Rule, Britannia!

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Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Musique (œuvre) Modèle:Langue est un chant patriotique britannique, tiré du poème de James Thomson et mis en musique par Thomas Arne le Modèle:Date ; la première présentation publique fut donnée en l'honneur du troisième anniversaire de la princesse Augusta-Charlotte de Hanovre. Dans l'esprit des Britanniques, cet air est fortement associé à la Marine britannique et à l'Armée britannique.

En 1813, le compositeur allemand Ludwig van Beethoven l'orchestra pour l'inclure dans sa La Victoire de Wellington (ou Bataille de Vitoria, nom d'une victoire du duc de Wellington contre les armées napoléoniennes en Espagne). Elle symbolise les forces britanniques.

En 1836, le compositeur allemand Richard Wagner en réalisa une transposition pour grand orchestre, connue sous le nom d'Ouverture Rule Britannia.

Modèle:Langue est souvent joué comme air patriotique avec Modèle:Langue et Modèle:Langue. Ensemble, ce sont les trois chants qui sont entonnés par l'assistance, avec Modèle:Langue, lors de la Modèle:Citation étrangère, à la fin de la dernière soirée des BBC Proms au Modèle:Langue, à Londres.

Modèle:Infobox Liste de fichiers

Histoire

Création

Première représentation

Modèle:Langue fut créé pour un spectacle de cour à l'été 1740 : le masque Alfred du poète écossais James Thompson et du dramaturge écossais David Mallet donné dans les jardins à Modèle:Langue, près de Modèle:Langue, Modèle:Langue, le Modèle:Date (Modèle:Langue).

Fichier:Cliveden-2382.jpg
Modèle:Langue, Modèle:Langue.

Le compositeur anglais Thomas Augustine Arne a composé la musique. La première présentation publique fut donnée en l'honneur du troisième anniversaire de la princesse Augusta-Charlotte de Hanovre, fille de l'héritier présomptif du trône britannique, Frédéric, prince de Galles<ref name=":1" />. C'était aussi l'anniversaire de l'accession au trône britannique du grandpère du prince de Galles, le roi Modèle:Monarque (Modèle:R.). La date était donc symbole de l'établissement de la maison de Hanovre sur le trône britannique<ref name=":02" />.

Publication

Le livret d'Alfred est publié quelques jours après sa représentation à Cliveden. La musique n'est pas publiée et reste manuscrite, probablement parce que le masque était relativement court et ne justifiait pas les frais de publication. Quand la musique d'Arne pour Modèle:Lien de William Congreve fut publiée Modèle:Circa, le sous-titre du volume indiquait : Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation). Déjà publié chez un autre éditeur, lors de la parution de la première édition du masque Alfred en 1751, ce chant est absent. Modèle:Langue est ensuite inclus dans la deuxième édition d'Alfred<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Rp.

Premières représentations publiques

Un oratorio basé sur le masque fut donné au [[Théâtre de Drury Lane|théâtre royal de Modèle:Langue]] le Modèle:Date. Un opéra fut joué au [[Royal Opera House|théâtre royal de Modèle:Langue]] le Modèle:Date avec le titre Modèle:Traduction<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Contexte

La Grande-Bretagne et l'Espagne

Thompson avait précédemment évoqué l'image de Britannia comme la personnification du Royaume-Uni dans son ouvrage en vers publié en Modèle:Date- : Modèle:Langue. Le poème lui-même est daté de 1719, ce qui peut être une erreur pour 1729, mais peut aussi être un reflet de l'invasion espagnole de la Grande-Bretagne cette année-là, pendant la guerre de la Quadruple-Alliance et la Modèle:Lien. À l'époque de l'invasion espagnole de l'Écosse, Thompson étudiait à l'université d'Édimbourg, et il y avait une vague de sentiment anti-espagnol parmi les Whigs écossais. Le gouvernement du premier ministre britannique Robert Walpole a été critiqué pour avoir mené la guerre trop pacifiquement<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88">Modèle:Chapitre</ref>. Le poème de Thompson décrit Britannia pleurant l'inaction britannique contre l'Espagne, et rappelle les victoires contre l'Espagne au cours des siècles précédents, se référant aux marins anglais qui ont résisté à l'Armada espagnole (Invincible Armada) en 1588 en tant que Britanniques, et évoquant les côtes écossaises sur lesquelles la flotte a fait naufrage afin d'impliquer toute la Grande-Bretagne dans la victoire<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />.

