Mont Ararat
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Le mont Ararat, en turc Modèle:Lang ; en arménien Modèle:Lang ; en kurde Modèle:Lang), appelé Masis par les Arméniens (Modèle:Lang), les Hellènes (Modèle:Lang) et les Hébreux (Modèle:Lang), est le sommet le plus élevé (Modèle:Unité d'altitude) de Turquie (auparavant d'Arménie occidentale).
Ce volcan au sommet recouvert de neiges éternelles se situe sur le haut-plateau arménien, à l'est du pays.
Toponymie
Le nom Ararat cité dans la Bible<ref>Livre de la Genèse (Modèle:Réf Bible), selon lequel Ararat serait une chaîne de montagnes où se serait posée l'arche de Noé après le Déluge</ref> apparaît déjà sur une carte babylonienne du monde<ref>Kerrigan, The Ancients in Their Own Words, Babylonian Map of the World, Modèle:P.36-37.</ref> qui évoque un royaume d'Ararat ou Ourartou également mentionné dans les sources assyriennes décrivant le haut-plateau arménien. Ce terme réapparaît en Modèle:Réf Bible, Modèle:Réf Bible, Modèle:Réf Bible et Modèle:Réf Bible<ref name="jewishvirtuallibrary">Modèle:Lien web</ref> mais la tradition sémite associe ce nom au mont Djoudi, précédemment appelé Ararad ou Sararad<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Quoi qu'il en soit, les traditions arménienne puis européenne finissent par rattacher le nom Ararat au mont Masis, le plus haut sommet identifié du plateau arménien<ref name="jewishvirtuallibrary"/>. Selon l'historien médiéval arménien Moïse de Khorène, dans son Histoire de l'Arménie, la plaine d'Ayrarat, au nord de la montagne, tient son nom du roi Ara le Beau<ref name="Khorène">Modèle:Ouvrage</ref>, l'arrière-petit-fils d'Amasya. La reine Sémiramis aurait séjourné quelques jours dans la région à la suite de la mort d'Ara<ref name="Khorène"/>. Le lien est fait entre Ararat (en arménien Modèle:Lang) et Ayrarat<ref name="Khorène"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Masis (Modèle:Lang) est l'appellation en arménien pour l'Ararat et le pluriel Masikʿ (Modèle:Lang) est parfois employé pour désigner les deux sommets principaux de la montagne<ref name="Khorène"/>. Moïse de Khorène affirme que ce nom dérive du roi Amasya, arrière-petit-fils du héros Haïk, père-fondateur de la nation arménienne selon la légende, et arrière-grand-père d'Ara le Beau. Amasya aurait appelé la montagne Masis en fonction de son propre nom<ref name="Khorène"/>.
Le nom en turc osmanli était Aghur Dagh (اغـر طﺎﻍ), c'est-à-dire la « lourde montagne », qui peut être traduit par Modèle:Lang en turc moderne. Par déformation, son appellation est devenue Modèle:Lang (littéralement « montagne d'Ağrı »). Modèle:Lang signifiant « douleur » en langues turciques (turc et azéri notamment), il a souvent été traduit par « montagne de la souffrance ». Toutefois, il est plus probable qu'il s'agit d'un emprunt d'un toponyme kurde<ref name="araratexpedition">Modèle:Lien web</ref>. Ağrı est également une ville au sud du mont Ararat ; précédemment appelée Karakilise sous l'Empire ottoman, elle a été rebaptisée d'après la montagne en 1949<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Lang (littéralement « la montagne ardente »), Modèle:Lang, ou encore Modèle:Lang, en kurde, renvoient aux caractéristiques volcaniques du mont Ararat. Il s'agit des seules appellations à posséder une étymologie descriptive et parfaitement identifiée, préservant par là-même la mémoire populaire<ref name="araratexpedition"/>.
Le nom en persan est Modèle:Lang (Modèle:Lang, littéralement la « montagne de Noé ») et a été inspiré par le Déluge.
