Charly Gaul

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Modèle:Infobox Cycliste

Charly Gaul, né le Modèle:Date à Pfaffenthal (Luxembourg) et mort le Modèle:Date à Luxembourg, est un coureur cycliste luxembourgeois.

Coureur polyvalent, il a notamment été champion du Luxembourg de cyclo-cross, un coureur de contre-la-montre accompli et un excellent grimpeur<ref>Cyclisme. Charly Gaul, le dernier envol sur ladepeche.fr</ref>. Ses capacités de pur grimpeur lorsque la route s'élève lui valent les surnoms du Modèle:Citation ou de l'Modèle:Citation<ref name="velo101">Giro 1956 : Charly Gaul, l'Ange de la Montagne sur velo101.com</ref>. Il est reconnu pour avoir été un des plus grands grimpeurs du siècle. Il remporte le Tour de France 1958 ainsi que quatre étapes. Il s'adjuge également le Tour d'Italie en 1956 et 1959. Il apprécie particulièrement les mauvaises conditions météorologiques, dans lesquelles il parvient à creuser des écarts gigantesques et à bouleverser les classements<ref name="bleu">Charly Gaul, Archange de l’extrême sur francebleu.fr</ref>.

Charly Gaul passe professionnel en mai 1953 chez Terrot. Durant sa carrière, son lieutenant est Marcel Ernzer. Il dispute sa dernière saison professionnelle en 1965. Après sa carrière, il vit en ermite<ref name="L'Equipe 06/12/2005">Décès de Charly Gaul sur rds.ca</ref>,<ref name="bleu"/> et perd beaucoup de sa mémoire. Il a été sacré sportif luxembourgeois du siècle en 1999.

Biographie

Enfance et débuts

Fichier:Charly Gaul et Fréderico Bahamontes en 1998 devant le Mémorial François et Nicolas Frantz 1.jpg
Charly Gaul (à gauche) et Federico Bahamontes devant le monument des autres vainqueurs luxembourgeois du Tour de France, François Faber et Nicolas Frantz (en 1998).

Charly Gaul du haut de ses Modèle:Unité et de ses Modèle:Unité est un homme frêle avec un visage triste et des jambes particulièrement courtes<ref>Charly Gaul, grimpeur ailé - Par Jacques Desforges</ref>,<ref name="Sporting Cyclist, undated">Sporting Cyclist, UK, coupure de journal non identifiée</ref>. Comme le décrit un auteur, il a Modèle:Citation<ref name="Grauniad 8 Dec 2005">The Guardian, UK, 8 décembre 2005.</ref>.

Gaul travaille dans la boutique d'un boucher dans un abattoir à Bettembourg, avant de passer professionnel le 3 mai 1953<ref name="MemDuCyc ChaGa">Mémoire du Cyclisme, Charly Gaul, Palmares</ref> au sein de la marque Terrot, à l'âge de 20 ans<ref name="Grauniad 8 Dec 2005"/>. Il compte déjà plus de 60 victoires chez les amateurs<ref name="Velo News 9244">VeloNews, Charly Gaul dies at 72 By John Wilcockson Posted Dec. 6,</ref>, ayant commencé à courir en 1949<ref name="MemDuCyc ChaGa"/>. Il s'est notamment imposé sur la Flèche du Sud, le Circuit des 12 cantons et le GP Général Patton<ref name="Le Tour 794">Le Tour, 1958: Charly Gaul 794</ref>. En 1951, il remporte l'étape qui se termine par la montée du Grossglockner sur le Tour d'Autriche, alors qu'il n'a que 18 ans, un record sur l'épreuve. Il s'agit de sa première course à l'étranger<ref name="Bikelore p70">Konrad, Gabor and Melanie (eds), Bikelore (2000), On The Wheel Publications (USA), Modèle:ISBN, p70</ref>. L'écrivain Charlie Woods écrit :

Modèle:Citation<ref>Alchin, Richard and Bell, Adrian (eds), Golden Stages of the Tour de France, Mousehold Press, UK, Modèle:ISBN, p46.</ref>.

