Chantal Akerman

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Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Chantal Akerman<ref name="passek">Parfois orthographié à tort Chantal Ackerman, cf. Dictionnaire du Cinéma, volume 1 - Jean-Loup Passek, p. 21, Larousse In Extenso, Modèle:ISBN</ref> est une cinéaste belge, née le Modèle:Date de naissance à Etterbeek<ref>Modèle:Lien web</ref> en Belgique et morte le Modèle:Date de décès à Modèle:Arrondissement<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Elle est considérée comme une des figures de proue du cinéma moderne.

Elle a été une influence importante notamment pour Gus Van Sant, Todd Haynes et Michael Haneke<ref>Chantal Akerman, pioneering Belgian film director and theorist, dies aged 65 | Film | The Guardian.</ref>,<ref name="nytimes">Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 - The New York Times</ref>.

Biographie

Chantal Akerman est issue d'une famille juive polonaise. Ses grands-parents<ref name=":1" /> ainsi que sa mère, Natalia, ont été déportés à Auschwitz, et seule sa mère en est revenue. Son père se nomme Jacques Akerman. Sa sœur est Sylviane Akerman.

Dans ses films, elle traite des relations mère-fille, de la vie des femmes, de leurs rapports, de la sexualité, de l'homosexualité et de l'identité féminines<ref name=":1" />. Selon Jean-Michel Frodon, sa relation au judaïsme traverse toute sa filmographie<ref>Selon Jean-Michel Frodon sur slate.fr.</ref>. C'est pourtant à partir du film Histoires d'Amérique qu’émerge la conscience juive de la cinéaste, à travers des témoignages de Juifs d'Europe de l'Est émigrés aux États-Unis<ref name = ":1" />.

C'est Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) qui a provoqué sa vocation. Formellement, Michael Snow sera sa deuxième profonde influence<ref>Programme de la Cinémathèque royale de Belgique, septembre à novembre 2015 ; page 88</ref>. Elle déclare le Modèle:Date au Centre Pompidou : Modèle:Citation Son travail est contemporain de celui des débuts de Wim Wenders.

André Delvaux l'a soutenue dès son premier court métrage, Saute ma ville en 1968, un film pré-punk, anarchiste, dans l’air subversif du temps<ref>Modèle:Lien web.</ref>, où Akerman exprimait de manière explosive son besoin vital de libération.

New York

Après un court passage à l'Institut national supérieur des arts du spectacle, en 1967-1968<ref name="passek"/> dont elle claque la porte après trois mois<ref>Selon Isabelle Regnier sur le Monde.fr.</ref>, et la réalisation en 1971 de L'enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée, un deuxième film (depuis longtemps invisible) que la cinéaste estime ratéModèle:Référence nécessaire parce que pas assez construit, précis, dirigé, Akerman part avec Samy Szlingerbaum à New York où elle fréquente assidûment l'Anthology Film Archives (cinémathèque). Elle y découvre le cinéma expérimental américain (Michael Snow, Andy Warhol, Jonas Mekas, etc.). Elle y rencontre Babette Mangolte qui devient la photographe de ses films.

Vivant de petits boulots, elle parvient néanmoins à tourner plusieurs films. En 1972, La Chambre, un court-métrage à base de lent panoramique horizontal qui balaie l'espace à 360 degrés plusieurs fois, et Hôtel Monterey, 63 minutes, une suite de plans fixes précisément cadrés et de lents travellings dans les couloirs, puis la caméra sort de l'immeuble par le toit où un panoramique balaie l'horizon urbain. Enfin, en 1973, Hanging Out Yonkers, son premier essai de documentaire (sur des jeunes à problèmes fréquentant un centre social), resté inachevé et dont les rushes sont parfois projetés en cinémathèque ou lors de rétrospectives.

