André Boniface

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Rugbyman André Boniface (dit Boni), né le Modèle:Date à Montfort-en-Chalosse (Landes), est un joueur de rugby à XV international français qui évolue au poste de centre et d'ailier du milieu des années 1950 jusqu'à la fin des années 1960.

Il compte quarante-huit sélections en équipe de France entre 1954 et 1966. Il marque Modèle:Nobr, dont 11 essais. Fidèle au club du Stade montois, après avoir débuté avec l'US Dax, il est un des acteurs de la victoire française lors de quatre Tournois des Cinq Nations (1954, 1955, 1959 et 1962). Il participe à la tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1961. Il est champion de France de rugby à XV en 1963 et finaliste en 1953 et en 1959.

Il évolue en club et en équipe de France aux côtés de son frère Guy Boniface, également trois-quarts centre et de l'ailier Christian Darrouy.

Carrière sportive

Jeunesse

Une façade de demeure de maître landaise avec une porte d'entrée remarquable.
Une maison capcazalière (Sarrat) édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la commune d'origine d'André Boniface, Montfort-en-Chalosse.

André Boniface est né le Modèle:Date à Montfort-en-Chalosse<ref name="ffr"/> dans les Landes. Son grand-père paternel, Albert Boniface, vit à Mugron ; son père, Jean (décédé en 2014), qui a passé son enfance et sa jeunesse à Mugron, s'installe, après son mariage en 1933 avec Madeleine Froment (décédée en 2014), à Montfort-en-Chalosse<ref>André Boniface, Nous étions si heureux... Mémoires, La Table Ronde, 2006, p.31</ref> où il exerce le métier de sellier-bourrelier<ref name="lalanne110">Modèle:Harvsp.</ref>.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père est prisonnier de guerre. Montfort-en-Chalosse étant en zone occupée, il survie avec sa mère et son jeune frère Guy, grâce au travail de sa grand-mère maternelle, seule couturière du village<ref>André Boniface, Nous étions si heureux... Mémoires, La Table Ronde, 2006, p.34 : "La vie n'était pas facile. Montfort était en zone occupée : rationnement alimentaire, discipline stricte, couvre-feu à vingt heure. Ma grand-mère était la seule couturière du village et grâce à son travail nous arrivions à vivre. Très modestement.</ref>.

Avec ses camarades de classe, André Boniface joue au rugby lors des récréations à l'école de Montfort-en-Chalosse : Modèle:Citation<ref name="ref_auto_1">André Boniface, Nous étions si heureux... Mémoires, La Table Ronde, 2006, p.38</ref>. Leur ballon est alors constitué d'un béret rempli de papier et cousu par son père<ref name="ref_auto_1" />. Enfant, il évolue en club dans l'équipe locale de l'Association Sportive Montfortoise<ref name="nomades">Modèle:Lien web.</ref>.

Enfant de chœur avec son frère à Montfort-en-Chalosse<ref>Modèle:Ouvrage </ref> et faisant partie avec son frère des Cœurs vaillants, il fréquente dès 1950 Anny Deyris, la fille d'un négociant en grains, président de l'AS Montfortoise, qui deviendra sa femme le 19 septembre 1955<ref name="lalanne117">Modèle:Harvsp.</ref>.

À l'âge de douze ans, André Boniface devient pensionnaire au collège de Dax<ref name="nomades"/> qui se situe à moins de vingt kilomètres de distance<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; il pratique l'athlétisme à l'Union Sportive Dacquoise (vitesse, longueur, poids) ; il est repéré par la section rugby<ref name="nomades"/>.

En 1950, âgé de 16 ans, il dispute un match de sélection disputé à Romans pour pouvoir évoluer en équipe de France juniors, il inscrit 18 points de coups de pied<ref name="lalanne117"/>. Il est finalement retenu pour une victoire à Cardiff 5-0, il inscrit un essai et la transformation<ref name="lalanne117"/>.

