Vincent van Gogh

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Modèle:En-tête label Modèle:Redirect Modèle:Infobox Artiste

Vincent van Gogh (Modèle:API-nl)<ref group=Note>La prononciation du nom « Van Gogh » varie selon les langues. La prononciation d'usage en France et au Canada francophone est {{#ifeq:1|0|/vɛ̃sɑ̃ vɑ̃ gɔg/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} ou {{#ifeq:1|0|/vɑ̃ŋ gɔg/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}. En néerlandais, c'est {{#ifeq:1|0|/ˈvɪnsɛnt vɑŋ ˈɣɔx/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, {{#ifeq:1|0|/ˈvɪntsɛnt faŋˈxɔx/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} ou, dans le dialecte de Brabant-Septentrional, où Van Gogh est né, {{#ifeq:1|0|/vɑɲˈʝɔç/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} avec un « v » voisé. En anglais, on prononce {{#ifeq:1|0|/ˌvæn ˈɡɒx/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, parfois {{#ifeq:1|0|/ˌvæn ˈɡɒf/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (surtout en Grande-Bretagne) ou {{#ifeq:1|0|/ˌvæn ˈɡoʊ/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (surtout aux États-Unis) avec un « gh » silencieux.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Groot-Zundert, aux Pays-Bas, et mort le Modèle:Date de décès à Auvers-sur-Oise, en France, est un peintre et dessinateur néerlandais. Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l'impressionnisme et le pointillisme, annonce le fauvisme et l'expressionnisme.

Van Gogh grandit au sein d'une famille de l'ancienne bourgeoisie. Il tente d'abord de faire carrière comme marchand d'art chez [[Adolphe Goupil|Goupil & Modèle:Cie]]. Cependant, refusant de voir l'art comme une marchandise, il est licencié. Il aspire alors à devenir pasteur, mais il échoue aux examens de théologie. À l'approche de 1880, il se tourne vers la peinture. Pendant ces années, il quitte les Pays-Bas pour la Belgique, puis s'établit en France. Vincent explore la peinture et le dessin à la fois en autodidacte et en suivant des cours. Passionné, il ne cesse d'enrichir sa culture picturale : il analyse le travail des peintres de l'époque, il visite les musées et les galeries d'art, il échange des idées avec ses amis peintres, il étudie les estampes japonaises, les gravures anglaises, etc. Sa peinture reflète ses recherches et l'étendue de ses connaissances artistiques. Toutefois, sa vie est parsemée de crises qui révèlent son instabilité mentale. L'une d'elles provoque son suicide, à l'âge de Modèle:Nombre.

L'abondante correspondance de Van Gogh permet de mieux le comprendre. Elle est constituée de plus de 800 lettres écrites à sa famille et à ses amis, dont 652 envoyées à son frère « Theo »<ref group=Note>Plusieurs membres de la famille Van Gogh ont le même prénom (exemple, « Theodorus » pour le père et le frère de Vincent) ou des prénoms semblables (exemple, « Vincent Willem » et « Cornelius Vincent »). Cette situation se retrouve également parmi les frères et les sœurs du père de Vincent (exemple, « Hendrik Vincent van Gogh » et « Vincent van Gogh » pour deux oncles de Vincent). Pour diminuer les risques de confusion, l'article a recours à des diminutifs.</ref>, avec qui il entretient une relation soutenue aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

L'œuvre de Van Gogh est composée de plus de 2 000 toiles et dessins datant principalement des années 1880. Elle fait écho au milieu artistique européen de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est influencé par ses amis peintres, notamment Anthon van Rappard, Émile Bernard et Paul Gauguin. Il échange aussi des points de vue avec son frère Theo, un marchand d'art connu. Il admire Jean-François Millet, Rembrandt, Rubens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Frans Hals, Anton Mauve et Eugène Delacroix, tout en s'inspirant d'Hiroshige, Claude Monet, Adolphe Monticelli, Paul Cézanne, Edgar Degas et Paul Signac.

Peu connu dans les années 1890, Van Gogh n'a été remarqué que par un petit nombre d'auteurs et de peintres en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark. Cependant, dans les années 1930, ses œuvres attirent Modèle:Nombre à une exposition du Museum of Modern Art, à New York. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands artistes de tous les temps.

Biographie

Famille

Photomontage de la famille de Vincent van Gogh.
La famille de Vincent van Gogh
Modèle:Souligner : son père Theodorus van Gogh et sa mère Anna Cornelia van Gogh (née Carbentus)
Modèle:Souligner : Vincent Willem, Anna Cornelia, Theo, Elisabetha Huberta, Willemina Jacoba et Cornelis Vincent.

La famille Van Gogh, d'ancienne bourgeoisie, est déjà notable aux {{#switch: e

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}}. L'état de pasteur est une tradition familiale<ref group=WM name=WM-15/>, de même que le commerce de l'art. Le grand-père de Vincent (1789-1874) a, par exemple, suivi des cours à la faculté de théologie à l'université de Leyde jusqu'en 1811. Trois de ses fils sont devenus marchands d'art.

Vincent Willem van Gogh (Modèle:API-nl) naît le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, un village près de Bréda dans l'ouest du Brabant-Septentrional, dans le sud des Pays-Bas. Sa mère avait mis au monde un enfant mort-né, le 30 mars 1852 : Vincent Willem I, dont il portera le prénom. Il est le fils aîné de Theodorus van Gogh, pasteur de l'Église réformée néerlandaise à Groot-Zundert depuis 1849, et d'Anna Cornelia, née Carbentus, fille d'un relieur de la cour du Duché de Brabant. Ses parents élèveront six enfants : Vincent, Anna Cornelia (1855-1930), Théodore (« Théo »), Elisabetha Huberta (« Liss », 1859-1936), Willemina Jacoba (« Wil » ou « Wilkie », 1862-1941) et Cornelis Vincent (« Cor », 1867-1900)<ref group=WM name=WM-15-20/>.

Son père Theodorus compte dix frères et sœurs. Plusieurs oncles paternels joueront un rôle déterminant dans la vie de Vincent. Hendrik Vincent van Gogh, « Hein », est marchand d'art à Bruxelles. Modèle:Lien, « Jan », est amiral et reçoit Vincent chez lui à Amsterdam pendant plus d'un an. Cornelis Marinus van Gogh, « Cor », est également marchand d'art. Son parrain Vincent van Gogh, « Cent », s'est associé à la chaîne de galeries de l'éditeur d'art parisien [[Adolphe Goupil|Goupil & Modèle:Cie]]<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Allebei in de kunst », sur le site du Van Gogh Museum (Amsterdam).</ref>.

Jeunesse

1853-1869

La famille de Van Gogh mène une vie simple. L'ambiance laborieuse du foyer parental marque profondément le jeune Vincent, qui est un enfant sérieux, silencieux et pensif<ref group=M name=M2-30/>.

En Modèle:Date, Vincent van Gogh entre à l'école de Zundert, dont l'effectif est de deux cents élèves<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est retiré de l'école et, à la fin d'année 1861, Anna Birnie (1844-1917)<ref>Modèle:Lien web</ref> est embauchée comme gouvernante pour donner des cours à Vincent et à sa sœur, Anna. Elle leur enseigne, entre autres, le dessin. Le Modèle:1er octobre 1864, il part pour l'internat de Jan Provily à Zevenbergen, une ville rattachée à la commune de Moerdijk à trente kilomètres de chez lui. Il y apprend le français, l'anglais et l'allemand. Il y réalise aussi ses premiers essais de dessin<ref group=WM name=WM-702/>. Le 15 septembre 1866, il entre au collège Guillaume II, à Tilbourg. Son professeur de dessin était le peintre Constant Cornelis Huijsmans au Modèle:Lien<ref>Vincent van Gogh suit les cours de Huijsmans de 1866 à 1868, selon {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wilma van Giersbergen, « De tekenklas en Vincent van Gogh » dans De kunst is geheel en al bijzaak, de moeizame carrière van C.C. Huijsmans (1810-1886), tekenmeester in Brabant, Amsterdam, 2003, Modèle:P..</ref>. Vincent vit difficilement cet éloignement. En mars 1868, il quitte précipitamment l'établissement et retourne chez ses parents à Zundert.

1869-1878

Modèle:Multiple image Le 30 juillet 1869, à l'âge de Modèle:Nombre, Vincent quitte la maison familiale pour devenir apprenti chez Goupil & Cie à La Haye, filiale fondée par son oncle Hein<ref name=KunstmuseumCatalogue />. Cette firme internationale qui vend des tableaux, des dessins et des reproductions, est alors dirigée par Hermanus Tersteeg<ref group=JLB name=JLB1-21/>, pour qui l'artiste avait un grand respect. En 1871, son père est muté à Helvoirt. Vincent y passe ses vacances en 1872, avant de rendre visite à Theo, à Bruxelles.

Après sa formation en apprentissage, il est engagé chez Goupil & Modèle:Cie. En juin 1873, Adolphe Goupil l'envoie dans la succursale de Londres avec l'accord de son oncle Cent. Selon la future femme de Theo, Johanna Bonger dite « Jo », c'est la période la plus heureuse de sa vie<ref name=Wilkie1991 />. Il réussit et, à Modèle:Nombre, il gagne plus que son père. Il tombe amoureux d'Eugénie Loyer<ref group=Diff>Selon la chronologie établie par Pascal Bonafoux dans Lettres à son frère Theo, Modèle:P.15, la jeune fille s'appelle Ursula.</ref>, la fille de sa logeuse à Brixton, mais lorsqu'il lui révèle ses sentiments, elle lui avoue qu'elle s'est déjà secrètement fiancée avec le locataire précédent<ref group=Z name=Z-11 />. Van Gogh s'isole de plus en plus. À la même époque, il développe un fervent intérêt pour la religion. Son zèle religieux prend des proportions qui inquiètent sa famille. Le 12 novembre 1873, Theo est muté à la succursale de La Haye par son oncle Cent.

Son père et son oncle envoient Vincent à Paris à la mi-mai 1875, au siège principal de Goupil & Modèle:Cie au 9 rue Chaptal. Choqué de voir l'art traité comme un produit et une marchandise, il en parle à certains clients, ce qui provoque son licenciement le Modèle:Date-<ref name=Delaunay1988 />,<ref group=Z name=Z-13 />. Entre-temps, la famille Van Gogh a déménagé à Etten, village du Brabant-Septentrional.

Van Gogh se sent alors une vocation spirituelle et religieuse. Il retourne en Angleterre où, pendant quelque temps, il travaille bénévolement, d'abord comme professeur suppléant dans un petit internat donnant sur le port de Ramsgate, où il est engagé. Il dessine quelques croquis de la ville. À son frère Theo, il écrit<ref group=Note name=FauteOrthographe>Les citations sont données telles qu'elles étaient écrites par Van Gogh avec les éventuelles fautes d'orthographes, telles que citées dans Les Lettres.</ref>,<ref group=M name=M2-31 /> : Modèle:Citation Comme l'école doit par la suite déménager à Isleworth dans le Middlesex<ref group=Note>Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est située dans le district londonien de Hounslow.</ref>, Van Gogh décide de s'y rendre. Mais le déménagement n'a finalement pas lieu. Il reste sur place, devient un fervent animateur méthodiste et veut Modèle:Citation. À la fin d'octobre 1876, il prononce son premier sermon à la Wesleyan Methodist Church à Richmond. En novembre, il est engagé comme assistant à la Congregational Church de Turnham Green<ref group=JLB name=JLB1-95/>.

