Agnès de Babenberg
Modèle:Infobox Politicien Agnès de Babenberg (en Modèle:Lang-pl), née vers 1111 et morte le 24 ou Modèle:Date à Altenbourg, connue aussi sous le nom d’Agnès d'Autriche, fut duchesse de Pologne et de Silésie de 1138 à 1146 en vertu de son mariage avec le duc Modèle:Noble. Elle est l'ancêtre de la lignée silésienne des souverains Piast.
Origines
Agnès est la fille du margrave Modèle:Noble, issu de la maison de Babenberg, et de son épouse Agnès de Franconie, la deuxième fille de l'empereur Modèle:Noble. Par sa mère, elle descendait de la dynastie franconienne (« Saliens ») qui régna sur le Saint-Empire romain de 1024 jusqu'à la mort de son oncle Modèle:Noble le Modèle:Date-. Agnès de Babenberg était une demi-sœur du duc Modèle:Noble, de la maison de Hohenstaufen, et de son frère cadet Modèle:Noble, élu roi des Romains en 1138. Sa sœur Judith épousa le marquis Modèle:Noble ; son frère l'évêque Otton de Freising était un fameux chroniqueur de l'époque médiévale.
Agnès était une femme fière et énergique. Vincent Kadlubek, évêque de Cracovie et historien polonais, parle d'elle comme tygrysica, « la tigresse ».
Mariage et descendance
Lorsque Modèle:Noble, duc de Pologne de la maison Piast, a cherché un appui contre la domination du nouveau roi germanique Lothaire de Supplinbourg, il s'est rapproché aux dynasties rivales de Babenberg et de Hohenstaufen. Afin d'asseoir l'alliance, Agnès en 1125 épousa Modèle:Noble, fils aîné de Modèle:Noble-. De ce mariage elle eut cinq enfants :
- Boleslas (1127-1201), duc de Silésie (1163-1201) ;
- Mieszko (v.1130-1211), duc de Silésie (1163-1178), duc de Raciborz (1178-1211), duc de Pologne (1210-1211) ;
- Richezza (v.1140-1185), épouse d’Modèle:Noble (1152–1157), puis de Modèle:Noble (1162–1166) et d'Modèle:Noble- d'Everstein (1167-1185) ;
- Conrad (1146/1157-1180/1190), duc de Głogów (1177–1180/1190) ;
- Albert (v.1156-v.1178).
Duchesse
Modèle:Noble- est décédé le Modèle:Date-. Son testament marque le début du « démembrement territorial » de la Pologne. Il partage son État entre ses quatre fils, chacun recevant un duché héréditaire. Modèle:Noble-, l'époux d'Agnès, reçoit le duché de Silésie avec Wrocław comme capitale. L’aîné des représentants mâles de la dynastie Piast, il devient le princeps (ou senior) et à ce titre, gouverne également la province seniorale comprenant la Petite-Pologne (avec Cracovie comme capitale), la Grande-Pologne orientale et la Poméranie orientale, ainsi que la région de Łęczyca et de Sieradz qui doit lui revenir après la mort de Salomé de Berg, la veuve de son père. Ses demi-frères cadets Modèle:Noble, Modèle:Noble et Henri ont reçu les duchés de Mazovie, de la Grande-Pologne et de Sandomierz.
Selon le principe du séniorat, c’est Ladislas qui décide en dernier ressort sur les questions de politique étrangère, conclut les traités, déclare les guerres, a le droit d’investiture, est le chef et le juge suprême. Toutefois, la situation ne tarde pas à dégénérer et la succession au trône est disputée entre les descendants de Modèle:Noble- pendant près de deux siècles, affaiblissant considérablement le pays. Pour Salomé de Berg, ses enfants sont lésés par ce testament. Les chroniques de Vincent Kadlubek rapportent que, d'autre part, Agnès de Babenberg a estimé que son époux aurait bénéficié du droit au pouvoir sans limités. Elle a été la force motrice lors de la chute du magnat silésien Piotr Włostowic que Ladislas, pour afficher son autorité, fit aveugler et forcer en exil.
Exil
Telles mesures ont fait que les sujets se tournèrent vers les demi-frères de Modèle:Noble- qui, pour leur part, ont cherché à défendre leurs intérêts. En 1146, l'armée du duc senior est mise en déroute par les forces rebelles aux portes de Poznań. Ladislas a dû fuir vers la cour du duc Modèle:Noble, alors qu'Agnès avec les enfants restait à Cracovie, en défendant le château du Wawel. Finalement, cependant, elle a aussi dû quitter la Pologne.
Le demi-frère d'Agnès, Modèle:Noble, élu roi des Romains en 1138, lui a proposé son aide et offrit à sa famille son hospitalité au château d'Altenbourg. Il a également commencé une campagne contre les jeunes ducs mais il est arrêté sur les rives de l'Oder. Sur les instances des margraves Albert l'Ours et Conrad de Misnie, le roi accepte de reconnaître les nouveaux souverains polonais en échange d’un arrangement financier et de la promesse de se présenter à la cour impériale pour un arbitrage.
Agnès de Babenberg n'a jamais perdu le courage ni l'espoir. En 1148, l'envoyé du pape Modèle:Noble, cardinal Guido, à la demande d'Agnès, se rend en Pologne et exige le retour de Modèle:Noble-. Recevant un refus, il lance un anathème contre les ducs polonais et interdit aux prêtres d’assumer leurs fonctions mais le clergé polonais refuse cet ordre. Il demande à Modèle:Noble- d’intervenir militairement mais celui-ci, sous la menace d’une guerre civile dans le Saint-Empire, est incapable d’obéir.
Le roi Conrad mourut en 1152 ; cinq ans plus tard, son successeur l'empereur Frédéric Barberousse a lancé une nouvelle campagne en Pologne, cette fois avec succès. Néanmoins, Frédéric, à la grande déception d'Agnès, a nommé Modèle:Noble- princeps de Pologne et a seulement assuré la restitution de la Silésie à Modèle:Noble- et ses fils. Agnès et Ladislas ont compris qu'ils avaient perdu la lutte pour l'hégémonie en Pologne. Pour le reste de leur vie, ils restaient en exil à Altenbourg.