Ed Wood (film)
Modèle:En-tête label Modèle:Autre Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Modèle:Infobox V3/Fin Ed Wood est un film de Tim Burton sorti en 1994. Il s'agit de la biographie du réalisateur Ed Wood, considéré comme « le plus mauvais réalisateur de tous les temps », qui se concentre sur son amitié avec Béla Lugosi et sur les réalisations de Glen or Glenda?, La Fiancée du monstre et Modèle:Langue. Johnny Depp interprète le rôle-titre alors que Martin Landau incarne Lugosi.
Tim Burton doit à l'origine être seulement le producteur du film avant de décider de le réaliser à la suite du renoncement de Michael Lehmann. Le projet est développé en collaboration avec Columbia Pictures mais la compagnie vend ses droits à Walt Disney Pictures en raison de la décision de Burton de tourner le film en noir et blanc. Le tournage se déroule à Los Angeles et dure un peu plus de trois mois.
À sa sortie, le film est un échec commercial mais est acclamé par la critique. Martin Landau est récompensé pour son interprétation par l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et le film remporte également celui du meilleur maquillage. De nombreuses libertés sont prises dans le film avec la vie d'Ed Wood et de son entourage de façon assumée, Tim Burton souhaitant mettre l'accent sur l'optimisme du personnage et la constitution autour de lui d'une famille d'élection lui permettant de mettre en œuvre sa passion de cinéphile.
Synopsis
En 1952, à Hollywood, Ed Wood cherche à percer dans l'industrie du cinéma. Il rencontre le producteur Georgie Weiss alors que celui-ci cherche à faire un film inspiré de l'histoire de Christine Jorgensen (la première personne à s'être fait opérer pour changer de sexe) et lui propose d'écrire le scénario. Peu après, Wood rencontre Béla Lugosi et les deux hommes deviennent rapidement amis. Wood persuade Weiss de le laisser réaliser le film car lui-même aime s'habiller en femme et en mettant en avant la participation de Lugosi au projet. Wood réalise son rêve en étant à la fois acteur, scénariste, réalisateur et producteur de Glen or Glenda? mais le film est un grave échec à la fois commercial et critique.
Dolores Fuller, la petite amie de Wood, l'encourage à persévérer et à trouver le financement de son nouveau projet, La Fiancée du monstre, en dehors du Modèle:Langue. Wood rencontre Loretta King et, à la suite d'un quiproquo, l'engage pour tenir le premier rôle féminin du film en pensant qu'elle a l'argent pour le financer. Le tournage commence mais est interrompu quand il s'avère que King n'a pas l'argent nécessaire pour financer la production. Wood réussit néanmoins à trouver un autre mécène et termine son film. Dolores, exaspérée par les travestissements de Wood et furieuse de n'avoir pas pu jouer le rôle qui avait été écrit pour elle, décide de le quitter lors de la soirée de fin de tournage. Peu après, Lugosi, souffrant de dépression et d'une addiction à la morphine, tente de se suicider mais Wood l'en dissuade et le pousse à suivre une cure de désintoxication. Wood rencontre ensuite Kathy O'Hara et entame une relation amoureuse avec elle, celle-ci ayant bien réagi quand Wood lui a dit qu'il aimait s'habiller en femme. Lors de la première de La Fiancée du monstre, les spectateurs en colère poursuivent l'équipe du film jusqu'à l'extérieur de la salle de cinéma.
Quelque temps plus tard, Lugosi meurt alors que Wood travaille sur un autre projet de film. Wood trouve un financement en persuadant les responsables d'une église baptiste que produire un film de science-fiction qui sera un succès leur fera gagner l'argent nécessaire pour tourner un film sur les apôtres. Il engage Tom Mason, un chiropracteur, pour remplacer Lugosi, car il lui trouve une ressemblance avec lui. Mais Wood accumule les déboires pendant le tournage de Modèle:Langue et est proche de tout abandonner après une querelle avec les baptistes. Il rencontre alors Orson Welles, son idole, dans un bar, et Welles lui redonne le courage de continuer. Wood termine le tournage de son film en s'accrochant à sa vision et, après la première du film, part se marier avec Kathy. Juste avant le générique de fin, de courtes biographies révèlent ce que sont devenus les principaux personnages du film.
