Graveson

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Commune de France

Graveson est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

Graveson se trouve entre Tarascon (Modèle:Unité au sud-ouest), Saint-Rémy-de-Provence (Modèle:Unité au sud-est) et Avignon (Modèle:Unité au nord). Proche d'Arles, de la Camargue, de la Montagnette et des Alpilles, ce village de Provence se trouve dans les plaines du Bas-Rhône<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Relief et géologie

Le finage de la commune recouvre deux grands types de relief : le versant oriental de la Montagnette et la plaine dite de Graveson-Maillane<ref>Carte IGN Saint Rémy de Provence au 1/25000 ème</ref>. La Montagnette, dans son ensemble, culmine à Modèle:Unité d'altitude et tombe sur la plaine de Graveson par un versant raide parfois vertical. La plaine présente une pente très faible N-NE - S-SO de Modèle:Unité environ au nord et de Modèle:Unité au sud.

La Montagnette est un massif formé de calcaires<ref>Carte géologique de Châteaurenard, référence en ligne :geol_châteaurenard.pdf, sig.cc_pont du gard.fr</ref> et de calcaires marneux datés du crétacé inférieur et créé par des mouvements tectoniques à la fin de l'éocène sous la forme d'un horst-anticlinal dominant un synclinal où se trouve actuellement la dépression de Graveson. Puis au miocène se succèdent des transgressions marines, des aplanissements et de nouveaux soulèvements.

A partir du quaternaire (environ un million d'années) et jusqu'à présent, les fleuves alpins sont à l'origine d'un intense remblaiement alluvial dont émergent toujours les crêtes calcaires dont la Montagnette. Le Rhône s'écoule alors à l'est de la Montagnette dans la dépression de Graveson-Maillane, il est rejoint par la Durance qui abandonne son tracé sud à travers les Alpilles pour un tracé ouest. La dépression de Graveson est donc comblée par des galets et sables rhodaniens et duranciens. Lors de la transgression flandrienne, il y a environ 10 000 ans, le Rhône s'est ennoyé dans ses alluvions et à la faveur de l'existence d'un passage entre la Montagnette et les collines des Angles dû au rejeu d'une faille, il se détourne vers l'ouest de la Montagnette. La phase finale du comblement de la plaine est représentée par des tourbes ce qui signifie qu'une fois abandonnée par les fleuves la plaine est devenue une zone de marécages. Enfin, des dépôts fluviatiles modernes sont déposés par les émissaires principaux de la dépression qui drainent les eaux vers les marais d'Arles.

Hydrogéologie

La grande épaisseur des dépôts fluviatiles et leur perméabilité permettent la circulation d'importantes nappes phréatiques. La nappe dite de Châteaurenard s'écoule en partie vers le sud dans le couloir de Graveson-Maillane, sa surface piézométrique est très proche du sol.

Hydrographie

Le réseau actuel est dans sa totalité un réseau de drainage alimenté par des sources de débordement appelées "laurons" quand la nappe affleure à la surface du sol. Ce réseau a été aménagé au fil du temps, il est à présent soigneusement entretenu et régulé par le syndicat des vidanges.

Fichier:Réseau de drainage actuel.jpg
Roubines et fossés de Graveson.

Le drain principal, le Grand Vallat prend naissance avec les sources du nord est de la commune, notamment celles du mas de Lafont et du mas de Manzon et s'écoule vers le sud-ouest selon la pente générale de la plaine. Il reçoit le Vallat des Parties et à ce moment-là prend le nom de Roubine Pourrie dite aussi "la Pourrie". La Roubine des Moulins est totalement artificielle, elle prend ses eaux dans le Grand Vallat à l'est du village qu'elle traverse pour ensuite suivre un tracé nord-sud et se jeter dans la Roubine Pourrie. La Roubine du Breuil n'est plus fonctionnelle. Le dernier drain est celui du Fossé des Lônes, en partie artificiel, qui draine la partie occidentale de la plaine et reçoit les eaux des gaudres qui descendent de la Montagnette.

