La Tronche

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Modèle:Infobox Commune de France

La Tronche est une commune française, limitrophe de Grenoble, située dans le département de l'Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dénommée « paroisse de Saint-Ferjus » jusqu'en 1790, la commune de La Tronche est située dans la proche périphérie de Grenoble, au nord-est de cette ville et de son agglomération. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous l'impulsion de la forte croissance urbaine de Grenoble, des hôpitaux, civil et militaire, furent installés le long de la route nationale 90, puis le CHU Grenoble-Alpes, ainsi que plusieurs centres de recherche dans le domaine de la biologie cellulaire et moléculaire. Le quartier des Sablons situé au sud de la commune est resté longtemps agricole (hortillonnage). Il accueille le nouveau cimetière de Grenoble dénommé « des Grands-Sablons »<ref>Par opposition au nouveau cimetière communal de La Tronche, ouvert en 1941, dit « des Petits-Sablons ».</ref>, le polygone du Génie, qui fut une servitude militaire, et l'usine d'incinération Athanor gérée par Grenoble-Alpes Métropole<ref>Site de la métro, page sur la déchèterie de La Tronche, consulté le 8 avril 2019</ref>.

L'urbanisation de la commune s'est poursuivie à un rythme soutenu depuis les années 1950 pour atteindre Modèle:Nombre au Modèle:Date- avec une densité de Modèle:Nombre. La plupart des grandes propriétés ont été morcelées, et des immeubles collectifs ont vu le jour dans les quartiers Doyen-Gosse ou de La Carronnerie. Depuis le début des années 2000, les noyaux villageois des quartiers de la Petite Tronche et de la Grande Tronche, constitués de maisons de ville anciennes et vétustes, font l'objet d'une opération de réhabilitation.

Les habitants de La Tronche sont dénommées les Tronchois et les Tronchoises<ref>Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 7 avril 2019.</ref>. Modèle:Sommaire

Géographie

Fichier:Fort St Eynard - vue gén agglo abc3.JPG
Depuis le fort du Saint-Eynard, vue plongeante sur La Tronche et Grenoble.
Fichier:Map commune FR insee code 38516.png
Plan de la Tronche et des communes voisines.

Situation et description

Petite ville se présentant sous la forme d'une annexe résidentielle de Grenoble, dont elle est séparée par la boucle de l'Isère, la commune se compose primitivement de hameaux dispersés, selon une configuration typique de la vallée du Grésivaudan, au pied du mont Rachais (Modèle:Unité, point culminant de la commune) et des contreforts du mont Saint-Eynard (massif de la Chartreuse). Cette position abritée des vents du nord qui balaient ordinairement la ville de Grenoble est à l'origine d'un microclimat qui a valu à la commune sa réputation de Petit Nice. Cette clémence est soulignée par la présence, sur les flancs du mont Jalla et du mont Rachais, de plantes méridionales qui se développent facilement. La commune est établie dans une combe de terre noire<ref>Modèle:Lien web.</ref>, terre argilo-marneuse affleurant sur les pentes orientales du Grésivaudan, très fertiles pour l'agriculture.

Cette situation privilégiée d'une Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> attira dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la haute société dauphinoise, qui venait passer l'été dans de grands domaines de plaisance, quittant les étroits hôtels particuliers de la vieille ville parlementaire engoncée dans ses remparts. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la bourgeoisie industrielle prit le relais (familles Teisseire, Viallet, Papet, Cartier-MillonModèle:Etc.), faisant bâtir de belles villas noyées dans des parcs de verdure (la commune conserve un grand nombre d'arbres remarquables, notamment des cèdres bicentenaires), ainsi que sur la commune voisine de Corenc-Montfleury (famille Balthazar, les Bouchayer au château de la CondamineModèle:Etc.).

C'est aussi à cette époque que s'implantèrent de nombreuses communautés religieuses : les Petites Sœurs des pauvres, sur un terrain en bordure de l'Isère, grâce à la générosité du général Yermoloff ; les Sœurs de la Providence au mas Saint-Germain ; le carmel de Grenoble, chemin de Saint-Ferjus puis à leur retour dans les années 1920 chemin du Pont-Prouiller, dans l'ancienne propriété Eymard-Duvernay ; ou encore l'Étoile du Rachais, Grande-Rue. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle s'installèrent également, en bordure de la commune, le petit séminaire du Rondeau (1908), dans l'ancien couvent de Montfleury, puis le grand séminaire (1925), dans le prolongement du parc de la villa des Ombrages, résidence d'été des évêques de Grenoble.

Communes limitrophes

La commune est séparée de Grenoble (Modèle:Unité), préfecture de l'Isère et principale ville du département de l’Isère, par la boucle de l'Isère qui enserre le quartier grenoblois de l'Île-Verte. Au sud, les méandres de l'Isère séparent encore la commune de la plaine de Saint-Martin-d'Hères (Modèle:Nombre), où est implanté depuis les années 1960 le campus principal de l'université de Grenoble. Prolongement d'une même agglomération résidentielle, le chemin de la Carronnerie marque la limite avec Meylan (Modèle:Nombre), tandis que le torrent du Charmeyran la sépare du quartier de Montfleury, dépendant de la commune de Corenc (Modèle:Nombre). Enfin, le mont Rachais, longue échine nord-sud terminant le massif de la Chartreuse, et prolongé par le mont Jalla dominant l'Isère et qui porte les fortifications de la Bastille, marque la frontière avec Saint-Martin-le-Vinoux (Modèle:Nombre) et Quaix-en-Chartreuse (Modèle:Unité).