À Noël 1876, il retourne chez ses parents. Sa famille l'incite alors à travailler dans une librairie de Dordrecht aux Pays-Bas pendant quelques mois. Toutefois, il n'y est pas heureux. Il passe la majeure partie de son temps dans l'arrière-boutique du magasin à dessiner ou à traduire des passages de la Bible en anglais, en français et en allemand. Ses lettres comportent de plus en plus de textes religieux. Son compagnon de chambre de l'époque, un jeune professeur appelé Görlitz, expliquera plus tard que Van Gogh se nourrit avec parcimonie<ref name=LettreVanEeden /> : Modèle:Citation

Le soutenant dans son désir de devenir pasteur, sa famille l'envoie en mai 1877 à Amsterdam, où il séjourne chez son oncle Jan, qui est amiral. Vincent se prépare pour l'université et étudie la théologie avec son oncle Johannes Stricker, théologien respecté<ref group=Note>Johannes Stricker a notamment publié la première Vie de Jésus disponible aux Pays-Bas.</ref>. Il échoue à ses examens. Il quitte alors le domicile de son oncle Jan, en juillet 1878, pour retourner à la maison familiale à Etten. Il suit des cours pendant trois mois à l'école protestante de Laeken, près de Bruxelles, mais il échoue à nouveau et abandonne ses études pour devenir prédicateur laïc. Au début de décembre 1878, il obtient une mission d'évangéliste en Belgique, auprès des mineurs de charbon du Borinage, dans la région de Mons. Il y devient un prédicateur solidaire des luttes contre le patronat mais il a déjà fait son apprentissage pictural en ayant visité tous les grands musées des villes importantes qu'il a traversées quand il travaillait chez Goupil & Modèle:Cie<ref name="Bonafoux">Modèle:Ouvrage</ref>.

1879-1880

Fichier:Vincent van Gogh - Wasmes - Maison du boulanger Denis - Angle Rue du petit-Wasmes et Rue Wilson-002.JPG
Vincent van Gogh (1878-1879), Wasmes, maison du boulanger Denis, angle rue du Petit-Wasmes et rue Wilson.
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Maison dans laquelle a séjourné Vincent van Gogh à Cuesmes (Belgique), en 1878.

Sa traversée du Borinage en Belgique commence à Pâturages (aujourd'hui dans la commune de Colfontaine) en 1878. Il y est accueilli par un évangéliste qui l'installe chez un cultivateur à Wasmes. Très vite, il juge cette maison trop luxueuse et, en août, il part pour Cuesmes pour loger chez un autre évangéliste. Allant au bout de ses convictions, Van Gogh décide de vivre comme ceux auprès desquels il prêche, partageant leurs difficultés, jusqu'à dormir sur la paille dans une petite hutte.

Il consacre tout aux mineurs et à leur famille. Il va même jusqu'à descendre dans un puits de mine du Charbonnage de Marcasse, à Modèle:Unité de profondeur. Lors d'un coup de grisou, il sauve un mineur. Mais ses activités de pasteur ouvrier ne tardent pas à être désapprouvées<ref group=Z name=Z-20 />, ce qui le choque. Accusé d'être un meneur, il est contraint d'abandonner la mission — suspendue par le comité d'évangélisation — qu'il s'était donnée<ref group=M name=M2-32 />. Il en garde l'image de la misère humaine qui apparaîtra dans une partie de son œuvre. Après ces évènements, il se rend à Bruxelles puis revient brièvement à Cuesmes, où il s'installe dans une maison. Mais, sous la pression de ses parents, il retourne à Etten. Il y reste désœuvré, jusqu'en mars 1880, ce qui préoccupe de plus en plus sa famille. Vincent et Theo se disputent au sujet de son avenir : ces tensions les privent de communication pendant près d'un an<ref name="Bonafoux"/>.

De plus, un grave conflit éclate entre Vincent et son père, ce dernier allant jusqu'à se renseigner pour faire admettre son fils à l'asile de Geel. Il s'enfuit de nouveau et se réfugie à Cuesmes, où il loge jusqu'en octobre 1880 chez un mineur. Entre-temps, Theo obtient un emploi stable chez [[Goupil & Cie|Goupil & Modèle:Cie]] à Paris.

Maturité

Fichier:VanGogh deplacements maturite.jpg
Déplacements de Van Gogh. À chaque numéro sur la carte correspond une des photographies ci-contre.

Van Gogh atteint sa maturité au moment où il commence sa carrière d'artiste. Il s'intéresse de plus en plus à ses proches et aux scènes quotidiennes qu'il commence à représenter dans des croquis à la mine de plomb, au fusain ou au crayon<ref group=Z name=Z-21 />. En octobre 1880, il part à Bruxelles et, le 15 novembre 1880, il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts sur les conseils du peintre Willem Roelofs. Il a l'occasion de travailler à l'atelier du peintre Anthon van Rappard, rue Traversière. Le Modèle:1er février 1881, Theo est nommé gérant de la succursale de [[Goupil & Cie|Goupil & Modèle:Cie]] sur le boulevard Montmartre ; il décide alors de subvenir aux besoins de son frère<ref group=JLB name=JLB1-227/>. Vincent est presque âgé de Modèle:Unité.

Fin avril 1881, Van Gogh revient à la maison familiale et y reste jusqu'à Noël. Il consacre principalement son temps à la lecture et aux études des figures. L'été, il tombe amoureux de Kee Vos, la fille de son oncle Stricker. Malgré le refus clair de Kee, veuve toute récente, Vincent insiste, créant une atmosphère de plus en plus tendue dans sa famille.

La Haye

Fichier:Vincent Van Gogh - Sorrow.JPG
Sorrow, 1882, mine de plomb, lavis, Modèle:Dunité, collection privée (F929/JH129)<ref group=Note name=catalogues/>.

À la suite d'une violente dispute avec son père, il part pour La Haye, où il s'installe dans un modeste atelier. Il y reçoit des leçons de peinture de son cousin par alliance, Anton Mauve (époux de sa cousine germaine Ariëtte Carbentus), pratique alors essentiellement l’aquarelle et étudie la perspective.

En janvier 1881, Van Gogh rencontre une ancienne prostituée, Sien Hoornik, qui commence à poser pour lui. Au printemps 1882, son oncle Cornelis Marinus, propriétaire d'une galerie d'art renommée à Amsterdam, lui commande des dessins de La Haye. Le travail ne s'avère pas à la hauteur des espérances de son oncle, qui lui passe néanmoins une deuxième commande. Bien qu'il lui ait décrit en détail ce qu'il attendait de lui, il est de nouveau déçu. En juin 1882, une hospitalisation liée à une maladie vénérienne lui permet de se réconcilier avec ses parents<ref group=JLB name=JLB2-11 />.

À sa sortie, il s'installe dans un plus grand atelier avec Sien Hoornik et ses deux enfants. C'est au cours de l'été 1882 qu'il commence la peinture à l'huile. Cette période de sa vie lui permet de se consacrer à son art. Il partage ses réflexions sur des peintres qu'il admire comme Daumier ou Jean-François Millet dont il connaît bien les œuvres<ref group=Lettre name=Lettre309/>,<ref group=Lettre name=Lettre310/>. Il exécute de nombreux tableaux et dessins selon différentes techniques. Il envoie ses œuvres à Theo et écrit à Anthon van Rappard. À partir du printemps 1883, il s'intéresse à des compositions plus élaborées, basées sur le dessin. Très peu de ces dessins ont survécu car, manquant de nervosité et de fraîcheur selon Theo, ils seront détruits par Vincent.

Les vingt mois qu'il passe à La Haye (entre 1882 et 1883) semblent décisifs pour l’artiste, qui réalise sa volonté de rompre avec les conventions morales de son milieu social, et son impossibilité à mener une existence normale. De nombreuses lectures, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Émile Zola ou encore Charles Dickens, viennent enrichir sa vision du monde, et renforcent ses convictions sociales. En août 1883, il envisage de partir dans la province campagnarde de la Drenthe pour profiter de ses paysages. Sa relation avec Sien Hoornik se termine alors.

Drenthe

De septembre à décembre 1883, Vincent séjourne en solitaire dans la province de Drenthe, dans le nord des Pays-Bas, où il s'acharne à sa peinture. C'est l'unique remède qu'il trouve face à un profond sentiment de détresse. Il change assez souvent de logement et la solitude lui pèse. Le temps pluvieux et les difficultés financières de son frère Theo le décident à rejoindre sa famille installée depuis juin 1882 à Nuenen, en Brabant-Septentrional, dans le presbytère paternel<ref group=JLB name=JLB3-11/>.

Nuenen

Fichier:VanGogh F84.jpg
Le Vieux Clocher de Nuenen (« Le Cimetière paysan »), 1885, huile sur toile, Modèle:Dunité, Amsterdam, musée Van Gogh, Fondation Vincent van Gogh (F84/JH772).
Fichier:The Potato Eaters - Vincent van Gogh - .jpg
Étude pour Les Mangeurs de pommes de terre, 1885, huile sur toile, Modèle:Dunité, Amsterdam, musée Van Gogh, Fondation Vincent van Gogh (F77r/JH686).

Van Gogh profite d'un petit atelier aménagé à son intention dans la maison familiale. Il y réalise des séries de tableaux sur différents thèmes, notamment les tisserands. C'est à Nuenen que son travail se révèle définitivement : de cette époque datent de puissantes études à la pierre noire de paysans au travail, mais aussi quelque deux cents tableaux à la palette sombre et aux coups de brosse expressifs, qui confirment alors sa force de dessinateur et de peintre<ref name=Marchioni/>.

Theo propose à Vincent de ne plus lui verser de pension mais plutôt de lui acheter ses tableaux. Theo acquiert ainsi des tableaux qu'il espère vendre<ref group=JLB name=JLB3-75/>. Vincent continue à voir Van Rappard avec qui il peint. À cette période, il donne aussi des cours de peinture à des amateurs. Puis, en mai 1884, il loue un atelier plus vaste que celui qu'il avait jusqu'alors.

Fichier:Van Gogh--Paysan.jpg
Portrait de paysan, 1885, huile sur toile, Modèle:Dunité, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.

Pour la troisième fois, Van Gogh tombe amoureux. Il entame une relation avec sa voisine, Margot Begemann, ce que leurs familles respectives n'apprécient pas. À la mi-septembre, Margot tente de se suicider. Elle passe sa période de convalescence à Utrecht. Le 26 mars 1885, le père Van Gogh meurt d'une crise cardiaque. À cause des relations difficiles qu'il entretient avec son entourage, la sœur de Vincent lui demande de quitter le presbytère. Il habite alors dans son atelier entre avril et mai 1885.

Alors qu'il est encore à Nuenen, il travaille sur une série de peintures qui doivent décorer la salle à manger d'un de ses amis vivant à Eindhoven. Van Gogh s'intéresse alors aux artistes renommés de l'école de La Haye, comme Théophile de Bock et Herman Johannes van der Weele. Il s'agit d'un groupe d'artistes qui, entre 1860 et 1890, sont fortement influencés par la peinture réaliste de l'école de Barbizon. Parmi ces artistes, Johan Hendrik Weissenbruch ou Bernard Blommers par exemple, sont cités dans les lettres de Van Gogh lors de ses discussions sur l'art<ref group=Lettre name=Lettre495/>,<ref group=Lettre name=Lettre776/>. Il n'hésite pas non plus à faire des remarques sur Rembrandt et Frans Hals en discutant de leurs œuvres<ref group=Lettre name=Lettre535/>.

À la même époque, Émile Zola est critique d'art. En 1885, au moment où paraît son roman Germinal, Van Gogh peint Les Mangeurs de pommes de terre. Ils exposent tous les deux la vie de la classe populaire. Après son séjour à Nuenen, passant de ce réalisme sombre au colorisme, Van Gogh prend un nouvel élan dans sa peinture. Sa palette devient plus claire et plus colorée, alors que ses coups de pinceaux deviennent plus nets<ref name=Crispino2008/>.

Anvers

À Anvers de nouveau, en Modèle:Date-, il est impressionné par les peintures de Rubens et découvre les estampes japonaises, qu'il commence à collectionner dans cette ville. C'est aussi dans la capitale flamande que l'artiste inaugure sa fameuse série d'autoportraits. Il prend divers cours de dessin et réalise des études de nus. L'idée de repartir à Paris lui est agréable. Il compte déjà étudier dans l'atelier de Fernand Cormon et se loger chez Theo pour des questions d'économie<ref group=JLB name=JLB3-319/>. En Modèle:Date-, il débarque donc à Paris.