Sa première course professionnelle est le Critérium de la Polymultipliée, où il termine huitième<ref name="Bikelore p70"/>. En 1953, il termine deuxième du Critérium du Dauphiné libéré, une course par étapes réputée. L'année suivante, il obtient sa première victoire professionnelle au Luxembourg, lors du championnat national de cyclo-cross. Il prend la deuxième place du championnat du Luxembourg sur route (course qu'il remportera six fois), remporte une étape du Dauphiné Libéré et la médaille de bronze lors du championnat du monde sur route.

Tour de France

Premières participations

Gaul court son premier Tour de France en 1953, mais il abandonne dès la sixième étape<ref name="Velo News 9244"/>. Il participe également au Tour 1954, où il abandonne une nouvelle fois avant l'arrivée. Il s'aligne sur le Tour 1955 après avoir remporté le montagneux Tour du Sud-Est et terminé troisième du Tour de Luxembourg. Il concède beaucoup de temps sur les étapes de plaine de début de Tour, pas aidé en étant dans une équipe faible<ref name="Velo News 9244"/>. Sa riposte commence dans les Alpes, où la première étape emmène les coureurs de Thonon-les-Bains à Briançon. Il attaque et lâche le grimpeur néerlandais Jan Nolten. Au col du Télégraphe, il compte une avance de cinq minutes sur ses poursuivants ; au col du Galibier son avance est de 14 minutes et 47 secondes. À l'arrivée, il grimpe de la Modèle:37e à la Modèle:3e. Le lendemain, il réalise un nouveau numéro en solitaire, mais bien parti pour gagner, il chute en descendant sous la pluie. Il attaque à nouveau lorsque la course atteint les Pyrénées et remporte la Modèle:17e (de Toulouse à Saint-Gaudens) devant le futur vainqueur Louison Bobet. Il remporte le classement de la montagne et termine troisième à Paris.

Après une victoire âprement disputée lors du Tour d'Italie 1956 (au cours duquel il s'adjuge trois étapes, dont une avec huit minutes d'avance<ref>John Wilcockson. 50 years later: Remembering Charly Gaul's great ride. VeloNews</ref>), Charly Gaul se trouve à pratiquement une demi-heure des meilleurs après six étapes dans le Tour de France 1956, mais il reste convaincu qu'il peut combler l'écart dans les étapes de montagne. Il remporte à nouveau le classement de la montagne et deux autres étapes - le contre-la-montre en côte de la troisième étape et la Modèle:18e qui arrive à Grenoble. Mais ses efforts ne lui permettent pas de terminer mieux que Modèle:13e du classement final.

Il prend part au Tour 1957, mais il abandonne après deux jours sans victoire d'étape.

Victoire en 1958

Charly Gaul est à nouveau au départ du Tour en 1958. Troisième du dernier Giro, il domine ce Tour où il remporte quatre étapes, dont les trois contre-la-montre de cette édition. Il bat même Anquetil lors du difficile contre-la-montre de Châteaulin. Il gagne également l'étape chronométrée de l'ascension du Mont Ventoux. Son temps d'ascension en 1 h 2 min 9 s par le versant du côté de Bédoin (qui à l'époque contient une partie sur secteur pavé dans les premiers kilomètres et une route mal goudronnée au sommet), reste longtemps le record jusqu'à ce que Jonathan Vaughters le batte 31 ans plus tard lors du Critérium du Dauphiné libéré<ref group="n">Vaughters bat le record de l'ascension du Mont Ventoux (avec 26 autres coureurs) en étant chronométré en 56 min 50 s. Gaul était là pour voir cela se produire et avait prédit que le plus rapide mettrait moins d'une heure. Il a dit à Cycle Sport au mois d'août 1999 : Je suis heureux que mon record soit enfin tombé. Les records sont faits pour être battus. La route est assez similaire, elle est un peu meilleure, mais l'équipement est mieux, aussi. Cela joue son importance. Je me souviens que, comme aujourd'hui, il faisait très chaud et j'étais inquiet parce que je n'aimais pas la chaleur. La dernière fois que Gaul avait tenté l'ascension, il avait mis Modèle:Citation</ref>.