Géographie
Situation
Le mont Ararat est situé à l'extrême Est de la Turquie, à la jonction des districts de Doğubayazıt de la province d'Ağrı<ref>Modèle:Pdf Ağrı fiziki haritasi</ref>, et des districts d'Iğdır et d'Aralık de la province d'Iğdır<ref>Modèle:Pdf Iğdır fiziki haritasi</ref>, dans la région d'Anatolie orientale. La frontière avec l'Iran passe à quinze kilomètres du sommet principal, au pied du versant oriental de la montagne. Le tripoint avec l'Arménie et l'exclave azérie du Nakhitchevan est quarante kilomètres à l'est. L'Ararat se trouve à soixante kilomètres au sud-sud-ouest d'Erevan, la capitale arménienne, d'où il est parfaitement repérable grâce à son sommet englacé, situé au-dessus de la limite des neiges éternelles<ref name="merv">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Tanguy">Modèle:Ouvrage</ref>. Il s'élève sur le haut-plateau arménien et constitue à la fois le point culminant du massif et de la Turquie. La rivière Araxe coule au nord de la montagne.
Topographie
Le mont Ararat se dresse au sein d'un massif de Modèle:Unité de long pour Modèle:Unité de large<ref name="Tanguy"/>. Il est en fait constitué de deux sommets : le plus grand et le plus élevé, le Grand Ararat, culmine à Modèle:Unité<ref name="Ararat"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="peaklist">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa hauteur de culminance dépasse Modèle:Unité, ce qui le classe à la Modèle:48e dans le monde<ref name="peaklist"/>. Il est recouvert d'une calotte glaciaire locale qui a perdu 30 % de sa superficie au cours des trois dernières décennies, en passant de Modèle:Unité en 1976 à Modèle:Unité en 2008, soit sept hectares par an, sous l'effet du changement climatique, notamment une hausse d'un degré au cours de cette période<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les glaciers du mont Ararat menacés, 8 septembre 2010</ref>. Les principaux glaciers sont nommés Parrot, Abich Modèle:Rom-maj, Abich Modèle:II, glacier Est et glacier Noir<ref name="noahsarksearch"/>. L'autre sommet, d'une altitude de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref> ou Modèle:Unité<ref name="Tanguy"/>, appelé Petit Ararat (en turc Modèle:Lang, en arménien Modèle:Lang) ou parfois Sis (Modèle:Lang), est situé au sud-est du sommet principal et y est relié par un plateau de lave. Les deux sommets sont distants de onze kilomètres. Sur le flanc nord-est du Grand Ararat s'ouvre le gouffre d'Ahora, une gorge inclinée profonde de Modèle:Unité par rapport au sommet, où se situait autrefois le village d'Arguri (précédemment Akori, désormais Ahora) et le couvent de Saint-Jacob, ainsi qu'une des deux seules sources du massif.
Géologie
Le mont Ararat est un stratovolcan situé à proximité des frontières entre trois plaques tectoniques : la plaque arabique, la plaque eurasiatique et la plaque anatolienne<ref name="Tanguy"/>. Il se trouve au sein d'une ceinture volcanique de Modèle:Unité de long orientée sud-ouest/nord-est, en Anatolie orientale<ref name="Pearce">Modèle:Article</ref>. Sa formation remonte à 1,5 ± 0,2 million d'années BP<ref name="Tanguy"/>,<ref name="Pearce"/>, au Plio-villafranchien, c'est-à-dire à la limite entre les ères tertiaire et quaternaire. Elle accompagne la fin de la fermeture de la Téthys<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ararat Volcan mont Ararat, Association pour la connaissance et la transmission de l'information en volcanologie</ref> et la mise en place d'une zone de subduction<ref name="Pearce"/>. La nature alcaline et la cristallisation des roches montrent une formation en milieu hydraté et en profondeur<ref name="Pearce"/>. L'édifice résulte de l'accumulation successive de coulées de laves et de dépôts pyroclastiques. Après une période de production de tufs andésitiques, qui forment la base claire de l'Ararat, des coulées successives de basaltes et d'andésite se mettent en place, constituant les pentes basses, plus sombres, du volcan, jusqu'à environ Modèle:Unité d'altitude. Le sommet du Grand Ararat est formé de deux dômes de trachytes séparés d'un ensellement de Modèle:Unité de long. Le Petit Ararat est formé, quant à lui, de projections volcaniques<ref name="merv"/>. La mise en place du Grand et du Petit Ararat est suivie, vers 0,5 million d'années BP, d'une période où les éruptions ont plutôt lieu sur le flanc du volcan, produisant des cônes volcaniques orientés nord-ouest/sud-est et des dômes de nature dacitique-rhyolitique, ces derniers étant apparus autour du Grand Ararat<ref name="Pearce"/>,<ref name="GVP1">Modèle:GVP</ref>. Les mouvements tectoniques profonds de cette région expliquent sa forte sismicité ainsi que son activité volcanique<ref name="Pearce"/>.