Fichier:The capture of Porto Bello, 21st November 1739, studio of Peter Monamy.jpg
La prise de Portobelo, Modèle:Date-, atelier de Peter Monamy, Modèle:Circa.

La guerre de l'oreille de Jenkins provoqua une nouvelle vague de sentiments anti-espagnols : en 1738, Andrew Millar réimprima la Modèle:Langue de Thompson avec une traduction du Modèle:Langue de John Milton, sous-titré : Modèle:CitationModèle:Trad,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. Le masque Alfred de l'été 1740 et le chant Modèle:Langue ont été composés alors que la guerre contre l'Espagne était en cours<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. Le premier ministre Walpole avait poursuivi une politique de paix avec l'Espagne. Les deux gouvernements s'accordèrent sur la Convention de Pardo en Modèle:Date-, mais l'opinion publique britannique s'enflamma contre l'Espagne et la Compagnie de la mer du Sud refusa de la signer<ref name=":9">Modèle:Ouvrage</ref>. Des Whigs dissidents, soutenus par le parti Tory et se faisant appeler les Modèle:Citation étrangère, dénoncent le gouvernement Walpole de Modèle:Citation étrangère et se regroupent autour du prince de Galles, Frédéric. La notion désormais traditionnelle de suprématie navale et les certitudes du mythe naval anglais ont été évoquées dans divers médias. La guerre avec l'Espagne est présentée comme inévitable et bénéfique. Le règne d'Modèle:Monarque (Modèle:R.) et les discours de William Shakespeare sont évoqués, et le Tory Samuel Johnson écrit en faveur de la campagne patriotique. Finalement, le gouvernement est contraint à la guerre à partir d'Modèle:Date-. La marine royale britannique (Modèle:Langue) attaque Portobelo en novembre et capture sa garnison, mais le gouvernement reçoit peu de crédit pour la victoire rapide, car le Modèle:Langue Edward Vernon est une figure éminente de l'opposition<ref name=":9" />.

Frédéric, prince de Galles et Alfred, roi de Wessex

Modèle:Images Le poème Modèle:Langue de Thompson et ses autres œuvres de l'époque font l'éloge du prince de Galles, Frédéric<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />.

Certains au Royaume-Uni attendent beaucoup de l'héritier royal Frédéric, avant même son arrivée en Grande-Bretagne. Alors que Frédéric reste en Europe continentale en 1723, Richard Blackmore publie un poème épique qui compare explicitement Frédéric et Alfred le Grand, roi anglo-saxon du Modèle:Langue (Modèle:R.), détaillant de nombreuses aventures embellies d'Alfred au-delà des îles Britanniques. Le poème contient une expression d'espoir que Frédéric imiterait le roi Alfred<ref name=":02" />:

Modèle:Citation bilingue bloc

En 1736, Frédéric fit ériger dans son jardin de Modèle:Langue à Londres une statue d'Alfred le Grand<ref name=":02">Modèle:Article</ref>,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. La statue d'Alfred était associée à une statue du Prince Noir (le prince de Galles Édouard de Woodstock), que Frédéric considérait comme un modèle de la royauté. Les deux statues (ou bustes) se trouvaient dans ou à proximité d'un temple octogonal commandé en 1735<ref name=":02" />. L'inscription latine sur le piédestal fait l'éloge d'Alfred comme Modèle:CitationModèle:Trad,<ref name=":02" />,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. Modèle:Encadré texte Dix ans après la création du masque Alfred, Frederick projette avec l'aide de George Vertue une représentation du mont Parnasse à sa résidence à Modèle:Langue, composée de neuf bustes de sages antiques associés à des preux britanniques. Alfred devait être jumelé avec le fondateur de la constitution spartiate, Lycurgue, mais Frédéric meurt avant le début des travaux<ref name=":02" />.