Fiche technique
- Titre : Ed Wood
- Réalisation : Tim Burton
- Scénario : Scott Alexander et Larry Karaszewski d'après le livre Modèle:Langue de Rudolph Grey
- Musique : Howard Shore
- Maquillage : Rick Baker
- Photographie : Stefan Czapsky
- Montage : Chris Lebenzon
- Décors : Tom Duffield
- Costumes : Colleen Atwood
- Production : Tim Burton et Denise Di Novi
- Société de production : Touchstone Pictures
- Société de distribution : Buena Vista Pictures
- Budget : Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Pays de production : Modèle:Nobr
- Langue originale : anglais
- Format : noir et blanc - 1,85:1 - Dolby Digital - [[Format 35 mm|Modèle:Unité]]
- Genre : comédie dramatique, biographique
- Durée : 127 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis : Modèle:Date à New York et Los Angeles puis 7 octobre pour le reste du pays<ref name="DisneyAtoZ 2nd p 176">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Modèle:P.</ref>
- Canada : Modèle:Date
- France : Modèle:Date
Distribution
- Johnny Depp (VF : Damien Boisseau) : Ed Wood
- Martin Landau (VF : Bernard Haller) : Béla Lugosi
- Patricia Arquette (VF : Sabrina Perret) : Kathy O'Hara
- Sarah Jessica Parker (VF : Anneliese Fromont) : Dolores Fuller
- Bill Murray (VF : Bernard Alane) : Bunny Breckinridge
- Jeffrey Jones (VF : Michel Prud'homme) : Criswell
- Lisa Marie : Vampira
- George Steele (VF : Christian Pelissier) : Tor Johnson
- Juliet Landau (VF : Chiara Mastroianni) : Loretta King
- Mike Starr (VF : Jacques Frantz) : Georgie Weiss
- Brent Hinkley (VF : Frédéric Darie) : Conrad Brooks
- Max Casella : Paul Marco
- Ned Bellamy : Tom Mason
- G. D. Spradlin (VF : Pierre Fromont) : le révérend Lemon
- Vincent D'Onofrio : Orson Welles
- Sources et légende : Version française (VF) sur AlloDoublage<ref>Modèle:Lien web</ref>
Production
Genèse du film et scénario
Les scénaristes Scott Alexander et Larry Karaszewski ont l'idée d'écrire un film biographique sur Ed Wood alors qu'ils sont étudiants à l'USC School of Cinematic Arts<ref name="Salisbury193">Modèle:Harvsp</ref>. Alexander propose même de réaliser un documentaire sur Wood, Modèle:Langue, alors qu'il est en deuxième année à l'université ; toutefois Karaszewski pense qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Alexander et Karaszewski connaissent ensuite le succès commercial en tant que scénaristes avec Junior le terrible (1990) et sa suite mais sont irrités d'être considérés seulement comme des scénaristes de films familiaux<ref name="Comm">Modèle:Extrait vidéo</ref>. Ils écrivent un synopsis de dix pages pour Ed Wood et le proposent au réalisateur Michael Lehmann qu'ils ont connu à l'université<ref name="Salisbury193"/>. Leur travail s'inspire de Modèle:Langue, une biographie complète de Wood écrite par Rudolph Grey et comprenant des interviews de la famille et de l'entourage de Wood<ref name="Dwyer">Modèle:Article</ref>. Lehmann expose à son tour le synopsis à la productrice Denise Di Novi, avec qui il a travaillé sur le film Fatal Games<ref name="Comm"/> et qui a collaboré avec Tim Burton sur Edward aux mains d'argent, Batman : Le Défi et L'Étrange Noël de monsieur Jack. Un accord est conclu pour faire le film, avec Lehmann en tant que réalisateur et Burton et Di Novi comme producteurs<ref name="Baecque104">Modèle:Harvsp</ref>.
