Michel Bréal
Michel Jules Alfred Bréal, né à Landau (Palatinat) le Modèle:Date de naissance et mort à Paris le Modèle:Date de décès, est un linguiste français, souvent considéré comme le fondateur de la sémantique moderne.
Biographie
Michel Bréal fait ses études à Wissembourg, Metz et Paris, et entre en 1852 à l'École normale supérieure. En 1857, il étudie le sanskrit à Berlin auprès de Franz Bopp, dont il traduit plus tard la Grammaire comparée des langues indo-européennes, et la linguistique comparée auprès d'Albrecht Weber. Il devient ensuite professeur de grammaire comparée à l'École pratique des hautes études et au Collège de France, de 1866 à 1905, où il a notamment pour disciples Ferdinand de Saussure, Antoine Meillet et James Darmesteter. Il est nommé en 1879 inspecteur de l'enseignement supérieur.
Michel Bréal est surtout connu pour être le fondateur de la sémantique, dont il a forgé le terme avec son Essai de sémantique paru en 1897Modèle:Sfn. Outre ses travaux linguistiques, on lui doit plusieurs livres sur la mythologie. Il est l'auteur également d'études sur l'éducation en France, l'enseignement des langues anciennes et la réforme de l'orthographe. Il défend le besoin d'apporter une analyse philologique dans l'enseignement du latin, préférant la « gymnastique pour l’intelligence et le raisonnement » aux « mécanismes qui dispensent l’élève de réfléchir »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Michel Bréal s'est également intéressé aux questions d'éducation. Écrit au lendemain de la défaite de Sedan et publié en 1872, Quelques mots sur l’instruction publique en France se veut un programme de refondation de l’enseignement en France et inspire directement Jules Ferry. Considérant d'un point de vue critique la qualité du savoir transmis dans les écoles françaises, Michel Bréal dénonce l'absence d'éducation des filles. Il prône une formation des maîtres unifiée et cautionnée par l'enseignement supérieur. L'originalité du linguiste tient en partie à ce que « ses références sont situées hors de France : États-Unis pour la séparation des études profanes et laïques, Allemagne pour la qualité de l’enseignement supérieur et la méthodologie d’enseignement des langues vivantes »<ref>Valérie Spaëth, Michel Bréal et Arsène Darmesteter : deux savants juifs face au langage, aux langues et au pouvoir, Langages, 2011/2, (Modèle:N°), pages 25 à 39</ref>.
Il défend aussi l'idée de la langue internationale auxiliaire. « Ce sont des idiomes existants qui, en se mêlant, fournissent l'étoffe [de l'espéranto]. Il ne faut pas faire les dédaigneux ; si nos yeux [...] pouvaient en un instant voir de quoi est faite la langue de Racine et de Pascal, ils apercevraient un amalgame tout pareil<ref>La source de cette partie de la citation (non compris bien sûr les mots ajoutés entre crochets droits) est : Michel Bréal, « Le choix d’une langue internationale », La Revue de Paris, Modèle:8e année, tome « Modèle:5e » [[[:Modèle:4e]]], « Septembre-Octobre » [juillet-août] , p. 244.</ref>,<ref>[1]</ref>. [...] Il ne s'agit pas, on le comprend bien, de déposséder personne, mais d'avoir une langue auxiliaire commune, c'est-à-dire à côté et en sus du parler indigène et national, un commun truchement volontairement et unanimement accepté par toutes les nations civilisées du globe »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>La source de cette partie de la citation est : Michel Bréal, « Le choix d’une langue internationale », La Revue de Paris, Modèle:8e année, tome « Modèle:5e » [[[:Modèle:4e]]] , « Septembre-Octobre » [juillet-août] , p. 230.</ref>,<ref>[2]</ref>.
Enfin, Michel Bréal est l'inventeur du marathon moderne. C'est lui en effet qui, en 1894, suggéra au baron Pierre de Coubertin d'introduire cette épreuve dans les premiers Jeux olympiques modernes en 1896Modèle:Sfn.
Famille
Michel Bréal était le fils d'Auguste Bréal, avocat, et de Catherine Worms. Il est le père d'Auguste Bréal<ref>Modèle:Lien web.</ref> (1869-1941), artiste peintre, historien d'art et journaliste, élève de Gustave Moreau, et de Clotilde Bréal (1870-1946), qui fut successivement l'épouse de l'écrivain Romain Rolland<ref>Modèle:Article.</ref>, avec qui elle habita au 76 de la rue Notre-Dame-des-Champs, et du pianiste Alfred Cortot.
Prix et récompenses
- 1890 : Modèle:Déco CdrLH
- 1875 : Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
Principaux ouvrages
- Étude des origines de la religion zoroastrienne, 1862
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- Leçons de mots, 1882, 1886
- Dictionnaire étymologique latin, 1885
- Grammaire latine, 1890
- De l'enseignement des langues anciennes, 1891
- De l'enseignement des langues vivantes, 1893
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- Deux études sur Goethe, 1898
- « Le choix d’une langue internationale », La Revue de Paris, Modèle:8e année, tome « Modèle:5e » [[[:Modèle:4e]]] , « Septembre-Octobre » [juillet-août]<ref>Selon des corrections manuscrites figurant sur la page de titre de l’exemplaire conservé à la BNF.</ref> 1901, p. 229-246. (lire en ligne Modèle:PDF, consulté le 29 août 2021)
- « Pri la semantiko : Antaŭparolo » [Préface, intitulée « Idée de ce travail », de Essai de sémantique, 1897] , La Revuo : Internacia monata literatura gazeto (Hachette), Modèle:2e année, Modèle:N°, juin 1908, p. 486-489, traduit par Henri Muffang (lire en ligne Modèle:PDF, consulté le 29 août 2021)
- Pour mieux connaître Homère, 1906
Notes et références
Annexes
Bibliographie
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Article connexe
Liens externes
- Association Michel Bréal : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michel-Bréal-Gesellschaft