La commune de Graveson a de tout temps subi des inondations plus ou moins catastrophiques lors des crues de la Durance. Les anciens se souviennent encore d'un cours d'eau coulant au sud du village ce qui accrédite l'idée que le Grand Vallat a été un bras de la Durance. Dans l'état actuel des connaissances rien n'est sûr, sauf que les débordements de la Durance peuvent atteindre le village. En 1955 commence l'aménagement de la Durance. Tous les ouvrages prévus sont construits ce qui est une protection contre les crues. Cependant, la commune n'est pas à l'abri d'une rupture de barrage en cas de crue exceptionnelle. En 2016, un rapport demandé par la direction départementale des Territoires et de la Mer a établi une carte de zonage des terroirs en fonction des aléas liés aux inondations<ref>Plan de prévention des risques naturels prévisibles inondation sur la commune de Graveson, 2016</ref>. De nombreuses zones sont désormais interdites à la construction.

Fichier:Croquis des aléas liés aux inondations sur la commune de Graveson.jpg
Croquis des zones à risque d'inondations.

En rouge et en bleu foncé, aléa fort du fait des hauteurs de submersion ou des vitesses d'écoulement. En zone peu urbanisée, le principe est d'interdire toute nouvelle construction et de veiller à ne pas augmenter la population soumise au risque. Dans le village, le principe est de veiller à intégrer des mesures de réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes.

Ceci est la dernière étape de l'aménagement du territoire, la première ayant été l'assainissement de la plaine marécageuse, une longue histoire.

Fichier:La Roubine des Moulins sur le Cours National.jpg
La Roubine des Moulins sur le cours National.

C'est avec la conquête romaine qu'il commence. Les habitants quittent les hauteurs et s'établissent en plaine sur de petites buttes alluviales tandis que de grandes unités d'exploitation -les villae- se partagent le terroir<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dès lors, les Romains organisent le système hydraulique en creusant roubines et fossés et la plaine est ainsi mise en valeur. Tous ces aménagements sont abandonnés pendant le Haut Moyen Âge en raison des longs siècles de troubles que connait la région. Ils sont repris par les moines de l'abbaye de Montmajour à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. On ne dispose d'aucun document permettant de connaître la nature exacte de leurs travaux. Ce qui est le plus probable c'est la remise en état du système du Grand Vallat et de celui du ruisseau des Lônes dont les eaux remplissaient les fossés qui couraient le long des remparts du village. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les Gravesonnais font dériver une partie des eaux du Grand Vallat au sud du village pour l'irrigation des jardins et le fonctionnement de deux moulins construits à l'extérieur des remparts, c'est la Roubine des Moulins qui continuait son tracé vers l'ouest pour rejoindre le fossé des Lônes. En 1477, le seigneur du Breuil obtient l'autorisation de dériver ses eaux vers son domaine en creusant un fossé de plusieurs kilomètres et qui garde le nom de Roubine des Moulins. Le fossé des Lônes est lui aussi dérivé vers le domaine du Breuil. On peut voir encore les bâtiments qui abritaient les deux moulins de Graveson, le musée d'Auguste Chabaud était le moulin à blé, le garage était le moulin à huile.

Fichier:Le Grand Vallat au sud du village.jpg
Le Grand Vallat au sud du village, le long du chemin de l'Aubarède.
Fichier:L'ancien moulin à farine et l'ancien moulin à huile de Graveson.jpg
L'ancien moulin à farine et l'ancien moulin à huile.
Fichier:Le Fossé des Lônes.jpg
Le fossé des Lônes.
Fichier:La Roubine Pourrie.jpg
La Roubine Pourrie, chemin de la Musique.
Fichier:Le Vallat des Parties, entre les Meuilles et l'Aubarède.jpg
Le Vallat des Parties, limite entre Graveson et Maillane.
Fichier:Graveson- Maierie-CTH.JPG
La mairie de Graveson.

Urbanisme

Typologie

Graveson est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (31,1 %), cultures permanentes (30,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,9 %), zones urbanisées (10,1 %), terres arables (9,2 %), forêts (4,4 %), prairies (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Modèle:…

Histoire

Époque protohistorique<ref>Jacques Briard "Protohistoire" Encyclopaedia Universalis (en ligne) en donne une définition</ref>

Des fouilles, réalisées dans les années 1960 et plus récemment en 1998<ref>Modèle:Article</ref> et 1999<ref>Modèle:Article</ref>, ont permis de savoir ce qu'était Graveson à cette époque.

Des indices (silex, poteries...) démontrent que le territoire qu'occupe actuellement la commune de Graveson a été habité dès la préhistoire mais c'est à partir de la protohistoire qu'est constaté un regroupement de populations sur la Montagnette. La plaine était alors marécageuse, parcourue par un ou plusieurs bras secondaires de la Durance et parsemée de quelques buttes alluviales.