Climat
Le climat de la région est rigoureux mais les précipitations sont peu importantes. La partie inférieure de la montagne est soumise à des vents anabatiques secs venus de la plaine de l'Araxe<ref name="armenianheritage">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MT. ARARAT - Symbol of Armenia</ref>, si bien que la région de l'Ararat est une des plus sèches d'Arménie, avec 200 à Modèle:Unité d'eau par an<ref name="CAC">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Armenia - Climate, Plants Genetic Resources in Central Asia and Caucasus</ref>. La neige persiste uniquement au-delà de Modèle:Unité d'altitude<ref name="armenianheritage"/>. Ainsi, elle fond entièrement sur le Petit Ararat entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'octobre, selon les années<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L'ascension du mont Ararat (1/6)</ref>. Sur les piémonts, au niveau du haut-plateau arménien, les températures moyennes sont de Modèle:Tmp en hiver et Modèle:Tmp l'été<ref name="CAC"/>. En altitude, la température peut descendre en dessous de -30 à Modèle:Tmp en janvier et le sommet du Grand Ararat connaît seulement 30 à Modèle:Nombre de dégel par an<ref name="CAC"/>.
Faune et flore
La végétation sur le mont Ararat est pauvre. Seuls quelques arbres sont présents dans le gouffre d'Ahora et de petites forêts sur le Petit Ararat. La flore est constituée d'une steppe clairsemée où croissent le genévrier, le charme, quelques bouleaux, le trèfle du Caucase, le trèfle des prés, le trèfle blanc, la vesce commune et la vesce craque, la luzerne cultivée, le brome sans arêtes, la fétuque des moutons, l'amidonnier sauvage, une espèce de seigle sauvage ainsi qu'une espèce d'elymus. Le cornifle immergé se trouve dans les rares cours d'eau<ref name="gezikolik">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ağrı Dağı Milli Parkı - Doğal Güzellikler</ref>.
Le parc abrite le tétraogalle de Perse, la perdrix bartavelle, la perdrix grise, le mouflon occidental, le chamois, le renard, le loup, le lièvre d'Europe, le lynx, le vautour, l'aigle, la buse, le faucon, la vipère. Des espèces de truite et de carpe peuplent les rivières<ref name="gezikolik"/>.
Histoire
Histoire éruptive
Bien que l'Ararat soit généralement considéré comme un stratovolcan endormi, il semble avoir eu quelque activité durant les temps historiques. Des objets ainsi que des restes humains, estimés de 2500 à 2400 Modèle:Av JC, c'est-à-dire datant du début de l'âge du bronze, ont été retrouvés sur le flanc nord-ouest, ensevelis sous des coulées pyroclastiques qui sont ainsi estimées comme datant de cette époque. D'autres traces plus récentes (estimées de 550 Modèle:Av JC) ont été trouvées sur le flanc nord, plus en altitude, et ont permis de déterminer la datation d'une autre éruption<ref name="GVP1"/>,<ref name="GVP2">Modèle:GVP</ref>. La dernière activité recensée est une éruption phréatique accompagnée d'un violent séisme, le Modèle:Date-<ref name="GVP2"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} N. N. Ambraseys et C. P. Melville, A History of Persian Earthquakes, Cambridge University Press, 2005 Modèle:ISBN, Modèle:P.58</ref>, dont l'épicentre se situe aux alentours du gouffre d'Ahora et qui entraînent des lahars<ref name="GVP1"/>. Les secousses restent violentes pendant une semaine<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Adolphe Laurent Joanne, Voyage illustré dans les cinq parties du monde en 1846, 47, et 49, Paris, 1850, page 175</ref> et semblent prendre totalement fin en septembre<ref name="Fairbairn">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Patrick Fairbairn, The Imperial Bible-dictionary, Volume 1, Blackie and Son, Londres, 1866, page 118</ref>.
