Éric Tabarly
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Éric Tabarly est un navigateur français, né le Modèle:Date de naissance à Nantes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et mort en mer d'Irlande le Modèle:Date de décès à la suite d'une chute à la mer<ref>Modèle:BNF brut.</ref>.
Officier marinier pilote de l'aéronautique navale (sous officier), puis officier de marine jusqu’au grade de capitaine de vaisseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il se passionne très tôt pour la course au large et remporte plusieurs courses océaniques telles l'Ostar en 1964 et 1976, mettant fin à la domination anglaise dans cette spécialité.
Il forme toute une génération de coureurs océaniques et contribue par ses victoires au développement des activités nautiques en France. Bien que très attaché à son vieux Pen Duick de 1898, il joue également un rôle de pionnier dans le développement du multicoque en concevant son trimaran Pen Duick IV (1968), un des tout premiers multicoques de course au large, confirmant la suprématie de ce type de bateau sur les monocoques.
Biographie
Éric Tabarly découvre la voile à l'âge de trois ans à bord d'Annie, le bateau familial. En 1938, son père Guy Tabarly achète un voilier ancien construit en 1898 et dessiné par William Fife. Les propriétaires précédents, les frères Jean et André Lebec, l'avaient rebaptisé Pen Duick, signifiant littéralement petite tête noire (pen = tête ; du = noir ; ick = diminutif, petit), c'est-à-dire mésange noire en breton.
En 1952, Éric Tabarly s'engage dans la Marine nationale. Il est admis à Saint-Mandrier-sur-Mer comme pilote dans l'aéronautique navale et vole sur Stampe SV-4 pour ses débuts (à la base de Khouribga au Maroc). Il effectue ensuite sa spécialisation multimoteurs à Agadir sur Beechcraft SNB/JRB et Avro Lancaster. Il sert ensuite à la BAN Tan-Son-Nhut en Indochine française dans la flottille 28F qui met en œuvre des PB4Y Privateer de patrouille maritime. Il effectue environ Modèle:Unité de vol, en particulier au cours de la guerre d'Indochine. Après avoir suivi le CPEOM (cours préparatoire des élèves officiers de marine), il est admis en 1958, à sa deuxième tentative, à l'École des élèves officiers de marine (EOM), dont la scolarité se confond avec celle de l'École navale et où il se distingue entre autres par ses capacités sportives.
En 1952, son père envisage de revendre Pen Duick, qui ne naviguait plus depuis 1947 et était en très mauvais état, mais devant l'intérêt de son fils, il lui laisse le bateau. Il commence à le remettre en état en 1956, mais il s'avère irréparable ; il a alors l'idée d'utiliser la coque comme moule, et reconstruit en 1958 la coque en stratifié polyester au chantier Costantini. En 1959, Pen Duick navigue à nouveau. Éric Tabarly engage alors son bateau dans des courses anglaises du RORC en 1960, 1961 et en 1962 avec de nouvelles voiles.
Après sa sortie de l'École d'application des enseignes de vaisseau à bord du croiseur-école Jeanne d'Arc, il embarque à Cherbourg en Modèle:Date- comme officier en second du dragueur de mines Castor de la classe Sirius. En 1963, à Lorient, il prend le commandement de l'engin de débarquement d'infanterie et de chars, EDIC 9092.
Souhaitant participer à la course transatlantique en solitaire (Ostar) de 1964, il est mis, sur sa demande, en détachement spécial par la Marine nationale, ce qui lui permet de naviguer librement tout en restant officier d'active. Il s'entraîne sur le Tarann Margilic V de Modèle:Unité des frères Costantini et se rend compte qu'il pourrait maîtriser un bateau plus grand et plus rapide. Avec l'aide des architectes Gilles et Marc Costantini, il conçoit spécialement Pen Duick II, un ketch de Modèle:Unité, avec lequel il remporte la course en franchissant le premier la ligne d'arrivée à Newport le Modèle:Date-, devant Francis Chichester qui avait remporté l'édition précédente de 1960. À la suite de cet exploit qui fait redécouvrir la course au large à la France, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par Charles de Gaulle.
