Guillaume Fichet
Modèle:Infobox Biographie2 Guillaume Fichet (parfois Fischet), né en Modèle:Date- au Petit-Bornand, en duché de Savoie, et mort, sans doute en Italie, entre 1480 et 1490, est un théologien et humaniste savoisien, qui a pris part en 1470 à l'introduction de l'imprimerie à Paris.
Biographie
Famille
Guillaume Fichet est né au Petit-Bornand, dans la province du Faucigny qui appartient au duché de Savoie (actuellement en Haute-Savoie), le Modèle:Date-<ref name="Germain p.239">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="PS">Modèle:Ouvrage</ref>, dans une famille qui semble plutôt aisée<ref name="Germain p.239"/> dont sont issus des magistrats ou des membres du clergé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Formation
Il semble avoir commencé ses études à La Roche, avant de poursuivre à Chambéry<ref name="Germain p.239"/>, capitale du Duché de Savoie puis de partir pour l'Université de Paris vers 1450. Il y est bachelier ès arts en mars 1452, licencié le Modèle:Date, et commence sans doute à y enseigner. En 1455, il est à Avignon (où il a peut-être obtenu une bourse pour le collège des Savoyards, fondé en 1424 par le cardinal de Brogny) : il s'y enthousiasme notamment pour l'œuvre de Pétrarque, dont il a déjà copié le De vita solitaria en 1453, et dont il découvre de nombreux autres textes. De retour à Paris, il enseigne d'abord la rhétorique et la philosophie, puis la théologie et l'exégèse biblique à partir du Modèle:Date. En philosophie, il est résolument « thomiste » (contre les « nominalistes »), et ensuite platonisant. Il est reçu socius du collège de la Sorbonne en décembre 1461, et y est logé à partir de 1463. En 1465/66, il est prieur du collège et procureur de la Nation de France de l'Université de Paris. Il est recteur de celle-ci en juin 1467 (pour un mandat de trois mois). Le Modèle:Date, il est reçu docteur en théologie. Nommé bibliothécaire de la Sorbonne, il reprend son enseignement de rhétorique. Il est envoyé en ambassade auprès du duc de Milan, de décembre 1469 à février 1470, par le roi Louis XI.
Les débuts de l'imprimerie
En 1470, Jean Heynlin, prieur de la Sorbonne, fait venir à Paris trois ouvriers imprimeurs allemands (Michael Friburger, de Colmar, Ulrich Gering et Martin Crantz, du diocèse de Constance), apportant leurs moules à fondre les caractères et leurs boîtes de poinçons<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils installent dans la Sorbonne (ou peut-être plus exactement dans le cloître Saint-Benoît, une dépendance voisine) le premier atelier d'imprimerie qui ait existé sur le territoire du royaume de France de l'époque (l'imprimerie existe déjà depuis quelques années en Alsace). Guillaume Fichet est associé étroitement à l'entreprise et en devient en quelque sorte le conseiller littéraire. À l'automne 1470 ou au début de l'hiver, sort de cet atelier le premier livre jamais imprimé en France : un recueil de lettres de Gasparin de Bergame, avec une épître de Fichet, in-quarto de 118 feuillets tiré à une centaine d'exemplaires, enluminés ensuite à la main.
Modèle:Référence nécessaire. Les deux volumes suivants sont consacrés au historiens latins Salluste et Florus, puis viennent deux volumes plus personnels de Fichet : d'une part sa Rhetorica, le fruit de son enseignement de rhétorique, son legs intellectuel à l'Université de Paris (l'introduction de l'humanisme à l'italienne), volume sorti de l'atelier le Modèle:Date ; d'autre part les Orationes du cardinal Bessarion, œuvre de propagande politique pour une croisade des Occidentaux contre les Turcs. En effet, Fichet, qui correspond avec le cardinal depuis son retour d'Italie, se fait alors son agent en France, et sur ses instructions, se rend en mars 1472 au château d'Amboise pour présenter les Orationes au roi Louis XI.
Un rôle politique
À l'été 1472, sur les instances de Fichet, le cardinal Bessarion vient lui-même au château d'Amboise pour tenter de persuader Louis XI de se joindre à la croisade. Le roi refuse, et lorsque le cardinal reprend la route de l'Italie, en septembre, Fichet l'accompagne. Bessarion meurt à Ravenne le Modèle:Date-, et Fichet se rend à Rome où il entre au service du pape Sixte IV, comme camérier, puis pénitencier.
On possède de lui un sermon sur saint Étienne daté du Modèle:Date, prononcé devant le Pape (coram Papa) et les cardinaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. On ignore ensuite la date précise de sa mort. Les ouvrages consacrés indiquent vers ou après 1480, parfois vers 1490<ref>Sur la date de la mort de Guillaume Fichet :
- Académie florimontane, Revue savoisienne (Volumes 75 à 77), 1934, « Il se rendit à Rome où le Pape le reçut avec les plus grands égards; il y mourut entre 1480 et 1490 » (p.159) ;
- Fiche Guillaume Fichet (1433-1480?) sur le site data.bnf.fr ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage.</ref>.
De La Rhétorique– Rhetorica– Rhetoricorum
« Rhetoricorum libri III. In parisiorum Sorbona (Ulricus Gering, Martinus Crantz et Mich. Friburger), pet. in-4,à longues lignes, au nombre de 23 sur les pages. »
Ainsi est présentée l’œuvre majeure de Guillaume Fichet.
Édition rare puisque la seule que l'on ait de cet ouvrage. Elle est due aux trois allemands associés qui introduisirent l'art typographique à Paris.
Cet ouvrage est certainement une des premières productions de leur atelier. Quoique non-daté, on ne saurait douter qu'il fut imprimé en 1471. Fichet ayant envoyé à cette date plusieurs lettres manuscrites accompagnant son livre notamment à l'Archevêque de Lyon, Charles, qui porte à la fin Modèle:Citation étrangère
Il a été tiré, sur vélin au moins cinq exemplaires de ce « Rhetoricorum ». Outre cet exemplaire à Charles, archevêque de Lyon, un exemplaire fut adressé au Pape Sixte IV, un à Pâris de Meyzieu, un à Camus de Limare à Londres et un au Cardinal Bessarion<ref>Registre de la BNF p 1242-1243 - Registre des Prieurs de la Sorbonne (ms lat. 5494 A)</ref>.
Hommage
Son ami intime, disciple en humanisme, et successeur sur sa chaire de rhétorique, Robert Gaguin, lui a rendu cet hommage :
Une rue d'Annecy est nommée en son honneur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web. Site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org.
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