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Géologie

Le massif de la Chartreuse se termine vers le sud au niveau des communes de la Tronche, Grenoble et Saint-Martin-le-Vinoux par le promontoire du chaînon du mont Rachais, du mont Jalla et de la Bastille qui s'abaisse jusqu'à l'Isère à la porte de France. Cette échine rocheuse, dont l'ossature est constituée par la barre des calcaires tithoniques, plonge, monoclinalement dans son ensemble, en moyenne de Modèle:Unité vers le nord-ouest<ref>site Geol-Alp, page "La structure de l'extrémité méridionale du massif de la Chartreuse aux abords de Grenoble et son prolongement en Vercors, consulté le 8 avril 2019</ref>.

La partie haute de la commune est située sur les pentes de cet ensemble rocheux, alors que la partie basse repose sur les alluvions déposés par l'Isère et le cône de déjection du torrent du Charmeyran qui traverse le quartier de la Grande Tronche avant de rejoindre le secteur des sablons qui marque bien cette zone alluvionnaire par son appellation.

Climat

Modèle:Article connexe La commune de Tronche est située dans la cuvette grenobloise, laquelle possède un climat de type semi-continental (Cfb sur la classification de Köppen : "climat tempéré chaud, sans saison sèche, à été tempéré") à influences montagnardes du fait de l'environnement montagneux, bien que la station Météo France soit située à seulement Modèle:Unité d'altitude.

Les relevés suivants ont été effectués à la station Météo France de Saint-Martin-d'Hères, située sur le domaine universitaire à moins de trois kilomètres du territoire de La Tronche :

Modèle:Climat

Hydrographie

Fichier:Le ruisseau du Charmeyran (38).JPG
Le Charmeyran dans le secteur du chemin Duhamel.

Le territoire de la commune est délimité au sud par l'Isère, un des principaux affluents du Rhône qui la sépare de Grenoble (quartier de l'Île verte) et de Saint-Martin-d'Hères.

Un ruisseau descend de la montagne depuis le mont Rachais pour traverser la commune et rejoindre l'Isère à la hauteur du quartier des Sablons. Il s'agit du torrent du Charmeyran d'une longueur de Modèle:Unité<ref name=sandre>Modèle:Sandre.</ref>. Le cône de déjection de ce torrent recouvre la plus grande partie du territoire de la commune de La Tronche et plus particulièrement le secteur de la Grande Tronche et des Sablons où se situe le site de l'hôpital Albert-Michallon<ref>Modèle:Article</ref>.

Ce torrent a connu de nombreuses crues torrentielles, les plus notables s'étant produites en 1913, 1923, 1951, 1955, 1968 et 1971<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

La Tronche est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (43,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,4 %), zones urbanisées (33,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (2,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

La plaine alluviale de l'Isère est densément peuplée et urbanisée avec une importante emprise du centre hospitalier, d'une part, et du cimetière des Sablons, d'autre part. Les quartiers anciens se trouvent au pied des coteaux, le tissu urbain devient beaucoup moins dense dès que l'on gagne les pentes. Sur les hauteurs, la vigne et les pâturages ont laissé place aux arbres, la forêt couvre tout le nord de La Tronche (forêt domaniale de La Tronche).

Hameaux, quartiers, lieux-dits et écarts

Voici, ci-dessous, la liste complète des hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux de la commune de La Tronche, présentés selon un axe nord-sud et selon les références du « Plan de Ville » fourni par la mairie et l'office de tourisme local aux visiteurs.

  • Chantermerle
  • Pelletière
  • Maubec
  • le Gorget
  • la Vierge Noire
  • Pierre Mode
  • la Bergerie
  • la Pinotte
  • les Gouriots
  • Bellevue
  • la Grande Tronche
  • la Petite Tronche
  • la Carronnerie
  • le Sablon

Voies de communication et transports

Voies de communication

Principales routes

Le territoire communal est traversé depuis Grenoble par l'ancienne RN 90, déclassée en RD1090. Celle-ci permet de rejoindre le Grésivaudan et ses communes (Meylan, Saint-Ismier, Crolles et Le Touvet) ainsi que l'autoroute A41 à la limite du territoire communal de la commune voisine de Meylan. Cette autoroute permet de relier Grenoble à Genève par Chambéry et Annecy en permettant de rejoindre la commune de la Tronche et le CHU.

Routes secondaires

Le territoire communal est également traversé par d'autres routes départementales d'importances locales :

  • la RD 512 qui correspond à l'ancien tracé de la route nationale 512 qui relie Grenoble à Chambéry par le massif de la Chartreuse en franchissant le col de Porte ;
  • la RD519 qui rejoint la RD1090 après avoir traversé le quartier de La Petite Tronche depuis Grenoble et le pont des Hôpitaux.

Transports en commun

La Tronche a bénéficié dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la desserte du tramway de Grenoble à Chapareillan.