Paris

Modèle:Article détaillé

Fichier:VanGogh-Scene de rue à Montmartre 1887.png
Scène de rue à Montmartre, 1887 : tableau représentant l'un des moulins de la Galette sur la butte de Montmartre à Paris, jamais exposé entre 1920 et 2021.

Au début du mois de Modèle:Date-, Vincent rejoint son frère Theo à Montmartre, avec l'envie de s'informer sur les nouveautés de la peinture impressionniste. À l'époque, Theo est gérant de la galerie montmartroise Boussod, Valadon & Modèle:Cie (les successeurs de [[Goupil & Cie|Goupil & Modèle:Cie]])<ref group="JLB" name="JLB3-361" />,<ref group="Z" name="Z-97" />. Vincent y devient également l'amant d'Agostina Segatori, tenancière italienne du cabaret Au Tambourin, boulevard de Clichy. Seule la connaissance du milieu artistique parisien peut véritablement permettre à Van Gogh de renouveler et d'enrichir sa vision. Cette année-là est celle de la dernière exposition impressionniste que Vincent découvre, et en 1887 doit avoir lieu la première rétrospective de l’œuvre de Millet<ref name="Bonafoux" />.

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Le Restaurant de la Sirène à Asnières, 1887, huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée d'Orsay (F313/JH1251).

Paris se prépare alors à accueillir plusieurs expositions : en plus du Salon, où sont exposées les œuvres de Puvis de Chavannes, Van Gogh visite les salles de la cinquième exposition internationale à la galerie Georges Petit, qui présente des toiles d'Auguste Renoir et de Claude Monet. Ces derniers n'avaient pas souhaité participer à la huitième et dernière exposition des impressionnistes, qui offrait le spectacle d'un groupe déchiré, entre les défections et les nouvelles arrivées, et ouvrait ses portes à la nouveauté du moment, le néo-impressionnisme, avec la toile de Georges Pierre Seurat, Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte.

Fichier:Vincent van Gogh - Voie à Jardin du Luxembourg.jpg
Une allée Jardin du Luxembourg, 1886, huile sur toile, Modèle:Dunité, Clark Art Institute<ref name="clarkart 8211">Modèle:Lien brisé.</ref>.
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Vincent van Gogh, par John Peter Russell, en 1886.

À Paris dans les années 1886-1887, Van Gogh fréquente un moment l’Académie du peintre Cormon, où il fait la connaissance de Henri de Toulouse-Lautrec, de Louis Anquetin, d’Émile Bernard ainsi que de John Peter Russell. Ce dernier réalise son portrait. Il rencontre également, par l’intermédiaire de son frère, presque tous les impressionnistes, en particulier Georges Seurat et Camille Pissarro, ainsi que Paul Gauguin. Dans la boutique du père Tanguy, il devient l'ami de Paul Signac. Sous l’influence des estampes japonaises, ses compositions acquièrent peu à peu davantage de liberté et d’aisance, tandis qu’il s’essaie à la technique de l’aplat coloré. Pissarro l’initie également aux théories nouvelles sur la lumière et au traitement divisionniste des tons. La palette de l'artiste s’enrichit alors de couleurs vives et sa touche s’anime et se fragmente, ceci grâce également à Signac avec qui il travaille en 1887<ref group=M name=M2-37/>.

Exalté par la ferveur du climat artistique parisien, Van Gogh brûle les étapes de son renouvellement artistique grâce à la fréquentation des peintres les plus anticonformistes du moment : il s'essaye au néo-impressionnisme auprès de Signac et Pissarro, enquête sur les profondeurs psychologiques du portrait avec son ami Toulouse-Lautrec, est précocement informé de la synthèse du cloisonnisme par ses compagnons Louis Anquetin et Émile Bernard, et peut apprécier les toiles exotiques réalisées par Gauguin en Martinique. Régénéré par cette modernité, il est prêt à réaliser son rêve méditerranéen, à la recherche de la lumière aveuglante de la Provence, qui fait resplendir les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection d'estampes japonaises. C'est une période très fertile où son art s'oriente vers l'impressionnisme, mais l'absinthe et la fatigue aggravent son état mental. Le 19 février 1888, il quitte Paris.

Arles

Fichier:WLANL - Pachango - Het gele huis ('De straat'), Vincent van Gogh (1888).jpg
La Maison jaune (« La Rue »), 1888, huile sur toile, Modèle:Dunité, New Haven, Yale University Art Gallery (F464/JH1589).
Fichier:Vincent Willem van Gogh 137.jpg
La Chambre à coucher, 1888, huile sur toile, Modèle:Dunité, Amsterdam, musée Van Gogh, Fondation Vincent van Gogh (F482/JH1608).

Le Modèle:Date-, il s'installe à Arles, dans la vieille ville à l'intérieur des remparts à l'hôtel-restaurant Carrel, au 30, rue de la Cavalerie, à l'époque quartier des maisons closes, avec comme compagnon le peintre danois Christian Mourier-Petersen. Il loue également une partie de la « maison jaune » pour en faire son atelier. Quelques jours après, il loge au Café de la Gare, 30, place Lamartine<ref group=Lettre name=Lettre606/>,<ref group=JLB name=JLB4-79/> et s'installe ensuite, à partir du 17 septembre, dans la Maison Jaune, juste à côté, détruite lors du bombardement allié d'Arles du 25 juin 1944.

Bien qu'il arrive dans la cité avec un temps de neige, une nouvelle page de son œuvre s'ouvre avec la découverte de la lumière provençale. Dès le Modèle:Date-, il commence sa production arlésienne : il parcourt à pied la région et peint des paysages, des scènes de moissons et des portraits. Il envoie toujours ses tableaux à Theo. Trois de ses premiers tableaux sont présentés à la Modèle:4e annuelle de la Société des artistes indépendants. En avril, Vincent rencontre le peintre américain Dodge MacKnight, qui habite Fontvieille, un petit village au nord-est d'Arles. Par MacKnight, il fait la connaissance du peintre Eugène Boch, avec lequel une relation plus profonde se développe et dont il fait le portrait<ref name=EugeneBoch/>.

Au début du mois de Modèle:Date-, ayant reçu un billet de Modèle:Unité de son frère Theo, il se rend en diligence aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour un séjour de cinq jours. Il y peint la barque Amitié et le village regroupé autour de l'église fortifiée. Modèle:Article détaillé

Fichier:Felix Rey portrait & sketch.jpg
Portrait du docteur Félix Rey par Van Gogh (1889) et croquis par le médecin de la section de l'oreille du peintre et du lobe restant (1930).

À Arles, des idées plus anciennes sur l'art et la peinture réapparaissent, comme faire des séries de tableaux<ref group=Note>Déjà en 1884 alors qu'il est encore à Nuenen, il travaille sur une série de peintures destinées à décorer la salle à manger d'un de ses amis vivant à Eindhoven.</ref>. Au printemps 1888, il réalise ainsi une série sur les vergers fleurissants dans des triptyques, ainsi qu'une série de portraits comme ceux de la famille Roulin. La première série des tournesols date aussi de cette époque. Entre-temps, il continue à échanger des lettres et des tableaux avec Émile Bernard et Paul Gauguin. Vincent qui habite la maison jaune, rêve en effet d'une communauté d'artistes unissant fraternellement leurs expériences et leurs recherches : Paul Gauguin vient le rejoindre dans ce but le 23 octobre 1888 et ils commencent à travailler ensemble, par exemple sur la série de tableaux consacrés aux Alyscamps. Mais les deux hommes s'entendent mal : la tension et l’exaltation permanentes qu’implique leur démarche créatrice débouchent sur une crise.

Le Modèle:Date-, à la suite d'une dispute plus violente que les autres avec Gauguin, Van Gogh est retrouvé dans son lit avec l'oreille gauche tranchée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>La chercheuse britannique Bernadette Murphy a enquêté pendant cinq ans pour percer cette énigme. Elle a retrouvé en particulier aux archives de Los Angeles le croquis du Modèle:Dr Rey montrant nettement le trait de coupe de l'oreille. Voir documentaire Modèle:Extrait vidéo</ref>. Plusieurs théories tentent d'expliquer l'incident<ref name=BietryRivierre2009/>. La thèse classique, soutenue par le musée Van Gogh d'Amsterdam d'après le témoignage de Gauguin<ref name=Gauguin1903/>,<ref name=Guerin1974/>, explique que Van Gogh menace d'un rasoir Gauguin qui s'enfuit, laissant Van Gogh seul. Dans un accès de délire, celui-ci retourne le rasoir contre lui-même et se coupe l'oreille avant d'aller l'offrir à une employée du bordel voisin nommée tantôt Rachel, tantôt Gaby pour Gabrielle (âgée de Modèle:Nombre, elle ne pouvait pas être prostituée, se contentant de faire le ménage et de ne travailler au bordel qu'en tant que domestique)<ref group=JLB name=JLB4-11/>. Différents diagnostics possibles expliquent cet accès de folie (voir ci-dessous).

tableau montrant un homme à l'oreille droite bandée
Autoportrait à l'oreille bandée, 1889, huile sur toile (Modèle:Dunité), Londres, Institut Courtauld, The Samuel Courtauld Trust (F527/JH1657).

Le lendemain de sa crise, Van Gogh est admis à l'hôpital et soigné par le docteur Rey dont il peint le portrait. Theo, inquiet de la santé de son frère, vient le voir et retourne à Paris le jour de Noël<ref group="JLB" name="JLB4-11" /> accompagné de Gauguin. Cependant, une pétition signée par trente personnes demande l'internement ou l'expulsion de Vincent van Gogh d'Arles : il lui est reproché des troubles à l'ordre public. Le Modèle:Date-, le docteur Delon demande son internement pour Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, le commissaire de police d'Ornano conclut dans son rapport que Van Gogh pourrait devenir dangereux pour la sécurité publique<ref name="PetitionArles" />. En Modèle:Date-, après une période de répit, il peint entre autres Autoportrait à l'oreille bandée. Cependant, à la suite de nouvelles crises, il est interné d'office sur ordre du maire à l'hôpital d'Arles<ref group="Lettre" name="Lettre750" />. À la mi-avril, il loue un appartement au docteur Rey dans un autre quartier d'Arles<ref group="Lettre" name="Lettre758" />. Le Modèle:Date-, Theo et Johanna Bonger se marient à Amsterdam<ref group="JLB" name="JLB6-76" />.

Pendant son séjour à Arles, Vincent maintient le lien avec l'univers artistique parisien grâce à l'abondante correspondance qu'il échange avec son frère Theo. Malgré l'échec de son projet d'établir un atelier à Arles, il ne renonce pas au dialogue avec ses amis Émile Bernard et Gauguin. Ce dernier, après son séjour mouvementé à Arles, accompagne à travers ses lettres la vie de Van Gogh jusqu'à la fin<ref name=Klein2003/>.

Saint-Rémy-de-Provence

Fichier:St Rémy - Prieuré de Saint-Paul-de-Mausole 74.JPG
Chambre de Vincent van Gogh à Saint-Paul-de-Mausole.

Le Modèle:Date-, il quitte Arles, ayant décidé d'entrer dans l'asile d'aliénés Saint-Paul-de-Mausole que dirige le médecin Théophile Peyron, à Saint-Rémy-de-Provence. Il y reste un an, au cours duquel il a trois crises importantes : à la mi-juillet, en décembre et la dernière entre février et Modèle:Date-.

Fichier:VanGogh-starry night.jpg
La Nuit étoilée, 1889, huile sur toile, Modèle:Dunité, New York, Museum of Modern Art (F612/JH1731).

