Jerry Lewis
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité) Joseph Levitch<ref name="NYT">Modèle:Lien web.</ref>, dit Jerry Lewis, est un humoriste, acteur, producteur et réalisateur de cinéma américain, né le Modèle:Date de naissance à Newark (New Jersey) et mort le Modèle:Date de décès à Las Vegas (Nevada)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Jerry Lewis, Nonpareil Genius of Comedy, Dies at 91 », hollywoodreporter.com, 20 août 2017.</ref>.
Biographie
Premières années et duo humoristique avec Dean Martin
Né de parents russes juifs<ref>Jerry Lewis et Herb Gluck Jerry Lewis In Person., Atheneum Books, 1982, Modèle:P. & 28</ref>, fils de Daniel Levitch, acteur de spectacles de variétés, il monte sur scène avec eux à l'âge de Modèle:Nb, provoquant l'hilarité du public. Cependant, il est élevé par sa grand-mère et souffre de l'absence de ses parents, continuellement en tournée. À Modèle:Nb, il crée un numéro de pantomime dans lequel il parodie des artistes à la mode, ce qui lui vaut un succès réel mais modeste<ref name="PM">Jean-Pierre Bouyxou, « Jerry Lewis se fait la malle », Paris Match, semaine du 24 au 30 août 2017, p. 48-53.</ref>.
Danny Lewis de son nom d'artiste, Jerry Lewis se fait connaître en formant le duo comique Martin and Lewis avec le chanteur Dean Martin. Ils se démarquent de la majorité des comiques des années 1940 en jouant surtout sur l'interaction entre deux comiques, plutôt que de réciter des sketches planifiés. À la fin des années 1940, ils sont nationalement connus, d'abord pour leurs représentations dans les boîtes de nuit, puis en tant que vedettes de cinéma (Parachutiste malgré lui, Amour, Délices et Golf, etc.). Ils embrayent sur la production de films pour la télévision et se séparent en 1956.
Succès cinématographique en solo
Jerry Lewis, alors en solo, joue dans le film Le Délinquant involontaire (The Delicate Delinquent) en 1957. Il est ensuite tête d'affiche de cinq autres films, avant d'écrire, jouer, produire et réaliser lui-même Le Dingue du palace (The Bellboy) en 1960. Il est le pionnier de la régie vidéo (Modèle:Lien), en utilisant une caméra vidéo sur le plateau en même temps qu'il filme, pour pouvoir visualiser immédiatement le résultat. Cette technique devient un standard dans l'industrie.
Il réalise plusieurs autres films, dont Le Tombeur de ces dames (The Ladies Man) 1961, Le Zinzin d'Hollywood (The Errand Boy) 1961 et le fameux Docteur Jerry et Mister Love (The Nutty Professor) 1963. La popularité de Jerry Lewis décline aux États-Unis à partir de la fin des années 1960 mais il conserve une partie de sa renommée à l'étranger, essentiellement en Europe. Alors que sa popularité baisse aux États-Unis<ref name="PM"/>, il est particulièrement soutenu en France par les revues Positif et Les Cahiers du cinéma, et le critique Robert Benayoun contribue grandement à éclairer l'importance de ses films.
Mauvaise chute et déclin
En Modèle:Date-, à la suite d'une cascade ratée dans un gag où il tomba sur le dos sur un câble métallique, il se blesse deux vertèbres. Il reste paralysé pendant une journée (Modèle:Nb exactement<ref>Modèle:Lien web</ref>). Pour contenir la douleur chronique, il prend un antalgique puissant et controversé, le percodan, pendant des dizaines d'années et devient accro<ref>« Jerry Lewis portrait d'un clown en colère » sur lexpress.fr, consulté le 2 septembre 2013.</ref>. Il pense, un moment, au suicide, puis il découvre en 2002 la neurostimulation. Il vivait alors avec des électrodes implantées dans la colonne vertébrale et un dispositif type pacemaker placé dans l'abdomen<ref>« Jerry Lewis rigole à nouveau » sur leparisien.fr, consulté le 2 septembre 2013.</ref>.
En 1966, il organise le Labor Day Telethon For The Muscular Dystrophy Association, œuvre de charité à laquelle il était déjà publiquement associé depuis dix ans<ref name="PM"/>.