En lisant Modèle:Langue et des lettres de Wood, Burton est saisi par le fait que Wood Modèle:Citation<ref name="Dwyer"/>. À cette époque, il est contacté par Columbia Pictures pour diriger Mary Reilly, avec Winona Ryder dans le rôle-titre, mais il abandonne ce projet quand Columbia décide d'accélérer cette production et choisit Julia Roberts à la place de Ryder<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Dans le même temps, Lehmann est engagé sur Airheads et Burton décide de réaliser Ed Wood en se mettant immédiatement au travail<ref name="Hanke">Modèle:Harvsp</ref>. Lehmann reste sur le film en tant que producteur délégué ; Alexander et Karaszewski écrivent un scénario de cent cinquante pages en six semaines<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Burton lit cette première version et accepte aussitôt de réaliser le film tel qu'il est écrit, sans aucune réécriture<ref name="Salisbury193"/>. Ce projet lui donne l'occasion de faire un film plus centré sur les personnages que sur le style. Il déclare dans un entretien : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. La relation entre Wood et Béla Lugosi dans le script fait écho à celle ayant étroitement uni Burton à son idole Modèle:Incise Vincent Price<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Burton raconte dans une interview que Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Choix des interprètes
Burton rencontre Johnny Depp, avec qui il a déjà collaboré pour Edward aux mains d'argent, pour lui proposer le rôle principal et les deux hommes se mettent d'accord en seulement dix minutes. Depp, qui est alors déprimé et a perdu l'envie de jouer, est déjà familier avec l'œuvre de Wood que John Waters lui a fait découvrir. Il saisit donc cette occasion qui lui est donnée d'aborder un nouveau registre tout en s'amusant et retrouve son enthousiasme pour le cinéma en travaillant avec Martin Landau<ref name="Arnold">Modèle:Article</ref>. Pour trouver sa façon de représenter Wood, Depp étudie le jeu d'acteur de Mickey Rooney, Ronald Reagan et Casey Kasem<ref name="Clark">Modèle:Article</ref>,<ref name="Hanke"/>. Il trouve en effet que l'optimisme aveugle de Reagan est parfait pour Wood et emprunte le débit vocal de Kasem ainsi que son ton Modèle:Citation<ref name="Arnold"/>. L'acteur déclare à propos de son personnage : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
À propos du choix de Martin Landau, Burton affirme qu'il Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Landau est hésitant à accepter le rôle car il ne désire pas tomber dans la caricature et déclare à Burton : Modèle:Citation<ref name="Landau"/>. Il se prépare pendant le tournage du film Intersection (1994), qui lui laisse beaucoup de temps libre, en étudiant trente films et six interviews de Lugosi sur une période de 1931 à 1956<ref name="Landau"/>. Il s'applique à ne pas forcer son interprétation afin de ne pas accentuer le côté déjà très théâtral de Lugosi<ref name="French"/> et étudie les sonorités du hongrois, langue natale de Lugosi dont il a conservé l'accent toute sa vie<ref name="Landau"/>. Rick Baker crée la prothèse de maquillage de Landau de façon qu'il ressemble à Lugosi tout en cherchant à réduire au maximum le maquillage afin que l'acteur puisse utiliser son visage pour faire passer des émotions<ref name="French">Modèle:Article</ref>. L'application quotidienne du maquillage prend néanmoins deux heures et demie et, sur le tournage, même sa fille Juliet, qui interprète le rôle de Loretta King, a du mal à reconnaître son père<ref name="Landau">Modèle:Article</ref>.