Le trois-quarts centre de l'Aviron bayonnais Jean Dauger renforce l'équipe de Dax pour un match contre une équipe britannique en tournée, le comté de Clamorgan ; il montre à André Boniface l'importance du rôle de passeur<ref name="nomades"/>,<ref name="lalanne121">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation<ref name="nomades"/>

Modèle:Citation<ref name="landes63">Modèle:Lien web.</ref> Le président du Stade montois, Camille Pédarré, a un garage à Mont-de-Marsan, c'est pour cette raison que le père d'André donne son accord<ref name="lalanne125">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation (à cette époque d'amateurisme pur et dur, les transferts sont sévèrement règlementés et la Fédération punit d’une année blanche tout joueur changeant de club, sauf avis contraire du club d'origine)<ref name="landes63"/>. Modèle:Citation<ref name="landes63"/>

André Boniface est devenu pensionnaire au lycée de Mont-de-Marsan, puis il fait son service militaire en compagnie de Pierre Albaladejo (Dax) et de Guy Calvo (FC Lourdes), à la base aérienne de Bordeaux avant de le terminer à celle de Mont-de-Marsan<ref name="lalanne172">Modèle:Harvsp.</ref>.

Débuts avec le Stade montois, en équipe de France et premières victoires dans le Tournoi

Un joueur de rugby à la course avec le ballon, d'autres courent derrière ou dans sa direction.
La finale de la Coupe d'Europe FIRA 1954 entre la France et l'Italie est le Modèle:5e international officiel d'André Boniface.
Trois hommes en costume cravate discutent près d'un stade de rugby à XV.
À Lourdes en 2008, Michel Crauste, François Moncla et Pierre Albaladejo, trois coéquipiers d'André Boniface en équipe de France.

André Boniface reçoit sa première cape à l'âge de 19 ans et demi le Modèle:Date contre l'équipe d'Irlande lors du Tournoi des Cinq Nations 1954<ref group="Note">Une cape (de l'anglais cap, qui signifie casquette) est une casquette qui symbolise la sélection d'un sportif dans l'équipe nationale de son pays. Ce terme est particulièrement utilisé au rugby à XV.</ref>,<ref name="scrum"/>. Il est à l'aile à côté des trois-quarts centres Maurice Prat et Roger Martine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est impliqué sur les deux essais français ; sur le premier, André Boniface a un ballon d'attaque, il fait un recentrage au pied qui profite à Maurice Prat sur une erreur de la défense, le Lourdais marque<ref name="premier">Modèle:Lien web</ref>. La balle est transmise à l'aile droite à Boniface, qui donne à Maurice Prat sur la ligne des 22 mètres irlandaise ; par des crochets, il échappe à toute la défense et marque un deuxième essai<ref name="premier"/>,<ref group="Note">Voir aussi Décompte des points au rugby à XV. En 1954, l'essai transformé vaut cinq points, l'essai non transformé trois points, le drop goal (coup de pied tombé) trois points, la pénalité trois points. En 1973, après une période d'essai d'une année dans l'hémisphère nord, l'essai passe à quatre points, l'essai transformé à six points.</ref>.

Entre deux matchs du Tournoi, la France reçoit la Nouvelle-Zélande et s'impose 3-0<ref name="1954blacks">Modèle:Lien web</ref>. André Boniface relativise : Modèle:Citation<ref name="nz"/>.