Malgré son mauvais état de santé, Van Gogh est très productif. Ce n'est que pendant ses crises de démence qu'il ne peint pas. Dans l'asile, une pièce au rez-de-chaussée lui est laissée en guise d'atelier<ref name=GrandDic1998/>. Il continue à envoyer ses tableaux à Theo. Deux de ses œuvres font partie de la Modèle:5e annuelle de la Société des artistes indépendants de Paris. Un des premiers tableaux de cette époque est l’Iris. Les peintures de cette période sont souvent caractérisées par des remous et des spirales. À diverses périodes de sa vie, Van Gogh a également peint ce qu'il voyait de sa fenêtre, notamment à la fin de sa vie avec une grande série de peintures de champs de blé qu'il pouvait admirer de la chambre qu'il occupait à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence. Il quitte l'asile le Modèle:Date-<ref group=Note>Sur le livre d'admission, Peyron note le Modèle:Date- : Modèle:Citation, que Vincent van Gogh souffre Modèle:Citation. Il y ajoute en sortie le Modèle:Date- : Modèle:Citation, pendant les crises Modèle:Citation, Modèle:Citation, et boit l'huile des lampes. Entre ces crises, le patient est calme et lucide et se dévoue passionnément à la peinture (voir Le grand registre de l’asile de Saint-Rémy-de-Provence)</ref>.

Theo rencontre le docteur Paul Gachet sur les recommandations de Pissarro. Theo encourage Vincent à sortir de l'asile et à se rendre à Auvers-sur-Oise, où il pourra consulter le médecin et être près de son frère<ref group=JLB name=JLB5-11/>.

Van Gogh commence également à être connu. En Modèle:Date-, un article d’Albert Aurier dans le Mercure de France<ref name="Mercure1890"/> souligne pour la première fois l’importance de ses recherches. Un mois plus tard, la peintre Anna Boch acquiert l’un de ses tableaux, La Vigne rouge pour la somme de Modèle:Unité<ref name=AnnaBoch />.

Le Modèle:Date- naît le petit Vincent, fils de son frère Theo<ref name=VincentWillemJr />. Dans les mois précédents la venue au monde de ce neveu et dont Vincent est le parrain, il écrit à Theo sans jamais mentionner le nom de l'enfant, en le nommant Modèle:Citation. Lorsque le nouveau-né tombe malade sans gravité, Vincent éprouve de la tristesse et du découragement.

Auvers-sur-Oise

Fichier:Portrait of Dr. Gachet.jpg
Le Docteur Gachet, 1890, huile sur toile, Modèle:Dunité, collection privée<ref group=Note>Vendu Modèle:Nombre d'USD en 1990, ce tableau fut pendant un temps le plus cher du monde.</ref> (F753/JH2007).

Après avoir rendu visite à Theo à Paris, Van Gogh s'installe à Auvers-sur-Oise, situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris<ref name=VanDerVeenKnapp2009/>. Cette commune rurale du Vexin français était déjà connue dans le milieu des peintres, initialement par les paysagistes de l'école de Barbizon, puis par les impressionnistes<ref group=Note>Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village cultive encore le souvenir de ces peintres. Modèle:Unité-tableaux ont été installées à travers la commune par l'association « La mémoire des lieux ». Elles permettent de comparer les toiles avec les sites tels qu'ils se présentent aujourd'hui, le plus souvent sans grande évolution hormis des détails. Le parcours peut se prolonger à travers la ville voisine de Pontoise, où d'autres plaques sont installées devant les paysages peints par Camille Pissarro.</ref>. Il y passe les 70 derniers jours de sa vie, du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Le docteur Paul Gachet a promis de prendre soin de lui à la demande de Theo<ref group=Lettre name=LettreTheoAGachet />. Gachet, ami de Paul Cézanne et des peintres impressionnistes et lui-même peintre amateur, veille sur Van Gogh, qui loue une petite chambre Modèle:N° dans l’auberge Ravoux, pour Modèle:Unité par jour<ref group=Note>Chambre de Modèle:Unité composée d'un lit, d'un placard d'angle intégré, d'une chaise, d'une table de toilette et quatre mètres de mur linéaire environ pour punaiser ses toiles. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>.

Van Gogh, au sommet de sa maîtrise artistique, va alors décrire dans ses œuvres la vie paysanne et l'architecture de cette commune. Des articles paraissent dans la presse parisienne, bruxelloise et néerlandaise. C'est un signe important de sa reconnaissance dans ce milieu artistique. Grâce aux soins du docteur Gachet, son activité est intense : il peint plus de Modèle:Unité<ref group=VK name=VK-11/>. D'autre part, Theo, dont la maladie perdure, lui confie son inquiétude pour son travail et pour le petit Vincent Willem, malade. Theo désire retourner aux Pays-Bas.

Mort de Vincent van Gogh

Fichier:Auberge ravoux.jpg
Une lucarne percée dans le toit éclaire la chambre mansardée Modèle:N° de l'auberge Ravoux classée monument historique en 1985<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Fichier:Tombe de Vincent Van Gogh - Auvers sur Oise - Septembre 2022.jpg
Tombes des deux frères Van Gogh, recouvertes d'un simple lierre, à Auvers-sur-Oise.

L'instabilité mentale de Vincent van Gogh reprend vers la fin Modèle:Date-. Le dimanche Modèle:Date-, après avoir peint son ultime toile, Racines d'arbres<ref>Modèle:Article</ref>, il se tire un coup de revolver dans la poitrine. Revenu à l'auberge Ravoux, il monte dans sa chambre. Ses gémissements attirent l'attention de l'aubergiste, Arthur Ravoux, qui le découvre blessé et fait venir le docteur Jean-Baptiste Mazery et le docteur Gachet. Une opération chirurgicale n'est pas envisageable au vu des circonstances et de l'impossibilité de déterminer la trajectoire de la balle. Anton Hirschig, artiste néerlandais pensionnaire de son auberge, se rend à Paris le lendemain pour prévenir Theo van Gogh. Vincent van Gogh décède le 29 juillet, à 1 heure 30 du matin, à l'âge de Modèle:Unité, son frère Theo étant à son chevet<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Theo, atteint de syphilis et de ses complications neurologiques, est hospitalisé en Modèle:Date- dans une clinique à Utrecht, où il meurt le Modèle:Date-<ref name=Mirbeau2002/> à l'âge de Modèle:Unité. Les deux frères reposent tous deux au cimetière d'Auvers-sur-Oise, depuis que Johanna van Gogh-Bonger a fait transférer le corps de son premier mari auprès de son frère en 1914.

En 2011, une hypothèse alternative sur la mort de Vincent van Gogh a été avancée par deux auteurs, Steven Naifeh et Gregory White Smith, qui reprennent une rumeur lancée par un journaliste anonyme dans les années 1930, attribuée erronément à Victor Doiteau<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Vincent van Gogh aurait été victime par accident d'une balle tirée par René Secrétan, jeune homme de 16 ans amateur d'armes à feu et admirateur de Buffalo Bill, en villégiature à Auvers-sur-Oise avec son frère Gaston, 19 ans. Le coup de feu fatal serait parti pendant une possible lutte entre René, 16 ans, et Van Gogh. Avant de succomber deux jours plus tard, le peintre aurait alors décidé d'endosser toute la responsabilité de l'acte en déclarant s'être visé lui-même, dans le but de protéger les garçons<ref>Modèle:Article.</ref> et par amour pour son frère Théo, pour lequel il pensait être devenu un fardeau trop pesant.

Cette thèse repose sur trois arguments<ref>Modèle:Lien web</ref> : Vincent van Gogh aurait été le souffre-douleur de René Secrétan ; l'historien d'art John Rewald a recueilli dans les années 1930 des rumeurs auversoises dans ce sens, mais ces témoignages sont tardifs et de seconde main ; enfin René Secrétan, dont les auteurs américains prétendent que le peintre a réalisé un dessin déguisé en cowboy et qui a assisté au Buffalo Bill Wild West Show à Paris au début de l'année 1890, aurait volé le revolver de l'aubergiste Arthur Ravoux pour tirer sur des oiseaux et petits animaux, revolver<ref>Selon l'historien local Alain Rohan (Vincent van Gogh. Aurait-on retrouvé l'arme du suicide ?, éditions Argeau, 2011, Modèle:ISBN, un cultivateur, en labourant son champ en 1965, a retrouvé un revolver à broche, calibre Modèle:Unité, système Lefaucheux, similaire à celui d'Arthur Ravoux qu'aurait emprunté le peintre.</ref> à l'origine de l'homicide involontaire ou du tir accidentel sur Vincent van Gogh<ref name=HypotheseDecesAccidentel/>,<ref name=ArticleLeMonde2011/>,<ref name=Smith2011/>,<ref name=MSNSrevolver/>.

Un chercheur, Wouter van der Veen, travaillant sur la vie et l’œuvre de Vincent van Gogh, a publié en 2020 une analyse<ref>Wouter van der Veen, Attaqué à la racine, Arthenon 2020</ref> de la dernière journée de Vincent van Gogh, du lieu où il a passé cette journée, du dernier tableau qu'il a peint (Racines d'arbres, conservé au musée Van Gogh d’Amsterdam), et de ses derniers écrits, corroborant le suicide<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette thèse du suicide a été également remise en cause par le pathologiste et expert américain en médecine légale Docteur Vincent DiMaio qui retient l'hypothèse de l'homicide<ref>Dr Vincent DiMaio dies at 81 sur www.nytimes.com</ref>.

Problèmes de santé

À plusieurs reprises, Van Gogh souffre d'accès psychotiques et d'instabilité mentale, en particulier dans les dernières années de sa vie. Au fil des ans, il a beaucoup été question de l'origine de sa maladie mentale et de ses répercussions sur son travail. Plus de cent cinquante psychiatres ont tenté d'identifier sa maladie et quelque trente diagnostics différents ont été proposés<ref name=Blumer2002 />.

Parmi les diagnostics avancés se trouvent la schizophrénie<ref name=BlumerEpilepsy/>, le trouble bipolaire, la syphilis, le saturnisme, l'épilepsie du lobe temporal<ref name=BlumerEpilepsy/>, la maladie de Menière<ref name=ACBS1990/>. Chacune de ces maladies pourrait être responsable de ses troubles et aurait été aggravée par la malnutrition, le surmenage, l'insomnie et un penchant pour l'alcool, en particulier pour l'absinthe.

Une théorie suggère que le docteur Gachet aurait prescrit de la digitaline à Van Gogh pour traiter l'épilepsie, substance qui pourrait entraîner une vision teintée de jaune et des changements dans la perception de la couleur d'ensemble. Cependant, il n'existe aucune preuve directe que Van Gogh ait pris de la digitaline, même si Van Gogh a peint Portrait du docteur Gachet avec branche de digitale, plante à partir de laquelle est produite la digitaline<ref name=Wolf2001/>.

Lettres

Fichier:Van Gogh - Marguerite Gachet am Klavier1.jpeg
Croquis de Marguerite Gachet au piano<ref group=Lettre name=Lettre893/>.

Modèle:Article détaillé Rédigées entre 1872 et 1890, les lettres de Vincent van Gogh témoignent de sa vie ainsi que de l'enchaînement de ses idées lorsqu'il produisait une œuvre. Ces textes n'ont pas été écrits en vue d'être publiés : ils représentent les pensées les plus profondes et les sentiments de leur auteur. La vision intime de sa propre vie, sa démarche artistique et l'origine de ses tableaux y sont expliqués dans un style direct et transparent. Ces lettres constituent une référence très riche concernant le contexte artistique et intellectuel dans lequel il se trouvait et les efforts qu'il fournissait pour s'y attacher, les méthodes et les matériaux utilisés à l'époque, les relations intimes qu'il nouait avec ses proches, sa façon de voir les autres artistes, etc.<ref group=JLB name=JLB1-15 />.

Contexte

En général, les lettres de Van Gogh sont adressées à son frère Théo, qui est aussi son plus grand soutien<ref name=Charensol1960/>. Au début de cette correspondance, il écrit<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre2 /> : Modèle:Citation Il a aussi écrit aux autres membres de sa famille et à ses amis, tels que Paul Gauguin et Émile Bernard<ref name=Stein2004/>. La lettre la plus ancienne est adressée à Théo et datée du Modèle:Date-. La dernière, rédigée quelques jours avant sa mort, était également destinée à Théo et il la portait sur lui le jour de son suicide. Environ les deux tiers de ses lettres, jusqu'en 1886, sont rédigées en néerlandais. Après cette date, il écrit en français, langue qu'il maîtrise depuis son apprentissage de la langue dans son enfance et qu'il perfectionne en France. Il a aussi écrit quelques lettres en anglais<ref name=JansenLuijtenBakker2009 />. En 2011, il existe Modèle:Unité répertoriées, dont 819 écrites par lui et 83 à son intention. Ces lettres ainsi que des photographies et d'autres documents le concernant sont conservés en 2011 au musée Van Gogh à Amsterdam.