Modèle:Article connexe Depuis 1990, la commune est desservie par la liigne B du tramway de Grenoble du réseau exploité par la Semitag. Cette ligne comprend trois stations sur le territoire tronchois : l'arrêt La Tronche Hôpital qui dessert l'hôpital de La Tronche avec sa maternité, l'arrêt Michallon qui dessert l'hôpital du même nom et l'arrêt Grand Sablon qui dessert la partie orientale de la commune.

Les lignes 13, 41 et 42 de ce même réseau desservent également la commune avec au moins une correspondance avec une station de tramway.

Le territoire communal est également desservi par le réseau interurbain de l'Isère dénommé Transisère avec la ligne 6021 (La Tronche - Grand Sablon ↔ Saint-Nazaire-les-Eymes - Mairie).

Risques naturels et technologiques

Risques sismiques

Modèle:Article connexe L'intégralité du territoire de La Tronche est située en zone de sismicité Modèle:N°, comme l'ensemble des communes de l'agglomération grenobloise<ref>carte des zones de sismicité, Site de la préfecture de l'Isère</ref>.

Terminologie des zones sismiques<ref name="Légifrance_2010">Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance</ref>
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Risques d'inondation

La commune est concernée par le PPRI Isère amont, avec 28 autres communes situé dans la vallées de l'Isère en amont de Grenoble. Ce PPRI est établi en application des articles L.562-1 à L.562-9 du Code de l’environnement et qui affiche le risque d’inondation de l'Isère, calculé avec le débit de la plus forte crue connue (crue historique de 1859), considérée comme la crue de référence bi-centennale<ref>Site de la préfecture de l'Isère, document sur le Plan de Prévention du Risque Inondation de l’isère, dans la vallée du Grésivaudan..., consulté le 8 avril 2019</ref>.

Autres risques

La Tronche est une des trente-sept communes du département de l'Isère classée pour le risque incendie de forêt<ref>Site isere.gouv.fr page sur les arrêtés préfectoraux du 02 juillet 2007.</ref>.

Toponymie

Modèle:Vide

Histoire

Modèle:Article connexe

Préhistoire et Antiquité

C'est autour de la Grande Rue, partie d'une ancienne voie romaine, que se sont progressivement développés des hameaux, successivement, depuis le quartier de Saint-Laurent à Grenoble : la Petite Tronche, célèbre pour ses ateliers de faïence sous l'Ancien Régime, le Péage, à l'embranchement de la route de Chartreuse, où les Dominicaines de Montfleury percevaient une taxe, que leur avait donné le dernier Dauphin Humbert II, la Grande Tronche, enfin.

Des monnaies gauloises ont été trouvées dans le sous-sol de La Tronche. Une grande ferme gallo-romaine, dont le centre devait être à La Ville (actuelle commune de Meylan), couvrait l'essentiel du territoire communal. L'actuel cimetière ancien fut le premier site d'inhumation de la ville romaine de Gratianopolis, des sarcophages gallo-romains y ont été retrouvés. L'un d'eux a livré une belle inscription paléochrétienne sur marbre dédiée à Populonia, de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (« dans ce tombeau repose en paix, de bonne mémoire, la jeune Populonia, servante de Dieu, qui, dans l’espoir de la résurrection par la miséricorde du Christ, vécut 25 ans et mourut le jour des Ides d’octobre, douzième année de l’indiction »). Il existait aussi une autre nécropole, à la limite du territoire communal, non loin de Saint-Laurent, avec une église sous le vocable de Saint-Sixte dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Moyen Âge et Temps modernes

Le centre religieux de la paroisse, qui sous l'Ancien Régime groupait tous ces hameaux sous le nom de Saint-Ferjus, était situé à l'écart de cet axe de circulation, plus au sud, à l'emplacement actuel du cimetière ancien. C'est ici que fut déposé le corps de saint Ferjus (Ferreolus en latin), évêque de Gratianopolis, assassiné vers 660 sur les ordres du maire du Palais Ebroïn. Ferjus avait l'habitude de se rendre de l'autre côté de l'Isère, au pied du mont Esson (aujourd'hui mont Rachais), pour prêcher en plein air, lorsqu'un jour, l'un des auditeurs se saisit soudainement d'une perche de saule, la lança sur la tête de l'évêque, le tuant sur le coup. Ses complices s'élancèrent sur le corps de l'évêque et allèrent le jeter dans un four à pain allumé situé non loin de là. Les fidèles recueillirent les cendres et les déposèrent dans un tombeau au cimetière de Gratianopolis, l'actuel cimetière ancien de La Tronche. Lieu de pèlerinages, une chapelle y fut édifiée, reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme église paroissiale.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une statue de la Vierge Noire fut découverte par un vigneron du hameau de la Pinotte, le dénommé Guigue, sous le soc de sa charrue. Transportée deux fois de suite par l'évêque, soucieux de contrôler la ferveur locale, à la collégiale Saint-André de Grenoble, la statue fut retrouvée à chaque fois à la Pinotte, où une chapelle fut finalement érigée. L'actuelle statue, dont le visage est noirci, est en pierre, et date de 1441. La Vierge-Noire demeure un lieu de pèlerinage local, en particulier pour les jeunes femmes cherchant un mari, le premier dimanche de mai.Modèle:Cn

Sur les points élevés du coteau à Rosans, Mantone, à Montvinoux, La Pinotte par exemple, plusieurs maisons ont conservé des meneaux, meurtrières, fenêtres grillagées, antérieures au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, vestiges d'anciennes maisons fortes, très nombreuses dans la vallée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sous le règne d'Humbert II, dernier dauphin (1333-1349), un atelier fut installé à la Grande Tronche pour la fabrication des monnaies delphinales. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce sont les fabriques de faïences qui firent la réputation de La Tronche. La dernière ferma en 1870.

