Carolus-Duran
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Carolus-Duran, pseudonyme de Charles Auguste Émile Durant<ref>Et non « Durand », comme cela est rappelé dans son acte de mariage : Tables décennales entre 1833 et 1842 – naissances à Lille (vue 417/1014), Archives départementales du Nord en ligne, tables décennales entre 1833 et 1842, Lille, naissances.</ref>, né le Modèle:Date de naissance- à Lille et mort le Modèle:Date de décès- à Paris (14e arrondissement), est un peintre et sculpteur français.
Parfois qualifié de « peintre mondain », il est l'un des portraitistes les plus appréciés de la haute société de la Troisième République.
Biographie
Charles Auguste Émile Durant naît le Modèle:Date- à Lille<ref>Acte de naissance Modèle:N° (vue 672/960). Archives départementales du Nord en ligne, état-civil de la Ville de Lille, registre des naissances de 1837.</ref>.
Fils d'aubergiste, Charles Duran apprend le dessin auprès du sculpteur Jean-Baptiste Cadet de Beaupré<ref>RKD, Augustin-Phidias Cadet de Beaupré.</ref> à l'Académie de Lille, puis étudie pendant deux ans la peinture auprès de François Souchon, lui-même élève de Jacques-Louis David. Il arrive à Paris en 1853 et prend alors le pseudonyme de « Carolus-Duran ». Il suit les cours de l'Académie Suisse de 1859 à 1861. Il est influencé au début de sa carrière par le réalisme de Gustave Courbet, qu'il rencontre à cette époque, et se lie d'amitié avec Édouard Manet, Henri Fantin-Latour, Félix Bracquemond et Zacharie Astruc. C'est aussi en 1859 qu'il expose pour la première fois au Salon.
De 1862 à 1866, il voyage à Rome grâce à une bourse d'études de sa ville natale. Au Salon de 1866, il obtient une médaille<ref>« Un artiste à réévaluer : Carolus-Duran » sur le site Art Nouveau et Jugendstil. Courants artistiques et littéraires de 1880 à 1920, avril 2012</ref> avec Les Assassinés, acquise 5 000 francs par l'État pour le musée de Lille. Cette somme d'argent lui permet de voyager en Espagne, où il restera trois ans pour copier les grands maîtres, notamment Velázquez<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son style en est transformé : il délaisse l'influence de Courbet pour celle du maître espagnol, dont il sera avec Manet un des plus fervents admirateurs.
En 1867, il fait également partie des neuf membres de la Société japonaise du Jinglar avec notamment Henri Fantin-Latour, Félix Bracquemond et Marc-Louis Solon, qui se réunissaient mensuellement à Sèvres pour un dîner à la japonaise.
En Modèle:Date-, il épouse Pauline Croizette<ref>Acte de mariage Modèle:N° (vue 14/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du Modèle:16e, registre des mariages de 1868. Zacharie Astruc figure parmi les témoins.</ref>, pastelliste et miniaturiste, qui pose pour La Dame au gant en 1869 (Paris, musée d'Orsay). Ils auront trois enfants, deux filles et un garçon. Leur aînée Marie-Anne épousera plus tard Georges Feydeau.
À partir de 1870, à la suite de la renommée de La Dame au gant, il se consacre principalement aux portraits. Son succès lui permet d'ouvrir un atelier à Paris au 81, boulevard du Montparnasse (proche de son domicile du 58, rue Notre-Dame-des-Champs), où il enseigne la peinture en prenant Vélasquez comme référence. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1872 et il est promu officier en 1878, commandeur en 1889 et grand officier en 1900.
De 1889 à 1900, il est membre du jury de chaque Exposition universelle. Il est cofondateur de la Société nationale des beaux-arts en 1890. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1904. Bien que n'ayant jamais obtenu le prix de Rome et du fait de l'absence de candidat, il est nommé directeur de l'Académie de France à Rome en 1905, poste qu'il occupe jusqu'en 1913<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est nommé Rosati d'honneur en 1892<ref>Liste des Rosati d'honneur depuis 1892, Archives de Fontenay-aux-Roses.</ref>.
musée des Beaux-Arts de San Francisco.