Histoire de la publication

Fichier:Vincent van Gogh - Vincent's Bedroom - Lettersketch 17 October 1888.jpg
Croquis de La Chambre à coucher<ref group=Lettre name=LettreGauguin1/>.

À la mort de Vincent, son frère devient propriétaire de toutes les peintures, sauf une qui a été vendue du vivant de Vincent, ainsi que des lettres. Theo, atteint de la syphilis, perd la raison trois mois après le décès de son frère. D'abord interné à Paris, il est rapidement transféré à Utrecht aux Pays-Bas où il finira ses jours<ref group=VK name=VK-264/>. À la suite de cet évènement, Johanna Bonger-Van Gogh, la femme de Theo, devient l'héritière de cette collection d'art, qui n'a pas à l'époque une grande valeur marchande.

Grâce à Johanna, Émile Bernard et d'autres amis, ses lettres apparaissent dans les revues de l'époque (Van Nu en Straks et Mercure de France, par exemple). La première publication des lettres sous forme d'ouvrage date de 1914<ref name=VanGogh1914/>. Cette édition comporte les lettres de Vincent à Theo et à Johanna. Durant les années 1920, d'autres correspondances de Vincent apparaissent : Émile Bernard, Paul Gauguin, Gabriel-Albert Aurier, Paul Signac, John Peter Russell, etc. Après la mort de Johanna en 1925, son fils Vincent Willem van Gogh prend le relais. Après la Seconde Guerre mondiale, il publie une édition en Modèle:Unité de nature documentaire<ref name=VanGoghAnnees1950/>. Vingt ans plus tard, il publie une autre édition en Modèle:Unité, cette fois-ci en tâchant de rassembler les dernières lettres de Van Gogh en français<ref name=VanGogh1977/>.

Petit à petit, le nombre d'ouvrages concernant les lettres se multiplie. Sa célébrité ne cessant de croître, la publication de ses lettres et leur analyse deviennent de plus en plus fréquentes, comme les travaux de Jan Hulsker<ref name=Hulsker1973/>,<ref name=Hulsker1980/>. L'originalité du travail de Hulsker réside dans sa recherche de compréhension et d'explication des œuvres. Il a identifié les œuvres mentionnées dans les lettres, reproduit les croquis et revu les datations des courriers<ref group=JLB name=JLB6-38/>. Pour le centenaire de Van Gogh, le musée Van Gogh publie sa correspondance au complet en néerlandais<ref name=VanGoghMuseum1990/> dans l'ordre chronologique. De nombreux livres reprennent une partie des lettres et les analysent à leur façon. Le dernier grand ouvrage est le fruit du projet Lettres de Van Gogh, lancé par le musée Van Gogh, en partenariat avec le Huygens Institute en 1994<ref name=JansenLuijtenBakker2009/>. Publiés en trois langues (néerlandais, français et anglais), ces Modèle:Unité offrent une analyse approfondie, de nouvelles lettres non publiées et, surtout, des bases solides pour effectuer de nouvelles recherches sur ce peintre<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Peinture

Van Gogh a beaucoup travaillé pour perfectionner son dessin et sa peinture, notamment en utilisant des livres ou des manuels. Il a, par exemple, copié toutes les pages du Cours de dessin de Charles Bargue<ref group=H name=H-8/>,<ref group=WM name=WM-66/>. Sa peinture est le fruit d'un travail long, méticuleux et acharné. Il s'est essayé à plusieurs sortes de matériaux comme la pierre noire, la craie lithographique et la plume de roseau. Il était sensible et attentif à l’environnement artistique de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Son style, qui se caractérise surtout par l'utilisation des couleurs et les touches de ses pinceaux, a une influence importante sur l'art du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group=H name=H-4/>. Les lettres de Van Gogh nous apprennent l'admiration de ce dernier pour Rembrandt, Frans Hals, Eugène Delacroix, Jean-François Millet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais aussi pour Anton Mauve, Émile Bernard et Paul Gauguin. Il s'est inspiré des maîtres hollandais du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group=JLB name=JLB6-25/>. Ses peintures témoignent de son expérience de la vie quotidienne<ref name=Homburg2007/> et ses tableaux portent la marque de sa personnalité tourmentée et instable<ref name=FrideCarrasat2006/>. Il a notamment réalisé Les Mangeurs de pommes de terre (1885), La Chambre de Van Gogh à Arles (1888), Les Tournesols (1888-1889), Autoportrait à l'oreille bandée (1889), La Nuit étoilée (1889), Portrait du docteur Gachet avec branche de digitale (1890) et L'Église d'Auvers-sur-Oise (1890).

Modèle:Article détailléAu Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il reste de lui des peintures, des œuvres sur papier, des croquis et des lettres. Van Gogh a produit plus de Modèle:Nombre d'art : à peu près Modèle:Unité et Modèle:Unité et croquis<ref group=JLB name=JLB6-Index/> qui s'étendent sur Modèle:Nombre de travail. Il avait l'habitude d'échanger ses peintures avec d'autres peintres, comme cela se faisait fréquemment alors, notamment Émile Bernard et Paul Gauguin.

Style

L'art de Van Gogh a évolué constamment au cours de sa carrière artistique. Par exemple, il s'intéresse aux estampes japonaises et aux gravures anglaises. Il prend plaisir à exécuter des reproductions auxquelles il souhaite apporter une contribution artistique originale. Il réalise plusieurs séries de tableaux, notamment des autoportraits et Les Tournesols. Par ailleurs, il accorde aussi une place importante aux tableaux nocturnes<ref name=HPS2008/>. Il applique les couleurs par touches de pinceaux, sans mélanger sur la palette. Les couleurs se fondent à distance dans l'œil du spectateur.

À l'automne 1882, Theo commence à financer Vincent afin que ce dernier puisse développer son art sereinement. Au début de l'année 1883, il commence à travailler sur des compositions multi-figures, surtout des dessins. D'après Theo, ces travaux manquent de vivacité et de fraîcheur. À cause de ces commentaires, Vincent les détruit et se tourne vers la peinture à l'huile. À Nuenen, il réalise de nombreuses peintures de grande taille mais il en détruit également. Parmi les toiles de l'époque, on peut citer Les Mangeurs de pommes de terre, les différentes têtes de paysans et les diverses interprétations de la chaumière.

Fichier:Whitehousenight.jpg
Maison sous un ciel nocturne, 1890, huile sur toile, Modèle:Dunité, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage (F766/JH2031).

Pensant qu'il manque de connaissance sur les techniques de la peinture, il se rend à Paris pour continuer à apprendre et développer son style. Sa tendance à développer les techniques et les théories des impressionnistes et les néo-impressionnistes dure peu. À Arles, Van Gogh reprend d'anciennes idées. Il recommence par exemple à peindre une série de tableaux sur des sujets similaires. La progression de son style se voit dans ses autoportraits. En 1884, à Nuenen, il avait déjà travaillé sur une série pour décorer la salle à manger d'un de ses amis à Eindhoven. Toujours à Arles, il transforme ses Vergers fleurissants en triptyques. Il réalise une autre série sur la famille Roulin et il travaille avec Gauguin sur la décoration de la maison jaune. Les peintures faites pendant la période de Saint-Rémy sont souvent caractérisées par des tourbillons et des spirales. Les motifs de luminosité de ces dernières images ont été montrés conforme au modèle statistique de turbulence de Kolmogorov<ref name=ANBTM2006/>.

L'historien d'art Albert Boime est l'un des premiers à montrer que Van Gogh basait ses travaux sur la réalité<ref name=Boime1989/>. Par exemple, le tableau Maison sous un ciel nocturne montre une maison blanche au crépuscule avec une étoile bien visible, entourée d'une auréole jaune. Les astronomes du Southwest Texas State University à San Marcos ont établi que cette étoile est Vénus, très brillante le soir du Modèle:Date-, date de la création de ce tableau<ref name=BBCNews8Mars2001/>.

Autoportraits

Modèle:Article détaillé Modèle:Début d'illustration Autoportraits Modèle:Fin d'illustration Van Gogh a peint des autoportraits à plusieurs reprises. Beaucoup de ces toiles sont de petites dimensions : ces essais lui permettent d'expérimenter les techniques artistiques qu'il découvre<ref group=H name=H-24/>. Ses autoportraits reflètent ses choix et ses ambitions artistiques qui évoluent en permanence<ref group=H name=H-24/>. Les peintures varient en intensité et en couleur et l'artiste se représente avec barbe, sans barbe, avec différents chapeaux, avec son bandage qui représente la période où il s'est coupé l'oreille, etc. La plupart de ses autoportraits sont faits à Paris. Tous ceux réalisés à Saint-Rémy-de-Provence montrent la tête de l'artiste de gauche, c'est-à-dire du côté opposé de l'oreille mutilée. Plusieurs des autoportraits de Van Gogh représentent son visage comme se reflétant dans un miroir, c'est-à-dire son côté gauche à droite et son côté droit à gauche. Il s'est peint Modèle:Nobr en tout<ref name=WaltherMetzger2002/>. Cependant, durant les deux derniers mois de sa vie, à Auvers-sur-Oise, et malgré sa productivité, il ne peint aucun autoportrait. Son Autoportrait au visage glabre, qui date de fin Modèle:Date-, est une des toiles les plus chères au monde, vendue à Modèle:Nombre de dollars en 1998 à New York<ref name=Chiff2011/>.

Japonisme

Modèle:Début d'illustration

Japonisme (échantillon)
Japonisme (échantillon)

Modèle:Fin d'illustration

Le japonisme, style qui se développe en France surtout dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec l’ouverture du Japon à l'Occident de l’ère Meiji, attire Van Gogh depuis qu'il est à Nuenen. Les maîtres japonais comme Hokusai et Hiroshige l'inspirent. Il achète ses premières reproductions à Anvers et transmet son goût pour cet art asiatique à son frère Théo. Les deux réunissent plus de Modèle:Unité qui sont aujourd'hui au musée Van Gogh d'Amsterdam<ref group=H name=H-29/>. L'Université Ritsumeikan dans une étude réalisée en collaboration avec Université Féminine de Kyoto voit dans le style Kutani, créé par Goto Saijiro un précurseur du peintre et une source d'inspiration pour celui-ci<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À Paris, Van Gogh s'interroge sur l'apport de cet art d'une grande qualité esthétique par rapport à ses propres travaux<ref group=H name=H-28/>. Il exécute alors plusieurs copies des crépons japonais. Le Courtisan est la reproduction d'un dessin qu'il a vu sur la couverture de Paris illustré spécial Japon. Il lui ajoute un arrière-plan inspiré des estampes japonaises en employant des couleurs intenses. Le Prunier en fleur est un autre tableau de ce genre : il interprète cette fois-ci une œuvre de Hiroshige. Le fond du portrait du père Tanguy est aussi décoré d'estampes japonaises. Van Gogh a l'habitude de délimiter des plans ou des objets par du noir, une couleur qualifiée de « non-couleur » par les impressionnistes, qui la bannissent quasiment systématiquement de leurs palettes. Il trouve ainsi une justification à cette pratique dans les estampes japonaises. Par la suite, il s'approprie l'art japonais, et confesse à son frère<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre640/> : Modèle:Citation

Cette fascination pour le Japon ne le quittera jamais et durant la dernière année de sa vie, Van Gogh cherchera par exemple à rencontrer un peintre français nommé Louis Dumoulin<ref>Julien Béal, Le Japon dans la collection photographique du peintre Louis-Jules Dumoulin (1860-1924). 2017. Page 7. hal-01517490v3 (consulté le 25/05/2017)</ref> après avoir vu plusieurs de ses tableaux inspirés d'un voyage au Japon notamment lors de la grande exposition organisée au Champ-de-Mars en Modèle:Date- par la Société nationale des Beaux-Arts. Deux lettres à l'attention de son frère Théo écrites alors qu’il séjourne à Auvers-sur-Oise exposent en effet son désir de rencontrer Dumoulin (qu’il écrit « Desmoulins ») comme « celui qui fait le Japon »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Copies d'œuvres