Pour interpréter Dolores Fuller, Burton choisit Sarah Jessica Parker pour sa ressemblance physique et sa voix stridente qu'elle sait rendre agaçante, et pour interpréter Kathy O'Hara, le réalisateur souhaite avoir une actrice qui possède à la fois du charisme et de la gravité et se déclare Modèle:Citation que Patricia Arquette accepte le rôle<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette dernière rencontre la véritable Kathy O'Hara pendant le tournage<ref>Modèle:Article</ref>. Tim Burton souhaite avoir une distribution qui soit un mélange de vedettes et d'inconnus et engage donc des débutants comme Lisa Marie, sa fiancée à cette époque, et l'ancien catcheur George Steele aux côtés d'interprètes confirmés tels que Bill Murray et Jeffrey Jones, qui a déjà tourné avec Burton sur Beetlejuice (1988)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Tournage
Le film est initialement produit avec Columbia Pictures comme partenaire mais, lors d'essais un peu avant le début du tournage, Burton et Landau se demandent de quelle couleur étaient les yeux de Béla Lugosi. Le réalisateur décide alors de tourner le film en noir et blanc Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mark Canton, le président de Columbia, s'y oppose à moins que le studio n'obtienne un droit de regard<ref>Modèle:Harvsp</ref> mais Burton insiste pour avoir un contrôle créatif total<ref name="Salisbury200201">Modèle:Harvsp</ref>. En avril 1993, soit un mois avant la date prévue du début du tournage, Canton met alors en vente les droits de développement du film<ref>Modèle:Article</ref>. Plusieurs autres studios sont tout de suite intéressés par le rachat des droits et Burton choisit d'accepter l'offre de Walt Disney Pictures par l'entremise de sa filiale Touchstone Pictures. Avec un budget assez modeste de Modèle:Unité, Disney ne pense pas que le projet soit risqué et accorde à Burton une autonomie complète. De son côté, Burton accepte d'être payé au tarif syndical pour son travail de réalisateur sur le film<ref name="Salisbury200201"/>.
Le tournage, qui se déroule entièrement à Los Angeles et dans ses environs<ref>Modèle:Lien web</ref>, commence le 5 août 1993 et se termine le 17 novembre<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Robb123">Modèle:Ouvrage.</ref>. En raison du tournage en noir et blanc, un soin particulier est apporté à l'éclairage des scènes<ref name="Comm"/> ainsi qu'à la couleur des décors et des vêtements, certaines couleurs, comme le rouge, ressortant de manière inégale en noir et blanc<ref>Modèle:Extrait vidéo</ref>. Kathy Wood vient assister au tournage pendant une journée et donne à Johnny Depp le portefeuille et le répertoire de son mari<ref name="Robb123"/>.
Tim Burton privilégie autant que possible le tournage en extérieurs plutôt qu'en studio<ref name="Comm"/>. La scène de La Fiancée du monstre où Lugosi se bat contre une pieuvre géante est recréée à Griffith Park sur les lieux de son tournage d'origine, alors qu'Ed Wood a vécu dans le même appartement que celui du film<ref name="locations">Modèle:Lien web</ref>. La rencontre entre Wood et Orson Welles est filmée dans le restaurant Musso & Frank Grill et celle de la première de Modèle:Langue à l'Orpheum Theatre<ref name="locations"/>. Les mentions biographiques révélant à la fin du film ce qu'il est advenu d'Ed Wood et de son entourage sont ajoutées pendant la postproduction, après une projection test à l'issue de laquelle de nombreux spectateurs se posent la question<ref name="Comm"/>.