Le dernier jour dans les Alpes, son manager, Jo Goldschmidt<ref group="n">Le manager de Charly Gaul s'appelait en réalité Jean Goldschmidt, mais il a toujours été appelé Jo</ref>, en voyant la pluie tomber, réveille Gaul par ses mots : Modèle:Citation. En regardant la pluie froide, Gaul se réveille à la fois heureux et en colère en se rappelant la façon dont il a été privé du Giro l'année précédente. Il a été attaqué alors qu'il s'est arrêté au bord de la route (voir ci-dessous). Beaucoup de coureurs ont profité de son arrêt, mais il a surtout accusé Louison Bobet, un homme raffiné et timide, tout le contraire de Gaul, plutôt considéré comme grossier et brusque. Il conservera un sentiment de haine envers Bobet<ref>McGann, Bill and Carol (2006), The Story of the Tour de France, vol 1, Dog Ear, USA, Modèle:ISBN, p233</ref>. Il demande à son bourreau avant le début de l'étape. L'impact est d'autant plus grand que les deux s'étaient à peine adressé la parole depuis le Giro<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000">L'Équipe, 12 juillet 2000</ref>. Modèle:Citation, a-t-il demandé, en mettant l'accent exagérément sur le Monsieur. Modèle:Citation<ref>Chany, Pierre (1997), La Fabuleuse Histoire du Tour de France, La Martinière, France, Modèle:ISBN</ref>.

Un prix de 100 francs est octroyé pour le passage au col du Lautaret en la mémoire du fondateur de la course, Henri Desgrange. Le Néerlandais Piet van Est le remporte, avec Federico Bahamontes juste derrière lui. Un petit groupe s'échappe dans la descente et possède huit minutes sur le reste. Gaul mène la chasse et distance les coureurs les uns après les autres. L'Espagnol Salvador Botella, huitième du général, ne peut suivre le rythme de Gaul et abandonne en pleurs<ref name="etape21">Le Tour des étapes » Édition 1958 » Etape par étape » Etape 21 : Briançon - Aix-les-Bains sur lagrandeboucle.com</ref>.

Fichier:Charly Gaul (1959).jpg
Charly Gaul à la fin des années 1950.

Gaul et Bahamontes se retrouvent seuls après avoir lâché le reste des favoris. Au début, les favoris estiment que Gaul qui a perdu beaucoup de temps plus tôt dans la course n'est plus une menace pour eux et qu'il cherche seulement à s'adjuger le classement du meilleur grimpeur<ref>Chany, Pierre (1997), La Fabuleuse Histoire du Tour de France, La Martinière, France, Modèle:ISBN, p466</ref>. Puis, lors de la montée vers le col de Luitel, Gaul lâche également Bahamontes<ref name="etape21"/>. Au sommet, il précède alors Bahamontes d'une minute et possède une avance de trois minutes sur les leaders. Gaul fait la course en tête et progresse à travers un Modèle:Citation, comme L'Équipe le décrira. Michel Clare, journaliste pour le journal raconte : Modèle:Citation<ref name="Vélo, France, juillet 2002"/>. Quand il commence finalement son rapport dans la salle de presse à Aix-les-Bains, il écrit : Modèle:Citation<ref name="Vélo, France, juillet 2002"/>. Gaul franchit la ligne en vainqueur au bord du lac du Bourget dans la quasi-obscurité avec un léger sourire, avec 12 minutes d'avance sur le groupe de chasse et 15 minutes d'avance sur le leader, Raphaël Géminiani<ref name="etape21"/>,<ref>L'exploit de Charly Gaul - Tour de France 1958 - Modèle:21e : Briançon-Aix les bains (219 km) sur memoire-du-cyclisme.eu</ref>. Bobet déclarera : Modèle:Citation<ref name="etape21"/>.

À la suite de sa chevauchée, il se replace à la troisième place. Deux jours plus tard, Gaul refait son retard de 67 secondes dans le contre-la-montre sur un circuit difficile à Dijon. Le Tour de France 1958 reste célèbre comme le Tour des Judas. Alors que Géminiani et Bobet chassent derrière Gaul, Géminiani demande à son compatriote de l'aider. Bobet ne peut pas ou ne veut pas. Il avait une personnalité fragile, il souffrait et il a été très probablement démoralisé par le sarcasme et l'arrogance de Gaul. Qui plus est, les deux hommes ne font pas partie de la même équipe: équipe de France pour Bobet, équipe régionale du Centre-Midi pour Geminiani, qui était un bon grimpeur mais pas avec la classe de Gaul. À l'arrivée, Géminiani qui a perdu son avance d'un quart d'heure, a accusé publiquement Bobet et toute l’équipe de France de le trahir, les qualifiant de « Judas ». Furieux de ne pas avoir été sélectionné en équipe nationale, il leur avait pourtant déclaré la guerre dès le départ du Tour.