Époque contemporaine

En 1790, la paroisse de Saint-Ferjus, érigée en commune, prend le nom de La Tronche. Contrairement à la plupart des communes, elle a conservé ce nom jusqu'aujourd'hui. L'ancienne église paroissiale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, située au milieu du cimetière, est remplacée en 1846 par un édifice situé plus près des habitations, l'actuelle église Saint-Ferjus. Sur le site de l'ancienne église est édifiée en 1866 une chapelle néo-romane, surmontée d'une statue du saint évêque martyr, par Paul Virieu.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:La Tronche, au pied du Saint-Eynard, vue générale au début du siècle.jpg
Vue générale de La Tronche, au pied du Saint-Eynard, carte postale du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville compte de nombreuses pensions de famille abritant des persécutés du nazisme. Directrice de la pension protestante Brise des Neiges, Éva Péan-Pagès a caché 120 réfugiés, dont 96 Juifs. Ceci lui a valu de recevoir, à titre posthume, le titre de « Juste parmi les nations »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce titre est décerné par l’État d’Israël aux non-juifs qui, au risque de leur vie, ont préservé des juifs de la déportation. D'autres juifs trouvèrent refuge dans des communautés religieuses. En Modèle:Date-, 84 Juifs étrangers et une centaine de Juifs français habitaient la commune de La Tronche<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, la « petite Nice des Alpes ».

L’avenue des maquis du Grésivaudan (ancienne route de Chapareillan) témoigne de ce passé historique. De nombreux résistants ont marqué l’histoire locale par leur courage et leur persévérance : le doyen René Gosse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Louis Nal, André Didier.

Jusqu’en 1950, La Tronche reste une bourgade où les terres sont consacrées à la vigne et aux cultures. Les coteaux du Rachais, abrités du vent et exposés au soleil levant, portent un vignoble depuis le Moyen Âge. Avec l’ouverture de l’hôpital civil en 1913 et de la route nationale 90 (de Grenoble au col du Petit-Saint-Bernard), la ville se développe. Les cultures vont alors laisser la place aux constructions : des habitations, le quartier Doyen Gosse avec un centre commercial, des écoles, l’église Notre-Dame du Rosaire, la piscine, le stade et des gymnases.

En 2020 ont lieu les premières vendanges sur les coteaux de la Bastille, marquant la reprise de la production de la famille Gras, arrêtée au début des années 1970.

Politique et administration

Administration municipale

Fichier:La tronche mairie.jpg
Mairie de La Tronche.

Le conseil municipal de La Tronche est composé de vingt-neuf membres : quatorze femmes et quinze hommes, dont un maire, huit adjoints au maire et vingt autres conseillers municipaux<ref>site de la ville de La Tronche, page sur le conseil municipal, consulté le 8 avril 2019</ref>.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexeGrenoble, ancienne ville parlementaire et précurseur de la Révolution française (journée des Tuiles, Assemblée de Vizille) reste marquée par une forte tradition socialiste et progressiste (notamment sous le mandat d'Hubert Dubedout)<ref>Modèle:Article.</ref>. Cependant, la rive droite du Grésivaudan (Corenc, La Tronche, Meylan), lieu de résidence de la bourgeoisie aisée, se démarque en choisissant le plus souvent des municipalités de droite. Toutefois, La Tronche, plus proche de Grenoble, abrite aussi des quartiers d'habitat collectif (Doyen-Gosse) destinés dans les années 1950 aux classes moyennes.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Enseignement

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipement sanitaire et social

Fichier:CHU de Grenoble (site Nord) en mai 2021.jpg
Hôpital Albert-Michalon en mai 2021.

Le CHU de Grenoble (CHUGA)

Modèle:Article connexe Installé au centre du campus santé, le CHU de Grenoble est divisé en plusieurs établissements dont l'hôpital civil, l'hôpital Michalon et différents pavillons dont le bâtiment de la direction générale. Ce lieu est également le centre de réception de tous les appels de l'ensemble des communes iséroises du Service d'aide médicale urgente via son centre de réception et de régulation des appels.

Le bâtiment du SAMU est situé derrière l'hôpital Michalon par rapport à la station de tramway.

La clinique du Grésivaudan

La clinique du Grésivaudan est un établissement comprenant un pôle neuropsychiatrique accueillant des adolescents et des jeunes adultes (15 - 25 ans), ainsi qu'un pôle Médecine et réadaptation. Sa capacité d'accueil est de 200 lits et places en hospitalisation complète et hospitalisation de jour<ref>Site sanitaire et social.com, page sur la clinique du Grésivaudan</ref>.