Bande originale
Howard Shore remplace Danny Elfman, partenaire habituel des films de Burton, pour composer la musique en raison d'un différend artistique qui a opposé Burton à Elfman pendant L'Étrange Noël de monsieur Jack et à cause duquel les deux hommes restent brouillés pendant quelque temps<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Burton choisit Shore car il aime beaucoup sa façon d'utiliser Modèle:Citation et qu'il souhaite que la bande originale comporte des Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. La bande originale est un hommage aux films de science-fiction des années 1950. Ainsi, de nombreux morceaux incluent l'utilisation d'un thérémine, instrument de musique électronique à la mode à cette époque. Shore fait venir à Londres Lydia Kavina, petite-nièce de l'inventeur du thérémine et spécialiste mondiale de cet instrument, pour enregistrer la bande originale avec l'orchestre philharmonique de Londres. En attendant qu'elle obtienne un visa, Cynthia Millar enregistre certains morceaux en utilisant des ondes Martenot<ref>Modèle:Extrait vidéo</ref>.
Le musicien Korla Pandit, célèbre dans les années 1950, participe au film en faisant un caméo dans le rôle d'un claviériste hindou lors de la soirée de fin de tournage de La Fiancée du monstre<ref name="Comm"/>. Le thème principal du Lac des cygnes est utilisé lors de scènes tragiques concernant Bela Lugosi, en référence au film Dracula (1931), qui utilise cette musique dans son générique d'ouverture<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Accueil
Sortie du film et box-office
La première du film a lieu au Lincoln Center le Modèle:Date dans le cadre du festival du film de New York<ref>Modèle:Article</ref>. Le film sort dans deux cinémas, à New York et Los Angeles, le 28 septembre, puis dans tous les États-Unis et au Canada le 7 octobre dans Modèle:Unité. Il rapporte au total seulement Modèle:Unité dans ces deux pays<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce qui en fait le plus gros échec commercial de la carrière de Burton. Il réalise Modèle:Unité en France et Modèle:Unité en Allemagne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au sujet de cet échec, Burton déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Accueil critique
Le film est très bien accueilli par la critique, recueillant 92 % de critiques favorables, avec un score moyen de Modèle:Fraction et sur la base de soixante critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur le site Metacritic, il obtient un score de Modèle:Fraction, sur la base de dix-neuf critiques collectées<ref name="metacritic">Modèle:Lien web</ref>. En 2008, le magazine [[Empire (magazine)|Modèle:Langue]] le classe à la Modèle:Nobr dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps<ref>Modèle:Lien web</ref>. La revue Cahiers du cinéma le classe au Modèle:8e de sa liste des meilleurs films de 1995<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Roger Ebert, du Chicago Sun-Times, donne au film Modèle:Nombre Modèle:Nobr, estimant que Tim Burton a su célébrer Modèle:Citation, saisi de façon convaincante par la photographie en noir et blanc, que Johnny Depp joue avec Modèle:Citation et que Martin Landau délivre une Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Peter Travers, de Rolling Stone, juge de façon positive la décision de Burton de ne pas avoir réalisé une satire ou une parodie de la vie de Wood, affirmant qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien archive</ref>. Janet Maslin, du New York Times, évoque un Modèle:Citation, sombre et brillant à la fois, porté par un Depp à Modèle:Citation et un Landau Modèle:Citation, et regrette seulement son Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Owen Gleiberman, d'Entertainment Weekly, donne au film la note de A, évoquant une Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mark Salisbury, du magazine [[Empire (magazine)|Modèle:Langue]], donne au film Modèle:Nombre Modèle:Nobr, évoquant une Modèle:Citation, et soulignant les interprétations remarquables de Depp et Landau<ref>Modèle:Lien web</ref>. Michel Pascal, du Point, estime que le film est Modèle:Citation et que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour Isabelle Daniel, de Télérama, le film est Modèle:Citation où Burton, Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Olivier Kohn, de Positif, considère que Burton innove doublement en proposant pour la première fois une Modèle:Citation et en substituant le public Modèle:Citation de ses films précédents ce qui induit un effet aussi dérangeant que fascinant<ref name="Kohn"/>. Pour Antoine de Baecque, des Cahiers du cinéma, Burton retrouve Modèle:Citation tandis que le film Modèle:Citation<ref name="Cahiers">Modèle:Article</ref>.