À la fin de l'âge du bronze au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, des hommes ont laissé quelques traces dans le secteur de la Roque au Nord-Est de la Montagnette.

Mais c'est au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle (soit au cours du premier âge du fer) que des populations se sédentarisent à l'extrémité nord-est de la Montagnette sur le Mourre Pela. Culminant à soixante et onze mètres, le site est bordé au nord par une falaise abrupte qui jouait un rôle défensif évident, sa partie orientale est creusée par des ravines plus ou moins profondes et à l'ouest, des traces de murs sont probablement les vestiges d'une ligne de défense. On retrouve sur le plateau sommital mais aussi sur la pente orientale des cabanes avec des bases en pierre et élévations en torchis. Les îlots d'habitation, en terrasses, étaient bordés de rues caladées (rues pavées de pierres). On retrouve aussi des habitations en contrebas en arrière des murs d'enceinte que nous décrivons ci-après. Il s'agit d'une intégration du piémont à l'oppidum.

Fichier:Bases de cabanes datées du VI° et V° siècle avant notre ère.jpg
Fonds de cabanes de l'oppidum de la Roque
Fichier:Tête age du fer graveson.jpg
Tête de jeune homme, Musée lapidaire Avignon.

En effet, le site devient dans le dernier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle un oppidum avec un système défensif constitué par une première enceinte protégeant l'accès à l'est. Cette enceinte a été "détruite pour la création d'une puissante ligne de défense"<ref>Modèle:Article</ref> d'environ Modèle:Unité d'épaisseur au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle (vers 500-475 au plus tard). Cette deuxième enceinte établie entre deux lames rocheuses libère un accès à l'oppidum de Modèle:Unité de largeur. Deux bastions, sortes de tours quadrangulaires, complètent le dispositif. D'après P. Arcelin, la "conception de cette enceinte fortifiée au contact avec la plaine est très novatrice en milieu indigène du premier âge du Fer". Le Mourre pela a donc été un oppidum, protégé par une enceinte, pendant un siècle environ, des années 570 aux années 470 av. notre ère. Le mobilier archéologique retrouvé est très varié : meules, dolia, monnaie, fibules, céramiques, amphores d'origine massaliète et a permis de dater les vestiges des constructions. Il est possible qu'à l'arrière de la deuxième enceinte et protégé par une portion conservée de la première enceinte il y ait eu un lieu cultuel "pour une divinité localement vénérée, protectrice des enceintes ou liée au milieu aquatique proche" (P. Arcelin). Trente fragments de stèles ont été exhumés dans cette partie basse du site et confortent l'existence de pratiques dévotionnelles.

On retrouve le mode de vie habituel des Gaulois du midi de la France. Les hommes cultivaient des céréales dans la plaine. L'orge vêtue, comme partout en Provence à cette époque, était la céréale dominante pour la fabrication de galettes, de bouillie et de bière. On a trouvé aussi des graines d'amidonnier, des graines oléagineuses (la cameline), des pépins de raisins et des bois de figuiers. Pendant toute cette période; les habitants de la Roque utilisaient de la monnaie massaliète soit des pièces de bronze avec figures de taureau chargeant ou de taureau passant. Ils ne vivaient pas en autarcie mais entretenaient des relations commerciales favorisées par la localisation de leur oppidum sur des voies de passage.

Dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, l'oppidum a été abandonné, on n'y trouve plus aucune trace d'occupation humaine. La deuxième enceinte a été démantelée tout au long du deuxième âge du Fer (Modèle:-sp-).

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle soit quelques décennies avant la conquête romaine, le site est réoccupé à la fois en bas de vallon et en terrasse. C'est à ce deuxième âge du Fer qu'appartient la tête de ce jeune homme retrouvée au Mas Vieux et actuellement au musée lapidaire d'Avignon. Les habitants construisent dès lors des cabanes aux pièces rectangulaires qui peuvent atteindre Modèle:Unité et creusent un puits à l'intérieur de la tour de l'ancien système de défense. Les habitants importent et utilisent des céramiques d'Italie et d'Espagne aux dépens de la céramique massaliète, ainsi que des dolia.

En 121 av. notre ère, ce qui va devenir la Narbonnaise est conquise par les Romains et dès lors il en est terminé de la civilisation gauloise, place à la civilisation gallo-romaine. La Roque n'échappe pas à la règle. L'oppidum est abandonné rapidement et probablement dans la violence.

