Ausone

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Ausone (Ausonius), de son nom complet Decimus Magnus Ausonius, né en 309/310 à Bazas ou à Bordeaux, mort vers 394/395 dans une villa située entre Langon et La Réole, est un homme politique, homme de lettres et pédagogue gallo-romain de la période du Bas-Empire, proche de l'empereur Gratien ; il fut notamment préfet du prétoire des Gaules en 378.

Poète de langue latine, ce lettré de l'empire d'Occident est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages.

Biographie

Famille

Il est le fils de Jules Ausone (Julius Ausonius, 287-377, médecin, puis préfet d'Illyrie, puis archiatre de [[Valentinien Ier|Valentinien {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]) et d'Æmilia Æona, tous deux membres de familles de propriétaires fonciers du Sud-Ouest de la Gaule.

Il épouse Attusa Lucana Sabina<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Modèle:Référence nécessaire. Il a un fils, Hesperius.

Il hérite de ses parents une fortune constituée d'une dizaine de petits domaines répartis dans la vallée de la Garonne entre Bordeaux (Burdigala), Bazas (Cossium) et Marmande<ref group="N">Il ne faut pas se fier aux écrits de l'auteur, où il se présente avec une modestie et une humilité de topos rustique, appelées par le style rhétorique et poétique classique et le respect de préséance dû à ses lecteurs.</ref>.

Études et carrière professorale

Il fait ses études d'abord à Bordeaux, puis à Toulouse (Tolosa) sous la direction de son grand-oncle paternel Æmilius Magnus Arborius, né dans la province de Lyonnaise et cultivant des origines éduennes, avocat et précepteur de la famille impériale qui réside alors dans cette ville. Revenu à Bordeaux, Ausone pratique le droit quelque temps, puis se tourne vers une carrière d'enseignement de la grammaire, puis de la rhétorique. Il a eu pour élève Paulin de Nole (353-431) avec qui il a entretenu sa vie durant une longue correspondance. Ausone, parlant des professeurs, nous apprend qu'il y avait à Bordeaux des philologues, des grammairiens et des rhéteurs, enseignant en latin et en grec.

Carrière politique

Ausone connaît une carrière tardive. Il approche de sa cinquante-cinquième année, lorsqu'en 364 l'empereur [[Valentinien Ier|Valentinien {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] l'appelle pour prendre la place de précepteur auprès de son fils Gratien, âgé de cinq ans. Trois ans plus tard, celui-ci est élevé au rang d'Auguste. Ausone jouit du titre de comites, c'est-à-dire comtes du palais. En 368, le vieux fonctionnaire reçoit pour butin une très jeune esclave alamane, peut-être une fillette, Bissula, à laquelle il adressera plusieurs poèmes d'amour.

Ausone devient questeur du palais en 374 et le restera jusqu'en 378. En 375, Valentinien meurt et son fils prend seul en charge les affaires impériales. Ausone obtient des charges élevées dans l'administration civile, préfet du prétoire des Gaules en 377/378, consul en 379, puis proconsul d'Asie<ref group="N">Peut-être a-t-il déjà été préfet pour l'Italie et l'Afrique avant 377 ?</ref>. Le déplacement de la capitale impériale de Trèves à Milan en 381 sonne le glas de la courte carrière du puissant conseiller impérial.

Les dernières années

Le vieux conseiller se retire de la cour de Milan à la mort de Gratien en 383 et revient à Bordeaux, partageant sa vie entre ses amis, la poésie et les plaisirs champêtres : c'est là qu'il compose ou met en forme ses derniers ouvrages.

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Son œuvre

Modèle:Bloc citation.

Vue d'ensemble

Auteur d'épigrammes, des idylles, des églogues et des épîtres, ses vers célèbrent souvent la table et surtout, le vin, le vin de Bordeaux dont le château Ausone prendra le nom, mais aussi les vins de Moselle et les vins d'Italie. Son chef-d'œuvre est La Moselle, description en 483 hexamètres d'un voyage de Bingen à Trèves. Ses morceaux les plus estimés sont les Parentales, les Roses, la Moselle et le Crucifiement de l'Amour.