De même, dans la seconde moitié des années 1730 une folie construite par William Kent dans les jardins de Modèle:Langue pour [[Richard Temple (1er vicomte Cobham)|Richard Temple, Modèle:1er vicomte Cobham]] comprend un buste d'Alfred le Grand réalisé par Modèle:Lien. Scheemakers réalise également des bustes pour le même Modèle:Traduction représentant le Prince Noir, Thomas Gresham, Francis Drake, Walter Raleigh, Alexander Pope et Modèle:Lien. Cette folie abrite également des bustes plus anciens de John Michael Rysbrack représentant la reine Modèle:Monarque-, Francis Bacon, William Shakespeare, John Hampden, John Milton, John Locke, Isaac Newton, Inigo Jones et le roi Modèle:Monarque. Chaque buste est marqué d'une inscription ; d'Alfred, il est dit qu'il Modèle:Traduction et qu'il Modèle:Traduction<ref name=":02" />. Le buste d'Alfred ressemble beaucoup à la gravure de Vertue pour la traduction de l'Histoire d'Angleterre de Paul de Rapin de Thoyras par Nicolas Tindal<ref name=":02" />.

La traduction anglaise par Tindal de l'Histoire d'Angleterre de Rapin était la plus importante des nombreuses œuvres publiées dans les premières années du règne de la dynastie hanovrienne qui ont amplifié la bonne réputation d'Alfred<ref name=":02" />. David Wilkins a dédié son corpus de législation anglo-saxonne de 1721 au roi Modèle:Monarque-<ref name=":02" />. Modèle:Lien a publié en 1722 une édition de l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais de Bède le Vénérable, ainsi que la traduction en vieil anglais attribuée au roi Alfred lui-même<ref name=":02" />. La même année, Francis Wise publie une édition du texte d'Asser publié pour la première fois par William Camden en 1604, mais dont le frontispice est gravé par Vertue. Le frontispeice dépeint Alfred avec la même ressemblance qu'un portrait intitulé Modèle:Traduction à l'Modèle:Langue d'Oxford<ref name=":02" />. Selon Simon Keyes, ce portrait du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ressemble à un roi Stuart, le souvenir populaire de l'infortuné Modèle:Monarque (Modèle:R.) après la restauration de ses héritiers (la Restauration Stuart)<ref name=":02" />.

Fichier:Temple of British Worthies, segment 4 of 5, Stowe - Buckinghamshire, England - DSC07458.jpg
Bustes du roi Alfred le Grand, du Prince Noir (par Modèle:Lien) et de la reine Modèle:Monarque (par John Michael Rysbrack) au Modèle:Traduction à Modèle:Langue. L'inscription sur Alfred dit <ref name=":02" />: Modèle:Traduction

Dans le masque Alfred, le personnage du roi Alfred est parallèle à la figure du prince Frédéric. Les paroles d'Alfred sur la liberté constitutionnelle anglaise rappellent l'inscription sur la statue à Modèle:Langue<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. Le roi jure<ref name="James_THOMSON">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />,<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref> :Modèle:Citation bilingue blocLa réaction contemporaine au masque de Cliveden a identifié le parallèle entre Alfred et Frédéric, et les relations entre la famille royale, les libertés et les lois de la chose publique Modèle:En latin<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. Le masque évoque l'ancienneté de la liberté britannique, mais aussi la monarchie et le gouvernement comme garants de la liberté. L'alliance entre le Parti whig et la monarchie de la maison de Hanovre est ainsi évoquée comme un modèle de gouvernement constitutionnel<ref name=":2" />. Le masque Alfred utilise la rhétorique de [[Henry St John (1er vicomte Bolingbroke)|Henry St John, Modèle:1er Bolingbroke]], un politicien Tory. Ses thèses incluaient la croyance que les libertés constitutionnelles dans les îles Britanniques dataient de l'époque des Celtes et des Saxons, et que le Modèle:Langue anglo-saxon étant l'ancêtre lointain du Parlement de Grande-Bretagne<ref name=":2" />.