La presse porte les joueurs aux nues ; les Gallois, remontés, entament déterminés la partie et battent les coéquipiers d'André Boniface<ref name="1954galles">Modèle:Lien web</ref>. La composition de l'équipe de France est modifiée après la défaite contre le pays de Galles. Après le succès de prestige (3-0) contre la Nouvelle-Zélande<ref name="1954vnz">Modèle:Lien web</ref>, l'échec au pays de Galles est une déception ; quatre joueurs sont changés : l'arrière Pierre Albaladejo fait ses débuts internationaux. Si la France peut gagner le Tournoi, l'Angleterre a gagné la Triple Couronne et peut gagner le Tournoi, avec quatre victoires sur quatre matches (Grand Chelem)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Douze des quinze joueurs sont issus du Bassin de l'Adour (Dax, Mont-de-Marsan, Lourdes, Bayonne, Biarritz, Le Boucau)<ref name="1954victoire" />. Dans la première mi-temps, André Boniface récupère au rebond le ballon dégagé d'un coup de pied et trompe la vigilance de la défense anglaise pour marquer un essai en coin. La France gagne le match et le Tournoi. La France est enfin parvenue à gagner le Tournoi, à égalité avec l'Angleterre et le pays de Galles (trois victoires, une défaite). C'est la première équipe française à remporter le Tournoi<ref name="1954victoire">Modèle:Lien web</ref>.

Les sélectionneurs le retiennent quelques jours plus tard dans le cadre de la Coupe d'Europe FIRA 1954, compétition organisée par la Fédération internationale de rugby amateur, pour un match contre l'Italie à Rome<ref name="siècle_p176">Modèle:Harvsp.</ref>. André Boniface est retenu pour une tournée en Argentine l'été 1954<ref name="scrum"/> ; la France l'emporte deux fois<ref>Modèle:Lien web</ref> et le jeune Landais marque deux essais lors du deuxième test match<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Retenu cette fois pour l'entame du Tournoi des Cinq Nations 1955 contre l'Écosse, André Boniface marque un essai<ref name="scrum"/> lors de la large victoire Modèle:Nobr, avec quatre essais inscrits<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il joue le deuxième match victorieux, un déplacement en Irlande gagné Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. André Boniface est d'abord retenu pour jouer contre l'Angleterre<ref>Modèle:Lien web</ref> avant de se blesser et de déclarer forfait<ref>Modèle:Lien web</ref>. La France remporte un nouveau Tournoi avec trois victoires et une défaite, s'inclinant contre le pays de Galles pour le dernier match du Grand Chelem<ref>Modèle:Lien web</ref>.

André Boniface est retenu au poste de trois-quarts centre dans un groupe élargi de joueurs pour un match de pré-sélection nationale au stade de la Croix du Prince, à Pau en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Écosse domine et gagne Modèle:Nobr le premier match du Tournoi des Cinq Nations 1956<ref>Modèle:Lien web</ref>. La France et André Boniface jouent mieux contre l'Irlande pour une victoire Modèle:Nobr<ref name="boni56">Modèle:Lien web</ref>. Maurice Prat donne à Guy Stener dans le trou, celui-ci sert Boniface, qui trompe deux défenseurs par deux crochets successifs aplatit<ref name="boni56"/>. Le centre landais et ses partenaires concèdent une courte défaite Modèle:Nobr au pays de Galles<ref>Modèle:Lien web</ref>. André Boniface se blesse et manque le dernier match du Tournoi<ref>Modèle:Lien web</ref>. André Boniface est retenu au poste d'ailier contre la Tchécoslovaquie, il marque un essai dans un match disputé après une partie de pré-sélection nationale en Modèle:Date-<ref name="tché">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi les joueurs testés, figurent le jeune ailier montois Christian Darrouy, coéquipier d'André Boniface<ref name="tché"/>.

Pour le premier match du Tournoi des Cinq Nations 1957, l'Écosse domine la mêlée française et prive de ballons les trois-quarts ; la France perd Modèle:Nobr à Colombes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lucien Rogé prévu comme trois-quarts centre pour affronter l'équipe d'Irlande dans le cadre de la deuxième journée du Tournoi<ref>Modèle:Lien web.</ref>, déclare forfait ; André Boniface est décalé de l'aile au centre et son coéquipier en club, Christian Darrouy, prend sa place d'ailier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les Irlandais s'imposent Modèle:Nobr<ref name="monde57">Modèle:Lien web.</ref>. Jack Kyle et ses coéquipiers dominent le match<ref name="monde57"/>. André Boniface joue le dernier match perdu du Tournoi Modèle:Nobr contre le pays de Galles<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="scrum"/>. La France a perdu tous ses matchs, elle est dernière avec la cuillère de bois<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Alors que Christian Darrouy compte déjà cinq sélections en équipe nationale dont deux à l'aile aux côtés d'André Boniface, il remporte la Coupe Frantz-Reichel 1956-1957 avec Guy Boniface et les jeunes du Stade montois<ref name="rugbylandais_p69-70">Modèle:Harvsp.</ref>.