Modèle:Début d'illustration Copies Modèle:Fin d'illustration

Fichier:First Steps, after Millet MET DP124808.jpg
Premiers pas, d'après Jean-François Millet, 1890, huile sur toile, Modèle:Dunité, New York, Metropolitan Museum of Art<ref>metmuseum.org.</ref> (64.165.2<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Non seulement Vincent van Gogh aime contempler les reproductions des œuvres d'art mais il en réalise lui-même. Sa première reproduction date de l'époque Saint-Rémy-de-Provence : il copie une lithographie de la Pietà d'Eugène Delacroix, cette dernière ayant été abîmée. Il interprète aussi plusieurs tableaux à l'huile dans son propre style. Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il produit de nombreuses œuvres d'après Delacroix, Rembrandt et Jean-François Millet, dont, de ce dernier, Hiver, la plaine de Chailly<ref>Lorenz Eitner, La Peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Europe, 2007, Hazan, coll. « Bibliothèque des arts», Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>. Ce sont des scènes religieuses et des travailleurs des champs. Durant la période où il est confiné dans un asile psychiatrique à Saint-Rémy-de-Provence, il trouve dans la reproduction d'œuvres un moyen de poursuivre son travail sans modèle ; il n'avait les moyens de n'employer que lui-même comme modèle. Il considère que le sujet d'un tableau n'est qu'un seul point de départ et que l'interprétation de l'artiste est la contribution principale. Il exprime cette idée à son frère par les mots suivants<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre805/> : Modèle:Citation

Le tableau Le Semeur, de Millet, est l'un des exemples caractéristiques éclairant les intentions de Van Gogh pour la reproduction. On voit l'apport de l'utilisation de la couleur et les coups de pinceaux très personnels de Van Gogh. Le résultat est plus vif, la personnalité de l'artiste s'affirme par l'intensité des couleurs appliquées.

Séries

Modèle:Début d'illustration Tournesols Modèle:Fin d'illustration

Van Gogh a réalisé plusieurs séries de tableaux. Pour affiner son art, il aime peindre plusieurs tableaux sur des sujets similaires concernant la nature : les fleurs, les champs de blé, les vergers fleurissant, etc. Il fait également des séries de portraits, surtout en peignant chaque membre de la famille Roulin ou des séries de semeurs. Van Gogh s'intéresse particulièrement à la peinture des fleurs. Il réalise plusieurs paysages avec différentes fleurs : des lilas, des roses, des lauriers, etc. Sur certains de ses tableaux, comme Iris, on les voit au premier plan. Il a fait deux séries de tournesols : la première alors qu'il est à Paris en 1887, la seconde lorsqu'il habite Arles l'année suivante. La première montre des tournesols fraîchement cueillis posés par terre. Dans la seconde, les tournesols sont dans des vases, parfois en train de faner. Les fleurs sont peintes par d'épais coups de brosse avec des surplus de peinture.

L'idée de Van Gogh est de remplir les murs de l'atelier qu'il veut partager avec Paul Gauguin dans le but de créer une communauté d'artistes<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre666/> : Modèle:Citation Gauguin représente dans un de ses tableaux van Gogh en train de peindre des tournesols. Van Gogh est assez content du résultat le montrant Modèle:Citation.

Modèle:Début d'illustration Vergers Modèle:Fin d'illustration La série des vergers en fleur de Van Gogh fait partie de ses premiers travaux à Arles. Les peintures de cette série sont joyeuses. Il passe beaucoup de temps à exprimer la gaieté du printemps. Vincent dit à son frère<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre600/> : Modèle:Citation Dans la plupart de ces peintures, un arbre fleuri est mis en valeur. Il varie ses coups de pinceau : des touches de pointillisme, des élans impressionnistes plus veloutés, aplatissement des traits à la manière des estampes japonaises. Les tonalités intenses remplissent ses toiles, la couleur plus délicate des fleurs occupe le visuel<ref group=H name=H-30/>.

Modèle:Début d'illustration Cyprès Modèle:Fin d'illustration Une des séries de tableaux les plus connues que Van Gogh a réalisées est celle des cyprès. Ces arbres, caractéristiques des paysages du Midi de la France, inspirent Van Gogh. Il écrit à son frère<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre783/> : Modèle:Citation. Pendant l'été 1889, sur la demande de sa sœur Wil, il peint aussi plusieurs petites versions de Champ de blé avec cyprès<ref name=Pickvance/>. Ces travaux sont caractérisés par des tourbillons et par une technique qui lui permet de garder visibles les différentes couches de peinture qu'il superpose. Les autres tableaux de la série partagent les mêmes éléments stylistiques. Son tableau, La Nuit étoilée Modèle:Incise fait partie de cette série.

Tableaux nocturnes

Fichier:Gogh4.jpg
Terrasse du café le soir, 1888, huile sur toile, Modèle:Dunité, Otterlo, musée Kröller-Müller (F467/JH1580).

La peinture des scènes vespérales et nocturnes est très fréquente chez Van Gogh qui écrit<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre676/> : Modèle:Citation L'importance qu'il accorde à cette période de la journée peut être constatée lorsqu'on considère le nombre d'œuvres qu'il a peintes pour la représenter. Il évoque le plus souvent la dure vie rurale, les paysans dans leur intimité familiale ou en plein travail, aux champs. Par ailleurs, une de ses peintures les plus connues, Terrasse du café le soir, décrit une ambiance citadine.

Pour Van Gogh, les peintres de son siècle ont réussi à représenter l'obscurité par de la couleur<ref group=Lettre name=Lettre495/>. Il réinterprète ce sujet dans ses tableaux en s'inspirant de plusieurs grands peintres. Si en Jules Breton et Jean-François Millet il voit l'essentiel de la représentation du travail de la terre, il est impressionné par la réussite de Rembrandt à utiliser de la couleur pour peindre la nuit. À travers ses œuvres, Delacroix lui apprend comment les couleurs vives et les contrastes de couleurs peuvent décrire les couchers de soleil, les tombées de nuit, voire les nuits avec leurs étoiles. Comme pour Adolphe Monticelli, la couleur devient pour Van Gogh un moyen de juger la modernité d'un tableau. Il apprécie l'art de l'impressionniste Monet, capable de donner l'impression d'une ambiance vespérale par un coucher de soleil en rouge. Il admire aussi la technique pointilliste de Seurat parvenant à évoquer une atmosphère nocturne, avec des taches et aplats de couleurs<ref name=HPS2008/>.

Van Gogh est donc fasciné par la réalité vespérale et nocturne. La disparition progressive de la lumière, un coucher de soleil intense, le crépuscule avec l'apparition des lumières artificielles des maisons et le scintillement des étoiles et de la lune dans un ciel sombre, nourrissent son imagination et sa créativité.

Technique

Van Gogh peignait sur des toiles souvent déjà apprêtées, qu'il pouvait réutiliser, soit en grattant l'œuvre précédente, soit en la recouvrant d'une nouvelle couche<ref name="Bakker 2014">N. Bakker, Van Gogh à l'œuvre, Dossier de l'art, Modèle:N°, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>. Il employait cependant certains pigments instables, entraînant une modification des couleurs sous l'effet de la lumière, dont la laque géranium qui perd sa teinte rouge avec le temps<ref name="Bakker 2014"/>. Les couleurs originelles sont donc perdues, entraînant des difficultés de restauration : ainsi, les restaurateurs ont décidé, pour La Chambre datant de 1888, de ne pas « recoloriser » le tableau, se contentant de tenter de stopper les dégradations et de proposer un éclairage avec des filtres colorés pour restituer les teintes d'origine<ref>A. Fayol, « Restaurer un Van Gogh, l'exemple de La Chambre », Dossier de l'art, Modèle:N°, Modèle:Date-, Modèle:P.</ref>. En 2011, des études menées à l'European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble ont permis d'identifier une réaction chimique complexe sur le jaune de cadmium faisant perdre l'éclat de cette couleur dans certains tableaux de Van Gogh<ref>esrf.eu du 10 février 2011, X-rays show why van Gogh paintings lose their shine. {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>,<ref>france3-regions.francetvinfo.fr du Modèle:Date-, Quand le Synchrotron de Grenoble permet d'expliquer la détérioration du jaune de Matisse.</ref>.

Mouvements artistiques et Van Gogh

Fichier:Vincent Van Gogh 0013.jpg
Le Peintre sur la route de Tarascon, 1888, huile sur toile, Modèle:Dunité, brûlé pendant la Seconde Guerre mondiale (F448/JH1491).

Van Gogh a expérimenté plusieurs styles dans sa carrière artistique. Il a fini par créer un style qui lui est propre. Il croit que les peintures peuvent exprimer l'émotion et qu'elles ne sont pas qu'une imitation de la réalité<ref name=Crispino2008/>.

Van Gogh découvre l'impressionnisme à Paris. Il adopte avec exaltation la peinture claire sans renoncer aux cernes de ses figures<ref name=Adda1995/>. Les trois artistes isolés, Van Gogh<ref>Lorenz Eitner, La Peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Europe, 2007, Hazan, coll. « Bibliothèque des arts », Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>, Gauguin et Cézanne, tous influencés un moment par l'impressionnisme, constituent les figures majeures du postimpressionnisme. Van Gogh a également influencé la peinture postérieure et plus moderne, en particulier les mouvements tels que l'expressionnisme et le fauvisme<ref name=FrideCarrassatMarcade2010/>. D'ailleurs, en Provence, il travaille dans un esprit qui annonce l'expressionnisme. Il contribue aussi à l'élaboration du symbolisme à travers sa volonté d'exprimer une émotion grâce à son art.

Impressionnisme

Fichier:Claude Monet, Impression, soleil levant.jpg
Claude Monet, Impression, soleil levant, 1872, huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée Marmottan Monet. La toile donnera son nom à l'impressionnisme.

Modèle:Article général L'impressionnisme est un mouvement pictural français né pendant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les grandes batailles du passé ou les scènes de la Bible, qui étaient jusque-là les sujets de prédilection des peintres, laissent leur place à des sujets de la vie quotidienne librement interprétés selon une vision personnelle. Les couleurs vives et les jeux de lumière gagnent de l'importance aux yeux des peintres de ce mouvement qui se veulent aussi réalistes. Ils s'intéressent à l'étude du plein air et font de la lumière l'élément essentiel de leurs peintures.

L'impressionnisme incarné par Monet, Manet, Renoir, Degas (plutôt connu pour ses cadrages et perspectives) est un point de départ pour le néo-impressionnisme de Seurat et Signac, maîtres du pointillisme, pour Gauguin et son école de Pont-Aven, pour Bernard et son cloisonnisme, pour Toulouse-Lautrec, Van Gogh ainsi que pour de nombreux « postimpressionnistes », en France et à l'étranger. La série des vergers de Van Gogh, par exemple, montre une version variée d'impressionnisme avec toutes ses caractéristiques<ref group=WM name=WM-333/>, c'est-à-dire la recherche de la lumière et de la couleur à travers les motifs de la nature. Ces peintres favorisent le travail à l'extérieur. Ils excluent le plus possible les gris et les noirs. Ils abandonnent le point de vue frontal et l'illusion de la profondeur. L'« impressionnisme » de Van Gogh se traduit par l'utilisation des effets de la lumière, les reflets qui expriment l'intensité lumineuse du moment<ref group=WM name=WM-340/>. Chez lui, les couleurs sont perçues dans leurs contrastes de complémentaires, par exemple, le vert et le rouge créent une image « complète ». Quelques peintures de Van Gogh sont placées à l'exposition des indépendants avec celles des autres impressionnistes<ref group=Lettre name=Lettre589/>. L'artiste tient à ce que les tableaux de ces derniers soient connus aussi en Hollande<ref group=Lettre name=Lettre590/> et il est persuadé que leur valeur finira par être reconnue<ref group=Lettre name=Lettre602/>.