En 1964, encore auréolé de sa victoire dans la transat en solitaire, Éric Tabarly entre comme élève au cours d'officier fusilier (Commando marine) à l'École des fusiliers marins de Lorient. Il détiendra pendant de nombreuses années les chronos records des différents parcours et marches commandos.
Pour continuer la course au large, Éric Tabarly fait construire un monocoque plus grand, Pen Duick III en 1966. Avec de nombreuses victoires, ce sera l'unité la plus titrée de la série des Pen Duick.
À la suite de la victoire du trimaran Toria dans la Two-Handed Round Britain Race en 1966<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf KC for the Record, www.kelsall.com.</ref>, Tabarly essaye ce bateau pendant un convoyage à presque dix nœuds de moyenne avec son architecte Derek Kelsall<ref>Pierre Fouquin, Toria Express, Neptune-Nautisme Modèle:N°, février 1967.</ref>. « Du jour où il a navigué sur un multicoque, en 1966, il a été persuadé que ce serait l'avenir de la course en mer »<ref>« Pen Duick une histoire d'avant-garde », L'Express, 18 novembre 2010.</ref>, explique Gérard Petipas : il se lance à son tour dans le multicoque et fait construire Pen Duick IV pour la transat 1968. Fini tardivement, le bateau ne sera pas au point et Tabarly devra abandonner.
Pour courir la Transpacifique 1968, Éric Tabarly fait construire spécialement Pen Duick V, avec des caractéristiques de bateaux légers et planants que l'on retrouvera plus tard sur les voiliers du Vendée Globe Challenge.
Il remporte une deuxième fois la transat en 1976, à bord de Pen Duick VI, un voilier pourtant conçu pour être manœuvré par une quinzaine d'équipiers, malgré la rupture de son pilote automatique en début de course et des conditions météo très difficiles (les concurrents ont dû traverser cinq dépressions majeures). À la suite de ce doublé, et après avoir gagné devant Alain Colas et son Club Méditerranée de Modèle:Unité, il descend triomphalement l'avenue des Champs-Élysées. Cette même année, une émission des Dossiers de l'écran lui est consacrée au lendemain de sa seconde Ostar. Toujours en 1976, un sondage réalisé par le quotidien sportif L'Équipe auprès de ses lecteurs le classe en tête des sportifs les plus populaires devant Eddy Merckx, Niki Lauda et Johan Cruijff.
Le Modèle:Date-, il est admis à l'Académie de marine dans la section Marine marchande et plaisance.
En 1997, il remporte la Transat Jacques-Vabre avec Yves Parlier sur le monocoque Aquitaine Innovations.
Éric Tabarly disparaît en mer d'Irlande, au large du pays de Galles, dans la nuit du 12 au Modèle:Date-, alors qu'il convoie en équipage Pen Duick pour un rassemblement de voiliers construits sur plans Fife en Écosse. Il aurait été projeté en mer par le pic<ref>Modèle:Lien web.</ref> de la voile aurique du bateau au cours d'une manœuvre de réduction de voilure. Le Modèle:Date-, vers 12 h 30, son corps est repêché à 80 kilomètres environ au sud des côtes irlandaises, par les marins du chalutier breton An Yvidig. Le corps est aussitôt transporté à l'hôpital de Waterford (Irlande) pour y être autopsié<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Même s'il est devenu méconnaissable, à la suite d'un séjour prolongé dans l'eau, les présomptions quant à son identité sont très fortes : il porte encore les bottes bleues, son célèbre pantalon de coton rouge, ainsi que son pull marin bleu marine avec l'inscription « Éric Tabarly ». L'autopsie, dont les résultats sont annoncés le Modèle:Date-, lève les derniers doutes, et révèle qu'Éric Tabarly est mort par noyade et que son corps ne présente aucune blessure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Vie privée
En 1984, Éric Tabarly épouse Jacqueline Chartol. Ils ont eu une fille, Marie Tabarly, née le Modèle:Date<ref>Résumé chronologique de la biographie d'Éric Tabarly, sur kronobase.org, consulté le 08/02/2018.</ref>.