Derniers Tours

En 1959, il termine douzième du Tour. Il perd du temps dans la chaleur des Pyrénées, mais remporte à nouveau l'étape de Grenoble devant le futur vainqueur Federico Bahamontes.

Gaul manque le Tour 1960. En 1961, il se classe en troisième position et remporte la neuvième étape à Grenoble. Il chute dans les Alpes lors de la descente du Cucheron, il s'en sort avec des ecchymoses à la hanche, à l'épaule et au genou. Au début de la dernière étape, il occupe la deuxième place derrière Anquetil. Guido Carlesi attaque, alors que le Tour est entré dans son dernier kilomètre et il parvient à rattraper son retard de quatre secondes sur Gaul, reléguant le Luxembourgeois sur le troisième marche du podium<ref>La Grande Boucle - Etape 21 : Tours - Paris sur lagrandeboucle.com</ref>.

En 1962, il prend la neuvième place sans victoires d'étapes. Ce Tour est disputé par équipes de marques plutôt que par équipes nationales pour la première fois depuis 1929, et Gaul ne faisait pas partie d'une des équipes les plus fortes. Il dispute son dernier Tour de France en 1963, mais il abandonne sans gagner d'étapes.

Tour d'Italie

Fichier:Louison Bobet (1951).jpg
Louison Bobet (ici en 1951).

Charly Gaul remporte le Tour d'Italie en 1956 et 1959. Il construit sa victoire en 1956 en s'échappant du peloton des favoris dans l'étape arrivant au Monte Bondone avec encore 88 kilomètres à faire<ref>Vélo, France, mai 2006</ref>. Largement distancé au général la veille, au soir de la Modèle:18e (Modèle:24e à plus de 16 minutes), il passe à l'attaque lors de l'étape suivante entre Merano et le Monte Bondone disputée dans des conditions apocalyptiques. En effet, après un départ sous la pluie, c'est la neige qui fait son apparition accompagnée de température approchant les Modèle:DTempérature. Plus de 40 coureurs vont abandonner, dont le maillot rose Pasquale Fornara. Gaul l'emporte au Monte Bondone avec plus de 8 minutes d'avance sur le second et reprend le maillot rose qu'il conserve jusqu'à Milan<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'exploit accompli par le Luxembourgeois durant cette étape est considéré par certains comme l'un des plus grands de l'histoire du cyclisme. À l'arrivée, il fait si froid qu'il est aidé pour descendre de son vélo et qu'il s'est arrêté pour prendre un verre pendant l'étape. René de Latour pour Sporting Cyclist raconte :

Fichier:Jacques Anquetil and Charly Gaul 1959.jpg
Jacques Anquetil (n°71) et Charly Gaul (n°44) lors de la Modèle:4e étape du Tour d'Italie 1959.

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Charly Gaul perd le Tour d'Italie 1957 après s'être arrêté pour faire ce qui a été décrit dans les journaux français comme Modèle:Citation sur la route de Trieste. Ses rivaux, en particulier Louison Bobet et Gastone Nencini en profitent pour l'attaquer. Gaul est fâché par cette violation de son statut de leader et encore plus irrité d'être surnommé Modèle:Citation à la suite de cet incident. Gaul attrape Bobet et lui dit : Modèle:Citation<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. C'est ce qui a déclenché l'attaque de l'année suivante lors du Tour de France (voir ci-dessus).

En 1959, il s'impose au général en récupérant sur Jacques Anquetil 10 minutes lors des deux dernières ascensions de l'étape de Courmayeur. Lors de l'édition 1960, il remporte une étape et prend la troisième place finale. En 1961, il se classe quatrième.

Cyclo-cross

Charly Gaul pratique également le cyclo-cross. Il est double champion national de cyclo-cross au début et à la fin de sa carrière professionnelle (1954 et 1962). Il termine également cinquième du championnat du monde en 1956 et en 1962 à domicile. Il gagne des cyclo-cross à Dippach en 1955, Kopstal, Colmar-Berg et Bettembourg en 1956, Schuttrange, Ettelbruck, Kopstal, Bissen et Colmar-Berg en 1957, Alzingen en 1958, et Mühlenbach en 1960<ref>"Acc Contern" - Charly Gaul sur Acccontern.lu</ref>.

