Flashback

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Modèle:Titre en italique Modèle:Voir homonymes Au cinéma et à la télévision, le flashback (flash-back, invariable) ou retour en arrière<ref name="GDT">Modèle:GDT.</ref> est un procédé d'écriture de scénario (technique narrative) qui, au sein de la continuité narrative, introduit une action (sous la forme d'un plan, d'une séquence, ou d'une scène) qui s'est déroulée chronologiquement avant l'action en cours.

Ce procédé est parfois utilisé pour apporter au spectateur des éléments nécessaires à la compréhension du comportement des personnages. Il peut également être utilisé à des fins poétiques, humoristiquesModèle:Etc. Il peut aussi constituer l'essentiel du récit ; ce sont alors les actions du présent chronologique qui servent à mieux comprendre celles du passé.

Son équivalent littéraire est l'analepse.

Limites du terme

Les limites de la notion de « flashback » sont parfois floues. En effet, pour qu'il y ait flashback, la scène chronologiquement antérieure doit être postérieure dans l'ordre narratif.

Dans Le grand bleu, l'ordre chronologique étant respecté, on ne peut parler de flashback bien que le début du film présente des similitudes avec les retours en arrière (effet noir et blanc, transition rapide entre l'enfance et l'âge adulte, nostalgie, traumatismes). Le fait pour un personnage de raconter une action passée ne relève pas non plus du flashback tant que l'image reste sur le présent, y compris pour une scène très longue comme lors d'un interrogatoire de police.

Le réalisateur Quentin Tarantino, pourtant connu pour ses scénarios à narration non linéaire avec allers-retours déroutants, préfère parler de « chapitres » à propos de ses œuvres<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

La notion de flashback pose également problème pour les films fantastiques où le héros utilise une machine extra-temporelle, comme dans la trilogie Retour vers le futur où le récit est linéaire, mais où l'on découvre le passé des personnages, ce passé étant bouleversé par les actions des voyageurs du temps.

Il y a aussi le cas d'une saga comme Star Wars, où la sortie en salle des trois premiers épisodes (Star Wars, épisode I : La Menace fantôme, Star Wars, épisode II : L'Attaque des clones et Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith) est postérieure à celle des trois suivants (Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque et Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi), ce qui a constitué à l'origine une sorte de flashback géant (le terme spécifique étant « prequel », par opposition à sequel, et francisé en préquelle) pour les spectateurs de l'époque ayant vu préalablement les trois volets originaux, mais dont l'effet s'est considérablement atténué du fait que les épisodes sont aujourd'hui diffusés dans l'ordre narratif par les chaînes de télévision.

Historique

En 1901, le cinéaste français Ferdinand Zecca utilise pour la première fois ce procédé littéraire pour un film, Histoire d’un crime. Il raconte comment un voleur se rend coupable d’un assassinat sur la personne d'un caissier et comment il est pris de remords, avouant son crime qui lui vaut d’être condamné à la guillotine. Modèle:Citation Ce sont d’abord deux réminiscences de son enfance qui semble plutôt heureuse en compagnie de ses parents. La troisième évocation est celle d’un passé tout récent puisqu’on le voit s’adonner au jeu et perdre, face à un tricheur, puis repérer un homme bien habillé, exhibant une bourse bien remplie (les spectateurs peuvent reconnaître le caissier assassiné) ; il suit discrètement sa future victime. Modèle:Citation

Modèle:Citation

Les flashbacks plaisent au public et sont souvent employés dans le cinéma des années 1910-1920, à tel point que les producteurs s’en inquiètent. Un livre est édité aux États-Unis en 1911, écrit par un certain Epes Winthrop Sargent : The technique of the photoplay<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Epes Winthrop Sargent, The Technique of the photoplay, New York, The Moving Picture World, 1911, 184 pages.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Epes Winthrop Sargent, The Technique of the photoplay, Charleston, Bibliobazaar, 2013 Modèle:ISBN.</ref>, destiné à mettre en garde les cinéastes, scénaristes ou réalisateurs, contre l’usage abusif de ce qu’ils appellent alors les Modèle:Citation. On leur reproche d’interrompre Modèle:Citation, Modèle:Citation. L’auteur recommande de bien séparer les actions et les visions par des fondus ou des « cartons » (intertitres, Modèle:Langue en anglais), les flashbacks doivent être encadrés, balisés, signalés, par un procédé ou par un autre.