Postimpressionnisme

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Les Paveurs (« Les Grands Platanes »), 1889, huile sur toile, Modèle:Dunité, Washington, The Phillips Collection (F658/JH1861).

Modèle:Article général Les jeunes peintres des années 1880 se trouvent face à l'impressionnisme qui marque leur époque. Ils réagissent de différentes façons. Jusqu'à la fin du siècle, différentes tendances novatrices coexistent. Le postimpressionnisme est l'ensemble de ces courants artistiques comme le néo-impressionnisme, le symbolisme, le mouvement nabi, etc. Dans l'histoire de l'art, le postimpressionnisme désigne donc une brève époque. Il regroupe entre autres Paul Cézanne, Vincent van Gogh, Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec ou Georges Seurat, qui avaient pour ambition de révolutionner la peinture. Le principal point commun de ces peintres est qu'ils refusaient le naturalisme. Van Gogh admire la volonté de dépasser la représentation de la réalité, comme il écrit à son frère à propos de Cézanne<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre816/> : Modèle:Citation Ils cherchaient à transmettre davantage à leur peinture.

À travers ses tableaux, Van Gogh rêve d'exprimer plus qu'une image : ses sentiments. À Auvers-sur-Oise, il écrit à son frère Theo et à sa belle-sœur<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre898/> : Modèle:Citation

Expressionnisme

Fichier:Vincent van Gogh (1853-1890) - The Olive Trees (1889).jpg
Oliviers avec les Alpilles à l'arrière-plan, 1889, huile sur toile, Modèle:Dunité, New York, Museum of Modern Art (F712/JH1740).

Modèle:Article général Les prémices de l'expressionnisme apparaissent dans les deux dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec pour précurseurs Van Gogh<ref>Modèle:Ouvrage</ref> à partir de la fin 1887, ainsi que Edvard Munch (notamment Le Cri), et James Ensor<ref name=Larousse/>. Cependant, la dénomination « expressionnisme » a été utilisée pour la première fois par le critique d'art Wilhelm Worringer en août 1911<ref group=M name=M2-258/>. Van Gogh accentue ce mouvement après son arrivée à Arles en 1888, où le choc de la lumière méridionale le pousse à la conquête de la couleur : La Nuit étoilée ou les Oliviers. Par la dramatisation des scènes, la simplification, voire la caricature, qui caractérisent son œuvre des débuts à la fin, il annonce l'expressionnisme, où les peintres exposent sans pudeur la misère physique et morale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les expressionnistes comme Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel et Oskar Kokoschka s'inspirent de la technique de Van Gogh, le coup de pinceau brutal laisse des traces empâtées et granuleuses<ref name=FrideCarrassatMarcade2010/>. Selon Octave Mirbeau, un des tout premiers admirateurs de van Gogh, Modèle:Citation.

De même, Van Gogh s'autorise toute liberté de modifier les couleurs naturelles pour favoriser l'expression de ces sujets. Modèle:Citation

Fauvisme

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Le Café de nuit, 1888, huile sur toile, Modèle:Dunité, New Haven, Yale University Art Gallery (F463/JH1575).

Modèle:Article général Le fauvisme est un mouvement pictural français qui s'affirme notamment entre 1905 et 1907<ref name=FrideCarrassatMarcade2010/>. Les peintres désirent séparer la couleur et l'objet, donnant la priorité à l'expression des couleurs. Van Gogh en est un des précurseurs<ref group=Z name=Z-182/>. Il a une influence sur les peintres fauves, en montrant une palette de couleurs remarquable, notamment dans sa période arlésienne<ref group=Z name=Z-155/>. Durant cette période, Van Gogh n'hésite plus à employer des couleurs vives et des juxtapositions de tons non conventionnelles avec, en particulier, l'usage des teintes complémentaires. Par cette utilisation de couleurs flamboyantes, Van Gogh est l'une des sources d'inspiration de plusieurs peintres fauves, tels que Vlaminck ou Derain. Ainsi, dans les œuvres fauves, on retrouve les mêmes dispositions de couleurs que chez Van Gogh. Par exemple, dans la Partie de campagne ou La Seine à Chatou de Vlaminck, la proximité du rouge et du vert s'accentue comme dans le tableau Le Café de nuit de Van Gogh<ref name=DerainEtFauvisme/>.

Symbolisme

Fichier:Van Gogh Portrait Eugene Boch.jpg
Portrait d'Eugène Boch (« Le Poète »)<ref group=Lettre name=Lettre678/>, 1888, huile sur toile , Modèle:Dunité, Paris, musée d'Orsay (F462/JH1574).

Modèle:Article général Le symbolisme est un mouvement artistique qui s'exprime entre 1886 et 1900 dans plusieurs domaines. Gustave Moreau, Eugène Carrière, Edward Burne-Jones et Martiros Sergueïevitch Sarian sont parmi les peintres influençant ce mouvement. Le symbolisme est une réaction au naturalisme. Il s'agit de Modèle:Citation. Les symbolistes ne peignent pas fidèlement l'objet, contrairement aux naturalistes, mais recherchent une impression, une sensation, qui évoque un monde idéal ; ils privilégient l'expression des états d'âme. Les symboles permettent d'atteindre la Modèle:Citation de la sensibilité.

Dans une de ses lettres, Van Gogh exprime ce qu'il pense du symbolisme<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre533/> : Modèle:Citation Il mentionne également les artistes Millet et Lhermitte en relation avec le symbolisme. Ceci indique son approche positive pour le symbolisme et éclaircit ses propres intentions et inspirations. Il est dévoué à la réalité, pas à une réalité comme dans les photographes, mais à une réalité symbolique<ref name=Edwards1989/>.

Le symbolisme recherchait dans le pouvoir du verbe<ref name=Michaud1947/> Modèle:Citation. La quête de Van Gogh est identique, comme il l'écrit à son frère Theo<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=Lettre673/> : Modèle:Citation Van Gogh emprunte et prépare ainsi les sentiers de la peinture moderne, de l'impressionnisme à l'expressionnisme.

Figuration contemporaine

En 1986, l'exposition Il y a cent ans Van Gogh arrivait à Paris, au Trianon du parc de Bagatelle, réunissait des artistes de la Nouvelle figuration et de la Figuration narrative (Frédéric Brandon, Gérard Le Cloarec, Michel Four, Gérard Guyomard, Christian Renonciat, Jack Vanarsky…), l'intention énoncée par Jean-Luc Chalumeau étant d'éclairer l'influence de Vincent van Gogh sur la figuration contemporaine<ref>Jean-Pierre Chalumeau, Il y a cent ans Van Gogh arrivait à Paris, Éditions du Trianon/Parc de Bagatelle, 1986.</ref>.

Récentes découvertes ou réapparitions sur le marché de l'art

Daté de 1887, peint pendant les deux courtes années que Vincent van Gogh passa à Paris, cette Scène de rue à Montmartre représente le Moulin à poivre, l'un des moulins de la Galette, derrière des palissades, sur fond de ciel d'hiver bleu-gris, avec au premier plan un couple qui se promène et deux enfants qui jouent. Ce tableau était resté dans la même famille depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il a été vendu lors d'une vente publique mouvementée chez Sotheby's à Paris le 26 mars 2021, et a atteint la somme de Modèle:Nombre d'euros hors frais (soit Modèle:Nombre au total)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>"Rarissime" : un tableau de Van Gogh mis en vente après avoir passé Modèle:Nobr dans la même famille française, 24 mars 2021.</ref>, ce qui constitue un record en France pour un tableau de Van Gogh vendu aux enchères.

Dessins

On connaît environ un millier de feuilles de l'artiste<ref name="Vellekoop 2014">M. Vellekoop, « Les dessins de Van Gogh, un travail de l'ombre », Dossier de l'art, Modèle:N°, janvier 2014, Modèle:P..</ref>. Les techniques utilisées sont le crayon, la plume, l'encre, la craie, parfois mis en couleur à l'aquarelle. À partir de 1888, il emploie préférentiellement la plume de roseau (calame)<ref name="Vellekoop 2014"/>. Plusieurs de ses lettres comportent des croquis, reprenant certains tableaux<ref>L. Caillaud, « Van Gogh à travers ses lettres », Dossier de l'art, Modèle:N°, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

Un carnet dont l’authenticité n'est pas confirmée

Le Modèle:Date-, le fac-similé d'un carnet contenant 65 dessins qui auraient été réalisés entre Modèle:Date- et Modèle:Date- est publié par Bogomila Welsh-Ovcharov, commissaire de deux expositions du peintre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un autre spécialiste de l'artiste, Ronald Pickvance, appuie la thèse de l’authenticité de la découverte<ref>« Communiqué de presse : Affaire Van Gogh, la réponse des éditions du Seuil », site des éditions du Seuil, Modèle:Date- (en ligne).</ref>.

Le musée Van Gogh d'Amsterdam, par la voix de son conservateur en chef Louis Van Tilborgh, considère ce corpus comme une imitation postérieure aux années 1970<ref>Eric Bietry-Rivierre, « Dessins de Van Gogh : la contre-expertise hollandaise », dans Le Figaro du Modèle:Date- (en ligne).</ref>. Les experts ont conclu après examen des dessins et comparaison avec la collection que le musée possède, que ceux-ci contiennent des erreurs topographiques, et que l'encre utilisée, de couleur brunâtre, n'a jamais été utilisée par Van Gogh dans ses dessins<ref>Des dessins « inédits » de Van Gogh, contestés par le musée d’Amsterdam, Le Monde, 16 novembre 2016.</ref>.

Œuvres

Postérité

Reconnaissance

La veuve de Théo, Johanna Bonger, détient le rôle principal dans le processus de la valorisation de l'œuvre de Van Gogh. L'héritage de ce dernier lui est confié en 1891, après le décès de son époux<ref group=VK name=VK-11/>. Cependant, il ne faut pas oublier que Van Gogh était connu et apprécié de son vivant<ref name="Mercure1890"/>. Il est connu que Van Gogh a vendu une toile, mais rien ne prouve qu'il n'en ait pas vendu d'autres. D'ailleurs, il confie cette charge à son frère, marchand d'art reconnu de l'époque et il échange plusieurs tableaux avec ses amis<ref group=VK name=VK-13/>. Théo, qui n'a survécu que peu de temps à Vincent, organise une exposition de ses toiles dans son appartement, annoncée dans le Mercure de France en Modèle:Date-<ref group=VK name=VK-258/>. Par la suite, Johanna réussit à transformer cette collection d'art méconnue en une collection de grande valeur.

Fichier:Paul Gauguin 104.jpg
Paul Gauguin, Vincent van Gogh peignant les tournesols, 1888, Amsterdam, musée Van Gogh, Fondation Vincent van Gogh.

Pour surmonter ces moments difficiles, Johanna déménage en Hollande où elle retrouve le soutien de sa famille. Dès Modèle:Date-, elle fait venir chez elle une grande partie des tableaux restants de Van Gogh depuis Paris. Elle fait assurer les Modèle:Unité et les dessins pour une valeur de Modèle:Unité. Elle commence ainsi à montrer et à placer des tableaux aux Pays-Bas, puis à lire et à classer les lettres de Vincent. Elle récupère aussi les lettres qu'Albert Aurier possédait. En effet, Theo lui avait envoyé quelques lettres afin d'en faire publier des extraits. Cette même année, Émile Bernard publie dans le Mercure de France les lettres que Vincent lui a envoyées. En 1914, Johanna parvient à publier les lettres de Van Gogh après avoir rédigé une introduction<ref group=VK name=VK-273/>.