C'est dans l'ode à la Moselle de ce pêcheur accompli qu'Modèle:Refnec, parmi force précisions halieutiques et ichtyologiques, Modèle:Refnec :

La correspondance entre Ausone, chrétien modéré, et Paulin de Nole, converti à un christianisme exalté (futur évêque de Nole et futur saint) Modèle:Citation<ref>Janine Desmulliez, Compte rendu de l'édition et de la traduction française de cette correspondance par David Amherdt, site de la Bibliothèque des Sciences de l'Antiquité.</ref>.

Jugements

Fichier:IMG 3148 Giovan Pietro Lasagna, Monumento a Decimo Magno Ausonio - Milano, Scuole palatine - Foto G. Dall'Orto, 3-gen-2006.jpg
Monument à Ausone à Milan.

Ferdinand Lot estime que Modèle:Citation, et il cite à l'appui de sa critique René Pichon, auteur d'une célèbre Histoire de la Littérature latine : Modèle:Citation Tout ce que F. Lot concède est que Modèle:Citation.

Dans la Catholic Encyclopedia, Paul Lejay (1861-1920), membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, est loin de se montrer aussi sévère<ref>Catholic Encyclopedia, article « Ausonius ».</ref> :

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Sa religion

Son appartenance religieuse fait débat. Pierre-Thomas Camelot, professeur à la faculté catholique des lettres de Lille et à la faculté de théologie du Saulchoir écrit dans l’Encyclopædia Universalis : « On a pu se demander si Ausone était païen ou chrétien. Sans doute était-il de ces esprits qui, comme il y en eut beaucoup au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans les milieux cultivés, étaient au fond assez indifférents en matière religieuse, et dont le christianisme ne fut peut-être qu'un opportunisme »<ref>AUSONE, lat. DECIMUS MAGNUS AUSONIUS (309?-? 394).</ref>. Dans la Revue des Études Anciennes Année 1906 8-4 Modèle:P.<ref>[1]</ref>, Lucien Villani défend au contraire le christianisme d’Ausone tandis que David Amherdt, maître d’enseignement et de recherche à l’université de Fribourg voit simplement en lui un chrétien modéré<ref>David Amherdt, Ausone et Paulin de Nole : correspondance, p. 25 et sqq.</ref>.

Liste de ses écrits

En général brefs, les écrits d'Ausone forment une collection d'œuvres variées qu'on peut diviser en plusieurs groupes :

  • Épigrammes, 150 poèmes courts sur différents sujets, souvent traduits de l'Anthologie grecque.
  • Parentalia, trente panégyriques en vers élégiaques sur des proches décédés, avec de temps en temps quelques expressions de sentiment personnel (vers 379)
  • Commemoratio professorum Burdigalensium, une collection sur le modèle de la précédente, éloges des professeurs de Bordeaux, qui donnent une idée d'une université au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (après 389).
  • Les Idylles réputées pour être la plus belle œuvre de l'auteur et très souvent rééditées. C'est dans cet ensemble que se trouve son célèbre poème« De Mosella » : une description de la Moselle et du pays qu'elle traverse, écrite pendant un voyage de Bingen à Trèves (vers 371). Ce poème présente un certain intérêt, local et archéologique et intéressant pour les connaissances ichtyologiques qu'il renferme <ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
  • Modèle:Refnec
  • Beaucoup de courts poèmes, qu'Ausone a appelés églogues ou « Epyllia » ; prières pour le temps pascal (368) ; « Epicedion » : chant funèbre sur la mort de son père (mort en 378) ; conseils au petit-fils de celui-ci (vers 380) ; « Cupido crucifixus » : description d'une peinture dans une salle à manger de Trèves, qui représentait Cupidon tourmenté en enfer par les femmes qui le poursuivaient sur la terre etc.
  • Gratiarum actio dicta domino Gratiano Augusto, dans lequel Ausone exprime en prose ses remerciements pour avoir été nommé consul. Lu à Trèves en 379, il est composé de fleurs de rhétorique et de flatteries conventionnelles.
  • Ephemeris, le compte de ses tâches quotidiennes, du matin jusqu'au soir, dont on n'a que des fragments et qui semble destiné à la jeunesse (379). Dans cette œuvre, on trouve une prière du matin, composée d'expressions bibliques, dans laquelle la doctrine de la Trinité est présentée dans des formules détaillées dirigées contre les hérésies de l'époque.
  • Vingt-cinq épîtres, en vers la plupart du temps. Les plus intéressantes sont adressées à saint Paulin de Nole (393). Ausone regrette amèrement une conversion qui prive l'État et la littérature du bénéfice d'un esprit si brillant et il essaie de ramener le saint à la vie mondaine de Rome. Cette correspondance nous expose deux idéaux de la vie, il exprime en couleurs claires, les points de vue qui, à ce moment-là étaient en conflit l'un avec l'autre et divisaient la société.- « Præfatiunculæ » : préfaces et envois de poèmes.
  • Les épitaphes des Héros qui se trouvèrent à la guerre de Troie.
  • Les Césars qui évoquent les empereurs décrits aussi par Suétone.
  • Les villes célèbres où il écrit sur Constantinople, Carthage, Antioche, Alexandrie, Trèves, Milan, Capoue, Aquilée, Arles, Lérida, Athènes, Catane, Syracuse, Toulouse, Narbonne et Bordeaux. La partie sur Rome ne compte qu'un seul vers et est probablement incomplète.
  • Le jeu des sept sages, daté probablement de 390.
  • Les periochae de l'œuvre d'Homère, des résumés de chaque livre de l'Odyssée et de l'Iliade. Leurs authenticité est contestée, le rédacteur est peut-être Fulgence<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou un auteur anonyme<ref>Modèle:Article</ref>.

Éditions et traductions modernes de ses écrits

  • Epigrammata, Venetiis, impressa magistr. Ioanne de Cereto de Tridino alias Tacuini, 1496 pridie idus octobriis.
  • Opera, Venice In Ædibus Aldi et Andreæ Soceri, novembre 1517.
  • Griphi Ausoniani Enodatio, Paris, venundatur in ædibus Ascensianis, 1522.
  • Opera. Adhæc Symmachi, et Pontii Paulini litteræ ad Ausonium scriptæ tum Ciceronis, sulpicæ… veterum carmina nonulla. Burdigalæ (Bordeaux), S. Millanges, 1580.
  • Poèmes divers d'Ausone, traduit du latin par Édouard Ducoté, Paris, Librairie de l'Art indépendant, 1897.
  • Divers poèmes et lettres :
    • Ausone et Paulin de Nole, Correspondance, Introduction, texte latin, traduction et notes par David Amherdt, Peter Lang, 2004 (Sapheneia, Beiträge zur Klassischen Philologie ; 9), VII et 247 p.<ref>Compte rendu critique de Janine Desmulliez.</ref>

Hommages

Divers lieux de Bordeaux et de sa région évoquent le souvenir d'Ausone :

  • Château Ausone à Saint-Emilion fut baptisé avec le nom du poète en 1592. Le château est à l'emplacement supposé de la villæ Lucaniacum, palais qui appartenait à Ausone par son beau-père.
  • L'Institut d'archéologie en sciences de l'Antiquité et du Moyen Âge de l'université Bordeaux-Montaigne est appelé Institut Ausonius<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La rue qui sépare la grande école « Sciences Po Bordeaux » de la faculté d'excellence de droit de l'université de Bordeaux porte le nom d'allée Ausone, tout comme la lettre d'information de Science Po.
  • Une station de l'extension de la ligne C du réseau de tramways de Bordeaux porte son nom.
  • Le collège de Bazas et un collège du Bouscat ont été nommés « collège Ausone ».
  • Une salle de conférence de la librairie Mollat à Bordeaux porte également le nom de « Station Ausone »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le lycée français de Trèves portait le nom de « lycée Ausone », mais il a fermé lors du retrait des forces françaises en Allemagne.

Notes

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Références

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Voir aussi

Éditions complètes

Bibliographie

  • Modèle:Autorité
  • Jacques Demogeot, Études sur Ausone, Bordeaux, Lanefranque, 1838.
  • Louis Chevalier, Histoire anachronique des Français, Plon, 1974.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Étienne Wolff (Éditeur scientifique), Ausone en 2015 : bilan et nouvelles perspectives : [actes du colloque international, Paris, Université Paris Nanterre, 8-9 octobre 2015], Paris, Institut d'études augustiniennes, 2018 Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Étienne Wolff (Éditeur scientifique), La réception d'Ausone dans les littératures européennes, Pessac, Ausonius éditions, 2019 Modèle:ISBN.

Liens externes

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