Occupation humaine
Outre les traces d'occupation humaine datant de l'âge du bronze<ref name="GVP1"/>, les récits médiévaux parlent d'un mont Ararat boisé, peuplé d'animaux et parsemé de hameaux<ref name="merv"/>. Il n'y a que deux sources dans l'Ararat : celle de la crête joignant le Petit et le Grand Ararat (Sardar Bourlakh) et la source Saint-Jacob, près de laquelle se trouvait le village d'Arguri (appelé auparavant Akori, et désormais Ahora), dans le gouffre du même nom. Ce village possédait un couvent, le couvent de Saint-Jacob. Une légende raconte qu'aux premiers temps du christianisme en Arménie, un moine venu prier sur le mont sacré est par trois fois ramené par les anges à son point de départ ; il décide alors de bâtir le couvent de Saint-Jacob<ref name="merv"/>. Lors de l'éruption phréatique de juillet 1840, un séisme provoque dans le gouffre d'Ahora une coulée de rocs, de neige et d'eau qui détruit Arguri et son couvent et déplace même l'emplacement de la source. Depuis, il n'existe plus d'habitation permanente sur le mont Ararat, où la végétation est désormais maigre. Seuls quelques semi-nomades kurdes profitent en été des pâturages d'altitude, surtout à proximité de la source Sardar Bourlakh, vers Modèle:Unité d'altitude<ref name="merv"/>.
Le mont Ararat est souvent caché par les nuages et la légende dit qu'Alexandre le Grand, resté quinze jours à Erebouni par temps couvert, se serait exclamé au moment de repartir, et en se tournant vers lui : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Référence incomplète.</ref>. Cœur de l'Arménie historique, la région passe au fil des siècles sous contrôle notamment romain, perse, byzantin, arabe, seldjoukide, ottoman, russe puis, plus récemment, turc.
Premières ascensions
La montagne est gravie pour la première fois en 1829 par Friedrich Parrot, médecin russe, fils de Georges Frédéric Parrot, Modèle:1er recteur de l'université de Tartu (appelée Dorpat à l'époque) en Estonie, et quatre étudiants dont Khatchatour Abovian<ref name="araratexpedition"/>. Ils traversent l'Araxe et prennent la direction du village arménien d'Arguri, situé sur le versant nord du volcan, à Modèle:Unité d'altitude. Suivant les conseils de Harutiun Alamdarian de Tiflis, ils installent leur camp de base au couvent de Saint-Jacob, Modèle:Unité plus haut<ref name="Ketchian">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Philip K. Ketchian, Climbing Ararat: Then and Now, The Armenian Weekly 71 (52), 24 décembre 2005</ref>. La première tentative d'ascension, par le nord-est, est un échec en raison du manque de vêtements chauds. Six jours plus tard, sur les conseils de Stepan Khojiants, le chef du village d'Arguri, l'ascension est entreprise cette fois par le versant nord-ouest. Après avoir atteint une altitude de Modèle:Unité, ils rebroussent chemin avant le crépuscule. Le sommet est finalement vaincu lors de la troisième tentative, le Modèle:Date- à Modèle:Heure<ref name="noahsarksearch">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mount Ararat Search Expeditions & Early Ascents</ref>,<ref name="Ketchian"/>. Abovian creuse alors un trou dans la glace et y érige une croix en bois face au nord<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il prélève également un morceau de glace au sommet et le transporte avec lui jusqu'à la vallée, dans une bouteille, en considérant que l'eau est sacrée<ref name="Ketchian"/>. Un mois plus tard, Parrot et Abovian gravissent le Petit Ararat<ref name="Ketchian"/>.
En Modèle:Date-, Kozma Spassky-Avtonomov gravit l'Ararat dans le but de prouver que les étoiles peuvent être visibles à midi. Il rapporte de la glace du sommet pour baptiser son fils<ref name="noahsarksearch"/>.
En Modèle:Date, après trois échecs, Abovian renouvelle l'ascension, cette fois par le sud-est depuis Sardar Bulak, en accompagnant le minéralogiste germanique Otto Wilhelm Hermann von Abich. Sa troisième ascension de l'Ararat a lieu avec le Britannique Henry Danby Seymour l'année suivante, depuis le village reconstruit d'Arguri<ref name="araratexpedition"/>,<ref name="noahsarksearch"/>,<ref name="Ketchian"/>.
Début Modèle:Date-, l'expédition menée par J. Khodko, P.H. Moritz et N. V. Khanikov passe six jours au sommet à titre scientifique<ref name="noahsarksearch"/>.
Activités
Ascension
En raison de l'agitation politique au Kurdistan turc, la région du mont Ararat a régulièrement été militarisée au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce n'est qu'en 2001 qu'elle a été ouverte au tourisme. Toutefois, un permis est requis auprès du gouvernement turc pour effectuer l'ascension, et l'autorisation peut demander plusieurs semaines d'attente<ref name="SP">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ararat, SummitPost.org</ref>.