Le foyer départemental de l'enfance

Il s'agit d'un établissement public départemental dénommé « L'EPD le Charmeyran, du nom du torrent longeant son enceinte et comprenant un foyer de l'enfance, une pouponnière et un centre maternel. Celui-ci est situé à proximité de la faculté de médecine et de pharmacie. L'établissement comprend également d'autres structures de même nature situé dans l'agglomération et le Nord-Isère<ref>Site le dauphiné, article "Au Charmeyran, le ras-le-bol des personnels", consulté le 4 avril 2019</ref>.

Équipements et clubs Sportifs

La commune gère de nombreux équipements sportifs sur son territoire dont une maison des sports, le stade Louis Gaillard, une piscine municipale, deux gymnases (« Mérici » et « Doyen Gosse »), un terrain de pétanque et un terrain de tennis<ref>Site de la Ville de La Tronche, page sur les équipements sportifs, consulté le 8 avril 2019</ref>.

Équipements culturels

Modèle:...

Médias

Presse locale

Le Dauphiné libéré

La presse locale est dominée par le quotidien régional Le Dauphiné libéré, fondé en 1945, et dont le siège est situé à Grenoble dans le quartier Berriat. Ce quotidien fait partie du groupe Est Bourgogne Rhône Alpes. Son tirage quotidien est d'environ Modèle:Unité<ref name="dauphiné libéré"> Modèle:Lien web.</ref>.

Télévision

Le siège de France 3 Alpes est situé avenue du Grand-Sablon, non loin du cimetière du même nom.

Cultes

Culte catholique

La communauté catholique et les églises de La Tronche (Saint-Ferjus est cependant propriéte de la commune) dépendent de la paroisse Saint-Matthieu du Saint-Eynard, laquelle est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne<ref>Site de la paroisse St matthieu-Saint Eynard, consulté le 8 avril 2019</ref>. Le père Maurice Bolze a été curé de La Tronche de 1969 à 1993.

Depuis 1860, les Petites Sœurs des pauvres gèrent à La Tronche une maison de retraite, "Ma Maison". La Maison Saint-François-Xavier, 9 chemin de la Viotte, est la maison-mère de la province de France des Missionnaires de la Salette, qui desservent notamment l'église Notre-Dame Réconciliatrice à Grenoble.

Autres cultes

La commune dispose également d'un lieu de culte évangélique, 12 chemin de la Viotte à la Grande-Tronche.

Économie

Modèle:Unité sont enregistrées sur le territoire, dont Modèle:Unité et 122 établissements, la plupart étant des sociétés civiles immobilières<ref>site manageo "Liste des secteurs d'activités disponibles pour les entreprises implantées à La tronche", consulté le 8 avril 2019</ref>. Le principal employeur de la commune qui est également un des principaux employeurs de l'agglomération grenobloise est le CHU de Grenoble. Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France<ref>Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.</ref>,<ref>Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).</ref>.

La commune de La Tronche a pour particularité d'accueillir sur 40 % de son territoire des équipements publics intercommunaux destinés à l'ensemble des habitants de l'agglomération grenobloise. Parmi ces équipements, on peut citer :

  • l'usine d'incinération (UIOM) Athanor ;
  • les pompes funèbres intercommunales ;
  • le cimetière du Grand Sablon ;

Campus santé

<mapframe text="Établissements du campus santé (cliquer la carte)." width="300" height="300" zoom="15" longitude=5.74467 latitude=45.20058 align="right"> [

 {
   "type": "ExternalData",
   "service": "page",
   "title": "Grenoble Medicine Campus.map"
 }

] </mapframe> La Tronche accueille un pole santé et recherche exceptionnel en France en raison de sa proximité avec Grenoble. Le manque de place dans la ville centre et l'agrandissement nécessaire à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle imposent le transfert des hôpitaux civil et militaire sur sa commune voisine de La Tronche, les autres communes du sud de l'agglomération se trouvant alors trop éloignées d'une ville qui possède encore de vastes fortifications. La première implantation liée au monde médical est le vaste ensemble de l'asile des vieillards en 1894. Puis en 1910, s'installe l'hôpital militaire suivi trois ans plus tard de l'hôpital civil. En 1939, c'est à proximité de l'Isère que la clinique des Sablons destinée à la pédiatrie est ouverte.

En 1967, la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Grenoble se décentralise à son tour et s'installe en face de l'hôpital militaire, sur le domaine de la Merci, un site qui lui permettra de construire régulièrement de nouveaux bâtiments<ref>bbf.enssib.fr, La section médecine-pharmacie de la nouvelle Bibliothèque universitaire de Grenoble-La Tronche.</ref>. Dans les années 1970, l'extension de l'hôpital se poursuit avec la mise en service en 1974 du centre hospitalier universitaire dit Albert-Michallon et son Établissement français du sang. Depuis Modèle:Date-, la ligne B du tramway en provenance du quartier de l'Île-Verte traverse le site avant de rejoindre le domaine universitaire. En 1992, le musée grenoblois des sciences médicales ouvre ses portes dans l'ancienne chapelle de l'asile des vieillards.