Lors de la saison 1957-1958, André Boniface est rejoint par son frère Guy au centre du Stade montois. Modèle:Citation, se souvient André Boniface<ref name="nomades"/>.

Lors de la deuxième journée du Tournoi des Cinq Nations 1958, la France s'incline Modèle:Nobr au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes contre l'Angleterre<ref>Modèle:Lien web</ref>; après avoir subi trois essais dont un transformé et un but de pénalité, soit le score le plus sévère concédé par les Français à Colombes depuis trente ans, et une sixième défaite consécutive dans le Tournoi, les sélectionneurs de l'équipe de France remplacent toute la ligne d'attaque par celle de Lourdes : Antoine Labazuy, Pierre Tarricq, Maurice Prat, Roger Martine, Henri Rancoule<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette décision est le début d'une mise à l'écart du Landais de l'équipe de France jusqu'en 1961<ref name="enviesdefrance">Modèle:Lien web</ref>, à l'exception d'une rencontre en 1959<ref name="scrum"/>.

Lors de la saison de championnat de France de rugby à XV 1958-1959, le Modèle:Date au Parc Lescure de Bordeaux, sous la direction d'Albert Ferrasse en tant qu'arbitre, les coéquipiers d'André Boniface affrontent le Racing club de France en finale, ils s'inclinent Modèle:Nobr<ref name="lnr">Modèle:Lien web.</ref>. Les Landais comptent pourtant neuf internationaux en titre ou à venir : une équipe complète, avec des avants solides (Pierre Cazals, Pierre Pascalin, Jean-Baptiste Amestoy, Paul Tignol, Jean-Roger Bourdeu), un demi de mêlée confirmé (Pierre Lacroix), une ligne de trois-quarts avec trois internationaux (Christian Darrouy, André et Guy Boniface)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Avant la mi-temps, les Franciliens prennent un avantage de Modèle:Nobr avec un essai transformé et un but marqué en début de match<ref name="lnr"/>. Si Guy Boniface marque un essai, la victoire est acquise aux Parisiens<ref name="lnr"/>.

Guy et André Boniface en équipe de France

Pendant l'édition du championnat de France 1960, Mont-de-Marsan termine équipe mieux classée de la première phase du championnat ; en huitième de finale, André Boniface marque 11 points : un drop-goal, un but sur pénalité, un essai, une transformation<ref>Modèle:Lien web</ref>, soit la panoplie complète des points possibles. Mais l'AS Béziers élimine Mont-de-Marsan en quart de finale<ref name="dumanoir"/>.

Si André Boniface perd ses premières finales en 1953 et 1959, il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1960 contre Béziers sur un match nul Modèle:Nobr au bénéfice des essais marqués<ref name="dumanoir">Modèle:Lien web</ref>. Les coéquipiers d'André Boniface prennent donc une revanche<ref name="dumanoir"/>. Les frères Boniface n'ont pas beaucoupe de ballons, ils parviennent toutefois à initier des contre-attaques qui produisent les deux essais de l'équipe. C'est le troisième ligne Bourdeu qui est à la conclusion<ref name="dumanoir"/>.

Lors de la saison du Championnat de France 1961, Béziers bat le Stade montois d'André Boniface en demi-finale et remporte le championnat avant de retrouver les Landais en finale du Challenge Yves du Manoir<ref name="dumanoir2">Modèle:Lien web</ref>. André Boniface marque quatorze points pour une victoire Modèle:Nobr<ref name="dumanoir3">Modèle:Lien web</ref>.