Retraite

La carrière de Gaul a pris fin avec le Tour de France en 1962. Modèle:Citation, relate Philippe Brunel. Modèle:Citation bloc

Charly Gaul arrête pour de bon sa carrière après une réunion sur piste à Niederkorn en 1965<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. Il n'a jamais vraiment récupéré de la douleur d'être sifflé par la foule lors de sa dernière apparition sur route dans son pays, courant pour une petite équipe, Lamote, parrainé par une brasserie belge et en étant incapable de réussir quoi que ce soit. Ce jour-là, il s'est réfugié dans un café à Bonnevoie près de la gare de Luxembourg avant de se glisser hors de la vue du public<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>.

Vie comme un ermite

Fichier:Charly Gaul en 1998.jpg
Charly Gaul en 1998.

Après sa carrière, Charly Gaul emménage dans une petite cabane dans une forêt des Ardennes luxembourgeoises<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. Là, il porte les mêmes vêtements tous les jours — un pantalon vert à motifs, des chaussures de marche cloutées et un pull ou une veste — et se promène avec son chien Pocki. Il possède un téléphone mais ne répond jamais. Il retire son nom de l'annuaire téléphonique<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. Ses excursions sont rares, il sort seulement pour acheter des biens de tous les jours à des commerçants qui le décrivent comme un homme malade et déprimé, qui n'a pas récupéré de la séparation avec sa seconde femme. Lorsque les journalistes le retrouvent pour lui en demander plus, il leur confirme qu'il est dépressif, mais refuse d'en dire plus.

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Il apparaît anonymement sur le bord de la route pendant le Tour de France, méconnaissable, avec une barbe, les cheveux épars et du ventre.

Son isolement dure jusqu'en 1983, date du Modèle:25e de sa victoire dans le Tour de France et l'année où il rencontre sa troisième épouse, Josée. Il s'installe avec elle dans une maison de la banlieue sud-ouest de la ville de Luxembourg. Il participe à une interview avec Pilo Fonck sur RTL. Modèle:Citation, dit Fonck. Modèle:Citation<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. À propos de sa vie comme un ermite, Gaul raconte à Fonck :

Modèle:Citation bloc

Reconnaissance publique

Le Grand-Duché de Luxembourg a reconnu le passé de Charly Gaul et son retour à la société en lui offrant un emploi comme archiviste au ministère des Sports. Là, raconte Philippe Brunel, Modèle:Citation<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>.

Les organisateurs du Tour de France l'invitent en 1989 en tant qu'invité lorsque la course s'élance de Luxembourg. Il fait ainsi sa première apparition publique avec sa fille, Fabienne. Il reçoit la médaille du Tour de France de l'organisateur, Jean-Marie Leblanc<ref>Procycling, UK, non daté</ref>. Il assiste à une réunion d'anciens vainqueurs du Tour lors de la présentation de l'édition du centenaire en octobre 2002. Il recommence à suivre le cyclisme, en particulier Marco Pantani, le meilleur grimpeur de son époque<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charly Gaul per me esiste solo Pantani Charly Gaul per me esiste solo Pantani sur tuttobiciweb.it</ref>. Il est invité sur de nombreuses courses, y compris des étapes du Tour. Là, il s'assoit à côté de la tribune et répond aux questions posées par le commentateur, Daniel Mangeas.

En 2013, l'Espagnol Federico Bahamontes fut désigné "meilleur grimpeur de tous les temps du Tour de France" par un jury sélectionné par le journal français l'Équipe. Bahamontes jugea cette reconnaissance "méritée", mais n'était pas du tout d'accord avec la suite du classement, qui reprenait Richard Virenque, Fausto Coppi, Lucien Van Impe... Il affirma que pour lui, le deuxième meilleur grimpeur de tous les temps était Charly Gaul et que Virenque n'arrivait même pas à la cheville de celui-ci. Et de conclure : "Si Virenque est un grimpeur, je suis Napoléon"<ref>(es) ABC - Bahamontes mejor escalador</ref>.