Sa fille Marianne Carolus-Duran épouse Georges Feydeau, connu comme dramaturge et collectionneur d'œuvres des impressionnistes, et des Nabis<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Carolus-Duran fréquente la station balnéaire de Saint-Aygulf, où il possède une villa familiale. La station balnéaire possède deux toiles données par Carolus-Duran et conservées dans la chapelle<ref>Intégrée à l'église de Notre-Dame-de-l'Assomption.</ref>, le Christ en croix et La Mise au Tombeau du Christ (1882). La station balnéaire a dédié une place et une plage au nom de l'artiste.
Carolus-Duran meurt le Modèle:Date- à Paris<ref>Acte de décès Modèle:N° (vue 24/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du Modèle:14e, registre des décès de 1917.</ref>. Ses obsèques se déroulent à l'église Notre-Dame-des-Champs à Paris et il est inhumé dans le caveau familial du cimetière Saint-Léonce de Fréjus<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'atelier
L'atelier de Carolus-Duran compte en moyenne vingt-cinq étudiants, dont les deux tiers sont anglais ou américains, parmi lesquels : Frank O'Meara, John Singer Sargent, Ralph Wormeley Curtis, Maximilien Luce, Ramon Casas, James Carroll Beckwith, Hamilton Minchin, Will Hicok Low, Paul Helleu, Robert Alan Mowbray Stevenson, Theodore Robinson et Ernest Ange Duez.
John Singer Sargent a lancé sa propre carrière en exposant le portrait de son maître. En haut, il a ajouté une inscription rendant hommage à son professeur et se décrivant comme un Modèle:Cita. Sur son revers, Carolus-Duran y porte l'épinglette rouge de la Légion d'honneur française, décernée pour sa contribution aux arts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Réception critique
Alors que la peinture française était en pleine évolution avec les impressionnistes et leurs disciples, il a souvent été reproché à Carolus-Duran, notamment par Camille Pissarro<ref>Camille Pissarro, 1830-1903, Hayward Gallery, Galeries nationales du Grand Palais, 1980, Modèle:P. : Modèle:Citation — Camille Pissarro à son fils Lucien, 1884.</ref>, de ne pas utiliser sa technique et son talent évidents de façon plus aventureuse et de ne se consacrer qu'à des portraits, certes rémunérateurs, mais conventionnels.
Émile Zola écrit : Modèle:Citation
Carolus-Duran, ami de Degas et de Manet<ref>Pierre Sérié, « Carolus-Duran », sur francearchives.fr.</ref>, a su naviguer entre l'académisme d'un Cabanel et de ses disciples, et l'expérimentation de ses contemporains plus hardis. Il a su insuffler à ses portraits un naturel et une vie qui les font sortir du lot<ref>Philippe Landru, Carolus-Duran (Charles Durand : 1837-1917), 2011.</ref>.
Œuvre
- Œuvres de Carolus-Duran
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Portrait d'Oulevay et Fantin-Latour (1861), Paris, musée d'Orsay.
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Le Baiser (1868), palais des Beaux-Arts de Lille. Autoportrait de l'artiste avec sa femme en nouveaux mariés.
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Portrait de Marie Rattazzi (1872), musée royal des Beaux-Arts d'Anvers.
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Portrait équestre de Mademoiselle Croizette (1873), Tourcoing, MUba Eugène Leroy. Sophie Croizette, sœur de Pauline.
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Le Pisan (1874), palais des Beaux-Arts de Lille.
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Mademoiselle de Lancey (1876), Paris, Petit Palais.
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Portrait d'Auguste Préault (1877), musée des Beaux-Arts de Chartres.