En 1912, le film Le Passant, réalisé par Oscar Apfel, pour l'Edison Manufacturing Company, comporte un flashback qui est mis en place par un travelling avant sur le protagoniste, un pauvre vieillard invité à participer au déjeuner d'un cercle de jeunes gens aisés en tant que passant anonyme et amusante curiosité. Ce mouvement de caméra est novateur est le premier « travelling psychologique », comme sera appelé par la suite ce type de travelling avant, qui ouvre la confidence d'un personnage. Le vieil homme commence le récit de sa vie, qui est le récit de sa déchéance. Fondu enchaîné. Flashback : l'homme a l'âge de ses invités, comme eux aujourd'hui il fête bruyamment sa jeunesse avec force boissons. C'est d'ailleurs l'alcool qui lui sera fatal plus tard, et lui fera perdre son emploi et sa fiancée. Le récit en flashback se termine par un travelling arrière où l'on retrouve le vieux passant et ses hôtes qu'il quitte après les avoir bien distraits. Il remarque en partant un tableau qu'il connaît, c'est le portrait de son ex-épouse : le jeune riche qui lui a ouvert sa porte n'est autre que le fils qu'il aurait pu avoir d'elle, et qui bien sûr ignore tout de lui. Modèle:Citation

Utilisations modernes

Les flashbacks ne sont pas improvisés au cours du tournage ou, encore moins, durant le montage, mais figurent en tant que tels dès la rédaction du scénario. Aussi, la principale difficulté pour le scénariste, et par la suite pour le réalisateur, est de faire comprendre au spectateur que la scène est située dans le passé. Plusieurs moyens sont à sa disposition pour y parvenir : les costumes ou moyens de transport caractéristiques d'une mode ancienne comme dans Le Parrain 2, les lieux (par exemple l'ébauche d'une construction, terminée dans le récit principal), les personnages (par exemple plus jeunes, ou présence d'un personnage décédé depuis), la voix-off du narrateur comme dans Le Jour se lève

L'effet peut également être souligné par une transition technique telle que le passage au flou entre les deux récits, comme dans Les Ensorcelés, réalisé par Vincente Minnelli, ou un traitement différent de la photographie, comme dans Le Grand Meaulnes, réalisé par Jean-Gabriel Albicocco. Le passage du noir à la couleur et vice versa peut être utilisé, comme l'a fait Otto Preminger dans Bonjour tristesse.

Le plus souvent, à l’image du film de Ferdinand Zecca, le flashback s'articule autour d'un élément fort du récit, qui fait le lien entre le temps principal et un temps antérieur ; puis, grâce à un deuxième élément fort, qui est souvent une variation du premier, le récit principal revient.

Tous les flashbacks ne sont pas conformes à la réalité. Certains sont mensongers, comme dans Le Grand Alibi (1950), erronés, comme dans Usual Suspects, ou hypothétiques, comme dans Mort sur le Nil où de multiples scènes montrent comment chaque suspect aurait pu tuer Linet Doyle.

Le flashback peut aussi constituer le corps principal du récit, le temps postérieur servant alors d'élément de mise en place du récit antérieur, d’introduction et de faire-valoir. Le film débute souvent par la mort ou l'enterrement d'un protagoniste de l'histoire, dont on découvre par la suite la biographie : Citizen Kane, Lawrence d'Arabie, Sur la route de Madison.

Mais l'un des protagonistes peut aussi être le narrateur du récit : Les Vestiges du jour, Titanic (1997), La ligne verte. La mort et l'âge avancé créent une émotion liée au regret de personnes décédées ou d'une jeunesse perdue.

Plusieurs séries policières utilisent dès le départ les flashback. L'exemple emblématique est l'ensemble des séries Les Experts, qui s'en servent pour montrer le déroulement du crime, faire visualiser les déclarations des témoins ou illustrer certaines explications scientifiques. Parmi les autres séries policières qui utilisent également le flashback, on peut citer: FBI : Portés disparus, Cold Case : Affaires classées ou encore RIS police scientifique.

Dans la série Desperate Housewives, le flashback est constamment utilisé, aussi bien pour préciser des détails de l’histoire, et notamment profiter de ce que la narratrice omnisciente, Mary-Alice Young, sait tout de l’existence des vivantsModèle:Quoi, que pour démonter une scène en plusieurs séquences qui ne sont pas présentées au montage dans leur ordre chronologique.Modèle:Pas clair

Modèle:Passage à recycler

Dans la série espagnol La casa de papel, de nombreux flashback sont utilisées dans les parties 3 et 4 afin de pouvoir remettre quelques personnages décédés précédemment (parties 1 et 2) à l'écran tel que « Moscou » ou « Oslo » mais surtout « Berlin », très aimé des téléspectateurs.

Liste

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Notes et références

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Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

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  • Yannick Mouren, Le flash-back, analyse et histoire, Paris, Armand Colin, 2005, 194 p. Modèle:Isbn
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Maureen Turim, Flashback in film, New York, Routledge, 1989, 278 p.

Articles connexes

Liens externes

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