Le choix d'un masque - un genre associé aux périodes jacobéenne et carolinienne du siècle précédent - était délibéré. Frédéric imita Modèle:Monarque- en tant que mécène des arts et chercha à reconstituer la Modèle:Langue qui avait été dispersée pendant l'Interrègne. Arne avait déjà composé de la musique pour une reprise du masque Comus de Milton en 1738<ref>Modèle:Article</ref>.

Britannia et la domination des mers

Dans un poème écrit sur l'avènement du roi d'Écosse [[Jacques VI et Ier|Jacques VI et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] (Modèle:R.) aux trônes d'Angleterre et d'Irlande en 1603, l'écrivain écossais Andrew Melville décrit la défunte reine anglaise Modèle:Monarque- comme Modèle:Traduction, une phrase qui soulignait son caractère britannique et qui anticipait l'hymne du {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:siècle| siècle }} }}<ref>Modèle:Chapitre</ref>Modèle:Rp. Au milieu du {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:siècle| siècle }} }}, l'image symbolique de Neptune confiant le contrôle des mers à la personnification Britannia est devenue courante. En 1652, Modèle:Langue de John Selden est illustré d'une gravure en frontispice par Modèle:Lien : le trident de Neptune remis à Britannia par le dieu de la mer<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>. Selon l'historien David Armitage, ce frontispice est Modèle:CitationModèle:Trad,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:John-Selden-Marchamont-Nedham-ownership-of-the-sea MG 0141.tif
Gravure en frontispice par Modèle:Lien pour Modèle:Langue de John Selden : Neptune cède son trident à Britannia, représentant ici le Commonwealth d'Angleterre Modèle:En latin<ref name=":3" />,<ref name=":4" />.

La première représentation de la personnification de Britannia à être associée à la puissance navale est une illustration d'elle dans le frontispice de Modèle:Traduction par John Dee en 1577, sous le règne d'Modèle:Monarque-. Selon l'historien Ralph McLean, la défaite de l'Armada espagnole Modèle:CitationModèle:Trad,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. Une gravure sur bois dans Modèle:Langue de Henry Peacham de 1612 représente Britannia dans un rôle plus actif, repoussant un navire d'envahisseurs. Tout comme le masque Alfred est dédié au prince de Galles Frédéric en 1740, la Modèle:Langue de Peacham était dédiée 1612 en à l'héritier apparent de Jacques VI et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, le prince de Galles Henri-Frédéric Stuart<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />. En tant que monarque conjoint des couronnes écossaise, anglaise et irlandaise à partir de 1603, la domination du roi Jacques s'étendit à toute la Grande-Bretagne et les îles Britanniques. Britannia a donc acquis plus d'un caractère pan-britannique<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />.

Depuis le {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:siècle| siècle }} }}, il y a une perception croissante que l'État britannique est une entité essentiellement maritime et que cela est prédestiné. Les souverains des royaumes britanniques conjoints ont poursuivi une revendication sur les Modèle:Citation, une zone mal définie d'eaux territoriales qui englobait les îles Britanniques. Modèle:Monarque-, suivi des dirigeants de l'Interrègne puis de Modèle:Monarque (Modèle:R.), cultivent cette notion, l'attribuant au précédent établi par le roi anglo-saxon d'Angleterre Edgar (Modèle:R.)<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Publié en 1737, le poème latin Modèle:Langue de Thomas Gray déploie une conception similaire de la suprématie navale anglaise, affirmant que l'Modèle:Traduction a longtemps Modèle:Citation Modèle:En latin. Cette notion était courante dans les expressions de patriotisme de l'époque. Le latin Modèle:Citation étrangère rappelle l'Modèle:Traduction mentionné par Virgile dans son Énéide<ref>Modèle:Chapitre</ref>Modèle:Rp.Modèle:Encadré texte