Du côté des critiques négatives, Desson Howe, du Washington Post, reproche au film de n'effleurer que la surface du personnage de Wood sans aborder son côté le plus sombre et regrette que les personnages ne soient pas assez chaleureux, en dépit des interprétations amusantes de Depp, Landau et Bill Murray<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour Richard Corliss, de Time, le film démarre bien mais devient ensuite ennuyeux et est trop complaisant sans montrer le zeste de folie et la souffrance des marginaux présents dans les films précédents de Burton<ref>Modèle:Lien web</ref>. Rick Groen, du Globe and Mail, considère que cet hommage est Modèle:Citation<ref name="metacritic"/>. Gérard Lefort, de Libération, estime que le film est Modèle:Citation, une œuvre maniérée qui privilégie l'image aux personnages<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Distinctions
Le film obtient deux récompenses lors de la 67e cérémonie des Oscars, celles du meilleur maquillage et du meilleur acteur dans un second rôle, qui est attribué à Martin Landau, alors que le favori est Samuel L. Jackson, pour son rôle dans Pulp Fiction. À l'annonce du résultat, Jackson ne peut d'ailleurs retenir sa déception, laissant échapper un Modèle:Langue (« merde ») devant les caméras<ref>Modèle:Lien web</ref>. Landau remporte aussi le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle. Le film est présenté en sélection officielle lors du festival de Cannes 1995 et y reçoit un accueil poli mais froid<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Récompenses
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
1995 | |||
Oscars du cinéma | Meilleur acteur dans un second rôle<ref name="oscars">Modèle:Lien web</ref> | Martin Landau | |
Meilleur maquillage<ref name="oscars"/> | Rick Baker, Ve Neill et Yolanda Toussieng | ||
Golden Globes | Meilleur acteur dans un second rôle<ref name="globes">Modèle:Lien web</ref> | Martin Landau | |
Saturn Awards | Meilleur acteur<ref name="saturn">Modèle:Lien web</ref> | Martin Landau | |
Meilleure musique<ref name="saturn"/> | Howard Shore | ||
Screen Actors Guild Awards | Meilleur acteur dans un second rôle<ref>Modèle:Lien web</ref> | Martin Landau | |
NSFC Awards | Meilleur acteur dans un second rôle<ref name="NFSC">Modèle:Lien web</ref> | Martin Landau | |
Meilleure photographie<ref name="NFSC"/> | Stefan Czapsky |
Nominations et sélections
Analyse
Une biographie fantasmée
Au sujet des inexactitudes historiques du film, Tim Burton explique qu'il n'a pas cherché à faire un film totalement fidèle au niveau du réalisme mais a voulu faire transparaître l'optimisme d'Ed Wood, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il avoue d'ailleurs que les biopics lui paraissent en général Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il reconnaît qu'il a probablement dépeint Wood et son entourage d'une façon exagérément bienveillante, affirmant qu'il n'a pas voulu ridiculiser des personnes qui l'avaient déjà été pendant une bonne partie de leurs vies. Il a décidé de ne pas évoquer la partie la plus sombre de la vie de Wood parce que ses lettres n'y faisaient jamais allusion et demeuraient optimistes. À cet effet, Burton a voulu faire son film à travers le regard de Wood<ref>Modèle:Article</ref>. À propos des films de Wood, Burton affirme : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Ed Wood est un Modèle:Citation dont le destin à l'opposé de la Modèle:Langue à l'américaine en fait un sujet burtonien par excellence<ref name="Baecque108"/>. Burton filme sa carrière résumée en trois films sans porter de jugement sur son œuvre ou ses habitudes de travestissement. À ce sujet, il pense que la scène où Wood révèle à Kathy qu'il aime se travestir est la plus émouvante car c'est un exemple de Modèle:Citation<ref name="Baecque108">Modèle:Harvsp</ref>. La rencontre entre Wood et Orson Welles tout comme la première triomphale de Plan 9 from Outer Space sont imaginaires, des moments fantasmés par Burton<ref name="Cahiers"/>. Plan 9 n'a d'ailleurs même pas été projeté à Los Angeles à l'époque de sa sortie initiale<ref name="McMahan157">Modèle:Ouvrage</ref>.