Chantal Akerman vit ensuite à Paris. Elle retourne à New York en 1976, après sa reconnaissance internationale, pour réaliser News from Home (89 minutes)<ref name=":1" />, une lecture des lettres inquiètes et plaintives que lui envoyait sa maman pendant son séjour, accompagnée par des plans monumentaux (façades, rues, métro) de la mégapole. Le film se clôt par un très long travelling arrière, la caméra posée sur un bateau s'éloignant des tours jumelles du World Trade Center. La cinéaste reviendra dans cette ville pour tourner Histoires d'Amérique en 1988<ref name=":1" /> et Un divan à New York en 1996<ref name=":1" />.

Jeanne Dielman et la reconnaissance internationale

Fichier:Chantal AKERMAN en octobre 2011 au FIFF de Namur.jpg
Chantal Akerman en octobre 2011 au FIFF de Namur pour la présentation de son film La Folie Almayer.

Dans le Nouvel Observateur en 1989, Chantal Akerman explique<ref>Chantal Akerman, Le Nouvel Observateur, septembre 1989.</ref> : Modèle:Citation

Parmi les films de sa longue carrière, les plus importants sont Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975) (son chef-d'œuvre selon Serge Kaganski<ref>Selon Serge Kaganski sur les Inrocks.com.</ref>), une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'hyperréalisme) de l'aliénation, avec Delphine Seyrig (Modèle:Citation) ; Les Rendez-vous d'Anna (1978) avec Aurore Clément, un très autobiographique road movie en train (d'Allemagne à Paris en passant par Louvain et Bruxelles) ; la comédie musicale Golden Eighties (1986) (une variation à la Jacques Demy de ses thèmes habituels avec Seyrig et Lio) ; sa tentative de comédie romantique américaine à la Ernst Lubitsch (ou à la Woody Allen) Un divan à New York (1996, avec William Hurt et Juliette Binoche), et La Captive (2000, avec Sylvie Testud et Stanislas Merhar), son adaptation, écrite avec Eric de Kuyper, de La Prisonnière de Marcel Proust, influencée par Vertigo d'Alfred Hitchcock<ref>Akerman sur Cinéclub de Caen.com</ref> et les mélodrames morbides d'Evgueni Bauer.

En 2006, Chantal Akerman détourne une commande (un documentaire sur Israël) pour revenir à un travail plus personnel, son plus intime depuis les années 1970 (voix off autobiographique accompagnant des plans fixes hyperréalistes tournés en vidéo), tourné à Tel-Aviv et monté à Paris, sur l'exil, l'exil des autres, l'exil de soi-même, le repli sur soi, le déséquilibre mental, le temps, l'espace et les tâches ménagères qui deviennent des « actes héroïques de la vie quotidienne ». La conclusion de ce film, intitulé Là-bas<ref name=":1" />, est : « Le paradis n'existe pas. »

Décès

Fichier:Chantal Akerman tombe.jpg
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Souffrant de troubles psychologiques maniaco-dépressifs<ref>Voir sur dhnet.be.</ref> et profondément affectée par le décès de sa mère Natalia un an et demi plus tôt, elle décide de mettre fin a ses jours<ref>« Chantal Akerman est morte » sur Le Monde.fr.</ref> à l'âge de 65 ans, le Modèle:Date, dans le Modèle:Arrondissement<ref>« Mort de la cinéaste Chantal Akerman » sur Libération.fr.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:49e).