Il ouvre une chaîne de 2 400 salles de cinéma mais ses affaires, autrefois florissantes, fluctuent<ref name="PM"/>. En 1972, il joue et réalise The Day the Clown Cried, une comédie dont l'action se déroule dans un camp de concentration nazi. À cause d'un imbroglio juridique, le film ne sort pas en salles et partage les quelques personnes à l'avoir visionné. Cet échec le terrasse<ref name="PM"/>.
Retour au premier plan
Après huit ans d'absence cinématographique, Jerry Lewis revient au début des années 1980 dans Au boulot... Jerry ! (Hardly Working), qu'il joue et réalise. Il enchaîne, en 1983, avec un rôle à contre-emploi dans La Valse des pantins (The King of Comedy) de Martin Scorsese, qui est applaudi par la critique<ref name="PM" />. Il donne un César d'honneur, cette même année, à Louis de Funès pour l'ensemble de sa carrière.
En 1984, Jack Lang, ministre de la Culture français, lui remet la Légion d'honneur. En 2006, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres l'élève au rang de commandeur du même ordre<ref name="PM"/>.
En 1984, il joue dans deux nanars français, Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir et Retenez-moi... ou je fais un malheur !, à la condition qu'ils ne soient pas diffusés aux États-Unis<ref name="PM"/>.
Le Modèle:Date-, il présente le Modèle:1er Téléthon en France, diffusé sur Antenne 2<ref>« 6 décembre 1987, premier Téléthon animé par Jerry Lewis » sur le site de France Télévisions, 2 décembre 2011.</ref>.
En janvier 1993, on le retrouve dans le long-métrage d'Emir Kusturica Arizona Dream, aux côtés de Johnny Depp, Faye Dunaway et Vincent Gallo.
Dernières années
En 2006, il interprète le rôle-titre d'un épisode de la série télévisée américaine New York, unité spéciale (Law & Order Special Victims Unit) (saison 8, épisode 4, « Uncle »).
En 2008, Jerry Lewis travaille avec Drake Bell dans le film d'animation The Nutty Professor. En Modèle:Date-, Jerry Lewis annonce qu'il présentera son dernier Téléthon contre la dystrophie musculaire, l'acteur étant affaibli par d'importants problèmes de santé, notamment une fibrose pulmonaire<ref>« Jerry Lewis abandonne la présentation du téléthon » sur news.yahoo.com, consulté le 2 septembre 2013.</ref>.
En 2009, il reçoit un Oscar d'honneur<ref name="PM"/>.
L'avant-dernier film où Jerry Lewis apparaît en tant qu'acteur, Max Rose (sorti en 2013), est un drame écrit et réalisé par Daniel Noah, produit par Modèle:Lien. Lewis y joue le rôle d'un vieil homme qui retrouve goût à la vie malgré la disparition de sa femme. Le film est sélectionné au festival de Cannes 2013.
Dans son dernier film, Le Casse (The Trust), tourné à l'âge de 90 ans, sorti en 2016, il joue le père vieillissant de Nicolas Cage.
Mort
Il meurt le Modèle:Date, à l'âge de 91 ans, d'une maladie cardiovasculaire à Las Vegas<ref name="NYT"/>.
Vie privée
- Première épouse : Patti Palmer (née Esther Calonico) (1921-2021), une chanteuse du groupe The Ted Fio Rito Orchestra ; ils se marient le Modèle:Date- et divorcent en Modèle:Date-. Ils ont eu six enfants : Gary Lewis (né le Modèle:Date-, il fait partie du groupe Gary Lewis and the Playboys), Ronald Lewis (adopté en Modèle:Date-), Scott Lewis (né en Modèle:Date-), Christopher Lewis (né en Modèle:Date-), Anthony Lewis (né en Modèle:Date-), Joseph Lewis (né en Modèle:Date-, mort d'une surdose de stupéfiants en 2009<ref>Modèle:Article.</ref>).
- Seconde épouse : SanDee Pitnick, une actrice ; ils se marient le Modèle:Date-. Ils ont eu un enfant, Danielle Sarah Lewis (adoptée<ref name="PM"/> en Modèle:Date-).
Il a sept petits-enfants et une arrière-petite-fille.