André Boniface parvient à gagner un troisième titre consécutif du Challenge Yves du Manoir en s'imposant Modèle:Nobr contre la Section paloise<ref name="dumanoir62">Modèle:Lien web</ref>. Les deux frères de Montfort font face à une défense vigilante, André parvient toutefois à marquer 11 points, dont un drop<ref name="dumanoir62"/>.

Un homme portant des lunettes de soleil, le bras droit vers le visage et le bras gauche se tenant vers le premier.
Pierre Albaladejo, ici en 2015, joue avec André Boniface en équipe nationale de 1960 à 1964 et contre lui la finale du championnat 1962-1963.

André Boniface est retenu pour disputer les quatre matchs du Tournoi des Cinq Nations 1963<ref name="ffr"/>. Dans cette édition, l'équipe de France s'incline à deux reprises, mais termine deuxième du Tournoi. Les Modèle:Nobr des Français sont inscrits par Pierre Albaladejo (Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr), Christian Darrouy (Modèle:Nobr, Modèle:Nobr) et ses coéquipiers de club Guy Boniface (Modèle:Nobr, Modèle:Nobr) et André (Modèle:Nobr, Modèle:Nobr), tous les quatre joueurs landais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

André Boniface et le Stade montois atteignent la demi-finale du challenge Yves du Manoir, disputée contre le CA Brive le Modèle:Date- à Perpignan. Alors que les Landais sont menés au score sur la marque de 8-0 et que leur capitaine Guy Boniface manque de quitter le terrain après un rude plaquage collectif de trois joueurs brivistes cinq minutes plus tôt, Christian Darrouy contre un dégagement des Limousins et inscrit un essai sous les poteaux, transformé par André Boniface. À quelques secondes de la fin de la rencontre, le troisième ligne montois Bernard Couralet, soutenu par Darrouy et son capitaine et seulement séparé de la ligne d'essai par l'arrière adverse Serge Castiglioni, manque la dernière occasion de faire triompher son équipe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Quelques jours plus tard, André Boniface et son club se hissent en finale du championnat de France 1963 après avoir écarté le CS Vienne, le Biarritz olympique, le RC Chalon et le FC Lourdes. Pour André Boniface, la demi-finale contre Lourdes était Modèle:Citation<ref name="landes63"/>.

La finale du championnat de France disputée à Bordeaux suscite beaucoup de ferveur dans les Landes, puisque l'US Dax est opposé aux coéquipiers d'André Boniface. Modèle:Nobr séparent les deux villes, la préfecture et la sous-préfecture ; aucun des deux clubs n'a encore gagné le titre<ref name="lem63">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi les nombreuses couvertures médiatiques sur la semaine précédant l'événement sportif landais, l'une des plus notables est à l'initiative du journal régional Sud Ouest. Les rédactions départementales organisent une rencontre sur terrain neutre entre les capitaines et entraîneurs des deux clubs : Pierre Albaladejo et Jean Desclaux face à André Boniface et Fernand Cazenave répondent ainsi aux questions de la presse à Tartas, commune à équidistance des deux cités landaises concernées<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La tension est énorme, Modèle:Citation avoue André Boniface, joueur du Stade montois, et la victoire Modèle:Nobr est l'essentiel pour les Montois. Modèle:Citation rajoute le centre international<ref name="lem632">Modèle:Lien web.</ref>. Christian Darrouy se claque en première mi-temps après une trentaine de minutes et fait le nombre<ref name="finale63_p83">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="landes63"/>. Modèle:Citation, confesse André Boniface<ref name="landes63"/>,<ref group="Note">Le remplacement d'un joueur blessé et le changement tactique ne sont pas autorisés. En 1968-1969, la loi change et un joueur blessé peut être remplacé</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En huitième de finale du championnat de France 1964, le Racing Club de Narbonne s'impose Modèle:Nobr contre le Stade montois<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; à l'issue du match, André et Guy Boniface sont suspendus pour propos désobligeants vis-à-vis de l'arbitre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De retour à la compétition à l'occasion de la coupe d'Europe des clubs champions FIRA, il est expulsé pour avoir sanctionné lui-même un hors-jeu, et refusé par deux fois de quitter le terrain. Le score était alors de 10 à 0 pour le Grivita Rosie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> et suspendu 6 mois.