L'ascension est longue mais un itinéraire non technique sur le versant sud, à partir de Modèle:Unité d'altitude, permet d'accéder au sommet sans difficulté majeure, de préférence à la fin de l'été. Il existe deux possibilités pour établir les camps, à 3 200 et Modèle:Unité d'altitude. Les trois tronçons dont ils marquent les limites sont herbeux, rocheux et englacés, par altitude croissante. Les quatre cents derniers mètres se font sur glace, sur une pente relativement douce. Uniquement pour cette partie, il est nécessaire d'être équipé de bâtons de marche et de crampons ; l'utilisation d'un piolet n'est pas requise. L'ascension demande généralement entre onze et quatorze heures<ref name="SP"/>.
Protection environnementale
Le parc national d'Ağrı Dağı (Modèle:Lang) protège depuis le Modèle:Date- Modèle:Unité tout autour du Petit Ararat<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mount Ararat - All about Turkey</ref>. Il a été promu en vertu de la richesse de sa faune et de sa flore, des caractéristiques intéressantes du paysage, de ses formations géologiques et géomorphologiques, de ses zones humides et de son potentiel touristique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ağrı Dağı Milli Parkı</ref>.
Dans la culture
Mythe de l'arche
Fauste de Byzance, un commentateur arménien, aurait été le premier à appliquer pour la première fois, à la fin de l'Antiquité, le nom d'Ararat à une montagne précise, plutôt qu'à une région, en l'associant à l'arche de Noé. L'auteur affirme qu'elle est encore visible au sommet de ce relief, et raconte comment un ange apporta une sainte relique tirée du navire à un évêque, lequel fut ensuite incapable de réaliser l'ascension<ref>Modèle:Lien web</ref>. Friedrich Parrot écrit en 1829 dans son Voyage à Ararat que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 1829 A.D. - Modèle:Dr Friedrich Parrot</ref>. En 1876, James Bryce, historien, homme politique, diplomate, explorateur et professeur de droit civil à l'université d'Oxford, grimpe au-delà de l'altitude où peuvent pousser les arbres et trouve une poutre en bois travaillée à la main, d'une longueur de Modèle:Unité et d'une épaisseur de Modèle:Unité. Il l'identifie comme une pièce de l'arche<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Bryce Album, Noah's Ark Search</ref>. En 1883, le British Prophetic Messenger et d'autres journaux indiquent qu'une expédition turque enquêtant sur les avalanches a pu apercevoir l'arche.
Depuis, les recherches se sont intensifiées<ref name="Sheaves">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Golden Sheaves, Noah's Ark - Found in the Mountains of Urartu (Ararat) in Eastern Turkey</ref>. Sur la montagne proprement dite, l'anomalie de l'Ararat est une forme non identifiée apparaissant sur quelques photographies des étendues enneigées du sommet. Elle est située à l'extrémité nord-ouest du plateau occidental, à Modèle:Unité d'altitude et à environ deux kilomètres du sommet. Elle est repérée pour la première fois en 1949 au cours d'une mission aérienne de reconnaissance de l'US Air Force. La CIA, qui a depuis examiné les images satellitaires, a estimé que l'anomalie était constituée de « couches linéaires de glace recouvertes par de la glace et de la neige plus récemment accumulées ». Par ailleurs, sa longueur serait deux fois plus importantes que celle des récits bibliques<ref name="Sheaves"/>.
À environ Modèle:Unité au sud du mont Ararat, près de Doğubayazıt, a été découvert en 1959 le site de Durupınar. Il consiste en une grande formation rocailleuse ayant l'apparence d'un bateau sortant de la terre. Il a été identifié comme une formation naturelle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bogus "Noah's Ark from Turkey exposed as a common geologic structure, California State University Northridge</ref> mais a toujours ses défenseurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wyatt Archeological Research Inc.</ref> qui expliquent que l'arche aurait pu être emportée par de gigantesques lahars<ref name="Sheaves"/>. C'est le plus touristique des sites supposés abriter l'arche<ref name="Sheaves"/>.
En 1988 et 1989, des études scientifiques avec radar à pénétration de sol ont sondé la calotte glaciaire sommitale sans toutefois détecter aucune trace de structure artificielle<ref name="Sheaves"/>. Bien que le gouffre d'Ahora ait été profondément remodelé après l'éruption de 1840, soit plusieurs millénaires après l'épisode supposé du Déluge, des passionnés ont même mené des recherches dans les glaces qui l'occupent, ne manquant pas d'y voir des traces de l'arche<ref name="Sheaves"/>.