Influence d'Éric Tabarly dans le monde de la voile
Éric Tabarly marqua plusieurs générations de navigateurs et de coureurs hauturiers. En effet, il a véritablement créé une « école française » de la course au large, en prenant à son bord et formant de nombreux équipiers qui s'illustreront par la suite, tels que : Alain Colas, Olivier de Kersauson, Gérard Petipas, Éric Loizeau, Marc Pajot, Daniel Gilard, Titouan Lamazou, Philippe Poupon, Yves Parlier, Michel Desjoyeaux, Jean Le Cam.
C'est lorsqu'il prend connaissance de la construction de Pen Duick IV que Robin Knox-Johnston décide de s'engager au plus vite dans un tour du monde en solitaire sans escale, de peur de la concurrence d'Éric Tabarly. Il prend alors part en 1968 au Golden Globe Challenge qu'il gagne, devenant ainsi le premier navigateur à réaliser cet exploit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Esprit d'innovation
- « Je ne suis ni misanthrope, ni misogyne, ni marginal, et (...) je m'intéresse à la vie de notre planète. Mais le bateau est vraiment le seul domaine qui me captive, qui alimente mes idées novatrices<ref>Modèle:Article.</ref>. »
Éric Tabarly a marqué l'histoire de l'architecture maritime en participant activement à la conception de voiliers de compétition novateurs, exploitant les dernières évolutions techniques et appliquant à l'hydrodynamique ses connaissances en aérodynamique (il avait une formation de pilote).
- Pen Duick II est le premier voilier dessiné et construit spécifiquement pour une Transat en solitaire,
- déplacement léger (coque en contreplaqué), double bouchain<ref group=Note>Double bouchain à la demande d’Éric, les bateaux de Gilles Costantini (type Tarann) étant à simple bouchain.</ref>, quille étroite avec saumon, safran suspendu reculé, régulateur d'allure (MNOP 64)<ref group="Note">Conception de Gianoli, ingénieur aéronautique.</ref>, bulle d'observation sur le rouf en 1963 (Pen Duick II),
- quille à bulbe, essais en bassin de carène, gréement de goélette à wishbone, voilier construit en duralinox (Pen Duick III),
- premier trimaran de course de grande longueur à mâts profilés et voiles lattées en 1968 (Pen Duick IV),
- premiers ballasts de stabilisation, formes planantes, arrière large, redans, grand tirant d'eau, lest minimal en 1969 (Pen Duick V),
- importance de la longueur à la flottaison, pour Pen Duick V : les architectes du bateau « ont préféré garder un élancement avant assez important, cela leur permettait de dessiner une plus belle carène », alors que pour Éric Tabarly, « il aurait pu être intéressant de faire un bateau sans élancements ou presque, de façon à avoir une longueur utile maximum »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,
- lest de quille en uranium appauvri, chaussette de spi (Pen Duick VI) maintenant adoptée sur un bon nombre de voiliers, sportifs ou non<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- concept hydroptère en 1976 (prototype expérimental),
- concept trimaran à foils en 1979 (Paul Ricard) poursuivi avec le Côte d'Or II.
Ses voiliers
Pen Duick, le premier du nom, ne porte pas de numéro. C'est un voilier ancien, construit en 1898 sur les plans de William Fife III. À son bord Éric Tabarly a appris à naviguer ; il parle des bateaux dessinés par Fife durant les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation. Abandonnée dans la vase, la coque est trop abîmée pour être restaurée. Le bateau est sauvé onze ans plus tard (en 1958) par Éric qui récupère la quille en plomb et se sert de la coque en bois comme moule mâle pour fabriquer une nouvelle coque en stratifié polyester. Plus tard, alors qu'il est à l'École navale de Brest, il s'entraîne à bord pour participer à des régates en Angleterre en 1960-1962. Le bateau a été rénové au chantier Raymond Labbé en 1983 à Saint-Malo, et a fêté son centenaire en Modèle:Date-.