D'un autre côté, à Paris, le père Tanguy vend 13 peintures et un dessin. C'est le début d'un succès commercial qui se prolongera jusqu'à nos jours<ref group=VK name=VK-276/>. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, afin de faire connaître Van Gogh, Johanna organise des expositions : une à La Haye, une à Rotterdam, trois à Amsterdam et une nouvelle à La Haye. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une vingtaine d'expositions honorent déjà l'œuvre de Van Gogh aux Pays-Bas. À Paris, le Salon des indépendants de 1901 a également un impact important sur la reconnaissance de Van Gogh grâce aux demandes provenant de nouveaux collectionneurs, comme Ivan Morozov et Sergueï Chtchoukine, et les travaux entrepris par la critique Jacob Baart de la Faille, tel son catalogue raisonné publié en 1928<ref name=DeLaFaille1928/>. L'un des premiers acheteurs de toiles de van Gogh est Edgar Degas<ref>Lorenz Eitner, La Peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Europe, Hazan, 2007, coll. « Bibliothèque des arts », Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.

Les contacts que Johanna tisse avec des personnes influentes de son époque l'aident à s'imposer et à mieux faire connaître son beau-frère. Paul Cassirer est le premier à exposer et à vendre les œuvres de Van Gogh. Il en vend au moins 55, entre 1902 et 1911, d'une valeur totale de Modèle:Unité. Ambroise Vollard organise aussi deux expositions dans sa galerie en 1895 et en 1896. Julien Leclercq rassemble Modèle:Unité et Modèle:Unité pour une exposition en 1901 à la galerie Bernheim-Jeune<ref group=VK name=VK-280/>. La valeur des œuvres de Van Gogh commence à augmenter considérablement. Johanna Bonger arrive à placer plus de 70 tableaux et une trentaine de dessins au Stedelijk Museum Amsterdam. En même temps, elle reçoit les amateurs chez elle pour leur montrer les tableaux qu'elle possède. L'énergie mise pour la reconnaissance de ces œuvres est finalement récompensée par une grande valeur marchande. La reconnaissance du travail effectué par Van Gogh se concrétise par l'acquisition d'une nature morte de tournesols, en 1924, par la National Gallery de Londres, au prix de Modèle:Unité<ref group=VK name=VK-284/>. La femme de Theo est la principale ambassadrice de ce phénomène jusqu'à sa mort en 1925. À partir de cette date, la valeur de ses œuvres ne cesse d'augmenter. Par exemple en 1930, l'exposition du Museum of Modern Art de New York reçoit Modèle:Unité<ref name=Charensol1960/>.

En Allemagne, entre 1927 et 1931, Otto Wacker a vendu plusieurs dizaines de faux tableaux de Van Gogh, au moment où le peintre commençait d'être connu<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stefan Koldehoff, « The Wacker forgeries: a catalogue », in: Van Gogh Museum Journal, 2002, Modèle:P.lire en ligne. </ref>.

Renommée

Les réflexions sur Van Gogh divergent selon le point de vue choisi. Par exemple, Salvador Dalí s'exprime ainsi en 1972 sur ce peintre qu'il n'aime pas<ref name=DaliEntretien/> : Modèle:Citation Pour certains, sa vie, digne d’un héros romantique, en fait un mythe, celui du peintre incompris ou de l'artiste maudit<ref name=FrideCarrasat2006/>. Il est pauvre, dépressif, asocial, au tempérament de feu, etc. Pour d'autres, Van Gogh est un artiste complexe, intelligent et cultivé. Sa peinture est le Modèle:Citation. Quel que soit le point de vue choisi, Van Gogh est un peintre reconnu et admiré. Dans sa dernière lettre, trouvée dans sa poche le jour de son suicide, il écrit<ref group=Note name=FauteOrthographe/>,<ref group=Lettre name=LettreMA25/> : Modèle:Citation

Pour les historiens de l’art, Van Gogh est un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies. Par exemple, Derain et Vlaminck sont directement rattachés à l'art de Van Gogh, Modèle:Citation. Pour les amateurs d'art, il reste un maître à l’égal de Léonard de Vinci ou de Rembrandt avec une production très importante et une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour le grand public, son œuvre est aujourd'hui accessible dans les plus grands musées<ref group=Note>Notamment le musée Van Gogh (Amsterdam), le musée Kröller-Müller (Otterlo), le musée d'Orsay (Paris), la National Gallery (Londres), le musée des Beaux-Arts Pouchkine (Moscou), le musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), la Neue Pinakothek (Munich), ainsi que des musées au Japon et aux États-Unis.</ref>.

Dans la culture

Cinéma et télévision

Modèle:Catégorie principale

Poésie et littérature

  • 2019 : Van Gogh caché de Régis Moulu, recueil de 93 poèmes avec 9 illustrations choisies où l'écrivain utilise l'énergie qui transpire de ses peintures afin de "ressusciter son âme", édition Unicité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
  • 2023 : Stéphane Lambert, Vincent Van Gogh, l'éternel sous l'éphémère, Arléa.

Musique

Bande dessinée

Notes et références

Notes

<references group=Note />

Différences

<references group=Diff />

Références

Modèle:Références nombreuses

<references group=JLB> <ref name=JLB1-15>Modèle:Vol.1, Modèle:P.15</ref> <ref name=JLB6-38>Modèle:Vol.6, Modèle:P.38</ref> <ref name=JLB1-21>Modèle:Vol.1, Modèle:P.21</ref> <ref name=JLB1-95>Modèle:Vol.1, Modèle:P.95</ref> <ref name=JLB1-227>Modèle:Vol.1, Modèle:P.227</ref> <ref name=JLB2-11>Modèle:Vol.2, Modèle:P.11</ref> <ref name=JLB3-11>Modèle:Vol.3, Modèle:P.11</ref> <ref name=JLB3-75>Modèle:Vol.3, Modèle:P.75</ref> <ref name=JLB3-319>Modèle:Vol.3, Modèle:P.319</ref> <ref name=JLB3-361>Modèle:Vol.3, Modèle:P.361</ref> <ref name=JLB4-79>Modèle:Vol.4, Modèle:P.79</ref> <ref name=JLB4-11>Modèle:Vol.4, Modèle:P.11</ref> <ref name=JLB5-11>Modèle:Vol.5, Modèle:P.11</ref> <ref name=JLB6-76>Modèle:Vol.6, Modèle:P.76</ref> <ref name=JLB6-25>Modèle:Vol.6, Modèle:P.25</ref> <ref name=JLB6-Index>Modèle:Vol.6, « Index des œuvres de Van Gogh »</ref> </references>

<references group=M> <ref name=M2-30>Modèle:P.30</ref> <ref name=M2-31>Modèle:P.</ref> <ref name=M2-32>Modèle:P.32</ref> <ref name=M2-37>Modèle:P.37-38 et 40</ref> <ref name=M2-258>Modèle:P.258 La revue citée Der Sturm (« Le Combat »).</ref> </references>

<references group=Z> <ref name=Z-11>Modèle:P.11</ref> <ref name=Z-13>Modèle:P.13</ref> <ref name=Z-20>Modèle:P.20</ref> <ref name=Z-21>Modèle:P.21</ref> <ref name=Z-97>Modèle:P.97 et 100</ref> <ref name=Z-155>Modèle:P.155</ref> <ref name=Z-182>Modèle:P.182 ch.4 : Le fauvisme</ref> </references>

<references group=WM> <ref name=WM-333>Impressionnisme personnel, Les vergers en fleurs, Modèle:P.333</ref> <ref name=WM-340>Impressionnisme personnel, Les vergers en fleurs, Modèle:P.340</ref> <ref name=WM-66>Les modèles de sa jeunesse, Modèle:P.66-67</ref> <ref name=WM-15>La famille nombreuse, Modèle:P.15</ref> <ref name=WM-702>Vie et œuvre, Modèle:P.702</ref> <ref name=WM-15-20>La famille nombreuse, Modèle:P.15-20</ref> </references>

<references group=H> <ref name=H-8>Début de l'artiste, Modèle:P.8</ref> <ref name=H-24>Les autoportraits, Modèle:P.24</ref> <ref name=H-4>Introduction, Modèle:P.4</ref> <ref name=H-29>Japonisme, Modèle:P.29</ref> <ref name=H-30>Arles, Modèle:P.30</ref> <ref name=H-28>Japonisme, Modèle:P.28</ref> </references>

<references group=VK> <ref name=VK-11>Préface, Modèle:P.11</ref> <ref name=VK-12>Introduction, Modèle:P.12</ref> <ref name=VK-13>Introduction, Modèle:P.13</ref> <ref name=VK-258>L'héritière Johanna Bonger, Modèle:P.258</ref> <ref name=VK-264>L'héritière Johanna Bonger, Modèle:P.264</ref> <ref name=VK-273>L'héritière Johanna Bonger, Modèle:P.273</ref> <ref name=VK-276>L'héritière Johanna Bonger, Modèle:P.276</ref> <ref name=VK-280>L'héritière Johanna Bonger, Modèle:P.280</ref> <ref name=VK-284>L'héritière Johanna Bonger, Modèle:P.284</ref> </references>

Lettres

La numérotation utilisée est celle de 2009. <references group=Lettre> <ref name=Lettre2>Lettre no 2 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, La Haye, 13 décembre 1872 (N)</ref> <ref name=Lettre606>Lettre no 606 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, 7 mai 1888 (F)</ref> <ref name=LettreTheoAGachet>Lettre de Theodorus van Gogh à Paul Gachet, Paris, 9 mai 1890 (F)</ref> <ref name=Lettre893>Lettre no 893 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Auvers-sur-Oise, 28 juin 1890 (F)</ref> <ref name=LettreGauguin1>Lettre de Vincent van Gogh à Paul Gauguin, Arles, 17 octobre 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre640>Lettre no 640 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, 15 juillet 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre805>Lettre no 805 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Saint-Rémy-de-Provence, vers le 20 septembre 1889 (F)</ref> <ref name=Lettre600>Lettre no 600 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, vers le vendredi 20 avril 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre666>Lettre no 666 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, le 21 ou le 22 août 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre801>Lettre no 801 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Saint-Rémy-de-Provence, le 10 septembre 1889 (F)</ref> <ref name=Lettre783>Lettre no 783 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Saint-Rémy-de-Provence, le 25 juin 1889 (F)</ref> <ref name=Lettre676>Lettre no 676 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, le 8 septembre 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre495>Lettre no 495 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Nuenen, le 21 avril 1885 (N)</ref> <ref name=Lettre589>Lettre no 589 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, le 25 mars 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre590>Lettre no 590 de Vincent van Gogh à Willemien van Gogh, Arles, le 30 mars 1888 (N)</ref> <ref name=Lettre602>Lettre no 602 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, le Modèle:1er mai 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre673>Lettre no 673 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, le 3 septembre 1888 (F)</ref> <ref name=Lettre898>Lettre no 898 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh et Johanna van Gogh-Bonger, Auvers-sur-Oise, le 10 juillet 1890 (F)</ref> <ref name=LettreMA25>Manuscrit apparenté MA25 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Auvers-sur-Oise, le 23 juillet 1890 (F)</ref> <ref name=Lettre776>Lettre no 776 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Saint-Rémy-de-Provence, le 23 mai 1889 (F)</ref> <ref name=Lettre750>Lettre no 750 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, le 19 mars 1889 (F)</ref> <ref name=Lettre758>Lettre no 758 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, vers le 14-17 avril 1889 (F)</ref> <ref name=Lettre678>Lettre no 678 de Vincent van Gogh à Willemien van Gogh, Arles, le 9 et vers le 14 septembre 1888 (F) : Modèle:Citation voir Lettre no 678</ref> <ref group=Lettre name=Lettre535>Lettre no 535 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Nuenen, le 13 octobre 1885 (N)</ref> <ref group=Lettre name=Lettre309>Lettre no 309 de Vincent van Gogh à Anthon van Rappard, La Haye, le 8 février 1883 (N)</ref> <ref group=Lettre name=Lettre310>Lettre no 310 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, La Haye, le 13 octobre 1883 (N)</ref> <ref group=Lettre name=Lettre816>Lettre no 816 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Saint-Rémy-de-Provence, le 3 novembre 1889 (F)</ref> <ref group=Lettre name=Lettre533>Lettre no 533 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Nuenen, le 4 octobre 1885 (N)</ref> </references>

Annexes

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Bibliographie

Biographies
Catalogues d'expositions
Peintures et dessins
Autres

Documentaires

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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