par envie d'utiliser les musiques qu'elle écoutait adolescente, elle accepte en 1994 la proposition d'Arte de réaliser un téléfilm pour la collection Tous les garçons et les filles de leur âge : US Go Home<ref name="Tra2337">Modèle:Article.</ref>. Elle y découvre celui qui deviendra un de ses acteurs fétiches, Grégoire Colin, ainsi que la jeune Alice Houri. Alors qu'elle a en projet une adaptation de livre après ce téléfilm, elle décide de refaire un film avec eux, car elle sort du tournage avec Modèle:Citation Elle leur fait donc à nouveau jouer un couple frère-sœur dans Nénette et Boni. Ce thème lui tient à cœur, notamment parce qu'elle a un frère plus jeune et qu'elle voit ces relations comme un amour franc où Modèle:Citation et où n'existe pas l'angoisse de la séparation comme dans la relation amoureuse<ref name="Huma97"/>.

Claire Denis a aussi réalisé des documentaires, notamment Man No Run sur des musiciens camerounais et Jacques Rivette, le veilleur, un entretien entre Serge Daney et Jacques Rivette, cinéaste avec qui elle a travaillé et avec qui elle est amie<ref name="Frodon Portrait" />.

Très influencée par le travail de Wim Wenders, de Jim Jarmusch mais également de Yasujirō Ozu et Hou Hsiao-hsien, Claire Denis déclare en 1995 à propos de son approche cinématographique : Modèle:Citation, mettant en avant l'importance de la scène, de son cadre et de l'image (qui, selon elle, « parle d'abord »). Dans le cinéma de Claire Denis, les non-dits occupent une place importante. L'usage de dialogues est seulement considéré comme un plus.

Elle a également été intervenante à la Fémis.

Filmographie

Réalisatrice

Longs métrages

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Documentaires

Courts métrages

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Actrice

Assistante réalisatrice

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Distinctions

Récompenses

Nomination

Jurys festivaliers

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martine Beugnet, Claire Denis, université de Manchester, 2004 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alvaro Arroba, Claire Denis : Fusión fría, ediciòn Ocho y Medio, Libros de Cine, S.L., 2005 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
  • Sébastien David, Fabrice Fuentes, Paul Gibert et Rémi Fontanel (dir.), Le Cinéma de Claire Denis ou l'Énigme des sens, éditions Aléas, 2008 Modèle:ISBN

Articles et chapitres d'ouvrages

Documentaire

Liens externes

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