Le film omet de faire référence à Hope Lininger, mariée à Béla Lugosi en 1955, et au fils de celui-ci, Béla Jr, alors adolescent<ref name="Hanke167"/>. Cette omission est voulue afin de concentrer l'attention sur la relation entre Wood et Lugosi<ref name="McMahan157"/>. Le personnage de Dolores Fuller tel qu'il est représenté dans le film est également assez éloigné de sa vraie personnalité, celle d'une femme dynamique et enjouée selon Ken Hanke. Fuller elle-même a critiqué la manière dont son personnage était représenté mais a apprécié le film : Modèle:Citation<ref name="Hanke167">Modèle:Harvsp</ref>.
Une passion de cinéphile
Pour Antoine de Baecque, le film est un Modèle:Citation avant tout. Ed Wood se trouve une Modèle:Citation qui se constitue autour de lui à travers des rencontres successives. Alors qu'Hollywood Modèle:Citation, Béla Lugosi devient son père, Tor Johnson, Vampira et le mage Criswell ses frères et sœurs : Modèle:Citation. Modèle:Citation permettant à Ed Wood de vivre son rêve de cinéphile<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La cinéphilie selon Burton est sensitive et non érudite. C'est une complicité, une Modèle:Citation et non la capacité à citer des dialogues par cœur<ref name="Baecque113"/>. Ed Wood se distingue par sa Modèle:Citation dans la puissance du cinéma, une passion sincère qui s'oppose à Modèle:Citation des érudits qui peuvent dresser la liste détaillée de ses erreurs techniques. Ed Wood est enchanté par la passion de son art, et chaque enregistrement de pellicule a pour lui valeur de relique. Il paraît même possédé à chaque fois qu'il dirige une scène, et cet envoûtement valide sa vocation de cinéaste<ref name="Baecque113">Modèle:Harvsp</ref>.
Selon Olivier Kohn, de Positif, le film est une réflexion directe sur le cinéma<ref name="Kohn"/>. Les films d'Ed Wood possèdent une Modèle:Citation car Wood et son entourage font figure d'intrus dans la société hollywoodienne. Wood et Lugosi ne séparent pas le cinéma de la vie, le travestissement et les cercueils font partie d'eux, et c'est ce passage sans transition du fictionnel au réel qui heurte la normalité. Comme Orson Welles, Wood est mis à l'écart par Hollywood à cause de sa passion, de son refus des règles. Si la critique ne les réunit pas par son évaluation esthétique, elle le fait en tant que Modèle:Citation. Notre société exclut les déviances, même innocentes, qui Modèle:Citation<ref name="Kohn">Modèle:Article</ref>.
Éditions en vidéo
Sur le marché vidéo, Ed Wood est d'abord distribué en VHS quelques mois après sa sortie au cinéma. Il sort en DVD le Modèle:Date en région 2<ref>Modèle:Lien web</ref> et le Modèle:Date en région 1<ref name="Allrovi">Modèle:Lien web</ref>. Cette version en DVD comprend un commentaire audio et plusieurs documentaires. La version en disque Blu-ray sort le Modèle:Date en région 1<ref name="Allrovi"/> et le Modèle:Date en région 2<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle ne comporte pas de bonus supplémentaires par rapport à la version en DVD.
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Aurélien Ferenczi, « Ed Wood », Télérama no 3284-3285,Télérama SA, Paris, Modèle:Page, Modèle:Date, Modèle:ISSN
- Modèle:Ouvrage
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