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Un baiser (vers 1880), lithographie.
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Étude pour “Lilia” (1887), Washington, National Gallery of Art.
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Couverture de Paris-Noël (1890).
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Marie-Anne Feydeau née Carolus-Duran et ses enfants (1897), Tokyo, musée national de l'Art occidental.
Collections publiques
Danemark
- Copenhague, Glyptothèque Ny Carlsberg : Portrait d'une petite fille en costume espagnol, 1870, huile sur toile.
États-Unis
- San Francisco, musée des Beaux-Arts : La Fille de l'artiste, 1874, huile sur toile.
France
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
- Portrait de Philippe Durand-Dassier, 1876, huile sur toile ;
- Danaé, vers 1900, huile sur toile ;
- Portrait de Charles Gruet, 1914, huile sur toile.
- Cambrai, musée de Cambrai : Portrait en pied de la marquise d'Anforti, 1873, huile sur toile.
- Chartres, musée des Beaux-Arts : Portrait du sculpteur Auguste Préault, huile sur toile, 1877, don Jules Prévet, 1915 (inv. 7070).
- Clermont-Ferrand, musée d'Art Roger-Quilliot : Portrait d'Agénor Bardoux, huile sur toile, dépôt de l'ordre des avocats au barreau de Clermont-Ferrand.
- Dijon :
- musée des Beaux-Arts : Portrait d'Eugène Piron, huile sur toile, Modèle:Dunité.
- musée Magnin : Portrait de femme en robe décolletée, vers 1875, huile sur toile.
- Fréjus, église de Notre-Dame de l'Assomption de Saint-Aygulf, chapelle :
- Lille, palais des Beaux-Arts :
- La Dame en noir, 1859, huile sur toile ;
- Homme endormi, 1861, huile sur toile ;
- L'Assassiné, 1865, huile sur toile ;
- Le Baiser, 1868, huile sur toile ;
- La Dame au chien, 1870, huile sur toile ;
- Hébé, 1874, huile sur toile ;
- Le Pisan, 1874, buste en bronze ;
- Portrait d'Emile de Girardin, 1875, huile sur toile ;
- Portrait de Madame Georges Petit, 1879, huile sur toile ;
- Portrait de Léonard Danel, 1899, huile sur toile ;
- Ma famille, 1902, huile sur toile ;
- Portrait de Jules Denneulin, huile sur toile.
- Épernay, musée du vin de Champagne et d'Archéologie régionale : Portrait de René Gallice, 1888, huile sur toile.
- Louviers, musée de Louviers : Portrait de Frédéric-Joseph Jourdain, huile sur toile.
- Paris :
- musée d'Orsay :
- Le Convalescent, vers 1860, huile sur toile ;
- Portrait de Zacharie Astruc, vers 1860, huile sur toile ;
- Portrait de Fantin-Latour et Oulevay, 1861, huile sur toile ;
- La Dame au gant, 1869, huile sur toile ;
- Emmanuel Lansyer, 1889, huile sur toile.
- palais du Louvre : Le Triomphe de Marie de Médicis, 1878, plafond.
- Petit Palais :
- Portrait de Madame Ernest Feydeau, 1870-1873, huile sur toile ;
- Mademoiselle de Lancey ou La Dame au coussin rouge, 1877, huile sur toile ;
- Portrait de Madame Edgar Stern, 1890, huile sur toile.
- musée d'Orsay :
- Toulon, musée d'Art : Femme nue debout, huile sur toile.
- Tourcoing, MUba Eugène Leroy : Au bord de la mer ou Portrait équestre de Mademoiselle Sophie Croizette en amazone, 1873, huile sur toile.
- Tours , musée des Beaux-Arts : Portrait de Sophie Croizette, huile sur toile.
- Valenciennes, musée des Beaux-Arts : L'Espagnole, 1870, huile sur toile.
- Versailles, musée du château de Versailles : Charles Gounod, 1898, huile sur toile.