Pen Duick II (1964) : ketch de Modèle:Unité à déplacement léger (Modèle:Unité), assez peu voilé pour être manœuvrable par un homme seul ; construction en contreplaqué marine, coque à double bouchain, par les chantiers Costantini à La Trinité-sur-Mer.
Pen Duick III (1966) : coque aluminium de Modèle:Unité, carène à double bouchain avec une quille à bulbe testée en bassin de carène, gréement de goélette à wishbone. Pen Duick III était un bateau très astucieux car, sous son gréement de goélette (deux mâts de taille égale), il profitait d'une faille dans les règlements de jauge dans lesquels la surface de voilure entre les deux mâts était sous-estimée dans le calcul du rating (la formule de handicap permettant de comparer des bateaux différents entre eux). Cet avantage était particulièrement sensible lorsque le bateau naviguait aux allures portantes. Ce gréement avait été expérimenté au préalable sur Pen Duick II. Dès sa première saison (1967) Pen Duick III surnommé "la cathédrale de toile" gagne 7 grandes courses du RORC dont le Fastnet en temps réel et en temps compensé, puis Sydney-Hobart la même année. Il participe en 1977/1978 à la Whitbread (course autour du monde en équipage) sous le nom de Gauloise avec Éric Loizeau comme skipper. Il était, alors, gréé en ketch (le mât arrière plus court) car les règles de jauge tenaient désormais compte de la totalité de la surface des voiles<ref>Jean Sans, Histoire des jauges depuis 1835, UNCL, 2006, Modèle:Pp..</ref>. Sous le nom de Cacharel, Pen Duick III participe aussi au premier Vendée Globe en 1989/1990 avec Jean François Coste comme skipper. Il terminera dernier en 163 jours avec les honneurs de l'aventure.
Pen Duick IV (1968) : Pen Duick IV, dessiné par André Allègre, est un trimaran en aluminium de Modèle:Unité, gréé en ketch, équipé de deux mâts aile profilés, et caractérisé par des bras en treillis tubulaires, des rails d'écoute en arc de cercle et des flotteurs submersibles (de relativement faible volume). Ce voilier est vendu en 1970 à Alain Colas, qui le rebaptise Manureva. C'est avec ce bateau que Colas a gagné la transat 1972.
Pen Duick V (1969) : c'est un sloop de Modèle:Unité dessiné par Michel Bigoin et Daniel Duvergie, avec la forte implication d’Éric Tabarly, pour le concept des ballasts et le dessin des appendices<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, aux lignes de carène tendues, large et léger, peu lesté mais équipé de ballasts pour augmenter la stabilité. La coque présente de chaque côté, au-dessus de la flottaison, des redans longitudinaux (des extensions de volume latérales destinées à augmenter le bras de levier des ballasts sans augmenter la largeur de carène). Avec ses formes planantes, sa quille étroite, son petit bulb et ses ballasts, ce bateau préfigure les 60 pieds du Vendée Globe Challenge.
Pen Duick VI (1973) : ketch de Modèle:Unité en aluminium, conçu par l'architecte André Mauric, déplaçant Modèle:Unité et équipé d'un lest de quille en uranium appauvri, remplacé par la suite par un lest en plomb et caractérisé par une queue de malet sur le tableau arrière (petit bout dehors) pour fixer le pataras (câble retenant le mât vers l'arrière). Surface de voilure au portant : Modèle:Unité. Pen Duick VI démâta plusieurs fois en course, mais gagna également plusieurs records de traversée, démontrant de très bonnes qualités marines et de vitesse.
Hydroptère expérimental : un prototype expérimental a été réalisé en 1976 pour Éric Tabarly à partir d'une coque de Tornado de Modèle:Unité de long munie de foils, pour tester le concept hydroptère, la sustentation totale du voilier par des foils. Cette configuration ne pourra pas être retenue pour le projet Pen Duick VII (qui deviendra Paul Ricard), mais sera reprise plus tard par pour L'Hydroptère d'Alain Thébault qui détient aujourd'hui un record de vitesse à la voile.