Mort et héritage

Charly Gaul est mort d'une infection pulmonaire deux jours avant son Modèle:73e, après une chute dans sa maison d'Itzig<ref name="L'Equipe 06/12/2005"/>. Il laisse une femme, Josée, et sa fille, Fabienne<ref name="Velo News 9244"/>. Après son décès, VeloNews écrit : Modèle:Citation<ref name="Velo News 9244"/>.

La cyclo-sportive La Charly Gaul est organisée chaque été au Luxembourg en sa mémoire, parfois en présence de sa femme et sa fille<ref>Site officiel lacharlygaul.lu</ref>.

Style et aptitudes

Sa légèreté est un avantage dès que la route s'élève, ainsi il remporte le Grand Prix de la montagne du Tour de France en 1955 et 1956<ref name="L'Equipe 06/12/2005"/>. Fait rare pour un coureur léger, il est également un solide rouleur et un bon coureur contre-la-montre. Lors d'un Tour de France, il bat notamment le Français Jacques Anquetil, leader mondial de la spécialité. Gaul pédale rapidement dans les montées, change rarement de rythme, se met rarement en danseuse (il s'agit de se mettre debout sur les pédales, en appui sur le guidon)<ref name="Chany, Pierre 1997 P461">Chany, Pierre (1997), La Fabuleuse Histoire du Tour de France, La Martinière, France, Modèle:ISBN, P461</ref>. Son contemporain, Raphaël Géminiani, déclare à propos de Gaul que Modèle:Citation<ref name="Grauniad 8 Dec 2005"/>,<ref name="Vélo, France, juillet 2002">Vélo, France, juillet 2002</ref>. Le journaliste Pierre About écrit que Gaul doté d'une Modèle:Citation avait l'air Modèle:Citation<ref>L'Équipe, France, 24 mai 1954</ref>.

L'écrivain Jan Heine raconte : Modèle:Citation<ref name="Bikelore p70"/>. Pierre Chany le considère Modèle:Citation<ref name="Chany, Pierre 1997 P461"/>.

Philippe Brunel du journal français, L'Équipe écrit : Modèle:Citation<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. Gaul avait plus de difficultés sur les parcours plats et lors des fortes chaleurs<ref name="velo101"/>. Lors du Tour de France 1957, il abandonne après deux jours, touché par la température de ce que Pierre Chany appellera le Modèle:Citation<ref>La Grande Boucle - Etape 4 : Rouen - Roubaix sur lagrandeboucle.com</ref>,<ref name="Vélo, France, juillet 2002"/>. Il est à son meilleur niveau dans le froid et sous la pluie, remportant la course l'année suivante, après une échappée en solitaire à travers les Alpes lors d'une journée décrite par le journal L'Équipe comme Modèle:Citation<ref name="L'Equipe 06/12/2005"/>. C'est la première fois que le Tour est remporté par un pur grimpeur<ref name="L'Equipe 06/12/2005"/>.

L'écrivain Roger St Pierre décrit la victoire de Charly Gaul lors de l'étape disputée dans des conditions dantesques du Tour d'Italie 1956, courue à travers les Dolomites et se terminant par 12 kilomètres de montée du Monte Bondone :

Modèle:Citation bloc

Gaul qui était hors-jeu pour la victoire avant cette étape, est passé de la Modèle:11e à la première place d'une course qu'il remportera<ref name="velo101"/>. Jacques Goddet résume dans L'Équipe : Modèle:Citation<ref name="Grauniad 8 Dec 2005"/>.

Charly Gaul restera dans l'histoire comme un coureur aux performances variables qui pouvait ravir et décevoir, presque aléatoirement<ref name="Le Tour 794"/>. Il avait du talent dans les courses par étapes où il était capable de gagner le classement général en l'espace d'une seule journée en montagne<ref>Les exploits de Charly Gaul sur laflammerouge.com</ref>, mais rien de remarquable dans les classiques d'un jour<ref name="Le Tour 794"/>.

Personnalité

Fichier:Anefo 911-3770 Tour de France.jpg
Le Français Henry Anglade, un des rares amis de Charly Gaul.