Dans les années 2000, s'installent à proximité immédiate deux prestigieux centres de recherche dans le domaine de la biologie cellulaire et moléculaire avec l'Institute for Advanced Biosciences puis le Grenoble-Institut des neurosciences. En 2007, Biopolis, une pépinière en biotechnologies de 2 000 m2 s'installe à son tour dans le quartier, hébergeant des startups liées à la recherche médicale de pointe<ref>lessor.fr du 2 décembre 2016, Dix ans de Biopolis : en route pour Medtech City.</ref>. Trois semaines après sa prise de fonction, la ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, consacre un déplacement le Modèle:Date- à cette pépinière d'entreprises<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:La Tronche Hopital couple-enfant.JPG
Hôpital couple-enfant dans son parc.

En Modèle:Date-, la première tranche de l'hôpital couple-enfants est inaugurée à l'emplacement d'anciens bâtiments hospitaliers datant de 1913, puis en 2011, l’Institut de biologie et de pathologie de 27 500 m2 est inauguré à proximité du CHU<ref>reseau-chu.org du 24 juin 2011, Inauguration de l’Institut de biologie et de pathologie.</ref>. Cette même année, avec l'ouverture de la seconde tranche de l'hôpital couple-enfants qui accueille les urgences pédiatriques, les anciens locaux de la clinique des Sablons commencent à être démolis.

En 2012, le départ du Centre régional du service de santé des armées (CRSSA) ayant remplacé l'hôpital militaire après sa fermeture en 1983, laisse vacant un terrain de Modèle:Unité<ref>lessor.fr du 20 mars 2017, La Tronche : le service de santé des armées est cédé.</ref>. À l'horizon 2025, cet espace devrait accueillir entre autres, un centre de recherche en santé intégrative de Modèle:Unité porté par l'université Grenoble-Alpes<ref>communaute-univ-grenoble-alpes.fr du 23 février 2017, Biopolis, 10 ans d’innovation en biotech et medtech.</ref>. Par ailleurs, un plan de rénovation visant à restructurer le CHU à l'horizon 2020, prévoit la construction d'un nouveau bâtiment de Modèle:Unité regroupant la réanimation chirurgicale et médicale avec un héliport de trois places sur le toit de l'édifice<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'agence départementale de la Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social (MNH) est installée dans le quartier des Sablons, non loin du CHU.

Secteur industriel et commercial

Un magasin appartenant à une grande enseigne française de distribution d’articles de sport est installé près du CHU de Grenoble<ref>Site société.com, page sur l'établissement Décathlon à La Tronche</ref>. Un petit centre commercial comprenant quelques boutiques est installé dans le quartier Doyen-Gosse, près de la piscine municipale.

Secteur agricole

La Tronche est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine religieux

Fichier:Eglise Saint Ferjus - La Tronche.JPG
Église Saint-Ferjus
  • L'église paroissiale Saint-Ferjus (1846) a été reconstruite dans le quartier de la Pallud, en remplacement de l'ancienne église qui se situait dans l'enceinte du cimetière (citée dans le cartulaire de saint Hugues, ecclesia sancti Ferreolis). Elle abrite une célèbre peinture du peintre Ernest Hébert, la Vierge de la Délivrance, installée en 1874 dans l'église paroissiale, pour accomplir un vœu formulé pendant la guerre franco-prussienne. L'église conserve aussi une croix de procession du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, classée. Dans le chœur, tableaux de sainte Anne avec la Vierge enfant, à gauche, et de saint Ferjus, à droite. Orgue Schwenkedel (1965).
  • Chapelle de la Vierge-Noire, au mas de la Pinotte, lieu d'un pèlerinage local depuis le Moyen-Âge. Le chemin qui y conduit depuis Grenoble a gardé le nom de chemin de la Procession. La statue actuelle est du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • Église Notre-Dame-du-Rosaire (1960, Maurice Novarina architecte), depuis 2003 labellisée [[Liste des édifices labellisés « Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère|« Patrimoine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle » de l'Isère]].
  • Ancien Carmel de Grenoble, chemin du Pont-Bottu (aujourd'hui direction diocésaine de l'enseignement catholique). Bâtiments du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • "Ma Maison", maison de retraite des Petites Sœurs des pauvres, à la Petite Tronche entre l'Isère et les pentes du mont Jalla. Bâtiments reconstruits dans les années 2000 en remplacement de l'ancien couvent édifié en 1860.
  • La chapelle de l'hôpital civil des Sablons, conserve plusieurs objets provenant de l'ancienne chapelle de l'hôpital de Grenoble : statue de la vierge à l’enfant en bois doré et polychrome, lambris de chœur en bois sculpté et maître-autel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • Plusieurs chapelles privatives d'anciennes propriétés.
  • Cimetière ancien de La Tronche<ref>Modèle:Lien web.</ref> : lieu d'inhumation des notables de Gratianopolis (on y a découvert des sarcophages gallo-romains), cimetière de la paroisse depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de nombreuses personnalités y sont enterrées : l'historien André Fugier, l'archéologue Hippolyte Müller, le général Michel de Yermoloff, l'abbé Raillanne, précepteur de Stendhal, ainsi que de nombreuses sépultures anciennes de grandes familles grenobloises. À la destruction de l'ancienne église paroissiale, une chapelle a été construite en 1852, surmontée d'une statue de saint Ferjus.
  • Cimetière nouveau, dit cimetière du Petit Sablon, ouvert en 1941. Il borde le cimetière du Grand Sablon, ouvert par la ville de Grenoble dans les années 1960.

