La Soupe aux choux (film)

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin La Soupe aux choux est un film français réalisé par Jean Girault, sorti en 1981.

Comédie mêlée de science-fiction, adaptation du roman du même nom de René Fallet paru en 1980, le film rassemble les acteurs Louis de Funès (dont c'est l'avant-dernier film), Jean Carmet et Jacques Villeret.

À sa sortie, le film est un succès commercial modéré — en comparaison des habituels succès de Louis de Funès — et reçoit des critiques majoritairement négatives de la part des professionnels. Cependant, il est considéré comme un film culte par le public et réalise toujours de bonnes audiences à la télévision.

Synopsis

Deux amis de longue date vivent dans un hameau campagnard. Ils sont septuagénaires et sont tout l'un pour l’autre. Claude Ratinier, dit Modèle:Citation, est un sabotier veuf. Francis Chérasse, dit Modèle:Citation à cause de sa bosse, est puisatier. Leur lieu-dit, les Gourdiflots, est totalement à l'écart de la vie moderne, dans le Bourbonnais, et ne comporte que leurs deux maisons qui sont des bâtisses agricoles anciennes. Négligeant totalement leur santé, chacun consomme cinq à six litres quotidiens de pinard en plus du perniflard.

Fichier:Expo Louis de Funès à Paris - 19.jpg
Copie du costume de La Denrée lors de l'exposition sur Louis de Funès à la Cinémathèque, en 2020.

Une nuit, à la suite d'un concours de pets auquel se sont livrés les deux compères, un extraterrestre débarque en soucoupe volante de la planète Oxo dans le jardin du Glaude. L'extraterrestre a entendu les flatulences et a cru qu'il s'agissait d'un langage lui demandant d'atterrir là. Il neutralise le Bombé qui allait ameuter tout le quartier. Le Glaude, comprenant par hasard que l'être est affamé, lui donne alors à manger de la soupe aux choux et le surnomme « la Denrée ». Ce dernier, qui ne s'exprime à ce stade que par des borborygmes, et appréciant le potage, en emporte sur sa planète.

Les allers-retours du visiteur créent des remous dans le voisinage mais le Glaude et la Denrée - qui parle désormais français - se lient d'amitié. Par ailleurs, les gendarmes ne prêtent que peu d'attention aux témoignages de quelques péquenauds venus affirmer avoir vu une soucoupe volante.

Peu après, l'extraterrestre propose au Glaude de venir le rejoindre sur sa planète pour qu'il fasse bénéficier tous les Oxiens des bienfaits de la soupe aux choux, mais celui-ci refuse en mettant en avant son amitié avec le Bombé. La Denrée repart avec un louis d'or du Glaude après avoir parlé de sa femme, « la Francine », morte dix ans plus tôt. Il prend l'initiative de faire ressusciter sa femme, reprenant vie âgée de seulement vingt ans.

Le décalage est flagrant entre les deux générations. La nouvelle Francine, affamée de vivre, veut profiter de la vie au lieu d'avoir à trimer sans en profiter comme dans sa version précédente. Elle s'en va au village et elle est prise en stop par la jeune Catherine Lamouette, du même âge qu'elle. Arrivées au village, elles font du shopping et la Francine s'habille à la dernière mode. De retour chez le Glaude, Francine prend un bain de soleil en petite tenue, ce qui fait exploser le Glaude qui ne la comprend pas. En colère, la Francine lui révèle qu'elle l'a trompé avec le Bombé alors qu'il était prisonnier durant la guerre à Berlin. Le Glaude s'en va faire avouer le Bombé en le menaçant avec un fusil. Ce dernier avoue, le Glaude lui pardonne. Pendant ce temps, Francine mène une vie de jeune fille de vingt ans : elle s'entiche d'un jeune homme aguicheur et quitte le Glaude profondément triste.