Vent protestant et intervention divine contre les invasions étrangères

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle naît en Angleterre un sentiment d'invulnérabilité face à l'invasion étrangère. La défaite de l'Armada espagnole catholique est attribuée à l'intervention divine d'un Modèle:Traduction, commémorée par la frappe de médailles déclamant des phrases comme Modèle:Traduction au temps d'Modèle:Monarque-<ref name=":5">Modèle:Chapitre</ref>.

Fichier:A Chart shewing the several Places of Action between the English and Spanish Fleets, with the Places where several of the Spanish Ships were destroyed in their return to Spain, North about the British Islands (cropped).jpg
Gravure par Modèle:Lien en 1739 d'un panneau des Modèle:Lien dans la Chambre des lords au Palais de Westminster. La carte de la route de l'Invincible Armada autour des îles Britanniques est ornée d'une représentation de la médaille inscrite Modèle:Traduction.

Ce modèle d'une Angleterre invaincue défendue par la faveur divine est énoncé par le personnage de Philippe de Faulconbridge à la fin de la pièce de Shakespeare, Le Roi Jean<ref name=":5" />.

Cette conception de longue durée incorporait l'Interrègne, la Restauration Stuart et la Glorieuse Révolution en tant que conflits internes, et ainsi l'Angleterre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle se considérait comme non envahie par des puissances étrangères<ref name=":5" />.

Selon Daniel J. Ennis, Modèle:CitationModèle:Trad et cette même notion apparaît dans Modèle:Langue et dans l'autre chanson patriotique de la même décennie, Modèle:Langue<ref name=":5" />. Ce dernier invoque la protection divine contre Modèle:Traduction ; le premier contre Modèle:Traduction. Dans les années 1740, le jacobitisme était la principale menace<ref name=":5" />.

Chêne anglais

Le chêneModèle:Efn est un symbole de la constitution anglaise, de ses libertés et de ses lois, ainsi que de ses rois. Modèle:Monarque-, alors prince de Galles, se cache des soldats dans les branches d'un chêne après la bataille de Worcester en 1651. Après la Restauration Stuart, des chênes sont plantés pour symboliser l'autorité du roi et du pouvoir national<ref name=":6" />,<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Date- Modèle:Incise était célébré chaque année avec des services religieux et le port de brins de feuilles de chêne<ref name=":7" /> (Modèle:Lien). Aux {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }}, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} siècles, le bois de chêne est indispensable à la construction navale et aux besoins de la Marine royale<ref name=":6" />,<ref name=":7" />. Le chêne est ainsi un marqueur de patriotisme, et la plantation de chênes symbolise l'engagement et la loyauté envers la nation. Populairement, le chêne est une barrière symbolique à l'invasion<ref name=":6">Modèle:Chapitre</ref>.

Fichier:Royal Oak (5233) (cropped).jpg
Le Modèle:Traduction à Modèle:Lien dans le Modèle:Langue. Cet arbre est un descendant de celui dans lequel le roi s'est caché.

Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} siècle, l'opinion dominante des philosophes et hommes d'État européens est que l'Angleterre possède le système démocratique le plus libéral d'Europe. De l'avis des théoriciens du {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:siècle| siècle }} }}, cela était dû à l'institution unique du droit anglais (Modèle:Langue), qui s'appuyait sur les précédents et sur la coutume non écrite. Cela différait des systèmes juridiques de l'Europe continentale qui étaient basés sur des textes, imposés par divers souverains et tirés de l'ancien droit romain (le droit romano-civiliste)<ref name=":6" />.