Paul Ricard (1979) : en 1975, Éric Tabarly, accompagné par une équipe d'architectes navals et une équipe de la société Dassault, conçoit un trimaran de type foiler (équipé de foils). Pour ce projet, Éric Tabarly recherche un budget pendant quatre ans. En 1979, il rencontre Paul Ricard qui accepte de le financer. Ce trimaran de Modèle:Unité en aluminium déplaçant Modèle:Unité est caractérisé par son bras de liaison unique et profilé qui s'appuie sur deux petits flotteurs, eux-mêmes équipés de foils (plans porteurs profilés immergés). Avec ce bateau, Éric Tabarly bat en 1980 le record de traversée de l'Atlantique Nord détenu depuis 1905 par la goélette Atlantic de Charlie Barr, ouvrant ainsi la course aux records de traversées effectuées par les multicoques.
Côte d'Or (1985) : monocoque en kevlar de Modèle:Unité, sur un plan Joubert-Nivelt. Destiné à la Whitbread 1985-1986, il est construit par Amtec à Willebroeck, en Belgique<ref>« Côtes d'Or, B 762 », sur histoiredeshalfs.com, 2020 (consulté le 12 février 2022).</ref>.
Côte d'Or II (1986) : trimaran conçu avec l'aide de l'architecte Xavier Joubert, il réutilise la coque centrale et le safran du Paul Ricard. Il est construit à Lorient, aux chantiers de la Perrière. La coque en aluminium de Paul Ricard (Modèle:Unité) est rallongée pour arriver à Modèle:Unité.
Bottin entreprise (mis à l'eau pour Lionel Péan le Modèle:Date-, sous le nom d'Hitachi ; remis à l'eau pour Tabarly le Modèle:Date-, sous le nom de Bottin entreprise<ref name="histoiredeshalfs Hitachi">« M10 Hitachi Tri 1 », sur histoiredeshalfs.com (consulté le 22 février 2022).</ref>) : trimaran Modèle:Unité, plan VPLP<ref>Voiles et Voiliers, juin 1988.</ref>. Mené par Tabarly et Jean Le Cam, il se retourne dans la transat Lorient-Saint-Barthélemy-Lorient 1989<ref name="histoiredeshalfs Hitachi"/>.
Affaire du musée de la marine
En 1996, Tabarly s'oppose au projet de transfert du musée national de la Marine du palais de Chaillot au palais de la Porte-Dorée<ref>Modèle:Lien web Modèle:Vid.</ref> : en lieu et place du musée de la Marine devait être créé un musée des Arts Premiers voulu par le président de la République Jacques Chirac.
Finalement, le musée national de la Marine demeure au palais de Chaillot, au Trocadéro, le président Chirac ayant décidé, à l'occasion du conseil des ministres du Modèle:Date-, que le musée des Arts Premiers, rebaptisé musée des arts et civilisations, serait construit au quai Branly<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le musée de la Marine lui consacre une exposition du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
Palmarès
- 1964 : vainqueur de la Transat anglaise en solitaire (Ostar Plymouth-Newport) sur Pen Duick II
- 1967 :
- Morgan Cup sur Pen Duick III
- Gotland Race sur Pen Duick III
- Channel Race sur Pen Duick III
- Vainqueur de la Fastnet sur Pen Duick III en temps compensé (jauge IRC)
- Plymouth-La Rochelle (Pen Duick III)
- Sydney-Hobart (Pen Duick III) (et Modèle:2e au temps compensé)
- 1969 : Transpac San Francisco-Tokyo (Transpacifique) sur Pen Duick V (avec 11 jours d'avance sur le Modèle:2e)
- 1971 : Falmouth-Gibraltar sur Pen Duick III
- 1972 : Los Angeles-Tahiti sur Pen Duick III
- 1973 : vainqueur de l'étape de la Whitbread Le Cap—Sydney sur Pen Duick VI
- 1974 : Bermudes-Angleterre sur Pen Duick VI
- 1975 : Triangle Atlantique sur Pen Duick VI