La Denrée revient sur Terre et annonce que la soupe aux choux a été considérée comme une source de plaisir, le « plaisir » étant une notion révolutionnaire sur Oxo. La Denrée a pris de l'avancement et propose au Glaude de venir sur la planète Oxo pour y planter des choux, faire de la soupe, vivre jusqu'à 200 ans comme lui, le Bombé et leur vieux chat. De plus, la Denrée rapporte le louis d'or après l'avoir fait dupliquer par centaines. La Denrée repart.

Durant ce temps, au village, le maire annonce la construction d'un parc d'attractions et d'un lotissement aux Gourdiflots. Il rend visite au Bombé et au Glaude pour leur exposer sa théorie sur « l'expansion économique » : parking, chaises longues, « rocher aux singes » et demander leur départ. La visite se termine mal et les deux vieux amis jettent le maire hors de leur propriété. En réplique, l'élu installe des grillages autour des deux maisons, transformant les deux compères en attraction locale, à leurs corps défendant. Bientôt des hordes de curieux viennent les observer, comme des bêtes curieuses.

Rattrapés par les péripéties de la vie moderne, le Glaude expose au Bombé déprimé et suicidaire les plans de la Denrée et lui révèle l'existence de ce dernier et de la planète Oxo. Ils décident d'émigrer vers Oxo. Avant de partir, le Glaude envoie à la Francine, qui est devenue serveuse, les louis d'or joints d'une lettre. La Francine se met à sangloter. Le film se termine avec la Denrée, le Glaude, le Bombé et le chat s'envolant joyeusement vers Oxo et un autre vaisseau emportant dans les étoiles les deux vieilles maisons des Gourdiflots.

Fiche technique

Fichier:Louis de funes 1978 ws 1-zoom.jpg
Louis de Funès (ici sur le tournage du film Le Gendarme et les Extra-terrestres en 1978), à la fois interprète principal et co-scénariste-adaptateur de La Soupe aux choux.
Production déléguée : Bernard Artigues

Distribution

Fichier:Jean Carmet 1991.jpg
Jean Carmet (ici en 1991) interprète Modèle:Citation, compère du Modèle:Citation.

Production

Genèse et développement

Modèle:Article détaillé

La Soupe aux choux est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de René Fallet, publié en Modèle:Date en France, aux éditions Denoël. Louis de Funès découvre le livre rapidement après sa parution, conseillé par son fils Patrick de FunèsModèle:Sfn ou son producteur Christian Fechner<ref>Histoires de tournages, bonus DVD du film (2002).</ref>, et Modèle:Citation. Christian Fechner, producteur Modèle:Citation de l'acteur depuis L'Aile ou la Cuisse en 1976, achète les droits d'adaptation du roman<ref name="Dicale2009 p498"/>. Louis de Funès rencontre l'écrivain et entreprend lui-même l'adaptation du roman, avec l'aide de Jean Halain<ref name="Dicale2009 p498"/>. Ce dernier, fils du réalisateur André Hunebelle et Modèle:Citation selon Christian Fechner<ref name="Dicale2009 p498"/>, a de nombreuses fois collaboré avec Louis de Funès à l'écriture de scénarios, dont celui de L'Avare.

Ensemble, ils suppriment certaines histoires périphériques présentes dans le roman afin de ne pas retarder l'intrigue principale<ref name="Dicale2009 p498"/>.

Globalement, le film est assez fidèle au livre. De nombreuses répliques culte y ont d'ailleurs été conservées mot pour mot.

Le réalisateur Yves Robert met en garde de Funès sur la complexité d'une adaptation de Fallet au cinéma, les précédentes étant rarement réussies, et, surtout, lui conseille de ne pas faire apparaître la scène de « pétomanie », absolument inmontrable<ref name="Azoulay">Modèle:Extrait vidéo</ref>.

Modèle:Citation bloc

Louis de Funès poursuit sa collaboration avec Jean Girault. Il avait aussi envisagé de travailler avec son ami Jean Chouquet, réalisateur pour la télévision, à qui il avait pensé confier L'Avare<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Distribution des rôles

Un homme souriant tenant dans son bras un César, statuette dorée.
Jacques Villeret (ici en 1999, avec son César du meilleur acteur pour Le Dîner de cons) incarne Modèle:Citation, rôle qui le révèle au grand public.