Japon
- Tokyo, musée national de l'Art occidental : Mère et enfant, 1897, huile sur toile.
Portugal
- Lisbonne, Palais national d'Ajuda : Portrait de Maria Pia de Savoie-Portugal, 1880, huile sur toile.
Expositions
En 2003, le palais des Beaux-Arts de Lille et le musée des Augustins de Toulouse lui ont consacré une exposition qui a donné lieu à l'édition d'un catalogue par la Réunion des musées nationaux.
Élèves
- Louise Abbéma (1858-1927)
- Jules-Charles Aviat (1844-1931)
- Théodor Axentowicz (1859-1938)
- Joseph Bail (1862-1921)
- William Gerard Barry (1864-1941)
- Modèle:Lien (1865-1928)
- James Carroll Beckwith (1852-1917)
- Gabriel Biessy (1854-1935)
- Georges Ferdinand Bigot (1860-1927)
- Élisée Bourde (1859-1935)
- Alexandre Jean-Baptiste Brun (1853-1941)
- Modèle:Lien (1858-1927)
- Karl Cartier (1855-1925)
- Ramon Casas (1866-1932)
- Jean-Louis Charbonnel (1848-1885)
- Francine Charderon (1961-1928)
- James Coutts-Michie (1859-1919)
- Kenyon Cox (1856-1919)
- Henri-Edmond Cross (1856-1910)
- Ralph Wormeley Curtis (1854-1922)
- Modèle:Lien (1864-1939)
- Henri Delavallée (1862-1943)
- Modèle:Lien (1855-1903)
- Modèle:Lien (1854-1924)
- Charles Melville Dewey (1849-1937)
- Henri Patrice Dillon (1850-1909)
- Modèle:Lien (1848-1919)
- Ernest Ange Duez (1843-1896)
- Modèle:Lien (1856-1937)
- Mary Fairchild (1858-1946)
- Georges Feydeau (1862-1921)
- Fanny Fleury (1846-1923)
- Modèle:Lien (1852-1910)
- Modèle:Lien (1847-1926)
- Thérèse Glaesener-Hartmann (1858-1923)
- Modèle:Lien (1854-1917)
- Lovell Birge Harrison (1854-1929)
- Paul César Helleu (1859-1927)
- Alexis Marie Lahaye (1850-1914)
- Lucy Lee-Robbins (1865-1943)
- Maurice Lobre
- John Henry Lorimer (1856-1936)
- Will Hicok Low (1853-1932)
- Maximilien Luce (1858-1941)
- Hamilton Minchin (1875-1931)
- Daniel Mordant
- Modèle:Lien (1856-1890)
- Modèle:Lien (1848-1915)
- Modèle:Lien (1847-1916)
- Modèle:Lien (1817-1904)
- Walter Launt Palmer (1854-1932)
- Modèle:Lien (1865-1947)
- Louis Maurice Pierrey (1854-1912)
- Alice Pike Barney (1857-1931)
- Émile Renouf (1845-1894)
- Gustave Riquet (1866-1938)
- Theodore Robinson (1852-1896)
- Ottilie Roederstein (1859-1937)
- Amédée Rosier (1831-1898)
- John Singer Sargent(1856-1925)
- Émile Schuffenecker (1851-1934)
- Louis Serendat de Belzim (1854-1933)
- Modèle:Lien (1859-1926)
- Robert Alan Mowbray Stevenson (1847-1900)
- Modèle:Lien (1845-1912)
- Henry van de Velde (1863-1957)
- Lionel Walden (1861-1933)
- Iekaterina Zaroudnaïa-Kovas (1861-1917)
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit.
- Collectif, Carolus-Duran, 1837-1917, Réunion des musées nationaux, 2003 Modèle:ISBN.
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Carolus-Duran » sur Artcyclopedia.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Galerie de portraits et étude sur Carolus-Duran et John Singer Sargent sur jssgallery.org.