Politique
Jerry Lewis s'est défendu de vouloir donner à ses films une dimension politique, même si les critiques français saluent sa critique du consumérisme et de l'American way of life. Il a affirmé que les deux pires catastrophes des dernières décennies avaient été l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy et l'élection de Richard Nixon.
Le Modèle:Date, il organise avec Frank Sinatra à Richmond, dans l'Indiana, un concert en soutien à la famille de Dan Mitrione, agent du FBI exécuté par les Tupamaros qui avait mis en œuvre pour la dictature uruguayenne une procédure de torture systématique et est alors présenté aux États Unis comme un héros de l'anticommunisme<ref>Modèle:Lien, American Torture: From the Cold War to Abu Ghraib and Beyond., Modèle:P., MUP, Melbourne, 2007 Modèle:ISBN.</ref>. Pendant la campagne pour l'élection présidentielle américaine de 2016, il déclare que Modèle:Citation<ref name="PM"/>.
Hommages
- 1984 : Modèle:Décoration
- 2006 : Modèle:Décoration<ref>Site du ministère de la Culture.</ref>,<ref>« Discours de M. Donnedieu de Vabres lors de la remise des insignes de Commandeur de la légion d'honneur à Jerry Lewis ».</ref>
- (11548) Jerrylewis, astéroïde.
Filmographie
Comme acteur
Comme réalisateur
Comme producteur
Comme scénariste
Comme compositeur
- 1961 : Le Zinzin d'Hollywood (The Errand Boy)
Voix françaises
- Jacques Dynam dans :
- La Polka des marins
- Fais-moi peur
- Amour, délices et golf
- Un galop du diable
- C'est pas une vie, Jerry
- Le clown est roi
- Un pitre au pensionnat
- Artistes et Modèles
- Le Trouillard du Far West
- Un vrai cinglé de cinéma
- Le Délinquant involontaire
- Trois Bébés sur les bras
- Tiens bon la barre matelot
- Mince de planète
- Le Dingue du Palace
- Cendrillon aux grands pieds
- Le Zinzin d'Hollywood
- Le Tombeur de ces dames
- L'Increvable Jerry
- Docteur Jerry et Mister Love
- Un chef de rayon explosif
- Jerry chez les cinoques
- Jerry souffre-douleur
- Boeing Boeing
- Trois sur un sofa
- Jerry la grande gueule
- Cramponne-toi Jerry
- Ya, ya, mon général !
- Roger Carel dans :
- La Valse des pantins
- Retenez-moi... ou je fais un malheur !
- Un flic dans la mafia (série télévisée)
- New York, unité spéciale (série télévisée)
- Eddy Rasimi dans :
- William Coryn dans :
- La Polka des marins (scènes additionnelles)
- Le Kid en kimono (scènes additionnelles)
- Michel Roux dans :
- Philippe Ariotti dans :
- et aussi
- Serge Lhorca dans Batman (série télévisée)
- Francis Lax dans T'es fou Jerry
- Dominique Paturel dans Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir
- Philippe Dumat dans Arizona Dream
Télévision
Jerry Lewis est apparu à de nombreuses reprises à la télévision américaine dès 1950, soit dans des fictions ou des émissions de divertissement comme The Red Skelton Show (1970) ou What's My Line? émission populaire de jeu où il fut l'invité surprise sept fois (1954 avec Dean Martin, 1956 à deux reprises, 1960, 1961, 1962, 1966). Il prête sa voix au professeur John Frink dans l'épisode en version originale Simpson Horror Show XIV de la série Les Simpson. Dans les années 1970, il a également inspiré une série de dessins animés en 17 épisodes de 26 minutes réalisée par Filmation et intitulée Jerry Lewis (Will the Real Jerry Lewis Please Sit Down).
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Christian Berger, « Nécrologie des personnalités disparues en 2017 : LEWIS Jerrys », L'Annuel du Cinéma 2018, Editions Les Fiches du cinéma, Paris, 2018, 800 p., Modèle:Page, Modèle:ISBN
- Lamarca, Manuel (2017), Jerry Lewis. El día en el que el cómico filmó, Barcelona. Ediciones Carena. Modèle:ISBN
Documentaires
- 2016 : Jerry Lewis, clown rebelle de Gregory Monro
Liens externes
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