- 1976 : vainqueur de la Transat anglaise en solitaire (Plymouth-Newport)sur Pen Duick VI
- Record de la traversée de l'Atlantique Nord à la voile d'Ouest en Est (New York-Cap Lizard), en multicoque (battant le record de Charlie Barr sur la goélette Atlantic avec cinquante hommes d'équipage en 1905) :
- en 1980 (10 jours 5 heures 14 minutes 20 secondes) sur Paul Ricard
- en 1968, il avait été approché, avec les 10 jours 12 heures de Pen Duick IV
- 1979 : Modèle:2e de la Transat en double Lorient-les Bermudes-Lorient avec Marc Pajot sur Paul Ricard
- 1984 : Modèle:4e de la Transat anglaise sur Paul Ricard
- 1987 :
- Modèle:2e de la Transat en équipage Lorient-Saint-Pierre-et-Miquelon-Lorient sur Côte d'Or
- Modèle:5e de la course de l’Europe 1987 sur Côte d'Or II
- 1997 :
- Vainqueur de la Transat Jacques-Vabre (Le Havre-Carthagène) avec Yves Parlier sur Aquitaine Innovations en 19 jours, 23 heures et 19 minutes
- Fastnet (Aquitaine Innovation)
Distinctions
- Modèle:Déco Commandeur de la Légion d'honneur (à titre posthume le Modèle:Date-), chevalier (1967), la croix de chevalier lui ayant été remise le Modèle:Date- à Washington, par l'ambassadeur de France comme le relate Robert Chatel<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Officier (1977).
- Modèle:Déco Officier de l'ordre du Mérite maritime (1976) ; chevalier le 13 janvier 1965, par le ministre des travaux publics Marc Jacquet, à Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Prix Henri Deutsch de la Meurthe de l'Académie des sports en 1976, récompensant un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité.
- Blue Water Medal en 1964, pour sa victoire dans la course transatlantique en solitaire.
- Grand Prix de l'Académie des sports en 1964.
- Gloire du sport.
- Le Modèle:Date- il entre au Hall of Fame de l'ISAF à Estoril avec Paul Elvström, Barbara Kendall, Sir Robin Knox-Johnston, Olin Stephens et Dame Ellen MacArthur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- En France, en 2015, 25 établissements scolaires portent son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Postérité
- La Cité de la voile Éric Tabarly, à Lorient<ref>Modèle:Article.</ref>.
- À Nantes, sa ville natale, le pont Éric-Tabarly a été construit sur la Loire (bras de la Madeleine). Composé d'une pile unique et d'un mât culminant à Modèle:Unité rappelant les mâts des bateaux, il relie depuis juin 2011 l'île de Nantes au quartier Malakoff.
- À Paris, en 2007, la promenade située sur le quai de la Loire prend le nom de promenade Éric-Tabarly.
- La promotion 2002 de L'ENSAIS porte son nom.
- A Arcachon l'empreinte de son pied droit figure sur le quai.
- SNS 158 "Éric Tabarly", vedette de la SNSM de la Trinité sur Mer<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Renaud le cite dans sa chanson Dès que le vent soufflera dans son album Morgane de toi (1983).
- Pierre Bachelet lui a dédié la chanson Le Voilier Noir dans son album Un Homme Simple (1998).
- En 2009, le prix littéraire de l’Association des anciens élèves de l’École navale est rebaptisé Prix Éric Tabarly du meilleur livre de Mer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- En 2011, Miossec et Didier Squiban écrivent respectivement texte et musique d’Éric, une chanson reprise par le chœur Les Marins d'Iroise<ref>Modèle:Lien web Modèle:Aud.</ref>.