André Boniface n'est pas retenu pour les premiers matchs du Tournoi des Cinq Nations 1965<ref name="scrum"/>. Le Modèle:Date au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, l'équipe de France reçoit celle du pays de Galles. C'est la première fois que les frères André et Guy Boniface jouent ensemble à Colombes, avec Jean Gachassin à l'ouverture<ref name="Galles65">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation Dans les couloirs de Colombes, au moment de pénétrer sur la pelouse, Jean Gachassin déclare : Modèle:Citation<ref name="Gll65">France-Galles 1965 : la parenthèse enchantée Modèle:Lire en ligne.</ref> À l'issue de la première mi-temps, la France mène 19 à 0 grâce à quatre essais, dont deux de Guy Boniface et un d'André Herrero de près de 80 mètres<ref name="Galles65"/>. Jean Gachassin est à l'origine de l'essai, les frères Boniface à la manœuvre et un avant, André Herrero, à la conclusion<ref name="Galles65"/>. Le score final est de 22 à 13 pour les Français. Outre la qualité du match<ref name="Gll65"/>, l'arbitre irlandais, Gililand, est remplacé à la Modèle:32e par son suppléant français, Bernard Marie<ref name="fr-ga">Modèle:Lien web</ref>. Il s'agit de la première fois qu'un arbitre français officie accidentellement dans un match du Tournoi<ref>L'année suivante, Bernard Marie est désigné officiellement par l'International Board pour diriger la rencontre Angleterre-Irlande du Tournoi 1966 et inaugure la liste des arbitres français du Tournoi des V Nations Modèle:Lire en ligne.</ref>. La France termine deuxième du Tournoi, privant le pays de Galles de Grand Chelem.

Un homme en costume sourit.
Jean Gachassin, coéquipier d'André Boniface en équipe de France de 1964 à 1966, adversaire en finale du challenge Yves du Manoir 1966.

En demi-finale de championnat de France 1965, Mont-de-Marsan s'incline contre le CA Brive d'Amédée Domenech<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; André et Guy Boniface écopent d'un retrait de licence avec sursis à la suite des incidents survenus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, Jean Gachassin perce au milieu de la défense anglaise, attend le centre André Boniface et lui offre le ballon pour le dernier essai du Landais en équipe de France<ref name="video1966">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Boni">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le pays de Galles et la France s'affrontent à Cardiff avec la victoire dans le Tournoi comme enjeu, les Gallois l'emportent 9 à 8<ref name="gal66" />. Stuart Watkins, l'ailier gallois, intercepte une passe de Jean Gachassin et marque l'essai de la victoire<ref name="gal66" />. Midi olympique écrit : Modèle:Citation<ref name="gal66" />. La Fédération en profite pour démettre Jean Prat de sa fonction d'homme de terrain, pour écarter Jean Gachassin, André, Guy Boniface<ref name="lepoint2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="gal66">Modèle:Harvsp.</ref> et Michel Crauste<ref name="dep2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="gal66" />. Pourtant, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, en deux années, la France a remporté 11 victoires, concédé 3 matchs nuls pour 2 défaites<ref name="data">Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de la saison 1965-1966, le Stade montois de Christian Darrouy affronte Lourdes en finale du Challenge Yves du Manoir et s'incline (Modèle:Nobr)<ref name="dumanoirder">Modèle:Lien web</ref>. Les Landais sont privés de ballons ; sur un rare ballon d'attaque, André Boniface initie un mouvement, poursuivi et achevé par Christian Darrouy et Guy Boniface pour un bel essai<ref name="dumanoirder"/>.