Dès le début du projet, Louis de Funès envisage Jean Carmet pour le rôle du « Bombé »<ref name="Dicale2009 p500">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils avaient souvent joué ensemble à l'époque où Louis de Funès n'était pas connu (c'est-à-dire avant Le Gendarme de Saint-Tropez en 1964)<ref name="Dicale2009 p500"/>. Depuis, Jean Carmet est lui aussi devenu célèbre — tardivement, comme de Funès — avec des rôles importants à partir des années 1970<ref name="Dicale2009 p500"/>. Dans une de ses premières lettres à René Fallet, en Modèle:Date-, de Funès évoquait aussi Jean Lefebvre pour le rôle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jacques Villeret incarne l'extraterrestre venu de la planète Oxo et surnommé Modèle:Citation par « le Glaude ». Christian Fechner désirait que Louis de Funès tourne une nouvelle fois aux côtés d'un comédien de la jeune Modèle:Citation, après Coluche dans L'Aile ou la Cuisse<ref name="Dicale2009 p499"/>. Outre Villeret, un autre jeune acteur était pressenti pour tenir le rôle : Olivier Lejeune, qui avait déjà côtoyé Louis de Funès sur le tournage des Aventures de Rabbi Jacob<ref>Modèle:Lien web</ref>. Celui-ci correspondait plus au physique du personnage du roman, Modèle:Citation, et était soutenu par Jean Girault<ref name="Lejeune FB">Olivier Lejeune, Témoignage sur La Soupe aux choux, sur Facebook, 3 novembre 2017.</ref>. Après des essais passés devant le producteur, le réalisateur et Louis de Funès, le rôle est confié à Jacques Villeret<ref name="Lejeune FB"/>. Louis de Funès l'avertit toutefois : Modèle:Citation, conscient des risques qu'il y a à tourner avec lui. Bien que n'étant pas son premier film, La Soupe aux Choux aura véritablement lancé la carrière de Jacques Villeret qui jusqu'alors Modèle:Citation en tournant des films aux genres et ambitions très divers (notamment avec le réalisateur Claude Lelouch)<ref name="Dicale2009 p499">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le rôle d'Amélie Poulangeard, la vieille folle du village, est confié à Claude Gensac que Louis de Funès apprécie avoir à ses côtés lors de tournages et qui a souvent joué l'épouse de ses personnages au cinéma (dont Josépha, l'épouse du gendarme Cruchot à partir du Gendarme se marie)<ref name="Dicale2009 p500"/>. Tout comme dans L'Aile ou la Cuisse, où elle se voyait grimée en vieille secrétaire, l'actrice est une nouvelle fois presque méconnaissable. Christine Dejoux, fervente admiratrice de Louis de Funès depuis son enfance, est choisie pour jouer la Francine, la femme de Claude Ratinier, ressuscitée par la Denrée telle que sur sa photo de mariage<ref>Modèle:Vimeo, Cinémathèque française, 2020.</ref>. Issue du café-théâtre La Veuve Pichard, dans l'entourage de Coluche, elle s'était fait connaître en participant au sketch Le Schmilblick, parodiant Simone Garnier.