- Autres toponymes : places Éric-Tabarly à Avoine, à La Membrolle-sur-Longuenée et à Saint-Quay-Portrieux ; quais Éric-Tabarly à Angers, Le Havre, Brest, Clichy, Vannes et Rennes ; boulevards Éric-Tabarly à Villeneuve-Loubet et Olonne-sur-Mer ; avenues Éric-Tabarly à Château-Gontier, Ploeren, Quimper et La Roche-sur-Yon ; rues Éric-Tabarly à Noyal-sur-Vilaine, Pencran, Rezé, Saint-Herblain, Saint-Géréon, Mordelles, Pont-Péan, Pacé, La Mézière, Langueux, Montmagny, Massy, Bondy, Carrières-sur-Seine, Moutiers-les-Mauxfaits, La Mothe-Achard, Venansault, Dompierre-sur-Yon, Nieul-sur-Mer, Saint-Léger-des-Bois, Saint-Macaire-en-Mauges, Cossé-le-Vivien, Le Taillan-Médoc ; allées Éric-Tabarly à Buxerolles, Questembert, Lormont, Saint-Aubin-de-Médoc, La Garnache ; promenade Éric-Tabarly à Saint-Pierre-Quiberon, Enghien-les-Bains ; esplanade Tabarly à Montargis ; rond-point Éric-Tabarly à Pau (Pen Duick), Trappes ; square Éric-Tabarly à Saint-Gilles ; anse Tabarly à Toulon ; bassin Éric-Tabarly au Grand Port d'Aix-les-Bains ; môle Éric-Tabarly à La Trinité-sur-Mer ; gymnase ou complexe sportif Éric-Tabarly à Antony, Bolbec, Blois, Canet-en-Roussillon, Sainte-Adresse, Sainte-Luce-sur-Loire, Indre, Serris, Buxerolles; collège Éric-Tabarly à La Baule ; écoles Éric-Tabarly à Vezin-le-Coquet, Loperhet et Essaouira (Maroc) ; écoles primaires Éric-Tabarly à Saint-Pierre-Quiberon, Luc-sur-Mer et Les-Moutiers-en-Retz ; lycée Éric-Tabarly Olonne-sur-Mer ; Antenne Jeunesse Éric-Tabarly à Aulnay-sous-Bois.
- En Modèle:Date-, l'auteur Pierre Bazantay publie Tabarly<ref>Modèle:Lien web.</ref> , Éditions François Bourin, collection Icônes.Groupe Scolaire OSUI Eric tabarly à Essaouira-Maroc
Œuvres
En plus d'être un marin hors pair, Éric Tabarly a été un écrivain très prolifique, ses œuvres se vendant en grand nombre, certaines nécessitant des rééditions après sa disparition.
- Modèle:Ouvrage
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- Le Tour du monde de Pen Duick VI, Éditions du Pen Duick Arthaud-diffusion, 1974.
- Journal de bord avec Gérard Petipas, Éditions du Pen Duick, 1975.
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- Pen Duick VI, Éditions du Pen Duick, 1977.
- Guide pratique de la manœuvre, Éditions du Pen Duick, 1978.
- L'Atlantique en 10 jours avec Michèle Lemaître, Éditions du Pen Duick, 1981.
- Embarque avec Tabarly en collaboration avec Anne Reale, Éditions du Pen Duick, 1982.
- Apprenez la voile avec Tabarly en collaboration avec Pierre-Jean Soler et Voiles et Voiliers, Éditions du Pen Duick, 1986.
- Pen Duick, Éditions du Pen Duick/Ouest-France, 1989.
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Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
- Benoit Heimermann, Tabarly, Grasset, 2002, 380 p.
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Cinéma
- Pen-Duick, un film de Jean-Paul Janssen tourné lors de la course Le Cap-Rio, est sorti en 1971 ;
- Tabarly, un documentaire sur lui sorti le Modèle:Date à l'occasion de l'anniversaire des dix ans de sa disparition ;
- Éric Tabarly et les autres, film d’Yves Hussenot tourné sur le triangle atlantique 1975-1976 ;
- Le Record de l'« Atlantic », tourné en 1980 par Dominique Pipat.