Entraîneur

Après la mort de son frère Guy, le 1er janvier 1968, des suites d'un accident automobile sur une route des Landes, André Boniface entraîne en 1969-1970 le Stade montois<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, rejouant même au poste de demi d'ouverture pour remplacer Pierre Castaignède (le père de Thomas Castaignède), indisponible en raison d'une blessure<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant ces trois années et demie, il met en place, comme entraîneur joueur, toute une philosophie de jeu basée sur l'attaque, la passe et la relance. Il emmène son club en quarts de finale du championnat de France contre le SU Agen en 1971, puis en huitièmes contre l'US Dax l'année suivante. Il démissionne en Modèle:Date- avant de revenir comme entraîneur à partir de 1977 et jusqu'en 1984. Sous sa direction, entre 1969 et 1972 évoluent des grands joueurs d'attaque comme Patrick Nadal, Jean Jouglen, Jean-Louis Léglize ou le demi de mélée Jacques Dumartin, sans oublier Benoît Dauga, leader du pack<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Palmarès

En club

En vingt saisons passées avec le Stade montois, André Boniface remporte le championnat de France 1962-1963 et perd la finale en 1952-1953 et en 1958-1959. Il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1960, 1961 et 1962, il est finaliste en 1966.

En équipe nationale

André Boniface a remporté quatre Tournois en 1954, 1955, 1959 et en 1962. Il termine deuxième à quatre reprises, troisième à deux reprises et seulement une fois au-delà de la troisième place.

Détails du parcours d'André Boniface dans le Tournoi des Cinq Nations
scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:35%;" | Édition scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:10%;" | Rang scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Résultats France scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Résultats Boniface scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:15%;" | Matchs Boniface
Cinq Nations 1954 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 1 d 3/4
Cinq Nations 1955 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 0 d 2/4
Cinq Nations 1956 2 2 v, 0 n, 2 d 1 v, 0 n, 2 d 3/4
Cinq Nations 1957 5 0 v, 0 n, 4 d 0 v, 0 n, 3 d 3/4
Cinq Nations 1958 3 2 v, 0 n, 2 d 0 v, 0 n, 2 d 2/4
Cinq Nations 1959 1 2 v, 1 n, 1 d 0 v, 1 n, 0 d 1/4
Cinq Nations 1962 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 1 d 3/4
Cinq Nations 1963 2 2 v, 0 n, 2 d 2 v, 0 n, 2 d 4/4
Cinq Nations 1964 3 1 v, 1 n, 2 d 0 v, 1 n, 2 d 3/4
Cinq Nations 1965 2 2 v, 1 n, 1 d 1 v, 0 n, 0 d 1/4
Cinq Nations 1966 2 2 v, 1 n, 1 d 2 v, 1 n, 1 d 4/4

Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite ; la ligne est en gras quand il y a Grand Chelem.

Statistiques en équipe nationale

De 1954 à 1966, André Boniface dispute 48 matchs avec l'équipe de France au cours desquels il marque 11 essais, 1 transformation, 1 pénalité et 2 drops (44 points)<ref name="scrum"/>. Il participe notamment à onze Tournois des Cinq nations de 1954 à 1966<ref name="ffr"/>. Il remporte quatre tournois. Il participe à la tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1961.

André Boniface débute en équipe nationale à 19 ans le Modèle:Date<ref name="scrum"/>. S'il joue régulièrement aux postes de centre et d'ailier jusqu'à la fin de l'année 1966<ref name="ffr"/>, disputant 48 matchs en 13 saisons<ref name="ffr"/>, par son style de jeu et son caractère - il a la langue bien pendue<ref name="Prévôt-121">Modèle:Harvsp.</ref> - il est exposé aux critiques et pour cela, il manque plusieurs matchs, par exemple les tournées en Afrique du Sud en 1958 et en 1964<ref name="Prévôt-121"/>. Il joue ailier à dix reprises lors de ses quinze premiers matchs internationaux<ref name="scrum"/>, il est ensuite exclusivement retenu comme trois-quarts centre<ref name="scrum"/>.