Le frère de la vieille folle, hermétique aux dires de sa sœur, est interprété par Max Montavon, acteur dont Louis de Funès est très proche, qui joue des seconds rôles dans nombre de ses films (Le Grand Restaurant, Fantomas se déchaîne, Fantomas contre Scotland Yard, Le Petit Baigneur, Les Grandes Vacances, Hibernatus, L'Aile ou la Cuisse, L'AvareModèle:Etc) et qui le côtoiera à nouveau dans Le Gendarme et les Gendarmettes l'année suivante. Henri Génès joue le brigadier-chef de Jaligny, après avoir joué un gendarme carcassonnais dans Le Corniaud (en 1964) et le commissaire dans L'Avare. Il faisait aussi une apparition en cultivateur dans Le Petit Baigneur (1968) et dans Le Gendarme et les Extra-Terrestres, incarnant le patron du restaurant Le Cabanon. Jean-Pierre Rambal prête sa voix pour la narration ouvrant le film, après avoir été un gendarme de la brigade de Saint-Tropez dans Le Gendarme et les Extra-Terrestres. Le petit ami de Francine, Robert, est interprété par Philippe Ruggieri, qui apparaîtra également dans un petit rôle dans Le Gendarme et les Gendarmettes.

Tournage

Fichier:Champeaux (77), ancienne mairie, rue du Cloître.JPG
L'ancienne mairie de Champeaux, transformée en gendarmerie pour le film.

Selon le roman de René Fallet, l'histoire est censée se dérouler à Jaligny-sur-Besbre dans l'Allier, mais le tournage du film s'est effectué en Seine-et-Marne. Il s'est déroulé du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le village que l'on voit dans le film est celui de Champeaux (la mairie, la poste, la boulangerie, la place du village) ; la boulangerie est utilisée telle quelle dans une scène puis maquillée en magasin de vêtements dans une autre<ref name="Champeaux"/>. Les maisons des deux protagonistes ont été construites pour le film à Évry-Grégy-sur-Yerre dans un champ situé non loin du prieuré de Vernelle<ref name="nordnet lieux">Modèle:Lien web</ref>. Elles ont été démontées à l'issue du tournage<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le hameau fictif dit des Gourdiflots visible au début du film se situe près du château de Montjay (Les Trayants) à Bombon, les bâtisses sont désormais des ruines <ref name="nordnet lieux" />.

Modèle:Refnec

Comme pour L'Avare, Louis de Funès partage ouvertement la réalisation du film avec Jean Girault, le premier s'occupant de la mise en scène et de la direction d'acteurs tandis que le second s'occupe des aspects techniques<ref name="Dicale2009 p501"/>. Contrairement à leur précédente collaboration, Louis de Funès n'est pas crédité en tant que coréalisateur. L'Avare demeure donc le seul film officiellement co-réalisé par Louis de Funès.

Plutôt que du véritable vin, les acteurs doivent boire de l'eau colorée, au grand dam de Jean Carmet, amateur de grands crus : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Article du Figaro magazine, 1981, p. 117</ref>.

Pour la première fois de sa carrière, Louis de Funès tourne avec écran de contrôle vidéo, qui permet de visionner immédiatement les prises, et s'avère être un outil de travail désormais indispensable pour l'acteur<ref name="Dicale2009 p501"/>. L'acteur garde toujours sur lui le roman original, pour s'assurer de la fidélité des scènes tournées<ref name="Dicale2009 p499"/>.

Modèle:Citation bloc

Selon Christian Fechner, Louis de Funès aurait voulu à compter de ce film tenter de travailler dans un autre registre, essayer un autre jeu d'acteur, mais n'a pu y parvenir<ref name="DernièresAnnées"/>. Le producteur note que certaines scènes avec la Francine comprennent bien de courts Modèle:Citation : Modèle:CitationModèle:Sfn. Les évocations de la Francine ou ses interactions avec le Glaude donnent lieu à de véritables passages de tendresse dans le jeu de l'acteur<ref name="Bonotte"/>,<ref name="GeudinImbert" />. Lors de la séparation avec la Francine, il pleure sérieusement, contrairement à de précédents films où ses pleurs étaient destinés à faire rire, par leur grotesque ou leur hypocrisie<ref name="Bonotte"/>.

Durant le tournage, Louis de Funès soutient, conseille et rassure le jeune Jacques Villeret, en lui expliquant que l'acteur italien Totò, le plus grand acteur comique européen d'après-guerre, avait fait la même chose avec lui lorsqu'ils ont joué ensemble dans Totò à Madrid, à la fin des années 1950<ref name="Dicale2009 p499"/>.

