Adeline Hazan
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Adeline Hazan, née le Modèle:Date de naissance à Paris, est une femme politique française, membre du Parti socialiste. Magistrate, présidente du Syndicat de la magistrature de 1986 à 1989, députée européenne de 1999 à 2008, elle est maire de Reims et présidente de Reims Métropole de 2008 à 2014. Elle est contrôleuse générale des lieux de privation de liberté<ref name="JUSA1416794D">Modèle:Légifrance.</ref>, de juillet 2014 à juillet 2020. Depuis Modèle:Date, elle est la présidente de l'UNICEF France.
Enfance et famille
Adeline Hazan est née le Modèle:Date de naissance- à Paris<ref name="euro">Modèle:Lien web</ref>, dans une famille politiquement de droite<ref>Modèle:Article</ref>. Son père, d'origine juive égyptienne et juriste de formation, dirige une entreprise spécialisée dans l'import-export d'équipement pétrolier<ref name="aparté">Modèle:Article</ref>. À l'école, bien que Modèle:Citation, elle est une très bonne élève<ref name="aparté"/>,<ref name="Multimania"/>.
De la magistrature à la politique
Elle obtient une maîtrise de droit privé en 1976 puis étudie à l'Institut de criminologie en 1977. Elle entre ensuite à l'École nationale de la magistrature. Elle commence sa carrière comme juge d'application des peines au tribunal de grande instance de Châlons-sur-Marne entre 1980 et 1983. Elle retrouve la région parisienne en devenant juge des enfants jusqu'en 1990<ref name="maire">Modèle:Lien web</ref>. Elle devient parallèlement présidente du Syndicat de la magistrature, marqué à gauche<ref name="arbitre"/>, de 1986 à 1989<ref name="maire"/>. Après une pause, en tant que chargée de mission au secrétariat général à l'intégration en 1990-1991 puis comme responsable du secteur de la prévention de la délinquance à la délégation interministérielle à la ville entre 1991 et 1995, elle reprend ses fonctions de juge des enfants au sein du tribunal de grande instance de Paris<ref name="maire"/>.
Elle rejoint le Parti socialiste en 1992, après avoir été repérée et encouragée par Lionel Jospin<ref name="tombeuse">Modèle:Article</ref>, alors premier secrétaire du parti. Elle fait partie de son équipe de campagne pour les questions de justice lors de l'élection présidentielle de 1995<ref name="tombeuse"/> puis devient secrétaire nationale chargée des questions de société<ref name="aparté"/>. La même année, à la suite de la défaite de la gauche aux municipales à Reims, elle vient s'implanter dans la commune. Elle est depuis présentée par ses adversaires politiques comme une Modèle:Citation, ce qu'elle réfute en répondant : Modèle:Citation<ref name="arbitre">Modèle:Article</ref>. Elle est depuis 2003 secrétaire nationale chargée des droits de l'homme<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle participe également aux travaux du club Réformer, groupe de réflexion politique avec Martine Aubry, Marylise Lebranchu, Jean Le Garrec, François Lamy.
Elle se présente dans la troisième circonscription de la Marne lors des législatives de 1997. Elle échoue face au député sortant, Jean-Claude Thomas (RPR), réunissant 48,46 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle recueille toutefois 53 % des bulletins sur la ville de Reims<ref name="dauphin">Modèle:Article</ref>. Malgré sa défaite, la gauche l'emporte au niveau national. Elle devient donc conseillère de Martine Aubry, ministre de l'emploi et de la solidarité, sur les thèmes de la politique de la ville et de l'intégration<ref name="maire"/>. Elle est élue conseillère régionale en 1998<ref name="arbitre"/>. En 1999, elle est élue députée européenne<ref>Modèle:Lien web</ref> puis réélue en 2004 dans la circonscription Est<ref>Modèle:Lien web</ref>, sur la liste PS qui obtient 33,71 % des voix à Reims<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au Parlement européen, elle siège à la commission des affaires constitutionnelles jusqu'en 2000 puis à la commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures<ref name="euro"/>.