Modèle:Boîte déroulante/début

scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:80px;" | Année scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:200px;" | Compétition scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Matchs scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Points scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Essais scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Modèle:Abréviation discrète scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Modèle:Abréviation discrète scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Drops
1954 Cinq Nations 3 3 1 - - -
Test matchs 4 9 3 - - -
1955 Cinq Nations 2 3 1 - - -
1956 Cinq Nations 3 3 1 - - -
Test matchs 2 3 1 - - -
1957 Cinq Nations 3 - - - - -
Test match 1 6 2 - - -
1958 Cinq Nations 2 - - - - -
1959 Cinq Nations 1 - - - - -
1961 Test matchs 4 - - - - -
1962 Cinq Nations 3 - - - - -
Test matchs 2 3 - - 1 -
1963 Cinq Nations 4 6 - - - 2
Test matchs 2 - - - - -
1964 Cinq Nations 3 - - - - -
Test matchs 2 3 1 - - -
1965 Cinq Nations 1 - - - - -
Test matchs 2 2 - 1 - -
1966 Cinq Nations 4 3 1 - - -
Total 48 44 11 1 1 2

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Fichier:André Boniface (1971).jpg
André Boniface en 1971.

Style

Joueur exceptionnel des lignes arrières, il a connu une carrière chaotique avec le XV de France, mais ce qui caractérise André Boniface, c'est l'amour particulier qui le liait à son frère Guy, et la religion qu'ils ont fait du jeu de ligne. À son grand physique et des qualités de vitesse indéniables, il ajoutait une grande dextérité acquise dès sa jeunesse dans des jeux où le jeu au pied était interdit.

André était plutôt l'ascète, à l'hygiène de vie irréprochable, quittant toujours les entraînements le dernier. Il est le symbole du jeu d'attaque, du "french flair", le roi du cadrage-débordement et des passes croisées. L'essentiel, pour lui, c'était d'arriver à créer un décalage pour envoyer son ailier, souvent Christian Darrouy, à l'essai. Son frère Guy s'est surpassé à ses côtés, devenant son alter ego, avec des qualités de finisseur exceptionnelles.

Reconnaissances, impact médiatique et populaire

André Boniface obtient la deuxième place aux Oscars du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1963 et la Médaille de l'Académie des sports en 1962<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

André Boniface est promu au grade de Chevalier de la Légion d'honneur par décret du Modèle:Date-<ref name="legifrance">Modèle:Lien web.</ref>. En 2005, il intègre le Temple international de la renommée du rugby<ref name="renommée">Modèle:Lien web.</ref>, seuls six joueurs français ont eu cette reconnaissance.

Antoine Blondin a attribué aux « frères Boni », le premier usage de la passe croisée en ces termes : « La célèbre passe croisée, que les deux frères illustrèrent sur toutes les pelouses du monde et portèrent à sa plus ample perfection, était entre leurs mains la passe d'un croisé à l'autre. La Terre Sainte, ainsi appelle-t-on l'en-but adverse, n'était pas chez eux un vain mot »<ref>Modèle:Ouvrage </ref>.

Guy et André Boniface sont les sujets d'un documentaire réalisé par Jean-Pascal Fontorbes et Anne-Marie Granie en 2009, présenté en 2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Autre activité

André Boniface tenait avec son épouse un magasin d'articles de sports et son frère Guy possédait un bar de style pub anglais au-dessus duquel il avait créé un night-club appelé Le Club, tous les deux dans la ville de Mont-de-Marsan<ref name="landes63"/>. André Boniface vend son magasin d'articles de sport en 1993 et part vivre avec son épouse à Hossegor<ref>Modèle:Ouvrage </ref>.

Famille

Marié en 1955 avec Anny Deyris, André Boniface est le père de trois enfants : Corinne (née en 1956), François (né en 1960) et Hélène (née en 1969)<ref>André Boniface, Nous étions si heureux... Mémoires, La Table Ronde, 2006, p.12</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

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Bibliographie

Liens externes

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