Le Modèle:Date-, un groupe d'explorateurs évangéliques turcs et chinois baptisé Modèle:Lang a annoncé avoir probablement découvert l'arche de Noé sur un sommet de quelque Modèle:Unité d'altitude du mont Ararat. Ils ont affirmé avoir retrouvé des restes en bois de la structure de l'arche dont la datation par le carbone 14 remonterait à Modèle:Unité, époque présumée où l'arche aurait navigué<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L'Arche de Noé retrouvée en Turquie ?, Le Figaro, Modèle:Date-</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 'We've found Noah's Ark!'… claim evangelical explorers on mission to snow-capped Ararat (but British scientists say 'show us your evidence'), Daily Mail, Modèle:Date-</ref>. En novembre 2010, le professeur Randall Price, de la Liberty University, une université chrétienne privée américaine, affirme que la « découverte » des explorateurs est une supercherie organisée par l'un des prestataires de Modèle:Lang pour soutirer de l'argent à cette dernière, et qu'il a retrouvé les ouvriers turcs ayant aidé à installer l'« arche » à partir de débris d'un bateau en bois apportés de Trabzon, sur la mer Noire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dan Reany, Researcher Claims Noah's Ark Find a Big Hoax, Christian Broadcasting International, 30 novembre 2010</ref>.
Symbolisme
Bien que le mont Ararat soit aujourd'hui situé en Turquie, il est le symbole national de l'Arménie, où il est également appelé Masis. En tant que tel il apparaît sur les armoiries du pays et se trouve fréquemment représenté par les artistes arméniens. Le Larousse de poche édition de 1914, en page 59, donne : « Ararat (ra), massif volcanique d'Arménie ; Modèle:Unité. » Son imposante silhouette s'affiche comme le symbole de la nation arménienne sur les bâtiments officiels.
Arts
Le Retable des dix mille martyrs est un tableau en bois polychrome du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui se trouve dans l'église Saint-Pierre de Crozon, dans le département du Finistère, en Bretagne, et qui représente le martyre par crucifixion de soldats chrétiens sur le mont Ararat en Arménie, en Modèle:Date-.
Au cinéma, Ararat est un film du réalisateur canadien d'origine arménienne Atom Egoyan, sorti en 2002, sur fond de génocide arménien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ararat (2002), Internet Movie Database</ref>. La montagne est également au cœur de l'histoire du Voyage en Arménie (2006) de Robert Guédiguian, qui raconte un retour aux sources d'une famille<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le voyage en Arménie (2006), IMDb</ref>. Sorti en 2007, le documentaire Les femmes du mont Ararat d'Erwann Briand retrace la vie quotidienne d'un groupe de femmes kurdes engagées dans une unité armée du PKK<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les Femmes du mont Ararat, Allociné</ref>. Le mont Ararat joue un rôle-clé dans le film d'espionnage Le Serpent d'Henri Verneuil sorti en 1973. C'est en effet par la comparaison entre deux photos de la montagne, l'une prise depuis la Turquie, l'autre depuis l'Arménie, que l'espion soviétique est confondu<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Dans la littérature, l'écrivain turc Yaşar Kemal peint un portrait symbolique de la montagne dans La Légende du Mont Ararat<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Yaşar Kemal, Ağrı Dağı Efsanesi, 1970 ; traduit en français en 1998</ref>. L'écrivain de fiction américain Tim Powers construit une mythologie autour du mont dans son roman Les Puissances de l'invisible. L'écrivain Michel Bussi met le mont Ararat au centre de son livre Tout ce qui est sur Terre doit périr.
En musique, le groupe de metal américain d'origine arménienne System of a Down dédie une chanson au mont Ararat sans le citer explicitement : Holy Mountain sur l'album Hypnotize sorti en France en 2005. System of a Down y dénonce le génocide arménien.
Astronomie
L'astéroïde {{#switch: 96205 | s = | S = [[S/Ararat ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Ararat ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 96205*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[96205{{#if: Ararat |Ararat|}}|96205{{#if: Ararat |Ararat|}}]] }} porte son nom.
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Annexes
Articles connexes
- Géographie de la Turquie
- Liste des pays par point culminant
- République d'Ararat
- Anomalie de l'Ararat
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Fernand Navarra, L'expédition au mont Ararat, collection Ram, Bordeaux : impr. de Bière, 1953, 14,5 × 19 cm, 227 p.