Activités

Documentaire

La cinéaste a réalisé des documentaires (Un jour Pina a demandé..., 1983 ; D'Est, 1993 ; Sud, 1998 ; De l'autre côté, 2003) qui se distinguent par une recherche plastique et formelleModèle:Refnec et une attentive écoute humanisteModèle:Refnec (Modèle:Citation)

Art contemporain

Chantal Akerman a présenté une installation filmique intitulée Woman Sitting after Killing à la Biennale de Venise de 2001, From the Other Side à Documenta 11 (2002), et Now en 2015 à la Biennale de Venise. À travers sa démarche artistique, Chantal Akerman mêle étroitement création filmique et installation vidéo. En 1995, elle réalise ainsi l'installation D'Est, au bord de la fiction à partir des images tournées pour le film documentaire D'Est (1993), œuvre qui prend pour thème la vie dans les rues d'Europe centrale et d'Europe de l'Est juste après la chute du mur de Berlin<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2015, Chantal Akerman présente Now à la biennale de Venise, installation en cinq écrans, où défilent à vive allure des paysages désertiques filmés en travelling et où le montage sonore a une importance particulière. À travers cette installation immersive, l'artiste provoque une confrontation brutale et sensible au chaos de la guerre, de la mort et de la disparition.

Enseignement

Chantal Akerman a été professeure à l'European Graduate School de Saas-Fee (Suisse) où elle dirigeait un atelier de cinéma pendant l'été.

Elle a enseigné à l'Université de la ville de New York<ref>Entretien avec Chantal Akerman et Marie Losier réalisé par Nicholas Elliot à New York le 16 août 2012, Cahiers du cinéma, Modèle:N°, septembre 2012, Modèle:P..</ref> (City University of New York : CUNY).

Hommages

Publications

Installations

Chantal Akerman est l'autrice de nombreuses Installations artistiques.

  • D'Est au bord de la Fiction, 1995
  • Vingt-cinquième écran, 1995
  • Autobiography/Selfportrait in progress, 1998
  • Woman Sitting after Killing, 2001
  • From the Other Side, 2002
  • A Voice in the Desert / Une Voix dans le Désert, 2002
  • Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide, 2004
  • In the Mirror, 1971-2007
  • Je Tu Il Elle, the installation, 2007
  • Femmes d’Anvers en novembre, 2008
  • Maniac Summer, 2009
  • Tombée de nuit sur Shanghai, 2009
  • La Chambre, 1972-2012
  • Maniac Shadows, 2012
  • NOW, 2015

Filmographie

Cinéma

Télévision

Modèle:Colonnes

Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Ilaria Gatti, Chantal Akerman. Uno schermo nel deserto, Fefè Editore, Roma, 2019, pp. 279
  • Philippe Reynert, Onze cinéastes belges pour les années 80 : Chantal Akerman, Cinéma Quatre-Vingt-Cinq, N°319-320, Fédération Française des Ciné-Clubs (FFCC) Paris, juillet-août 1985, p. 20, Modèle:ISSN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marcelline Block et Jeremi Szaniawski (dir.), Directory of world cinema : Belgium, Intellect, Bristol, 2013, Modèle:P. et Modèle:P. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cybelle H. McFadden, Gendered frames, embodied cameras : Varda, Akerman, Cabrera, Calle, and Maïwenn, Fairleigh Dickinson University Press, Madison ; Rowman & Littlefield, Lanham (Md.), 2014, 233 p. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dieter Roelstraete et Anders Kreuger (dir.), Chantal Akerman : too far, too close, Museum of Contemporary Art, Antwerpen, Ludion, 2012, 110 p. Modèle:ISBN (exposition)
  • Marion Roset, Chantal Akerman : à la recherche d'un temps perdu, Université Bordeaux 3, 2009, 75 p. (mémoire de master 2)
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marion Schmid, Chantal Akerman, Manchester University Press, 2010, 192 p. Modèle:ISBN
  • Hommage à Chantal Akerman, Cahiers du cinéma n° 716, novembre 2015
  • Rétrospective intégrale au Centre Pompidou en 2004 en archive
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang, Senses of Cinema n° 77, État de Victoria, décembre 2015.
  • Chantal Akerman, exposition Maniac Shadows à la Ferme du Buisson, lire la critique sur Slash-Paris.com
  • Une dernière conversation avec Chantal Akerman par Esther Orner
  • Modèle:Article

Article connexe

Liens externes

Modèle:Liens

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