Durant sa carrière, Charly Gaul est quelqu'un de taciturne, qui parle rarement aux autres personnes, excepté un cercle d'amis composé d'Anglade, Hassenforder, Nencini et Bahamontes<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. L'écrivain Philippe Brunel décrit sa réputation au sein du monde de la bicyclette comme sulfureuse<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>. Modèle:Citation, déclare Charlie Woods<ref>Alchin, Richard and Bell, Adrian (eds), Golden Stages of the Tour de France, Mousehold Press, UK, Modèle:ISBN, p45</ref>

Gaul reste populaire auprès des fans, mais pas chez ses rivaux. Roger St Pierre écrit : Modèle:Citation<ref>St Pierre, Roger (UK), non daté</ref>.

Beaucoup de ses problèmes, d'après l'écrivain Jan Heine, semblent causés par un peloton hostile, qui cherche souvent à faire quelque chose pour le faire perdre<ref>Konrad, Gabor and Melanie (eds), Bikelore (2000), On The Wheel Publications (USA), Modèle:ISBN, p84</ref>. Il partage rarement ce qu'il a gagné avec ceux qui l'ont aidé, dit René de Latour dans Sporting Cyclist<ref name="Sporting Cyclist, UK, 1958"/>. Brian Robinson est membre avec Charly Gaul de l'équipe mixte du Tour de France 1956. Il raconte que Gaul n'avait pas l'intention de discuter de tactiques ou de partager ses prix avec le reste de l'équipe en échange de leur aide :

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Lorsque Robinson remporte 250 francs le premier jour et devient le coureur le mieux placé de l'équipe, Modèle:Citation<ref name="Sporting Cyclist, undated"/>. Des événements similaires ont eu lieu dans d'autres équipes. Gaul court en 1958 au sein d'une équipe en grande partie composée de Néerlandais. Ils ne font rien pour l'aider face au vent sur les étapes de plaine, raconte le coureur français Henry Anglade, qui connaissait bien Charly Gaul<ref>Les "Hommes du Tour de France" : Henri Anglade sur velo101.com</ref>. Gaul raconte que les Néerlandais étaient Modèle:Citation<ref>Konrad, Gabor and Melanie (eds), Bikelore (2000), On The Wheel Publications (USA), Modèle:ISBN, p80</ref>.

Dopage

Charly Gaul court durant une période qui précède les tests de dépistage et les règles sur l'utilisation des produits dopants. Le dépistage des drogues commence en Belgique, puis en France en 1965, mais peu d'effort sont faits dans le milieu du cyclisme jusqu'à la mort de Tom Simpson lors du Tour de France 1967. Les premiers contrôles dans le Tour de France, à Bordeaux, conduisent à une grève des coureurs le lendemain matin.

Gaul excelle dans des conditions de froid et a plus de mal dans la chaleur. Son rival, Bahamontes, sans nommer Gaul, raconte que personnellement la chaleur lui convient mieux Modèle:Citation.

Une conversation rapportée par Miroir Sprint du Modèle:Date effectuée par le journaliste Jacques Périllat rapporte :

Modèle:Citation<ref name="L'Équipe, 12 juillet 2000"/>

Palmarès

Palmarès amateur

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Palmarès professionnel

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Résultats sur les grands tours

Tour de France

10 participations

Tour d'Italie

7 participations

Tour d'Espagne

1 participation

Distinctions

En 2002, Charly Gaul fait partie des coureurs retenus dans le [[Hall of Fame (UCI)|Modèle:Langue]] de l'Union cycliste internationale<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.

Bibliographie

  • Modèle:Autorité
  • Roland Barthes: Le Tour de France comme épopée. In: Mythologies. Paris: Éditions du Seuil, 1957, pp. 110-121.
  • Bergauf, bergab mit Charly Gaul. Luxembourg: Editioun François Mersch, 1959.
  • Christian Laborde: : L'ange qui aimait la pluie. Paris: Éditions Albin Michel, 1994. Modèle:ISBN
  • Gaston Zangerlé: Charly Gaul, l'Ange de la Montagne et son époque, Éditions Saint-Paul, Luxembourg, 1998
  • Gaston Zangerlé: La saga Charly Gaul. Luxembourg: Éditions Saint-Paul, 2006. Modèle:ISBN (aussi en allemand : Der Mythos Charly Gaul)
  • Jacques Desforges: Charly Gaul, grimpeur ailé. Paris: Éditions Publibook, 2003. Modèle:ISBN

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets

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