Epoque gallo-romaine <ref>M-M Petit : Le territoire de Graveson à l'époque gallo-romaine, le Grand Portail, le magazine de l'information municipale, Ville de Graveson, édition 2022 </ref>

L'époque gallo-romaine a duré environ six siècles, du IIème siècle av. J.-C. au VIème siècle. Les vestiges de cette époque, modestes mais retrouvés en grand nombre dans la plaine, montrent que le territoire de Graveson a été le lieu d'une occupation rurale dense et continue en symbiose avec l'histoire de Rome.

Sous la République, soit de la conquête ( 121 av. J.-C.) à l'Empire (dernier tiers du Ier siècle av. J.-C.) Rome n'a pas procédé à la mise en valeur des territoires confisqués aux vaincus, plaines d'ailleurs négligées par l'agriculture traditionnelle mais les Romains étaient déjà bien présents puisqu'on a retrouvé des monnaies d'époque républicaine au pied de l'oppidum de la Roque.

Pendant les trois premiers siècles de l'Empire, drainage des terres, centuriation et construction de la via Agrippa structurent le paysage et définissent son utilisation. Ce furent trois siècles de prospérité.

Le drainage n'est pas documenté cependant il est certain que la Durançole et ses affluents ont été aménagés ainsi que le fossé des Lônes qui draine le nord du territoire et les eaux de ruissellement de la Montagnette. Sur ce fossé, on peut observer encore à l'heure actuelle un pont de facture romaine l'enjambant sur le chemin des Aréniers<ref>Communication orale de M. Joseph Petit</ref>.

Fichier:Fragment 7 du cadastre.jpg
Fragment 7 du cadastre A
Fichier:Fragment 7 du plan cadastral A d'Orange, interprétation.png
Interprétation du fragment 7 par André Piganiol

En revanche, la centuriation, base de la colonisation, ne fait aucun doute. Dans le but de définir le statut des terres et fixer l'assiette fiscale puis de favoriser un système agricole fondé sur la villa, le territoire a été centurié, c'est-à-dire découpé en lots d'environ 700 m sur 700 m<ref>A. Piganiol : Les documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange, XVI° supplément à Gallia, Paris, CNRS, 1962, in-4°, 434 pages, 36 figures, 47 pages

A. Chastagnol : Les cadastres de la colonie romaine d'Orange, (note critique) Annales/Année 1965/20-1/ pp152-159</ref>. Le bassin de Graveson-Maillane fut très certainement concerné. La première centuriation date des années 30 av. J.-C. . Ses lots furent distribués aux vétérans de la 6ème légion de la colonie romaine d'Arles créée pour eux par Jules César. Elle marque la véritable prise de possession du territoire mais on n'en a pas trace. En 77 ap. J.-C. l'empereur Vespasien ordonna un contrôle fiscal des terres pour remettre de l'ordre dans l'appropriation des terres publiques et ainsi recouvrer des impôts. Des éléments de cette centuriation ont été retrouvés dans une cave d'Orange sous forme de fragments de marbre dont on a reconnu trois tables, tables A, B et C du cadastre de la colonie romaine d'Orange. La localisation des tables B et C ne pose aucun problème tandis que les archéologues débattent encore pour savoir à quel territoire on doit attribuer la table A. Certains d'entre eux croient reconnaître sur le fragment 7 de cette table A un secteur du territoire de Graveson. D'autres pensent que le territoire de Graveson a été cadastré dans la colonie de Nîmes. Quoi qu'il en soit, que le territoire de Graveson ait appartenu à la colonie d'Orange ou à celle de Nîmes, la carte topographique actuelle montrant l'existence de parcellaires "orthogonés" comme des centuries nous permet de déduire que la plaine a été centuriée<ref>P. Leveau : La centuriation des territoires des cités romaines d'Arles (Arelate) et d'Aix-en-Provence (Aquae Sextiae). Un retour historiographique. Revue archéologique de Narbonnaise.. Année 2010/43/pp.129-154</ref>.