Le vendredi 31 juillet 1981, Louis de Funès fête son anniversaire, et l'équipe lui offre un coffret de films en super 8 de Laurel et Hardy, qu'il admire<ref>Colette ROBIN, Scripte</ref>.

Malgré le conseil d'Yves Robert, Louis de Funès met bien dans le film la scène du concours de pets entre le Glaude et le Bombé, et juge qu'elle a été faite Modèle:Citation<ref name="Azoulay"/>. Les bruits de pets du Glaude et du Bombé ont été réalisés par des imitateurs en studio : Modèle:Citation bloc

Effets spéciaux

Guy Delécluse, Modèle:Refnec, a créé la soucoupe volante dans La Soupe aux choux. Celle-ci nécessita quatre mois de travail<ref>Modèle:Lien web</ref> pour environ cinq minutes à l'écran.

Bande originale

Ce film est également connu pour le thème principal de sa bande originale, une mélodie folk électronique synthpop d'inspiration bourbonnaise, composée et jouée par Raymond Lefèvre sur des synthétiseurs<ref>Modèle:Lien web</ref> (instrument dont il s'était servi une première fois pour la musique du film Le Gendarme et les Extra-terrestres). Près de 40 ans après sa création, ce thème identifie toujours le film et reste populaire en France.

Le thème accordéon joué par Modèle:Citation dans le film est un extrait de La Valse brune. Pour la fête foraine, Jean Girault ré-utilise sans le moindre changement le morceau Parade à Saint-Tropez composée par Raymond Lefèvre pour la scène finale du film Le Gendarme et les Extra-terrestres.

Accueil

Sortie

Un mois avant la sortie du film, pour sa promotion, Louis de Funès se rend au Salon de l'Enfance, à Paris, où est exposée la soucoupe volante<ref>Modèle:Ina.</ref>.

La Soupe aux choux sort en salle le Modèle:Date. Le producteur Christian Fechner a mis en place une publicité importante pour le film<ref name="Dicale2009 p501"/>. Le film sort d'abord dans les Modèle:Citation : Modèle:Unité à Paris intra-muros, Modèle:Unité en banlieue parisienne et Modèle:Unité dans le reste de la France. Malgré l'insuccès de L'Avare (précédent film de Louis de Funès, sorti l'année précédente), le public est intéressé par le film puisque Modèle:Nombre sont vendus la première semaine, uniquement dans les Modèle:Unité<ref name="Dicale2009 p501"/>. En troisième semaine, le film est diffusé sur Modèle:Nombre en France<ref>Fabrice Ferment/CNC, BO France - 23 au 29 décembre 1981, sur Les Archives du box-office, 2019.</ref>. La projection dans ces salles d'exclusivité rapporte Modèle:Unité de recettes<ref name="Dicale2009 p501"/>.

Box-office des premières semaines d'exploitation du film, semaine par semaine, à Paris et en banlieue
Source : « Box-office hebdo Paris 1981 et 1982 » sur Box-Office Story, d'après Ciné-chiffres/Le Film français
Semaine Rang Entrées Cumul Salles Modèle:N° du box-office Modèle:Abréviation discrète
1 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:1er 198 001 Modèle:Unité 44 La Soupe aux choux
2 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:3e 117 612 Modèle:Unité 44 La Chèvre
3 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:5e 61 414 Modèle:Unité 42 La Chèvre
4 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:5e 93 718 Modèle:Unité 41 La Chèvre
5 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:6e 69 877 Modèle:Unité 41 La Chèvre
6 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:12e 19 188 Modèle:Unité 27 La Guerre du feu
Box-office des premières mois d'exploitation du film, semaine par semaine, en France
Source : « Box-office hebdo France 1981 et 1982 » sur Les Archives du box-office, d'après le CNC.
Semaine Rang Entrées Cumul Modèle:N° du box-office Modèle:Abréviation discrète
1 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:1er 601 950 Modèle:Unité La Soupe aux choux
2 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:2e 499 397 Modèle:Unité La Chèvre
3 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:4e 360 899 Modèle:Unité La Chèvre
4 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:4e 575 278 Modèle:Unité La Chèvre
5 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:4e 211 740 Modèle:Unité La Chèvre
6 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:6e 138 094 Modèle:Unité La Guerre du feu
7 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:9e 96 075 Modèle:Unité Tout feu, tout flamme
8 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:10e 107 272 Modèle:Unité Tout feu, tout flamme
9 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:12e 79 415 Modèle:Unité Le Grand Pardon
10 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:13e 71 831 Modèle:Unité Le Grand Pardon
11 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:14e 70 369 Modèle:Unité La Folle Histoire du monde
12 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:18e 44 029 Modèle:Unité La Folle Histoire du monde
13 Modèle:Date au Modèle:Date Modèle:27e 29 174 Modèle:Unité Tête à claques