Patrimoine civil

Fichier:La Tronche Hopital civil.JPG
Hôpital civil de 1913.

La ville accueille le centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes, comprenant l'hôpital civil (olim Hôpital des Sablons) inauguré en 1913 dont une partie des bâtiments ont été conservés.

En raison de la présence de la maternité du CHU de Grenoble sur la commune de La Tronche, le nombre de personnes nées à La Tronche pour l'état civil est sans proportion avec la population réelle de la commune.

Le musée grenoblois des sciences médicales a été installé dans l'ancienne chapelle de l'asile des vieillards (1894), également appelée chapelle des tuberculeux après la Première Guerre mondiale. Le musée plonge dans l'histoire du prestigieux centre hospitalier universitaire de Grenoble de sa construction par Hugues de Chateauneuf, évêque de Grenoble, à nos jours en exposant des objets médicaux, les sculptures de bienfaiteurs, des tableaux et des dessins.

Propriétés notables

La Tronche, sur les flancs du Rachais autrefois couverts de vignes et dominée par la cime altière du Saint-Eynard, est depuis longtemps une villégiature recherchée par la haute société grenobloise, satisfaite de trouver à seulement 2 kilomètres de la ville de l'espace et un climat pur : abrité et doux l'hiver (ce qui permet d'y faire pousser des essences rares), plus frais l'été, protégé des vents toute l'année.

Montfleury

Les Dauphins eux-mêmes avaient choisi la colline de Montfleury comme résidence champêtre, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et chassaient dans les bois de La Tronche. Humbert II, dernier des Dauphins de Viennois, donna Montfleury et son fief, dont dépendaient les hameaux de La Tronche, à l'ordre dominicain, qui y demeura jusqu'à la Révolution (Couvent royal de Montfleury). À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les dominicaines se défirent de certaines terres, rachetées par la noblesse de robe du Parlement de Dauphiné, désireuses de s'y faire construire des résidences de plaisance dignes de leur rang, et manifestant leur réussite.

Fichier:La propriété Barral vers 1780.jpg
La propriété Barral vers 1780, depuis les bords de l'Isère.
Le mas de Saint-Ferjus

Le premier de ces grands domaines nobles fut le mas de Saint-Ferjus, ou domaine de la Merci : ce château, établi dans un parc somptueux près de l'ancienne église paroissiale et dominant l'Isère, fut bâti dans les dernières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le marquis de Dolomieu. Passé ensuite à la famille de Barral, ce fut le domaine privilégié des plaisirs et divertissements mondains du Grenoble des Lumières. Casanova y séjourna lors de son passage à Grenoble. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le domaine fut racheté, « au nom du Roy », par Gaspard Louis Caze de la Bove, en vue d'y installer le Jardin Botanique de la ville, créé en 1782 par Dominique Villars, et trop à l'étroit près de la porte de Bonne. Des travaux d'aménagement du jardin et des milliers de plantation furent réalisées, mais la Révolution mit un terme au projet. Joseph-Marie de Barral, marquis de Montferrat et premier maire de Grenoble, profite de sa mise en vente en 1792 pour racheter son ancien domaine. En 1830, la propriété est revendue au banquier grenoblois Gaillard, puis passe entre plusieurs mains avant d'être rachetée vers 1920 par l'ingénieur Charles Marre, qui rebaptise la propriété « mas de Saint-Ferjus » et la loue à Modèle:Mlle qui y établit une école, fermée en 1944 pour « pétainisme »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le domaine de 6 hectares est racheté en 1945 par le Conseil général, qui y installe une maison de l'Enfance. En 1967, la propriété est choisie pour le futur site de la Faculté de Médecine et de Pharmacie, en raison de sa proximité avec les hôpitaux, et le domaine est alors morcelé, plusieurs bâtiments modernes étant érigés dans le parc. Le corps central du château Barral ou mas de Saint-Ferjus abrite désormais les services administratifs du Secteur santé de l'Université-Grenoble-Alpes.

Fichier:Musée Hébert.JPG
Musée Hébert.
La Maison Hebert

Le Clos Hébert témoigne d'un autre type de ces domaines de plaisance affectionnés par la bourgeoisie grenobloise. Ancienne partie d'un domaine noble de 7,5 hectares du hameau de Civaty, comprenant maison de maître et orangerie (des fresques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont été dégagées dans une des pièces), la propriété est achetée par Amélie Durand, mère du peintre Ernest Hébert (1817-1908), un cousin de Stendhal, à la famille Taulier. Relais sur la route d'Italie, celui qui fut directeur de la Villa Médicis et peintre officiel du Second Empire aménage la demeure et ses jardins dans le style italien. Il meurt à La Tronche en 1908 et sa tombe est déplacée dans le parc par sa veuve, Gabrielle d'Uckermann. Elle y constitue un musée privé dès 1934, animé après sa mort par son fils adoptif, René Patris d'Uckermann (1897-1992), directeur littéraire des éditions Flammarion, et qui y reçoit nombre d'écrivains (Jules Romains, François Mauriac, Maurice Genevoix, Roger Peyrefitte...), et lègue la propriété en 1979 au Conseil général de l'Isère. La présentation reconstitue fidèlement l'atmosphère de vie du peintre, son mobilier et ses souvenirs dont le salon de Laetitia Bonaparte restauré. Il est ouvert au public tous les jours sauf le mardi. La maison d'Ernest Hébert est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date<ref name="PA00117298">Modèle:Base Mérimée.</ref>. Son parc de près de 2 hectares constitue un havre de verdure à 2 km du centre-ville de Grenoble. Le portail d'entrée provient de l'ancien couvent Sainte-Ursule de Grenoble fondé en 1695.