Les colons ont été les acteurs de la mise en valeur agricole des terres conquises. La plaine de Graveson a contribué ainsi dans les deux premiers siècles du Haut Empire au moins à l'approvisionnement des populations urbaines de l'empire. Les colons ont construit, sur les lots qui leur étaient assignés, des bâtiments uniquement agricoles ou mixtes (agricoles et résidentiels) les villae. Les grands mas actuels, construits et reconstruits mais qui reprennent le parcellaire du cadastre antique descendent certainement de villae romaines de taille et de luxe modestes. On a retrouvé des vestiges de bâtiments, d'occupation domestique et de stockage souvent à proximité de bâtiments actuels. Mais aucune villa n'a été décelée par photos aériennes. Dans certains secteurs la moindre fouille ou le hasard permettent de découvrir des vestiges romains difficiles à dater et difficiles à rattacher à une structure précise<ref>F. Gateau, M. Gazenbeek (sous la direction) : Carte archéologique de la Gaule. Les Alpilles et la Montagnette 13/2 Académie des inscriptions et Belles Lettres , 1999</ref>. Deux vestiges importants ont été retrouvés et datés : un sarcophage sur le site de l'église actuelle daté du Haut-Empire et un cippe derrière la cave Magali daté de l'époque julio-claudienne, tous deux exposés au Musée Lapidaire d'Avignon.

Fichier:La via Agrippa au Grand Contras.jpg
Section de la via Agrippa au Grand Contras conservée pour exposition par L'INRAP

A la fin du Ier siècle av.J.C., l'empereur Auguste ordonna la construction d'une voie reliant Arles à Lyon, c'est la via Agrippa du nom du général qui dirigeait les opérations. On voit à l'heure actuelle la voie du IVème siècle, lors de sa dernière remise en état en quatre points du territoire : au mas d'Albi, au Grand Contras, à Cadillan et au Sagnon. Au Grand Contras, elle a été dégagée à l'occasion de travaux d'EDF par l'INRAP, mais elle était bien visible sur les photos aériennes. A cet endroit, une voie secondaire se détache ou rejoint la via Agrippa. D'intéressants vestiges ont été retrouvés en particulier une zone funéraire et des fondations d'un bâtiment. A Cadillan, le long de la voie, des fragments de piedroit attestent de la présence d'un grand bâtiment et enfin au Sagnon, la voie est bordée de nécropoles. On a retrouvé la stèle d'un quattuorvir au niveau de l'ancienne cave Magali, probablement le long d'une voie secondaire.

On peut reconstituer ainsi le paysage. Des exploitations dispersées, des voies le long desquelles les voyageurs trouvent des vicus, sans oublier Bellinto, constellées de sépultures ou de zones funéraires. Et une structure à l'emplacement du village actuel : un camp militaire puis lieu de culte. On a retrouvé un très beau sarcophage et des éléments d'un sarcophage disparu en refaisant les fondations de l'église au XIXème siècle.

L'essentiel de ce paysage se perpétue jusqu'à la fin de l'Empire malgré les vicissitudes qu'a pu connaître la région et son renouveau ainsi que la christianisation du IVème siècle.

Les seigneurs burgondes

Vers le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle apparaîtra pour la première fois le nom de Graveson, consigné dans la charte du territoire d'Avignon. De puissantes familles militaires, d'origine burgonde, se sont installées et vont imposer un système féodal.

Des remparts, bâtis sur des vestiges antiques, voient le jour et défendent la cité. Le village devient une forteresse. Le mur d'une épaisseur d'Modèle:Unité et d’une hauteur de Modèle:Nobr est doublé d'un chemin de ronde et entouré par des douves. Des tours sont alors construites tandis que des portes (grandes arches dans la muraille) et des poternes y sont aménagées. Graveson est devenue une ville du Moyen Âge, bâtie pour la guerre.

Il ne reste aujourd'hui que la façade nord du château, située au centre du village, et le grand portail, qui abrite l'Office de Tourisme. Guerres politiques et religieuses ont ruiné le pays mais l'ont enrichi dans un même temps.

Protection de Montmajour

Depuis le Moyen Âge, la religion a toujours touché, de près ou de loin, Graveson. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville est sous la coupe des archevêques d'Arles et d'Avignon. Plus tard le comte de Provence va céder ses droits à l'abbaye de Montmajour, fondée au cœur du pays d'Arles en 948 par des moines bénédictins.

Une grande église fut construite avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et a été plusieurs fois remaniée et agrandie depuis. Aujourd'hui, c'est Modèle:Refnec, et Modèle:Refnec.

Le village ne changera pas beaucoup avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Seuls deux quartiers, à l'est et à l'ouest, vont voir le jour, jusqu'à ce que les lois révolutionnaires donnent à la bourgeoisie ce qui appartenait jadis aux nobles et à l'Église.