À la fin de sa première exploitation en salles, La Soupe aux choux a attiré un peu plus de 3 millions de spectateurs en France<ref name="jpbox-office">Modèle:Lien web</ref>. Le film est un phénomène auprès des enfants, surtout pour ses scènes de pets et les glougloutements de la Denrée, populaires dans les cours de récréation<ref name="GeudinImbert">Modèle:Ouvrage</ref>.

Accueil critique

À la sortie en salle du film, le producteur Christian Fechner n'organise pas de projection spéciale pour la presse — comme c'était le cas pour L'Aile ou la Cuisse — et refuse même que les critiques de cinéma puissent voir le film lors de sa première semaine d'exploitation<ref name="Dicale2009 p501">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans Le Monde, le critique Jacques Siclier s'exprime sur cette interdiction rare<ref name="Dicale2009 p501"/> : Modèle:Citation bloc

Les critiques paraissent à partir de la semaine suivante<ref name="Dicale2009 p502">Modèle:Harvsp.</ref>. Parmi les rares critiques positives, on trouve celle de Robert Chazal de France-Soir, soutien indéfectible de chaque film de Louis de Funès (il a écrit une biographie de l'acteur en 1977), qui évoque le Modèle:Citation. La performance de Louis de Funès est saluée par quelques critiques<ref name="Dicale2009 p502"/>. Dans L'Express, Danièle Heymann apprécie elle aussi la performance de Louis de Funès (Modèle:Citation) mais regrette le manque de caractère dans la réalisation de Jean Girault : Modèle:Citation<ref name="Dicale2009 p502"/>.

Du reste, la majorité des critiques sont négatives, fustigeant la réalisation de Jean Girault, la trahison faite au roman original de René Fallet et la puérilité de certains gags<ref name="Dicale2009 p502"/>. Jacques Siclier dans Le Monde parle d'une Modèle:Citation<ref name="Dicale2009 p502"/> et proclame que Modèle:CitationModèle:Sfn. Parmi les critiques jugeant que le film est une très mauvaise adaptation de l'œuvre de Fallet, on trouve celles des Nouvelles littéraires et de Claude Baignères dans Le Figaro : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Enfin, avec une pointe d'humour, la plupart des critiques font référence aux flatulences qui ponctuent le film<ref name="Dicale2009 p502"/>. Télérama dit Modèle:Citation et Le Canard enchaîné parle d'un Modèle:Citation<ref name="Dicale2009 p502"/>. Dominique Jamet du Quotidien de Paris conclut sa critique assassine — intitulée Modèle:Citation — ainsi : Modèle:Citation<ref name="Dicale2009 p502"/>.

Modèle:Citation bloc

Analyse

La Soupe aux choux Modèle:Citation, notamment pour le journaliste Julien Jouanneau<ref>Modèle:Article.</ref>. Le film s'inscrit dans la lignée de L'Aile ou la Cuisse et de La Zizanie, en dénonçant les mutations causés par l'industrialisation à la société française<ref name="DernièresAnnées">Modèle:Lien web.</ref>.