À la conquête de la ville de Reims
Municipales de 2001
Alors que le RPR avait été réélu aux premiers tours en 1983, 1989 et 1995<ref name="Multimania"/>, la droite rémoise se divise un an après le départ de Jean Falala en 1999. Son successeur à la mairie et premier adjoint durant seize ans, Jean-Louis Schneiter, se présente aux élections municipales de 2001 en tant que divers droite alors que le député Jean-Claude Thomas se porte candidat avec le soutien de l'ancien maire. Jean-Claude Étienne, président du conseil régional, est lui aussi évoqué comme possible troisième candidat de la droite<ref name="dauphin"/>. Ce sont finalement Schneiter, soutenu par l'UDF, DL et le MPF, et Thomas (RPR) qui entrent en campagne. Face à eux, Adeline Hazan est désignée comme candidate par 70 % des militants socialistes locaux<ref name="Multimania"/>. Elle porte les couleurs de la gauche plurielle (PS-PCF-Les Verts-MDC)<ref name="empoignade">Modèle:Article</ref>. Elle espère tirer profit de ce combat fratricide à droite pour l'emporter. Cependant, une liste alternative apparaît à gauche avec le PRG par un ancien militant socialiste et associatif, Philippe Brun<ref name="empoignade"/>, qui renonce finalement à se présenter<ref name="Multimania"/>.
Au mois de février, un sondage CSA pour L'Union et France 3 Champagne-Ardenne la donne en tête du premier tour (avec 34 % contre 49 % aux deux principaux candidats de droite) et gagnante au second tour en cas de triangulaire avec 43 % des voix. En cas de duel, elle se retrouve à égalité avec le candidat de droite, aussi bien contre Jean-Louis Schneiter que Jean-Claude Thomas<ref name="ipsos">Modèle:Lien web</ref>. Elle fait campagne sur le slogan « redonner des couleurs à la ville »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son programme s'articule notamment autour d'une augmentation de la démocratie locale, qu'elle juge « confisquée », en créant des conseils de jeunes et de quartiers, et de la construction d'un tram-train pour l'agglomération rémoise. Le Modèle:Date-, Lionel Jospin, premier ministre, vient la soutenir à Reims lors de la journée internationale de la femme après François Hollande en janvier<ref name="Multimania">Modèle:DocModèle:Lien web</ref>.
Au soir du premier tour, la liste conduite par Adeline Hazan arrive en tête du scrutin avec 34,8 % des voix. Derrière elle, Jean-Louis Schneiter récolte 30 % devançant nettement Jean-Claude Thomas à 23,75 %. L'extrême gauche totalise 8,9 % et une liste d'extrême droite 2,5 %<ref name="ipsos"/>. Entre les deux tours, le maire sortant critique la « liste de fonctionnaires » menée par Hazan. Après le retrait de Jean-Claude Thomas, elle est battue par Jean-Louis Schneiter et obtient 48,5 % des suffrages<ref name="Multimania"/>.
Après sa défaite aux municipales, elle poursuit son ancrage sur Reims. En 2002, elle se présente ainsi aux élections législatives dans la deuxième circonscription de la Marne. Après être arrivée en tête du premier tour avec 30,39 % des voix, elle échoue au second face à la dissidente UMP<ref>Modèle:Article</ref> Catherine Vautrin, obtenant 46,05 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est néanmoins majoritaire (avec 55,76 %) sur la partie de la commune de Reims comprise dans la circonscription<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle se représente en 2007 dans la deuxième circonscription. Ses résultats sont cependant plus faibles qu'en 2002 face à la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité : elle réunit 26,17 % des voix au premier tour puis 43,07 % au second<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle reste en tête sur les quartiers sud de Reims (compris dans les cantons III, VII et IX) avec 861 bulletins d'avance sur Catherine Vautrin<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Municipales de 2008
Sa candidature aux élections municipales à Reims en 2008 a été décidée par les militants socialistes en Modèle:Date-. Cette candidature reçoit le soutien des Verts le Modèle:Date-.
En février, elle présente officiellement sa liste. 38 de ses colistiers sont socialistes, 9 verts, 7 communistes et 5 divers gauche<ref>Modèle:Article</ref>. À la fin du mois, un sondage la place en tête du scrutin, dix points devant ses deux principaux concurrents, avec 36 % des intentions de vote. Au second tour, elle l'emporterait avec 51 % des voix face à Vautrin et 54 % face à Dutreil. La députée Vautrin reçoit le soutien du maire sortant, Jean-Louis Schneiter, de Simone Veil et de Eunice Barber. Elle s'allie au MoDem et prend Jean-Marie Beaupuy en deuxième position sur sa liste. Adeline Hazan est de son côté soutenue par Yohann Diniz, qui préside son comité de soutien<ref>Modèle:Article</ref>.
Adeline Hazan arrive en tête du premier tour avec 22 665 voix et 42,06 % des suffrages exprimés. Les listes de droite sont loin derrière : 25,19 % pour la liste Vautrin et 23 % pour la liste Dutreil<ref name="mun08">Modèle:Lien web</ref>. Entre les deux tours, l'UMP donne son investiture à la liste de Catherine Vautrin et demande à Renaud Dutreil de se retirer<ref>Modèle:Article</ref>, ce qu'il finit par faire en apportant un soutien Modèle:Citation à Catherine Vautrin<ref>Modèle:Article</ref>. Il avait auparavant annoncé ne pas appeler à voter pour Modèle:Mme Vautrin puisqu'elle s'opposait à la fusion de leurs listes<ref>Modèle:Lien web</ref>. En dépit de ce soutien, la liste de gauche menée par Adeline Hazan remporte largement le deuxième tour des élections municipales. Avec 30 721 voix (soit 56,07 %), elle fait basculer à gauche cette ville traditionnellement ancrée à droite<ref name="mun08"/>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Maire de Reims (2008-2014)
Le Modèle:Date-, elle est élue maire de Reims par le nouveau conseil municipal, après la victoire de sa liste aux élections municipales du Modèle:Date-, obtenant 56,07 % des voix face à la candidate UMP Catherine Vautrin. Elle devient alors la première femme à la tête de la ville et une des rares femmes à diriger une ville de plus de 100 000 habitants, avec Hélène Mandroux, Valérie Fourneyron, Martine Aubry, Maryse Joissains, Dominique Voynet et Huguette Bello.
Elle fait partie des finalistes du World Mayor Award (trophée mondial des maires) en 2010 pour la ville de Reims.
Municipales de 2014
Modèle:Article détaillé En Modèle:Date-, Adeline Hazan est donnée battue par un sondage avec 42 % des intentions de vote, contre 46 % à l'UMP Arnaud Robinet et 12 % au candidat du FN Roger Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au soir du premier tour, elle est devancée de peu par le candidat de la droite (38,29 % contre 39,63 %), mais le candidat frontiste peut se maintenir avec 16,01 % des voix<ref name="R2014">Modèle:Lien web</ref>. Au second tour, Arnaud Robinet l'emporte avec 46,19 % des suffrages dans un contexte de plus forte mobilisation<ref>Modèle:Lien web</ref> et de recul du FN<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Modèle:Citation nationale<ref>Modèle:Lien web</ref> emporte donc Adeline Hazan qui totalise 42,75 % des voix<ref name="R2014"/> et reste conseillère municipale jusqu'à sa nomination comme contrôleuse général des lieux de privation de liberté.
Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté
Le Modèle:Date-, elle est proposée par François Hollande pour devenir contrôleuse générale des lieux de privation de liberté<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, la commission des lois approuve la nomination d'Adeline Hazan au poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté<ref>Adeline Hazan officiellement contrôleur général des prisons</ref>. Elle est nommée Modèle:Citation par décret du Modèle:Date-<ref name="JUSA1416794D" />.
Début avril 2020, au début de la crise du Covid et après la libération de 6300 détenus, Adeline Hazan déclare que ces mesures ne sont pas à la hauteur de la crise et réclame la libération d'au moins Modèle:Nombre détenus supplémentaires, voire 15 ou Modèle:Nombre.
Elle quitte ses fonctions<ref>Modèle:Lien web</ref> en laissant le poste vacant le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est admise à faire valoir ses droits à la retraite, à compter du Modèle:1er avril 2021<ref>Arrêté du 25 janvier 2021 portant admission à la retraite (magistrature), legifrance.gouv.fr.</ref>.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Références
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