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Villa La Bérangère.
Autres propriétés

D'autres grandes propriétés anciennes sont groupées autour de l'avenue des Maquis du Grésivaudan. De l'autre côté du chemin Hébert, le château des Tilleuls, élégante bâtisse aux façades roses implantée dans un parc boisé, date de la fin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }}, propriété de l'avocat et ancien maire de Grenoble Frédéric Taulier (1806-1861), puis de ses héritiers, les familles Hébert de Champozou et Achard. Entre le clos Hébert et l'ancien Carmel, la propriété Novel est une ancienne demeure caractéristique des propriétés de notables grenoblois du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sa façade sud, percée de grandes fenêtres disposées régulièrement s’ouvre sur un vaste parc. Une partie des aménagements intérieurs et des décors des {{#switch: XVIII

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}} est conservée.

Au sud de son parc, La Bérangère est une grande bâtisse du début du siècle, en style basque, propriété à partir de 1929 de René Gosse, doyen de la Faculté des Sciences de Grenoble et grand résistant (arrêté par la Milice chez lui à La Tronche avec son fils Jean, assassinés à Saint-Ismier le Modèle:Date-). Son grand parc de 3 hectares fut le premier à être morcelé dans les années 1950.

Sur des terrains dépendant autrefois du domaine Hébert, dont ils ont été séparés à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la construction de la RN 90 (de Grenoble à Aoste, dite aussi route de Chapareillan, aujourd'hui avenue Maquis du Grésivaudan), la propriété Papet fut édifiée vers 1900 dans un parc de 2,5 hectares. Elle comprend une maison de maître de style classique et une ferme de style basque, Le Petit Trianon, construites par l'architecte parisien André Papet (1881-1915), propriétaire du château de Beaurevoir à Sassenage et l'un des promoteurs du béton armé à Grenoble (notamment l'immeuble Monoprix du 22 rue Lafayette). La propriété fut habitée par son fils, le peintre régional René Papet (né à La Tronche en 1913, mort pour la France à Chauchigny en Modèle:Date-), puis par la famille Grasset. Aujourd'hui morcelée, la propriété fait partie de la clinique du Grésivaudan, relevant de la Fondation Santé des Etudiants de France (clinique Dumas). Le parc a conservé de superbes cèdres centenaires.

D'autres grandes propriétés s'étagent sur les flancs du Rachais. Grande-Rue, la villa Brise des Neiges, construite en 1901 par Alphonse Vernet, a conservé des éléments de décor remarquables, en particulier le bel escalier donnant accès aux jardins. Transformée en maison de famille protestante en 1918, sa directrice, Mme Eva Péan-Pagès, donna refuge à de nombreux Juifs sous l'Occupation. Route de Chartreuse, un manoir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a conservé sa chapelle domestique. En surplomb de l'ancien chemin de la Procession qui conduisait à la Bastille, près de la Vierge Noire, La Pinote, ancien domaine noble vendu comme bien d'émigrés de la famille Lacoste, fut la propriété de Xavier Drevet, directeur de la revue Le Dauphiné (qui devient en 1904 Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné), et de son épouse la romancière dauphinoise Louise Drevet (1836-1898), le « Walter Scott dauphinois ». La terrasse de cette villa offre une vue incomparable sur la ville et les Grandes Alpes enneigées.

Fichier:Villa Brise des Neiges La Tronche.jpg
Escalier de la villa Brise des Neiges.

Patrimoine naturel

La Tronche est une des communes adhérentes du parc naturel régional de Chartreuse.

Patrimoine rural

Historique de la langue locale

Fichier:Dauphinois - carte linguistique du Dauphiné.png
Carte linguistique du Dauphiné : Le dauphinois est un dialecte arpitan parlé dans le nord du Dauphiné. La moitié sud du Dauphiné est quant à elle du domaine linguistique de l'occitan et de son dialecte local, le vivaro-alpin.

Le territoire de l'agglomération grenobloise se situe dans la partie centrale du Haut Dauphiné, dénommé Grésivaudan, terme lui même issu du nom de la ville, et donc dans la zone méridionale des patois dauphinois, lesquels appartiennent au domaine des langues dites francoprovençales ou arpitanes, au même titre que les patois savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens.

Historiquement, l'idée du terme francoprovençal, attribué à cette langue régionale parlée dans le quart centre-est de la France, différent du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques. Modèle:Article connexe

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

Modèle:Références

  • Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

  • François Boulet, Refuge et Résistance. La Tronche 1939-1945, Éditions Ampelos, 2016, 162 p.
  • Paul Dreyfus, Histoire du Dauphiné, Librairie Hachette, 1976, Modèle:ISBN

Articles connexes

Liens externes

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