Le personnage du Glaude est un contre-emploi pour Louis de Funès, qui ne tient pas ici son rôle habituel de patron ou de chef, sans subordonné à maltraiter ou supérieur à flatter<ref name="Bonotte">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il se départ de son personnage classique de patron urbain, d'industriel en costume-cravate, et campe un vieux paysan, simple, pauvre, et cultivant une véritable amitié avec le Bombé<ref name="Bonotte"/>. Après avoir joué des hommes riches à la pointe de la modernité, notamment matérielle, il est ici un déclassé, laissé-pour-compte de la modernité<ref>Louis de Funès, créature / créateur, documentaire de Nicolas Perge et Baptiste Etchegaray, Caïmans productions / Studiocanal, 2020, 52 minutes.</ref>.

La Francine est une femme à part dans la filmographie funésienne, différente des personnages d'épouse des autres films de Louis de Funès<ref name="BruttinCinémathèque">Modèle:Chapitre.</ref>. La relation entre elle et le Glaude est plus tendre qu'elle n'a jamais été pour de précédentes épouses des personnages de l'acteur<ref name="BruttinCinémathèque"/>. Surtout, même si des femmes interprétées par Claude Gensac était parfois indépendantes financièrement (Josépha dans Le Gendarme se marie ou Edmée dans Hibernatus), la Francine est le premier personnage à totalement s'émanciper du rôle d'épouse traditionnelle, en quittant son mari pour profiter de sa résurrection<ref name="BruttinCinémathèque"/>.

Autour du film

Succès à la télévision et reconnaissance actuelle

Après avoir attiré un peu plus de 3 millions de spectateurs à sa sortie dans les salles<ref name="jpbox-office"/>, c'est à la télévision que La Soupe aux choux a eu le plus de succès. Comme de nombreux films culte, il est souvent rediffusé, depuis sa première diffusion française qui a eu lieu le Modèle:Date sur Antenne 2. Le Modèle:Date, France 2 est en première position en rediffusant le film en fin d'après-midi avec près de 5 millions de téléspectateurs, soit 29,6 % de part de marché<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de sa Modèle:15e à la télévision française le Modèle:Date sur France 3, plus de 4 millions de téléspectateurs ont regardé le film, soit 15,8 % de part de marché, permettant à la chaîne publique d'être deuxième juste derrière TF1<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date, le film diffusé sur France 3, réunit Modèle:Nombre, soit 9,5 % de part de marché, derrière M6 et TF1<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date sur France 2 (2 916 000 téléspectateurs )<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Postérité

Dans les années 2010, plusieurs rassemblements automobiles ont lieu à travers les lieux de tournage du film en Seine-et-Marne<ref name="Champeaux"/>. Un immense char à l'effigie de La Denrée défile lors du carnaval de Baccarat (Meurthe-et-Moselle), en 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le village de Champeaux organise des festivités pour célébrer le quarantième anniversaire du film<ref name="Champeaux">Modèle:Lien web.</ref>. À cette occasion, l'ancien Hôtel de France apparu dans le film est rénové après de longues années d'abandon, pour être reconverti en appartements<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des reconstitutions de scènes du film sont jouées devant l'ancien hôtel et la mairie, les différents lieux de tournage du village sont mis en valeur, et, après une dégustation de soupe aux choux et de Modèle:Citation, le film est projeté dans la soirée<ref name="Champeaux"/>. Des témoins du tournage participent à la manifestation, notamment l'assistant-réalisateur Bernard Seitz, l'acteur Philippe Ruggieri, le médecin personnel de Louis de Funès et l'ancienne propriétaire de l'Hôtel de France<ref name="Champeaux"/>. Un journaliste et collectionneur belge vient également présenter une monographie consacrée au film, son écriture, son tournage et la place qu'il tient dans l'œuvre de Louis de Funès<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Modèle:Portail