Après la Restauration, le chêne anglais de Grande-Bretagne est mythifié par Abraham Cowley et John Evelyn. Les Modèle:Langue de Cowley (1662) et la Modèle:Langue de Evelyn (1664) utilisent chacun le chêne comme symbole de la monarchie britannique et de la navigation. Le rôle des mâts en chêne des navires dans le transport des importations est souligné<ref name=":8" />. Cowley et Evelyn opposent tous deux le chêne indigène à l'oranger étrangère; les deux arbres représentent ensemble l'abondance du monde naturel<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>.

L'œuvre de Cowely s'inspire du contexte de l'exil royaliste pendant l'Interrègne, des tentatives du gouvernement Stuart restauré d'établir la suprématie navale sur les Néerlandais et des développements contemporains de l'horticulture qui permettent à la flore importée de se développer dans le climat septentrional. L'oranger est donc un arbre qu'on peut transplanter partout et dont la patrie n'est nulle part, puisqu'il a longtemps été mythifié comme la pomme des Hespérides plutôt que comme un fruit d'origine chinoise<ref name=":8" />. Le chêne est par contre stable et enraciné dans l'histoire mythique de la Grande-Bretagne (la matière de Bretagne). De plus, à l'âge d'or primitif, les humains se nourrissaient de glands et n'avaient pas besoin de récoltes ou de luxes exotiques. Dans un récit récité par la nymphe des bois Modèle:Langue (Modèle:Grec ancien, Modèle:Cf. Modèle:Grec ancien, Modèle:Litt. Modèle:Citation) Modèle:Incise ce chêne a été amené en Grande-Bretagne comme mât d'un navire de chêne sacré construit par le troyen exilé Brutus de Bretagne, ancêtre des Bretons insulaires et des rois britanniques, dont Modèle:Monarque-<ref name=":8" />.Modèle:Encadré texteCowely et Evelyn blâment Richard Cromwell pour la déforestation de l'Angleterre pendant la désastreuse première guerre anglo-néerlandaise, bien que Modèle:Monarque- et Modèle:Monarque- aient abattu de nombreux arbres pour le bois des navires. La Modèle:Langue de Evelyn soutient que la replantation des forêts permettrait au pays de cesser les importations de bois, favorisant ainsi une économie mercantiliste et permettant la culture d'espèces exotiques. Evelyn et le gouvernement de Modèle:Monarque- assimilent la force de l'État à la plantation d'arbres. Les recommandations de Modèle:Langue de planter des arbres se traduisent par des avenues d'arbres s'étendant des limites des domaines aristocratiques, et dans la deuxième édition du livre de 1670, Evelyn estime que deux millions de chênes avaient été plantés depuis la première édition de 1662<ref name=":8" />.

Paroles anglaises et traduction

Modèle:Col-début Modèle:Col-2 Modèle:Vers Modèle:Col-2 Modèle:Vers Modèle:Col-fin

Traduction et parodie

En 1793, Modèle:Lien publie une traduction latine en vers hexamètres et iambiques<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />: Modèle:Vers Publié pendant l'implication de la Grande-Bretagne dans les guerres de la Révolution française, le travail d'Adams sur Modèle:Langue (Modèle:Langue) comprenait également une parodie opposant la France Modèle:En latin à la Grande-Bretagne<ref name=":0" />,<ref name="Ralph_McLEAN_pages79à88" />.

Modèle:Vers

Fichier:Britannia Rules the Waves – Nicholas Habbe, 1876.jpg
Britannia et Neptune dans un char arborant le Modèle:Langue, pavillon national britannique, avec ichthyocentaures et Néréides. Dans leur nimbe arc-en-ciel se trouvent une version des paroles du refrain de Modèle:Langue : Modèle:Vers

La chanson dans la culture populaire

Notes et Références

Notes

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Notes de traduction

<references group="trad" />

Références

Modèle:Références

Liens externes

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