Moyen Âge

Jacques Gantelmi, viguier de Forcalquier (1320), Baile de Brignoles (1339) fut seigneur de Graveson et d'Albaron (1349) et Maillane (1349). Il fut le premier enfant et héritier du vice-sénéchal Guillaume Gantelmi et de Giraude de Sabran. Il faisait partie d'une vieille famille de chevaliers tarasconnais descendant des anciens châtelains<ref>Delebecque, Sisteron, t.II, Modèle:P. et t.III, Modèle:P.</ref>. Chambellan du roi Louis et de la reine Jeanne, il était l'époux de Delphine d'Alais<ref>Cortez, Les grands officiers, Modèle:P.</ref>. Il fit son testament, le 18 juillet 1359, à Tarascon dans la maison de feu seigneur Bérenger Gantelmi en présence de sa femme. Ses fils Jacques et Bérenger sont ses héritiers avec substitution pour sa fille Béatrice. Pourtant, son fils Raymond Gantelmi (mort en 1348), damoiseau puis chevalier, devint seigneur de Graveson et châtelain d'Albaron. Il reçut de Charles II confirmation de la jouissance, en tant que châtelain, des châteaux d'Albaron et de Chénerilles donnés à son père<ref>AD du 13, série B1090f92</ref>.

La mort de la reine Jeanne Ire{{#if:|  }} ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Anjou]]. Le seigneur de Graveson, Bérenger Gantelme, soutient le duc d’Anjou dès avril 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.409 et 410 (note 41).</ref>. La communauté villageoise soutient Charles de Duras, et même au-delà de 1386<ref>Geneviève Xhayet, Modèle:Opcit, cartes Modèle:P.417-418 et Modèle:P.419.</ref>.

Époque glorieuse

À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le village reprend des couleurs. Il va se développer au rythme des multiples activités qui s'y déploient.

Le village profite de la révolution industrielle. Expression territoriale et démographique se jumellent, notamment grâce à l'agriculture et à l'irrigation. C'est l'époque où naissent les grands jardins et les plantations fruitières. Le Graveson d'aujourd'hui est né dans cette période. Au niveau architectural, peu de choses ont changé. La mairie, le cours, le relais des postes (devenu hôtel de charme) datent de cette période.

Pour autant, le village n'aura pas échappé aux multiples crises de l'époque. L'agriculture traditionnelle fait place aux chemins de fer, au réseau routier et au commerce. Mais le village reste attaché à sa ruralité. Il préserve ses traditions et en instaure de nouvelles, comme la fête des peintres et des arts.

Héraldique

Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu actuel Modèle:Élu actuel Modèle:Élu actuel Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Graveson est jumelée avec Modèle:Jumelage.

Population et société

Démographie

Ses habitants sont appelés les Gravesonnais<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Population de France/section

Manifestations culturelles et festivités

Corso

Le corso de Graveson<ref>http://www.graveson-provence.fr/fr/culture-tradition/fetes-traditionnelles/112-le-corso.html</ref> est une fête populaire, un carnaval auquel participent activement les Gravesonnais. Une ambiance chaleureuse et festive domine alors deux week-end de février.

Le corso attire, depuis plusieurs années, près de 3 000 visiteurs. Les rues du village voient affluer un grand nombre de touristes et visiteurs, locaux ou régionaux.

Fêtes anciennes

La Saint-Éloi, la Saint-Roch et la Saint-Jean<ref>http://www.graveson-provence.fr/fr/culture-tradition/fetes-traditionnelles/111-fete-de-la-saint-eloi.html</ref> sont de très anciennes fêtes – on en trouve des traces dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à Maillane et Châteaurenard. Elles ont gardé tous leurs rituels et sont plus qu’une fête folklorique ; elles sont une tradition vivante transmise par les aïeux.

Saint Éloi est fêté le dernier week-end de juillet et, pour l'occasion, la Charrette<ref>Modèle:Lien web</ref> parade dans les rues du village le samedi et le dimanche.

C'est l'occasion de défilés de cavaliers, en costumes traditionnels de Provence. Une manière d'honorer les origines et la langue du pays.

Ces fêtes se déroulent de mi-juin à début septembre dans différents villages de la Provence mistralienne dont Graveson.

Films tournés à Graveson

Personnalités liées à la commune

Économie

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Culture locale et patrimoine

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail