John Langdon-Down

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John Langdon-Down, né le Modèle:Date de naissance à Torpoint (Cornouailles) et mort le Modèle:Date à Teddington, est un médecin britannique, fondateur d'une institution pour enfants handicapés. Il est connu pour sa description d'une condition qu'il appelle « mongolisme », désormais appelée syndrome de Down ou trisomie 21.

Biographie

Jeunesse et formation

Élevé dans la religion de sa famille, l'église congrégationaliste<ref>Modèle:Lien web</ref>, il est le plus jeune de six enfants. Son père boutiquier, qui est porté sur la boisson, connait trois faillites successives après avoir été épicier, commerçant en lin, puis apothicaire. À l'âge de 14 ans, son père le retire de l'école pour l'employer dans la boutique familiale durant quatre ans<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

À 18 ans, il se rend à Londres pour devenir assistant d'un chirurgien dans une clinique privée. En 1847, il travaille au laboratoire de la Société Pharmaceutique où il concentre ses études et sa formation sur la chimie organique. Il se révèle comme un brillant étudiant, mais il n'envisage pas une carrière de pharmacien. Toutefois il revient à la boutique paternelle pour l'aider à produire des médicaments, sauvant la situation financière de sa famille<ref name=":0" />.

En 1849, il devient assistant de laboratoire<ref name=":0" /> en étant en relation avec Michael Faraday, le célèbre chimiste physicien<ref>Modèle:Article</ref>.

En 1853, à l'âge de 25 ans, à la mort de son père, il entre à l'École de Médecine de l'hôpital royal de Londres où il excelle : médaille d'or de physiologie en 1858, élection au Collège royal de chirurgie et docteur en médecine en 1859<ref name=":0" />,<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Carrière

Fichier:Royal earlswood hospital.jpg
Le Royal Earlswood Hospital vers 1854, gravure de Edmund Evans (1826-1905).

Il se marie en 1860, et il commence à travailler comme médecin accoucheur résident dans un poste hospitalier où il est mal payé. Il accepte donc un autre poste simultané en devenant aussi superintendant médical au Modèle:Lien ou Royal Earlswood Asylum for Idiots dans le Surrey<ref name=":0" />.

Cette institution pour aliénés est dirigée par John Conolly (1794-1866) qui souhaite introduire des méthodes nouvelles de soins en procurant une bonne nutrition tout en interdisant les punitions physiques. Sous la direction de Conolly, Down participe à ces transformations en s'inspirant aussi du « traitement moral » d'Édouard Séguin (1812-1880)<ref name=":0" />.

En 1868, après la mort de Conolly, Down donne sa démission à la suite de mauvaises relations avec les nouveaux administrateurs de l'institution qui refusent de financer ses projets. Il modifie son nom complet de naissance John Langdon Haydon Down en se faisant appeler couramment John Langdon-Down<ref name=":3" />.

La même année, il crée sa propre institution près de Londres (Teddington<ref name=":1" />) la Normansfield House où il interdit de fumer, en apportant une grande attention à l'hygiène personnelle et à l'éducation physique des résidents (orthophonie et entrainement des muscles faciaux)<ref name=":0" />.

Fichier:Normansfield Theatre Stage - geograph.org.uk - 49802.jpg
La scène du Normansfield Theatre, restaurée dans sa configuration victorienne d'origine.

La Normansfield House se dote d'un théâtre et d'ateliers-boutiques dont les activités sont à visée thérapeutique : exercices physiques, stimulations sensorielles, activités sociales. Down insiste sur l'importance d'un régime diététique. Son établissement est surtout orienté vers les enfants handicapés des classes supérieures, mais il est partisan d'une aide pour les plus démunis. Son institution comptait à ses débuts 19 enfants en 1868, elle acquiert une réputation internationale d'excellence, avec 160 enfants en 1896<ref name=":0" />,<ref name=":3">Modèle:Article</ref>.

En 1887, il publie un ouvrage sur l'ensemble de ses travaux Mental afflictions of childhood and youth, Londres, et il donne plusieurs conférences à la Modèle:Lien<ref name=":0" />.

Ses contemporains le jugent comme bel homme charmant et généreux, aux idées libérales. Il est favorable à l'accès des femmes aux études supérieures, contrairement à la croyance populaire que les femmes trop instruites donnaient des enfants débiles<ref name=":1" />, il soutient financièrement le mouvement des suffragettes<ref name=":3" />.

Il meurt subitement en 1896, à l'âge de 67 ans. Ses funérailles sont suivies par une grande foule silencieuse l'honorant comme un éminent philanthrope. Son corps est incinéré et ses cendres sont conservées jusqu'à la mort de son épouse, où leurs cendres mêlées sont dispersées<ref name=":0" />.

Travaux

Syndrome de Down

À l'asile d'Earlswood, Down se donne pour tâche de classer ses jeunes patients selon leur apparence. Il se réfère alors à la théorie de la « dégénération » de l'anthropologue allemand Johann Friedrich Blumenbach (1752-1840), partisan d'un monogénisme selon lequel l'humanité forme une unité dont les races de couleur sont des altérations par influences climatiques<ref name=":0" />. À cette époque, la classification de Blumenbach était populaire, il répartissait les races humaines en 5 types : Aztèque, Caucasien, Éthiopien, Malaisien et Mongolien<ref name=":3" />.

Down commence ses recherches en mesurant les diamètres du crâne et en observant les traits du visage. Il procède aussi par documents photographiques, près de 200 photographies de patients sont encore conservées au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est la plus grande collection de photos médicales de l'époque victorienne<ref name=":0" />,<ref name=":3" />.

En 1866, il publie une description d'un type particulier d'idiots, un « type mongolien » ou mongolisme, renommé un siècle plus tard syndrome de Down ou trisomie 21. Cette classification ethnique fait souvent l'objet d'un contre-sens en étant présentée comme « racialiste », alors que dans l'esprit de Down, les différences raciales ne sont pas spécifiques, la race n'est pas une réalité fixe, puisque des idiots blancs peuvent avoir des traits non-blancs. Pour Down, cela va dans le sens de l'unité de l'espèce humaine. Down utilise cet argument pour réfuter les partisans de l'esclavage aux États-Unis<ref name=":3" />,<ref name=":2">Modèle:Article</ref>.

Sa « classification ethnique des idiots » n'a jamais été largement acceptée dans la communauté scientifique, et lui-même l'a finalement abandonnée, mais sa description d'une catégorie particulière (mongolien, mongoloïde, ou atteint de mongolisme) est restée sous les termes syndrome de Down ou trisomie 21<ref name=":3" />.

Autres

Fichier:Langdon's down PWS patient.jpg
Patiente photographiée par J.L Down en 1865, c'est la première photographie d'un syndrome de Prader Willi très probable<ref>Modèle:Article</ref>.

En 1887, dans ses conférences publiées dans le British Medical Journal dans le cadre des « Lettsomian lectures », Down décrit de nombreuses affections. Par exemple, celles qui, depuis, sont appelées : dystrophie musculaire ou myopathie, syndrome d'Asperger, syndrome de Prader-Willi, alcoolisme fœtal, hypothyroïdie, agénésie du corps calleux, microcéphalie, plagiocéphalie, etc.<ref name=":3" />,<ref name=":2" />.

Postérité

L'institution fondée par Langdon-Down en 1868, la Normansfield House a été gérée par ses descendants jusqu'à son intégration, en 1952, dans le service public britannique, le National Health Service<ref name=":1" /> sous le nom de Modèle:Lien fermé en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Quant au Normansfield Theatre, il est devenu le Langdon Down Center, un lieu de mémoire et un centre culturel abritant le siège d'associations telles que l'association Down Syndrome International et un musée, le Langdon Down Museum of Learning Disability<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Publications

Malgré l'ampleur de ses travaux, Langdon Down a peu publié :

Notes et références

<references/>

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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